L’ancien patron des Stups a Ă©tĂ© dĂ©boutĂ© par la cour d’appel de Paris après quatre ans de procĂ©dure. Il avait portĂ© plainte pour diffamation après la publication d’une enquĂŞte rĂ©vĂ©lant son rĂ´le central dans l’importation de cannabis en France.
Après plus de quatre ans de procédure, le commissaire François Thierry vient d’être débouté par la cour d’appel de Paris de l’ensemble des demandes qu’il avait formulées à l’encontre de Libération. L’ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) avait en effet porté plainte en diffamation contre notre journaliste Emmanuel Fansten et notre ancien directeur délégué de la rédaction Johan Hufnagel en raison d’une enquête et d’un éditorial publiés dans notre édition du 23 mai 2016. Les deux articles s’inscrivaient dans un dossier de cinq pages repris à la une sous le titre : «Révélations sur un trafic d’Etat.»
Reste la principale question que posait l’Ă©ditorial
«Comment un tel trafic de stupéfiants a-t-il pu se monter au nez et à la barbe de la hiérarchie, des magistrats, des parquetiers, des politiques et des premiers flics de France, de Guéant à Cazeneuve?»
Cinq ans après, elle se pose toujours et les deux informations judiciaires visant François Thierry sont toujours en cours d’instruction à Bordeaux et Lyon.
Dans ce dossier, deux magistrats, VĂ©ronique Degermann et l’ancien juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention (JLD), devenu prĂ©sident de chambre Ă la cour d’appel de Paris, David Peyron, sont soupçonnĂ©s d’avoir donnĂ© un cadre juridique fictif Ă l’opĂ©ration.
Depuis notre enquĂŞte, l’ancien patron des stups a Ă©tĂ© mis en examen pour «complicitĂ© de trafic international de stupĂ©fiants», «association de malfaiteurs» et «complicitĂ© de faux en Ă©criture publique».Â
000000