Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
D’après le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) publié en juin, l’Afghanistan produit 84% de l’opium mondial, ce qui lui assure plus de 2 milliards de dollars de chiffre d’affaire annuel. La production d’opiacées, en hausse continue depuis les années 2000, représente en 2017 entre 20 et 32% du PIB du pays et dépasse la valeur des exportations licites de biens et services.
Un secteur bien portant en période de crise
Cette culture représente donc un pilier de l’économie afghane, laquelle repose essentiellement sur un secteur agricole traditionnel et assure une maigre subsistance à la population. Celle-ci a par ailleurs été très affectée par la pandémie de coronavirus.
D’après une étude du ministère afghan de la Santé publiée le 5 août dernier, 10 millions de personnes ont été touchées par la Covid-19, soit près de 31,5% de la population, dont la moitié des 5 millions d’habitants de Kaboul, la capitale. Des milliers d’Afghans ont perdu leur emploi et le chômage est reparti à la hausse, phénomène causé par le confinement, la fermeture des frontières, des écoles et de nombreuses entreprises. La culture du pavot est alors devenue une opportunité de travail pour une partie de la population.
Des accords de paix qui ne profitent pas à la population
La Banque mondiale a toutefois accordé une aide de 200 millions de dollars pour aider l’Afghanistan à faire face à la crise sanitaire et ses conséquences……. lire la suite
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