
Au Brésil toujours, sur lequel se concentre désormais notre enquête, c’est obligatoirement une affaire de trafic international : la drogue parvient de Colombie, du Pérou ou du Paraguay et traverse le pays pour se rendre sur la côte ou effectuer un détour vers l’Argentine pour rejoindre d’autres ports, destination l’Europe en ce qui concerne cette ouverture maritime. Le laxisme des autorités, évident, dû à une corruption omniprésente, facilite grandement la tâche des trafiquants qui ont tout le loisir de choisir le moyen d’effectuer la traversée : avions, hélicoptères, camions, véhicules particuliers. Un système qui existe depuis des décennies maintenant, et qui nous oblige à débuter aujourd’hui par une séquence « rétro »…
Début de la séquence rétro
Au Brésil règne un laxisme évident, celui que laisse perdurer la corruption qui est partout, et ce n’est pas le sort de Lula qui va me détromper. Voici un des exemples de cette situation désormais inextricable, où tout se paie et tout s’achète. Nous sommes en 2006, il y donc 12 ans de cela, et cela commence par une incroyable course-poursuite. Une course policière qui démarre le lundi 13 novembre, près de Sao Paulo, où la police a été mise au parfum de l’envol imminent d’un lot de 200 kilos de cocaïne qui devrait être acheminée vers une piste clandestine près de Rio das Pedras, près de la cité dé Piracicaba (c’est à 125 km à peine en ligne droite de Sao Paulo).

Les policiers ont été mis au courant par des écoutes en effet qu’une bande organisée effectue des vols de ce type depuis plusieurs mois maintenant (on le rappelle, ça se passait il y a 12 ans déjà !!!) et ils attendaient une importante livraison pour intervenir, ce qui semble être le cas. Au moment où l’avion s’approche d’eux, les policiers déchantent : le pilote s’est aperçu de leur présence et s’est vite débarrassé de la marchandise, l’essaimant dans un champ de canne à sucre, ses acolytes s’efforçant d’en récupérer le maximum échangeant pour cela des coups de feu avec la police. Le pilote suspicieux s’enfuit, donc, au plus vite, à bord de son Cessna immatriculé PT-JUF, vers une autre ferme de la région d’Araçatuba où il espère pouvoir se poser (un aéroport monopiste existe à cet endroit). Les policiers récupèrent la totalité de la cocaïne le lendemain, dans une ferme près de Piracicaba, enterrée juste à côté des bâtiments dans des fûts de plastique. Dans la propriété, sont récupérés 50 000 dollars (environ 107 000 reals), une radio permettant de communiquer avec des avions et deux armes. Bref, la panoplie complète qui a été découverte à chaque fois dans les fazendas hébergeant ce genre de trafic.
Fin du premier épisode.
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http://www.centpapiers.com/coke-en-stock-ccxv-la-decouverte-et-la-chute-des-fournisseurs-davions-50/
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