Malgré la mise en place depuis plusieurs années de nombreux programmes d’éradication, les Afghans continuent de cultiver le pavot en toute impunité, alors que le gouvernement et les talibans profitent souvent de sa vente.
Si la majorité de la production se concentre dans les bastions talibans, au Sud, l’opium est également cultivé le long de la frontière pakistanaise dans l’est du pays.
« Il n’y avait aucun emploi, et beaucoup de gens, en particulier mes proches et les villageois, ont du se tourner vers la culture du pavot à cause du chômage », a raconté à l’AFP Musafir, un habitant du district de Khogyani dans la province de Nangarghat (Est).
Les talibans profitent depuis longtemps du pavot en taxant les agriculteurs et les trafiquants et en exploitant leurs propres usines de fabrication de drogue, qui transforment l’opium brut en morphine ou en héroïne, ensuite exportées via l’Iran et le Pakistan.
Les donateurs internationaux ont dépensé des milliards de dollars afin de lutter contre la production d’opium en Afghanistan, tentant notamment d’encourager les agriculteurs afghans à se tourner vers d’autres cultures, notamment celle du safran.
Mais tous ces efforts n’ont cependant pas porté leur fruits.