Archives mensuelles : septembre 2015
NARCOTRAFIC (go-fast): la Marine française saisit 84 kilos de cocaïne dans les Antilles

Une frégate de la Marine nationale a interpellé sept personnes et saisi 84 kilos de cocaïne pure au large de Sainte-Lucie, dans les Antilles, au terme d’une course-poursuite avec un go-fast.
Les passagers ont bien tenté de se débarrasser de leur cargaison en la jetant par-dessus bord, en vain. Dans la nuit du 23 au 24 septembre dernier, la Marine nationale française a intercepté un go-fast, un bateau à moteur très rapide utilisé pour acheminer des stupéfiants, ou des produits de contrebande.
L’opération s’est déroulée à 60 milles nautiques à l’ouest de l’île de Sainte-Lucie, dans les Antilles, et a été révélée ce mardi par le préfet délégué à l’action de l’État en mer dans la région. L’interception a été effectuée par les membres d’équipage de la frégate de surveillance Ventôse, au terme d’une course-poursuite avec le go-fast.
250 kilos de cocaïne neutralisés
Si, lors de la poursuite, les présumés narcotrafiquants ont réussi à jeter plusieurs ballots de drogue à la mer, la Marine a tout de même réussi à saisir trois d’entre eux, contenant en tout 84 kilos de cocaïne pure. Au total, les autorités estiment qu’environ 250 kilos de drogue se trouvaient sur l’embarcation, ce qui représenterait à la revente plus de 81 millions d’euros. Malgré la disparition d’une partie des preuves au fond de l’eau, les services français se réjouissent de l’opération.
« Le premier facteur de succès c’est bien la neutralisation de cette drogue », explique le capitaine Didier Piaton, porte-parole de la Marine nationale, à BFMTV. « Qu’elle soit saisie – ce qui permet quand même de caractériser le trafic – ou qu’elle soit coulée par les trafiquants pour effacer les traces de leur trafic, c’est de la drogue qui est neutralisée. »
Sept trafiquants présumés ont également été interpellés lors de l’opération, et mis en examen dans le cadre d’une enquête judiciaire diligentée par le parquet de Fort-de-France. La drogue a quant à elle été remise aux policiers de l’antenne Caraïbes de l’OCRTIS (Office central pour la répression du trafic illicite), pour être détruite. Une belle opération pour les services français qui se targuent d’avoir participé, depuis le début de l’année 2015, à l’interception de « plus de 6,2 tonnes de drogue en mer dans la zone maritime Antilles. »
COLOMBIE: les guérilleros grisonnants des FARC négocient avec le président colombien, Juan Manuel Santos
Le Monde.fr | 25.09.2015 à 16h40 • Mis à jour le 25.09.2015 à 17h50
Par Marie Delcas (Bogota, correspondante)
Les pourparlers de paix entre le président colombien, Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche), la dernière grande guérilla d’Amérique latine, sont très avancés après un accord, mercredi 23 septembre, sur la mise en place d’une juridiction compétente pour juger des crimes de guerre. Le chef des FARC, Rodrigo Londoño, alias Timoleón Jiménez ou « Timochenko », avait fait, mercredi, le voyage à La Havane pour une poignée de main historique avec Juan Manuel Santos, en présence de Raul Castro. Car c’est à Cuba que se tiennent depuis trois ans les négociations de paix.
- La guérilla la plus vieille du monde
Ce sont des guérilleros grisonnants qui négocient. Timochenko a 56 ans. Il en a passé près de quarante dans le maquis. Son prédécesseur Alfonso Cano a été…
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USA (Bronx): DEA seizes 46 kilos of heroin in the Bronx, Yonker
STATEN ISLAND, N.Y. – Federal authorities say they’ve taken another big bite out of the city’s heroin supply — with a 46-kilo bust in the Bronx and Yonkers over the weekend.
On Monday, the Drug Enforcement Administration (DEA) announced that its New York Drug Enforcement Task Force, — which includes DEA agents, NYPD detectives and state police investigators – had arrested two Bronx men in connection with the Saturday bust.

The bust comes four months after an even larger raid — a 70-kilo bust in May that officials called the largest heroin seizure the federal DEA has ever made in New York state.
Saturday’s bust was part of what the DEA is describing as « ongoing efforts to intercept bulk heroin shipments passing through New York City. »
Investigators made their move on the two men, Ramon Rivas, 59, and Jose Rodriguez, 50, at 3:40 p.m., while they were parked in a silver Jeep Cherokee outside of Rivas’ apartment at 2830 Segewick Ave.
Task force members engaged the men in conversation, and that led to a search of the vehicle, and the discovery of 22 one-kilo bricks of heroin in a concealed compartment in the trunk, authorities said.
A search of Rivas’ apartment revealed six more kilograms hidden in a floor compartment in a bedroom closet, plus another 14 kilos and $50,000 cash in a wall compartment, authorities said.
Task force agents then searched a storage unit in Yonkers that belonged to Rodriguez and found another four kilos, authorities said.
The drugs could have been sold for $30 million worth of individual doses of heroin across the East Coast, DEA officials said.
« Heroin is like a monster in a horror movie, just when you think it is gone, it reemerges with a vengeance, » said DEA Special Agent in Charge James J. Hunt. « This massive load of heroin was destined for NYC streets and is a reminder that heroin trafficking organizations are targeting NYC for retail distribution and transshipments throughout the Eastern Seaboard. »
Rivas and Rodriguez face charges of first- and third-degree criminal possession of a controlled substance. They are being prosecuted by city Special Narcotics Prosecutor Bridget Brennan’s office.
« Reducing the supply of heroin is critical to reining in the scourge of addiction. Today’s seizure will keep millions of packages of heroin from hitting the streets, » Brennan said.
http://www.silive.com/news/index.ssf/2015/09/dea_seizes_46_kilos_of_heroin.html
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BOLIVIA: operação secreta da DEA norte-americana contra Evo Morales

Bolívia denuncia operação secreta da DEA norte-americana contra Evo Morales
O ministro da Presidência da Bolívia, Juan Ramón Quintana, denunciou neste domingo (20) uma operação secreta dos EUA que estaria atualmente em curso no país andino para forjar uma ligação entre o narcotráfico e o Presidente Evo Morales.
« Atualmente há uma operação secreta em marcha contra o Presidente Evo Morales na Bolívia que é financiada, articulada e organizada por agências de inteligência e de segurança dos Estados Unidos », disse Quintana em entrevista ao programa El Pueblo Es Noticia, transmitido pela rede estatal de mídia boliviana.
De acordo com o ministro, a campanha difamatória contra o chefe de Estado boliviano na última década é ligada à longa história de “conspiração” da…
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REMEMBER: narcotrafic et guerre sale
« Mexico et Washington répètent qu’ils sont en guerre contre les narcotrafiquants mexicains. Bien que ce discours soit rabâché, en particulier par Washington, depuis les années des guerres du sud-est asiatique, il semble toujours faire l’effet d’un rideau de fumée… »
Par
| 25 septembre 2015Dans la nuit du 26 septembre 2014, l’Etat mexicain a été impliqué dans une nouvelle atrocité : la répression contre de jeunes étudiants de l’Ecole normale rurale Raul Isidro Burgos d’Ayotzinapa. Durant cette nuit, six personnes furent assassinées, vingt blessées et quarante trois autres furent victimes de disparitions forcées.
Le Réseau des intellectuels, des artistes et des mouvements sociaux en défense de l’humanité et la maison d’édition latino-américaine Ocean Sur viennent de publier un ouvrage collectif au Mexique intitulé Ayotzinapa : Un grito desde la humanidad (Ocean Sur ediciones, Mexique, septembre 2015).
Mémoire des luttes publie le chapitre rédigé par le journaliste Hernando Calvo Ospina dans lequel il expose comment, selon lui, le Mexique devient à son tour un pays où paramilitaires et narcotrafiquants sont utilisés dans la guerre sale de l’Etat. L’auteur rappelle comment cette stratégie fût développée par les forces spéciales françaises durant la guerre coloniale en Indochine, au Vietnam par les Etats-Unis et plus tard en Colombie.
Humiliée par la guérilla, la France accepta de se retirer du Vietnam en 1954. Mais les Etats-Unis n’étaient pas disposés à ce que le « communisme » s’empare du sud-est asiatique. C’est alors qu’ils prirent le relais dans la conduite des opérations militaires, principalement clandestines, dont le rythme s’accéléra.
Augmenter la formation de forces paramilitaires tribales au Laos, en Birmanie et au Vietnam était essentiel. Celles-ci furent baptisées « Unités de reconnaissance provinciales » (URP). La guerre de guérillas et la torture étaient leur spécialité.
C’est pendant la Campagne de pacification accélérée (CPA), connue sous le nom de « Programme Phoenix », dirigée par une équipe spéciale étatsunienne, qu’elles firent preuve de la plus grande capacité de destruction. Dès 1967, elles furent lancées pour semer la terreur parmi la population civile, afin de détruire l’infrastructure logistique rebelle. Les médecins et les professeurs, à la campagne principalement, en furent l’objectif. Phoenix dura quatre ans et assassina ou fit disparaître presque 40 000 personnes, y compris des femmes et des enfants.
Puisque le Congrès à Washington avait interdit ce genre d’opérations « sales », les experts du Pentagone et la CIA utilisèrent une source alternative de financement, avec l’approbation des présidents Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon. Ils suivirent simplement l’exemple des services spéciaux français : le trafic d’opium et d’héroïne.
Ces drogues envahirent les rues d’Europe et des Etats-Unis, et l’argent de leur vente servit aux actions clandestines de terreur. Ce fut toujours le cas, même lorsque le président Nixon, qui soutenait l’agression du Vietnam, déclara la guerre au commerce international de l’héroïne. La presse le crut et le fit croire.
II
Ronald Reagan considérait le narcotrafic comme l’ennemi principal de la sécurité de son pays et lui déclara la guerre. La médiatisation universelle fut énorme et c’est vers la Colombie que se braquèrent presque tous les regards accusateurs.
La Révolution sandiniste au Nicaragua venait de triompher et Reagan la déclara aussi problème de sécurité nationale. Deux « guerres » s’entrecroisèrent.
En Colombie des « experts », de la CIA et de la DEA (Drug Enforcement Administration) en particulier, arrivèrent sous le prétexte d’aider à la capture des trafiquants et à la saisie des cargaisons de cocaïne. Par centaines, des journalistes débarquèrent de tous les coins du monde, pendant les huit ans que dura cette guerre reaganienne.
Pendant ce temps, le Nicaragua était encerclé par une force mercenaire qu’on allait connaître sous le nom de “Contra, qui entrait au Nicaragua pour semer la terreur. Elle avait été créée à la Maison Blanche. Comme le Congrès refusait de financer ses impératifs militaires, Reagan décida qu’il s’en passerait. George Bush père, vice-président et « tsar » antidrogues et anti-terrorisme dirigerait les opérations.
En 1986, une commission du Sénat, dirigée par celui qui est maintenant le Secrétaire d’Etat, John Kerry, révéla que Bush et le Conseil national de sécurité avaient créé une société entre la CIA et les producteurs de coca colombiens. La drogue partait de Colombie jusqu’en Amérique centrale et était ensuite transportée vers des aéroports militaires en Floride. Une fois la drogue dans la rue, les bénéfices servaient à armer la « Contra ». On permettait aux Colombiens de faire entrer leurs cargaisons et d’acheter des armes.
On peut affirmer que sans la guerre sale antisandiniste, ce groupe de Colombiens, qui jusqu’alors dépendait des grands trafiquants étatsuniens, n’aurait pas réussir à détenir un si grand pouvoir en si peu de temps.
III
Le paramilitarisme, en tant que stratégie nationale contre-insurrectionnelle, est né en Colombie pendant cette décennie. Les « autodéfenses » en avaient été l’embryon. Celles-ci furent organisées à partir des conseils donnés en 1962 par une mission militaire étatsunienne, comme une méthode pour en finir avec les groupes de paysans libéraux et communistes qui exigeaient du pain et de la terre. C’était deux ans avant la naissance des guérillas, mais le fantôme de la révolution cubaine rôdait.
Le paramilitarisme fut chargé des actions de guerre sale afin que les Forces armées ne paraissent pas impliquées dans celles-ci. L’argent pour le subventionner n’était pas un problème puisqu’ il était à portée de main : le narcotrafic.
L’épais rideau de fumée que la quasi-totalité des médias dans le monde aida à mettre en place dénatura la réalité qui était la suivante : on ne combattait pas le narcotrafic, car celui-ci était un allié dans la guerre contre le communisme. Jamais les sandinistes ne se déclarèrent communistes, mais ils devinrent le mauvais exemple à suivre par d’autres peuples.
En Colombie, les paramilitaires devinrent une partie essentielle du terrorisme d’Etat, qui ne combat pas les guérillas, mais qui assassine tous ceux qui s’opposent ou critiquent le statu quo, ou qui sont considérés comme soutien des guérillas. Ils vidèrent en particulier de leurs paysans les régions riches en ressources stratégiques et s’emparèrent d’elles, ou les mirent entre les mains de dirigeants politiques, de militaires, de caciques et de transnationales. Une violente réforme agraire à l’envers. En trente ans, presque un million de personnes ont été assassinées ou ont disparu pour des motifs politiques dans d’horribles tueries, et six millions de personnes, presque tous des paysans, ont été déplacées. Et presque personne ne le sait.
Les narco-paramilitaires ont perpétré une barbarie, comme il y en a eu peu dans l’histoire de l’humanité, planifiée depuis les hautes instances du pouvoir politique, économique et militaire.
A Bogota et à Washington.
Washington et Bogota ont compris que sans le narco-paramilitarisme, la guérilla arriverait aux portes du pouvoir.
Depuis environ vingt ans, le paramilitarisme est le plus grand « cartel » producteur et exportateur de cocaïne au monde. De temps en temps, on élimine des capos dont la mauvaise image dérange, ou des narcos qui ne répondent pas aux intérêts du pouvoir. Et l’on en fait une nouvelle sensationnelle pour montrer qu’on est en guerre contre la drogue.
IV
Pablo Escobar tomba en disgrâce aux yeux des Etats-Unis lorsqu’il refusa de continuer à fournir de la cocaïne pour la « Contra »; il commençait en outre à exiger de l’élite colombienne le pouvoir politique que lui valait son pouvoir économique. On fit de lui le pire des méchants, alors que la réalité démontra rapidement que les plus puissants et plus grands assassins étaient d’autres narcos.
On raconte que le général Oscar Naranjo le rechercha et le tua. Oui, ce furent bien ses hommes qui le poursuivirent et le traquèrent, un groupe en particulier, qui n’appartenait pas à la police, ni aux Forces armées, ni à la CIA ou à la DEA : il s’agissait de narcotrafiquants. De vieux alliés dans l’élaboration du terrorisme d’Etat. Avec eux, Naranjo, la CIA et la DEA planifièrent chaque étape de la partie de chasse. Jusqu’à ce que les capos appellent le général, le président de la République, la CIA et la DEA pour leur dire qu’ils avaient tué Escobar. C’est ainsi que Naranjo fut promu héros.
Ensuite, il négocia lui-même avec eux leur reddition à bas prix. Et le général passa pour celui qui en avait fini avec les cartels de la drogue. Les Etats-Unis lui remirent ensuite le titre de « meilleur policier du monde », sans mentionner qu’il obéissait davantage à la CIA et à la DEA qu’au président colombien. Ni qu’il était l’un des responsables de la stratégie de terreur imposée au peuple colombien.
V
Une fois à la retraite, le général Naranjo et de nombreux autres policiers et militaires furent engagés dans plusieurs pays pour mettre à profit leur « vaste » expérience. Toujours sous le faux étendard qui peut tout et permet tout : la lutte contre les bandes du crime organisé, en particulier les narcotrafiquants.
Peu de gens s’interrogèrent sur la capacité réelle de ces « experts », car n’importe qui peut constater que le narcotrafic et le narco-paramilitarisme en Colombie n’ont jamais été aussi développés et aussi puissants. Presque personne n’a élevé la voix pour dire que la police et les forces armées colombiennes sont cataloguées par la Commission des droits de l’homme de l’ONU comme étant les plus corrompues, répressives et sanguinaires du monde.
En juin 2012, Naranjo fut engagé au Mexique, sur proposition ou sous la pression de Washington. D’autres officiers colombiens arrivèrent aussi dans ce pays, chargés de former 7000 policiers.
Simple hasard ? Au moment du massacre des étudiants à Ayotzinapa, on dénonçait déjà l’apparition de polices communautaires, d’autodéfenses et de paramilitaires, parmi lesquelles se mélangent civils, forces de l’ordre et narcotrafiquants… tout à fait dans le style colombien.
Simple hasard ? La façon atroce d’assassiner et de faire disparaître les étudiants est typique du narco-paramilitarisme colombien.
On sait que la situation de pauvreté transforme le Mexique en une cocotte-minute dont la soupape est bouchée. Et les narcos sont des alliés stratégiques lorsqu’il s’agit de contenir l’explosion sociale au moyen de la terreur.
Mexico et Washington répètent qu’ils sont en guerre contre les narcotrafiquants mexicains. Bien que ce discours soit rabâché, en particulier par Washington, depuis les années des guerres du sud-est asiatique, il semble toujours faire l’effet d’un rideau de fumée…
Illustration : Miguel Villalba Sánchez

http://www.legrandsoir.info/L-homme-qui-fait-trembler-les-USA.html
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NARCO-CULTURE: les gendarmes des Pyrénées-Atlantiques cherchent les plantations de cannabis… en hélicoptère!
Par Axelle Labbé, France Bleu Béarn et France Bleu Pays Basque
lundi 28 septembre 2015 à 18:42

Nous sommes au mois de septembre, c’est la période de récolte du cannabis. Dans les Pyrénées-Atlantiques, les gendarmes mènent en ce moment des opérations de recherche à bord d’un hélicoptère, pour repérer les plantations.
C’est la période récolte du cannabis. La semaine dernière, les gendarmes ont saisi 300 plants, d’une valeur de 600 000 euros, à Lescar, Mourenx et Orthez. Des plantations repérées grâce à des suvols en hélicoptère. Ce genre d’opération a lieu régulièrement en septembre dans les Pyrénées Atlantiques.
À bord, trois gendarmes : un pilote, un mécanicien et un enquêteur de la brigade de recherche. Et le but du jeu est donc de repérer les plantations de cannabis. Pas facile à l’oeil nu, au plus près l’hélicoptère descend à environ 60 mètres d’altitude, l’enquêteur prend donc beaucoup de photos, qui sont ensuite grossies sur l’ordinateur pour voir exactement ce qui pousse.
Comment définir les zones de recherche?
Les gendarmes retournent parfois aux endroits où ils ont déjà trouvé du cannabis. Ils se concentrent également sur deux types de cibles : près des cours d’eau, parce que le cannabis est une plante qui a besoin de beaucoup d’eau pour pousser. Et au dessus des champs de maïs : là aussi, c’est bien irrigué, et la hauteur des céréales permet de cacher les plantations au milieu. D’où l’intérêt donc de l’hélicoptère.
Tout cela va sans doute évoluer dans les mois à venir, puisque des gendarmes sont en ce moment en formation pour apprendre à piloter des drones, qui pourront donc ensuite remplacer l’hélicoptère.
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AFRICA: le khat est-il un nouvel or vert ?
Par Vincent Hiribarren 27 septembre 2015
Feuilles de khat dans la région du mont Kenya, 15 octobre 2010, Neil Palmer sur Flickr.
Cette série revient sur l’histoire des drogues et autres psychotropes en Afrique. Elle entend donner une dimension historique à des questions qui sont souvent abordées seulement dans leurs dimensions médicales, juridiques ou morales.
Le khat (ou qat) est largement méconnu en France. Pourtant il est consommé dans de nombreux pays d’Afrique de l’Est (principalement en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et en Ouganda) ou au Yémen où il constitue l’une des cultures principales. La plante a largement dépassé sa région d’origine et st aujourd’hui cultivée en Afrique du Sud, au Mozambique et à Madagascar.
L’histoire des débuts du khat est incertaine. Existant à l’état sauvage sur les haut-plateaux d’Éthiopie, on sait qu’il y est consommé dès le XIe siècle avant que son usage ne se répande dans la région de la mer rouge. Une autre explication ferait provenir le khat du Yémen et son utilisation comme stimulant d’Afghanistan. Quoiqu’il en soit, le khat semble avoir été consommé de manière régulière au Yémen comme en Éthiopie dès le XIVe siècle.
Le khat tel qu’il est vendu se présente sous la forme de feuilles et de tiges que l’on mâche comme les feuilles de coca ou de bétel. La cathinone contenue dans ses feuilles donne des effets assez proches d’un café très fort ou d’amphétamines. Il n’est pas rare de voir des chauffeurs de matatus, les minibus sur la côte kenyane mâcher du khat pour se concentrer par exemple. Connu pour couper la faim, il est aussi responsable de constipation et d’insomnie s’il est consommé en grande quantité même s’il ne conduit pas à des phénomènes de dépendance. Souvent utilisé par des hommes en groupe, le khat joue un rôle dans la socialisation des jeunes que ce soit au Kenya ou en Ouganda. Si vous vous retrouvez dans une soirée entre jeunes Kenyans, il y a de fortes chances que l’un d’entre eux mâche du khat. En somme, le khat est à la fois utilisé dans l’environnement du travail mais aussi dans un but récréatif.
À Madagascar, la consommation du khat est venue avec les immigrés du Yemen de la période coloniale. Cette habitude peu à peu reprise par les chauffeurs de taxi du nord de l’ile, s’est lentement répandue dans les couches plus jeunes de la population de la région à partir des années 1990. À la fois cliché social et géographique, la consommation de khat est toujours conçue comme celle d’une jeunesse du nord de l’ile désœuvrée par des personnes plus aisées du reste de Madagascar. Il n’en reste pas moins que, comme au Kenya, mâcher du khat est aussi un phénomène générationnel. Un exemple de cette vogue du khat est la présence de la plante dans certains rhums arrangés.
Le khat n’est jamais réellement devenu une substance consommée à l’échelle de la planète comme le café pourtant lui aussi originaire des haut-plateaux d’Éthiopie. L’une des raisons est, qu’une fois cueilli, le khat doit être consomme dans les 48h sinon il perd son effet. L’avènement du transport aérien au XXe siècle a changé la donne. Ainsi il est possible de trouver à Londres aujourd’hui du khat en provenance d’Éthiopie ou du Yémen ceci s’expliquant par la présence de communautés immigrées de ces régions.
Les revenus générés par le khat sont tels que des agriculteurs font parfois le choix de planter les arbres à khat à la place d’autres cultures comme celles du café plus dépendantes des cours mondiaux ou des politiques gouvernementales. Il est tout de même possible de faire pousser des cultures vivrières entre les rangs d’arbres qui peuvent fournir feuilles et tiges toutes les trois semaines. Demandant un investissement faible que ce soit en main d’œuvre ou en fonds, cultiver le khat est rentable. Que ce soit au Kenya ou à Madagascar, le khat est devenu un « or vert » comme le cannabis en République Démocratique du Congo. Les années 1960 et 1970 ont aussi connu l’explosion de la consommation dans des pays comme le Kenya ou de nombreuses variétés à des prix et qualités différents ont été mises sur le marché.
Le khat comme de nombreux psychotropes a attiré l’attention des autorités. Un traite yéménite du XVIe siècle a ainsi essayé de comparer le khat avec l’alcool, l’opium et le haschich et finit par conclure que le khat était plus faible que ces substances. Les autorités coloniales du Kenya ont aussi tenté de limiter son usage à certaines populations (les Meru du Nyambene) en accusant le khat d’être responsable de l’inactivité de certains Kenyans. Un rapport colonial pour Djibouti en 1959 rend le khat responsable de la « dégénérescence de la race ». En général, les sources historiques disponibles pour la période coloniale tardive au Kenya suggèrent que la prohibition n’a eu d’autre effet que de nourrir le marché noir.
Aujourd’hui, les pays occidentaux ont tendance à interdire le khat en le considérant comme un stupéfiant, le dernier en date étant le Royaume-Uni en juin 2014. Dans les plus gros pays producteurs, le khat n’est pas interdit. Pourtant les débats sur la dangerosité du khat que ce soit pour la santé mentale ou physique de ses utilisateurs sont toujours présents surtout quand son utilisation est combinée à la prise d’alcool ou de marijuana. En filigrane, se lit aussi un débat sur l’économie des pays en question où des petits producteurs peuvent profiter des opportunités offertes par l’« or vert ».
source: http://libeafrica4.blogs.liberation.fr/2015/09/27/le-khat-est-il-un-nouvel-or-vert/
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MEXIQUE: la coke était dans l’airbag
25 kilos de cocaïne dissimulés dans un airbag
Sur l’une des routes de la drogue vers les États-Unis, les policiers ont fait une bien étrange découverte dans un véhicule accidenté… Source AFP

Des policiers ont découvert 25 kilos de cocaïne dissimulés dans l’airbag d’un véhicule accidenté dans l’État de Tamaulipas (nord du Mexique), à la frontière avec les États-Unis, ont annoncé lundi les autorités mexicaines. Des membres de la police fédérale « ont saisi 23 paquets », d’un poids total de 25 kilos « qui se trouvaient dans l’espace réservé » à l’airbag d’un véhicule à bord duquel circulaient deux personnes victimes d’un grave accident de circulation, selon un communiqué.
Alertés de l’accident, les policiers fédéraux sont intervenus sur place et ont découvert dans le tableau de bord « divers paquets emballés dans du plastique transparent et du papier d’aluminium » contenant de la drogue, précisent les autorités. Les deux personnes, gravement blessées, ont succombé à leurs blessures durant leur transfert à l’hôpital.
Le véhicule circulait en direction de la ville de Matamoros au moment de l’accident. Tamaulipas est l’un des États les plus violents du Mexique. Les bandes criminelles s’y déchirent pour le contrôle des routes de la drogue vers les États-Unis.
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NARCOTRAFIC: le discours du pape François à l’ONU
La narcotrafic, une guerre silencieuse
Le pape argentin a dénoncé « la guerre assumée et faiblement combattue » du narcotrafic, un « conflit, qui en silence, provoque la mort de millions de personnes ». « Le narcotrafic est accompagné par la traite des personnes, le blanchiment des actifs, le trafic des armes, l’exploitation des enfants et par d’autres formes de corruption. Corruption qui a infiltré les divers niveaux de la vie sociale, politique, militaire, artistique et religieuse, en générant, dans beaucoup de cas, une structure parallèle qui met en péril la crédibilité de nos institutions », a-t-il dénoncé.
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AERO-NARCOTRAFIC (Coke en stock): prendre vingt ans à St-Domingue… via St-Trop !
Les douanes françaises étaient au courant du chargement et attendaient, en France, l’avion pour effectuer une saisie record, mais elles ont visiblement été doublées par les douanes dominicaines…
ou
la DEA américaine, qu’elles avaient dû informer : cette sombre affaire est aussi quelque part celle d’une trahison, à un certain niveau.
« La DEA comme le HM Customs Excise sont des spécialistes de ce type de trahison. NS 55 DNRED »
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La République Dominicaine, pays lui aussi en fort mauvais état, on l’a vu dans l’épisode XVIII de notre longue saga, nous avait emmené bien loin déjà, à suivre les appareils des trafiquants. Le pays, géographiquement, oriente ceux qui en décollent vers bien des destinations : l’Europe, avec des jets comme celui que louait Afflelou et qui a fait lui aussi la une des journaux, cet été encore, avec ces « zones d’ombres » ou les USA vers la Floride, le vivier de la contrebande de coke depuis des lustres, ou vers… le Honduras, via un petit crochet au Vénézuela, le temps d’embarquer la cocaïne descendue de la Colombie voisine. C’est par ce troisième cas d’école que je vous propose de commencer. Par un vol spectaculaire… ou plutôt plusieurs. Dont celui qui pose de sérieux problèmes aujourd’hui, deux pilotes français, soutenus aujourdhui par le Syndicat National des…
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FRANCE (Le Chesnay): Les douaniers surveillent le courrier provenant des Antilles
Deux facteurs au cœur d’un trafic de Cocaïne provenant des Antilles
Par Pierre Lacombe
Publié le 25/09/2015 | 11:48, mis à jour le 25/09/2015 | 11:50
Deux facteurs ont été interpellés mardi au Chesnay, en région parisienne, en flagrant délit d’importation de cocaïne, indique Le Parisien.

La méthode des facteurs était étonnamment simple. Un mystérieux correspondant Antillais envoyait des enveloppes avec des adresses fantaisistes dans le secteur de Versailles : la trésorerie, la mairie, etc. Le duo de facteurs récupérait alors les produits stupéfiants avant de les revendre.
« Ce sont les douaniers, qui surveillent le courrier provenant des Antilles, qui ont repéré le trafic des deux facteurs. Pour prendre l’un d’entre eux en flagrant délits, ils ont substitué un kilo de cocaïne par de la farine », précise Le Parisien qui cite une source proche de l’affaire. Dans la foulée un second facteur, soupçonné d’être son complice, a été arrêté à son tour.
Les deux hommes, inconnus des services de police, sont passés aux aveux complets après avoir passé deux jours en garde à vue dans les locaux de la brigade des stupéfiants de la police judiciaire de Versailles. Ils devraient être déférés aujourd’hui au palais de justice de Versailles, avant d’être vraisemblablement mis en examen. Il est probable que la suite des investigations soit délocalisée aux Antilles.
Le Trafic De Drogue au Mexique
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Le Pouvoir de la drogue dans la politique Mondiale
Moncomble Yann
Le capitalisme de la drogue… de banques à banques. « Comment blanchir des narco-dollars ? »
C’est ainsi que débute une remarquable étude parue dans Science et Vie Economie Magazine de novembre 1989, sous la signature de Mohsen Toumi. Nous la lui empruntons car c’est clair, net et précis.
« Le 18 septembre dernier, les représentants de quinze pays riches se sont réunis à Paris pour renforcer la coordination internationale contre le « blanchiment » de l’argent de la drogue. Nos responsables politiques se sont en effet aperçus que la lutte portait surtout sur le trafic des produits eux-mêmes et très peu sur les circuits financiers.
Et que, au-delà de la guerre contre les intermédiaires et les producteurs (comme en Colombie), il serait au moins aussi efficace de frapper les gros trafiquants au tiroir-caisse. « Il faut dire qu’il y a de quoi faire : l’ensemble du trafic de stupéfiants aurait généré, en 1988, 500 milliards de dollars. Soit l’équivalent du PIB de la France en 1985 !
Ce chiffre repose bien entendu sur l’estimation du volume physique de drogue consommée. Et dans ce domaine on ne peut qu’extrapoler à partir des saisies effectuées. Les autorités américaines et françaises estiment, dans le cas de l’héroïne, que ces saisies représentent tout juste 5 % de la production mondiale. Au total, l’an dernier, la consommation de feuilles (coca, marijuana, haschisch) aurait atteint 30 000 tonnes et celle de poudre (cocaïne et héroïne) 800 tonnes.
En multipliant ces quantités par les prix de vente au détail pratiqués un peu partout dans le monde, on obtient des montants variant entre 300 et 500 milliards de dollars. M. Kendall, secrétaire général d’Interpol penche plutôt pour le second chiffre (1). Mais quel que soit leur montant, ces narco-dollars représentent une énorme masse d’argent liquide. Et c’est là que commencent les problèmes pour tous ceux qui perçoivent la majeure partie de ce pactole.
C’est-à-dire les transformateurs de produits-base, les transporteurs et les grossistes. Le premier est tout bêtement un problème physique : comment stocker et transporter une telle quantité de billets ?
Il paraît difficile de se déplacer à longueur de journée avec un fourgon blindé en guise de porte-feuille et, naturellement, il est suspect d’effectuer toute une série de transactions en liquide. D’ailleurs, dans de nombreux pays, au-delà d’un certain montant, les paiements en cash ne sont pas admis. Impossible, par ailleurs, de déposer une valise entière de billets à la banque ; c’est la meilleure manière d’éveiller les soupçons, du moins dans les grands établissements qui ont pignon sur rue. Deuxième problème : cet argent, s’il reste liquide, ne rapporte rien. Il faut donc l’investir et le placer.
« D’où la nécessité de le « blanchir », c’est-à-dire à la fois de lui faire changer de nature (le transformer en monnaie scripturale), de lui donner une apparence respectable (en dissimuler l’origine délictueuse) et de l’utiliser de manière profitable (le transformer en actifs mobiliers ou immobiliers).
L’Expression de « blanchiment » n’est pas récente : elle remonte à l’époque de la prohibition aux Etats-Unis, où les revenus des ventes d’alcool illicite, tous en billets de banque, étaient investis dans des blanchisseries de quartier, légalement inscrites au Registre du commerce. Le système était simple. À l’époque, il était tout à fait possible d’acheter une boutique en liquide.
L’avantage était double :
d’une part l’argent « sale » était investi dans un commerce légal, d’autre part, les clients payant tous en espèces, il était facile d’augmenter la recette normale de la semaine en y ajoutant les bénéfices provenant du trafic d’alcool.
Le gérant portait le tout à sa banque qui n’y voyait que du feu. « Aujourd’hui, il existe de nombreux et souvent meilleurs moyens pour blanchir les narco-dollars. Pour commencer, le vieux système de la « blanchisserie » du temps de la prohibition est encore utilisé.
L’achat d’un commerce, dans lequel les clients paient en liquide, est une valeur sûre.
Encore que, selon les spécialistes, il est difficile de faire la part dans ces investissements de ce qui provient de la drogue, ou d’autres formes de délinquance. « Certains capitaux d’origine douteuse utilisent aussi le monde du show-business pour se refaire une virginité. Le procédé est apparemment très développé en Italie, en France et en Belgique. La « tournée triomphale » de la vedette (qui en réalité fait un bide partout) permet de mettre sur un compte en banque tout l’argent « sale » qui est présenté officiellement comme la recette des spectacles.
De même, certaines sociétés créées dans des paradis fiscaux servent de relais pour recueillir les recettes de films diffusés dans de nombreux pays. S’il est impossible de vérifier le nombre exact de spectateurs, il est facile en revanche de recycler ainsi de l’argent douteux.
« Plus sérieux, car portant sur des sommes nettement plus importantes, le système du casino. Le principe est simple : on achète pour 500 000 dollars (par exemple) de jetons dans un casino.
On ne joue à rien mais quelques heures plus tard on échange les plaques contre un chèque du casino, de même montant, que l’on va tout simplement déposer sur son compte. Officiellement, il s’agira, en cas de contrôle, d’un gain au jeu. Le système fonctionne très bien dans sa variante internationale. Après avoir échangé un gros paquet de billets contre des jetons qu’on n’utilise pas, grâce à un simple télex on peut transférer la somme dans un casino américain ou moyen-oriental appartenant à la même chaîne.
Là on va prendre ses jetons, on ne joue toujours à rien et on va tranquillement les changer contre un chèque à la caisse en sortant. Rien à dire.
Et l’argent est bel et bien blanchi. Même si ces méthodes permettent de traiter de gros montants, le blanchiment bancaire est, de loin, celle qui permet actuellement d’en recycler la majeure partie.
Certaines affaires ont permis depuis quelques mois aux autorités internationales de se faire une idée assez précise sur les mécanismes mis en œuvre. Comme on va le voir, les trafiquants ont su largement exploiter la mondialisation des transferts de capitaux qui caractérise la finance moderne.
Aéroport de Los Angeles, 27 novembre 1986. Craignant un attentat à la valise piégée, la police décide de faire sauter trois valises laissées dans un coin par leur propriétaire. Elles se révèlent inoffensives : elles contiennent deux millions de dollars en petites coupures ! La police américaine a, sans le savoir, mis la main sur un transfert de narco-dollars. Partout dans le monde, des passeurs transportent l’argent liquide, en utilisant les mêmes chemins et les mêmes techniques que pour transporter la drogue. L’objectif est de pouvoir déposer cet argent dans une banque. Mais pas n’importe quelle banque :il faut un guichet complaisant pour accueillir les liasses suspectes. En réalité, il existe principalement deux catégories de banques susceptibles d’accepter de tels dépôts : les banques installées dans des paradis fiscaux, qu’elles soient ou non filiales de grandes banques internationales, et les banques suisses.
« Les places financières offshore que sont les Bahamas, Panama, les îles Vierges, les îles Caïmans, Chypre, etc., ne sont pas vraiment regardantes sur la nature et l’origine des fonds qui sont déposés à plein tombereau.
Les autorités de ces petits Etats ont parfois permis aux banques de disposer de postes de débarquement spéciaux dans les aéroports, sans contrôles policier ou douanier contraignants.
Aux îles Vierges britanniques, une filiale de la vénérable Barclay’s Bank a même installé un héliport privé.
Dans tous ces endroits de la zone caraïbe, les trafiquants peuvent donc déposer tranquillement leurs liquidités en provenance directe de Colombie ou de Miami.
À ces paradis fiscaux, il faudrait ajouter toute une série de places financières où le fait de déposer une valise entière de billets de banque n’étonne personne : toute l’Amérique centrale, certaines place du Moyen-Orient (le Souk El Manach à Koweit, le Liban), la Malaisie, l’île Maurice, Hong Kong…
« La Suisse, c’est bien connu, offre depuis longtemps une entrée libre et illimitée pour l’or et les devises de toutes provenances. Il se réalise chaque année en Suisse 65 milliards de dollars de transactions diverses en billets, soit 8 % de l’ensemble de ces transactions dans le monde ! Et certaines affaires récentes ont mis en évidence le rôle particulièrement actif de quelques-unes des principales banques du pays dans le recyclage de narco-dollars : l’Union de banque suisse et le Crédit Suisse.
« Le système helvétique comporte deux phases. Dans un premier temps, les passeurs déposent de grosses quantités de narco-dollars chez un intermédiaire qui peut être un avocat, un notaire ou un agent de change.
En Suisse, ces professions ont la particularité de pouvoir fonctionner comme un établissement financier sans être soumis à la législation bancaire. Un passeur peut donc tout à fait légalement déposer une caisse entière de billets de banque dans le cabinet d’un avocat. Cette première opération correspond à ce que les spécialistes appellent le « prélavage ».
Dans un deuxième temps, après avoir perçu ses honoraires, cet avocat va déposer ces sommes dans des banques réputées, sans être obligé de révéler l’identité de son client. L’argent ainsi déposé sur un compte numéroté, en vertu du fameux secret bancaire suisse, est bon pour le service : on pourra effectuer des virements de compte à compte sur toute la surface du globe.
La Suisse, outre ces facilités, est très prisée en raison de la qualité du service offert : les transferts peuvent se faire en quelques heures seulement. « Mais pour justifier ces virements, encore faut-il pouvoir fournir des raisons honorables. Ces justifications constituent la seconde étape du blanchiment. Les techniques utilisées sont toujours assez simples quant à leur principe mais complexes dans leur mise en œuvre : les virements sont multipliés d’un point à l’autre du globe au profit de multiples intermédiaires ou hommes de paille. …
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Lien : Le Pouvoir de la drogue dans la politique mondiale -Moncomble Yann –
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Las mafias manejan el 10% del PIB mundial gracias al tráfico de drogas, armas, seres humanos…
Pero no lo hacen como bandoleros, sino como auténticos hombres de negocios. Las mafias mundiales tienen hoy expertos en logística, pactan, innovan e invierten. El crimen organizado ha aprendido la lección del capitalismo global y se ha desarrollado de forma exponencial a su sombra.
JOSE ÁNGEL GONZÁLEZ. 25.09.2015 – 07:20h
Concibamos el mundo como una manzana, la gran tentación del Edén bíblico. La piel es el sistema de ordenanzas legales que compone la esférica y tensa perfección del fruto. La pulpa, el negocio que produce el producto interior bruto mundial, 75 trillones de euros, el total de la caja planetaria. Los gusanos que desde el interior degluten y perforan la materia en una invisible tranquilidad son el crimen, lo delictivo. No hay buen dinero o mal dinero. Hay dinero Si la analogía fuese llevada al terreno de lo real, al menos el 10% de la suculenta médula estaría en los laberínticos tractos digestivos de los gusanos: 7,5 trillones de euros. Las familias de larvas manejan tanto dinero como los presupuestos públicos de Alemania, Francia y España juntas. Hay quien dice que la cantidad se queda muy corta porque no es posible calcular cuánto comen los incontables gusanos-criminales del mundo. A Salvatore Lucania no le gustaba el soniquete Guido (italiano en jerga despectiva) de su filiación. Se cambió el nombre y ha pasado a la mitología popular como Lucky Luciano, fundador del primer sindicato del crimen moderno: poliétnico (judíos, sicilianos, rusos, irlandeses, polacos…), con estructura mercantil y apetencias híbridas (prostitución, drogas, extorsión, armas…). La conferencia inicial, en mayo de 1929 en Atlantic City, puebla las hemerotecas con fotos de gánsteres descalzos mojando los pálidos tobillos en el océano ante los reporteros. Eran los capos más poderosos de EE UU y todos hacían suyo el lema de Luciano: « No hay buen dinero o mal dinero. Hay dinero ». El mundo es del color del dinero Un sicario mexicano cobra 35 euros por matar a una persona; en Bangladés puedes hacerte con un riñón sano por 2.000; en Brasil la tarifa de una prostituta pubescente es 5,50… Lejía infalible contra los restos de moralidad. Hablemos de plata, guita, parné, free float, equities, ferro, lana, maracas, bonos, rocolas, money, pisto, cobre, juaniquiqui, lulas, chenchén, cash… Hablemos del dios de los mil nombres. Tablón de precios con cotizaciones del observatorio independiente de los bajos fondos Havocscope: un sicario mexicano cobra 35 euros por matar a una persona; una niña en Mozambique se puede comprar por 2; una red de coyotaje de ilegales pide 28.000 por llevar a un birmano a la UE; en Bangladés puedes hacerte con un riñón sano por 2.000; en Brasil la tarifa de una prostituta pubescente es 5,50; el pene de un tigre cuesta 1.300 en China; un Kaláshnikov AK-47 vale 75 en el delta del Níger; un pasaporte en blanco en el Reino Unido ronda los 1.400; por 25.000 puedes montar tu propio banco en un paraíso offshore… El crimen ha aprendido la lección del capitalismo global y se ha desarrollado de forma exponencial a su sombra: no hay objetivos inalcanzables y todo es posible en cualquier lugar y momento, pero el siniestro menú sobre la cosificación sexual de niñas, el tráfico de seres humanos o el camuflaje del dinero sucio es tan real como equívoco y el razonable coraje que provoca debe ser sometido a escrutinio. En las últimas décadas el crimen ha entrado en la intimidad de cada habitante del planeta y lo ha convertido en cómplice –a veces por acción y, las más, por omisión o complacencia–. ¿Pruebas? Una mirada frontal en tiempo presente a mi paisaje: el portátil en el que escribo tiene condensadores fabricados a partir de tantalio que se extrae del coltán, un mineral cuya exportación (según repitió hasta el hastío la ONU sin que las potencias occidentales o los fabricantes de tecnología moviesen una pestaña), ayudó a financiar a varios bandos, todos ellos asesinos, de uno de los conflictos más atroces de la historia, la Segunda Guerra del Congo (1998-2003), con seis millones de muertos, más que las de Vietnam, Afganistán e Irak juntas. Somos hipócritas y tenemos doble moral, porque preferimos un sistema de valores flexible ¿Otra demostración de connivencia silenciosa? Revise una a una las prendas de su ropero y escudriñe dónde fueron fabricadas: en cuatro de cada cinco casos proceden de Asia, donde las factorías textiles emplean mano de obra esclava. Aunque tienen convenio colectivo, dicen ufanos los empresarios, las mujeres de los macrotalleres (4 millones solo en Bangladés) ganan una media de un dólar al día, cuando las dos mil calorías de alimentos de una dieta tipo cuestan más del triple en la misma zona. Una más: ¿pondría la mano en el fuego por la integridad moral del banco donde guarda sus magros ahorros?, ¿le consta que no contribuye al lavado de los dos trillones de euros de dinero negro o ensangrentado que se reintroducen legalmente en el sistema económico cada año? « Los filtros morales son muy flexibles cuando nos conviene », dice el criminólogo mexicano David Pérez Esparza, del University College de Londres. « Es como decir que el tráfico de drogas es malo pero la prostitución no… Somos hipócritas y tenemos doble moral, porque preferimos un sistema de valores flexible ». Peter Andreas, profesor de la Universidad de Brown y autor del libro Nación de contrabandistas: cómo el comercio ilícito construyó los EE UU, opina que resulta imposible no estar al tanto del avance de la criminalidad organizada, « pero eso no significa que la sociedad entienda lo que está pasando en realidad y las nuevas amenazas que se nos vienen encima ». El nuevo policriminal ¿Qué está pasando?, ¿ha cambiado tanto el monstruo? Cuando planteamos la pregunta a Europol, el departamento de Policía intergubernamental de la UE, un portavoz oficial declara: « El crimen es cada vez más complejo y los criminales no se dedican ya a un sola actividad. Nos enfrentamos a una nueva figura, el policriminal ». El crimen es cada vez más complejo y los criminales no se dedican ya a un sola actividad. Nos enfrentamos al policriminalDesde la Oficina de las Naciones Unidas Contra la Droga y el Delito añaden que estamos ante « problemas transcontinentales » y « mercados delictivos transnacionales » que « vinculan a regiones distantes y organizaciones diferentes » porque las corrientes comerciales, « tanto las lícitas como las ilícitas », se han globalizado. « Hay demanda de drogas, prostitución, mano de obra barata, armas de fuego, partes de animales salvajes, productos falsificados a precios rebajados, maderas nobles y pornografía infantil. Al parecer, el consumo de estos bienes conlleva poco costo moral y escasa probabilidad de detención », añaden desde la ONU. Cada año surcan los mares del mundo en todas direcciones y según datos oficiales más de 100 millones de contenedores normalizados, cada uno cargado con unos 21.600 kilos. Son las caravanas flotantes del comercio planetario. La cantidad de mercancía trasladada de un lugar a otro anualmente es demasiado grande para imaginarla con facilidad: equivale al peso de 5.837 rascacielos como el Empire State. Al puerto holandés de Róterdam llegan 25.000 contenedores cada día. Los responsables del recinto, que pasa por ser el más sofisticado del mundo en materia de inspección, no tienen reparo en admitir que solo pueden revisar, y no siempre con detalle, 1.000 de los contenedores, menos del 5%. El resto simplemente entran. « Un barco portacontenedores puede llevar armas, cigarrillos, las últimas novedades de DVD pirateados, drogas, medicinas ilegales, tecnología, tomates…, cualquier mercancía, desde lo seriamente ilegal hasta lo meramente mundano », dice Carolyn Nordstrom, profesora de la Universidad de Norte Dame (EE UU) y autora de Global Outlaws (Bandoleros globales), un acercamiento antropológico a la inevitable porosidad de un mundo en el que « resulta imposible hacer negocios sin hacerlos ilegalmente », porque « lo familiar se ha globalizado y el delito también » y en cualquier lugar hay alguien dispuesto a hacer la vista gorda o sacar tajada. « Lo legal, lo ilegal y lo cotidiano se han cruzado. La gente confía en la economía informal más que en la formal ». La gente confía en la economía informal más que en la formal Para el analista Moisés Naím, que fue director ejecutivo del Banco Mundial, el colapso de las defensas que ha provocado la globalización diseñada por el capitalismo neoliberal tras la caída de la URSS, ha creado un « nirvana para los contrabandistas » y un « paraíso » para el dinero negro. « Marfil de elefantes cazados ilegalmente en Sudáfrica y Zimbabue es vendido en un mercado al aire libre en Cantón (China); riñones humanos de donantes vivos de Brasil son transplantados a clientes alemanes con la mediación de brókers de Israel… », enumera por encima antes de prevenir que lo peor está por llegar. « En los próximos años el comercio ilegal crecerá más y se hará más complejo », dice el autor del libro Ilícito: cómo los contrabandistas, traficantes y sus imitadores están secuestrando a la economía mundial. El ‘Chapo’, narco de narcos En las intrincadas alturas de la Sierra Madre mexicana de Sinaloa, las trochas indómitas conducen a barrancas y valles recónditos donde la belleza de las infinitas amapolas « hace llorar », cuenta la periodista Anabel Hernández. Los locales llevan cuernos de chivo, como llaman por la forma curva del cargador al subfusil de asalto AK-47 de 600 disparos por minuto. No son originales: el arma es el best seller de lo letal, con más de 100 millones en el mundo, uno por cada 60 habitantes del planeta. El ‘Chapo’, quintaesencia del nuevo delincuente, está entre los 50 hombres más ricos del mundo según Forbes, y tiene delegaciones operativas en 54 países Si un foráneo es tolerado en la región es muy probable que se cruce con tropas de niños campo a través, dice Hernández, autora del libro Los señores del narco. Los críos, que « periódicamente son llevados por sus padres a la pizca de amapola y a la cosecha de marihuana », son « niños delincuentes que no tienen conciencia de serlo », cosechadores a los que no conviene calificar con los tópicos paternalistas de demasiado ingenuos para sospechar y respetuosos para desobedecer. « Lo que las autoridades no entienden es que ahí crecen no solo los plantíos de droga, sino los capos del futuro: los pequeños no quieren ser bomberos o doctores, más bien aspiran a convertirse en narcos. Es la única escala de éxito que conocen », añade Hernández. El hijo predilecto de la comarca es Joaquín Archivaldo Guzmán Loera, el Chapo, la quintaesencia del nuevo delincuente: hombre de negocios –aparece en el listado de Forbes entre los cincuenta más ricos del mundo, con una fortuna personal estimada en 1.000 millones de euros–; maneja una variada gama de productos de alta calidad que triunfan en el mercado consumidor –cocaína, marihuana, heroína y la cada vez más ascendente metanfetamina (el 70% del mercado en EE UU es controlado por su corporación)–; tiene delegaciones operativas en 54 países; ha firmado alianzas logísticas con las mafias rusa, balcánicas, nigeriana y china, y cierra los ejercicios anuales con ventas que rondan, dicen los especialistas, los 3.200 millones. La multinacional del otrora niño cosechador de la Sierra Madre se comporta desde principios del siglo XXI, según afirma la DEA en sus más recientes informes, como una sociedad en la que el Chapo tiene el cargo de consejero delegado. No debe extrañar que el más alto responsable de un negocio de tal magnitud haya sido recibido con honores por el sistema bancario, siempre servicial con los clientes preferentes. Desde 2004, la megamafia transnacional de Sinaloa lavó casi 400.000 millones de euros en uno de los bancos más venerables de EE UU, el Wachovia, un coloso reservado a los elegidos y fundado 100 años antes gracias a la inyección de activos de una de las primeras empresas de distribución de drogas legales –la historia gusta de estos guiños bufos–, la tabaquera Reynolds. Inversión en capital humano e innovación El think-tank estadounidense Council on Foreign Relations sostiene que en las dos últimas décadas los grupos de delincuencia organizada han diversificado las actividades, cimentado múltiples alianzas y « adoptado una estructura horizontal que es más difícil de perseguir ». Los dos periodistas de investigación más puestos en el tema, el italiano Roberto Saviano y el inglés Misha Glenny, han revelado que el crimen organizado y entrelazado no es una entelequia ni un término policial: las mafias de todo el mundo programan cumbres de Couching para mejorar el rendimiento y remuneran como a un ejecutivo de alto nivel a los encargados de logística o doctors travel, que desarrollan y comprueban infalibles sistemas y rutas de transporte. Gran parte del tráfico mundial de cocaína se realiza ya con coca líquida. Es casi indetectable Olviden la imagen del bandolero con la lupara al hombro y las órdenes escritas en pizzini (papelitos) con recados domésticos como los del supercapo corleonés Bernardo Provenzano, U Tratturi, capaz de vivir fugado y en régimen de ascetismo durante décadas hasta que fue detenido en 2006. « Los capos de ahora son como empresarios: buscan nuevos productos, nuevos mercados, quieren estar mejor conectados, ser más globales, tener representantes regionales, especialistas y recursos humanos, contratar a las mejores personas y en las mejores condiciones laborales », enumera Pérez Esparza. La innovación es la nueva estrategia. Un ejemplo: gran parte del tráfico mundial de cocaína se realiza ya con coca líquida, que puede introducirse en objetos, empapar materiales o mezclarse con otros líquidos. Es casi indetectable y la reversión a coca en polvo es sencilla y barata. El perfil del criminal de hoy es otro y ni siquiera tiene que ver con el paternal y engreído Pablo Escobar, el primer capo que empezó a pesar el dinero porque advirtió que contarlo no tiene sentido a partir de cierto umbral. Ahora son empresarios dinámicos e innovadores que tienen a su servicio a los mejores informáticos y practican las relaciones exteriores y la diplomacia con mayor inteligencia que la mayoría de los gobiernos. Quizá solo los emparienta con los criminales de antaño la divisa que apuntó Il Capo dei Capi, el pionero Luciano: « Es demasiado tarde para ser buena persona ».
NARCOTRAFIC: de la cocaïne dans des sacs de riz d’un programme alimentaire de l’ONU

STR/TELAM/AFP
Sept Colombiens soupçonnés de liens avec le cartel del Norte del Valle, quatre Argentins et un Guatémaltèque ont été arrêtés lors du coup de filet de la police argentine. L’Argentine est essentiellement un pays de transit et de blanchiment de l’argent de la drogue, provenant des régions andines et destinée au marché européen.
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