En effet, si les « barons de la drogue » sont bien identifiés, ce n’est pas le cas des intermédiaires qui assurent des liaisons directes avec les autorités politiques et administratives corrompues de nombreux pays. Le but des organisations criminelles transnationales (OCT) n’est pas de prendre le pouvoir mais de s’y accrocher comme des sangsues pour en profiter au maximum. Si le trafic de drogue reste l’activité la plus rémunératrice, elle est concurrencée par ceux des êtres humains, des armes, des contrefaçons, des espèces protégées, des matières premières, etc.
Les OCT font preuve d’une adaptabilité remarquable qui leur permet de coller au marché en se lançant dans des activités fort rémunératrices. L’écologie et les nouvelles technologies sont des domaines qui sont actuellement très porteurs pour faire de juteux profits. Enfin et encore plus grave, les OCT infiltrent de plus en plus l’économie légale, de manière à pouvoir y investir discrètement leurs fabuleux profits. En effet, le blanchiment de l’argent sale a toujours été leur problème numéro un et l’économie réelle reste le débouché le plus attractif.
La corruption se fait généralement en direction de cadres intermédiaires promis à un brillant avenir. Les OCT peuvent aider au bon déroulement de la carrière d’ambitieux en leur faisant profiter de leurs réseaux et, éventuellement en les finançant au moment voulu.