lu dans Le Dauphiné
Gérald Darmanin au commissariat de Cavaillon
Des habitants de la citĂ© du Dr-Ayme sont venus crier leur colère. Ils espĂ©raient pouvoir parler au Ministre. Ce n’est pas prĂ©vu.
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Lu dans le FIGARO
Cavaillon : les fusillades se multiplient sur fond de trafic de drogue
Depuis plusieurs semaines, des trafiquants se livrent une lutte acharnée pour contrôler un point de deal très lucratif.
La veille dĂ©jĂ , mardi 24 aoĂ»t au matin, des coups de feu avaient Ă©tĂ© tirĂ©s dans cette mĂŞme citĂ©. Trois individus y ont fait irruption pour viser un jeune homme de 22 ans, connu des services de police. Ce dernier a reçu une balle dans la cuisse. Et ce n’est pas tout. Durant tout l’Ă©tĂ©, le quotidien de la citĂ© du Dr Ayme a Ă©tĂ© rythmĂ© par des violences : tirs Ă©manant d’une moto visant un point de deal le 4 aoĂ»t, individus cagoulĂ©s brandissant des Kalachnikov le 10, fortes dĂ©tonations entendues le 11….
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lu dans le PARISIEN
Une quatrième fusillade en quelques semaines
C’est la quatrième fois en quelques semaines qu’une fusillade se produit dans le quartier du Docteur-Ayme. Mardi matin, un peu plus tôt, devant le bâtiment M de la rue Vincent-Van-Gogh, une Golf noire fonce en direction d’un groupe de jeunes et canarde. L’arme employée est probablement un pistolet-mitrailleur Uzi, de calibre 9 mm.
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lu dans FRANCE INFO 3Â
Trafic de drogue : Ă Marseille c’est « un plan de carrière » que les narcotrafiquants proposent aux jeunes des citĂ©s
À Marseille depuis 2012, la magistrate Karine Sabourin déclare:
« Le trafic de stupĂ©fiants ne va pas ĂŞtre Ă©radiquĂ© uniquement par la rĂ©pression. Il va falloir agir sur tous les plans. Ça commence par l’Ă©cole, l’Ă©ducation, les parents, ça passe par la formation professionnelle, par l’insertion, par l’emploi, ce sont des mesures sociales et Ă©conomiques qui dĂ©passent largement le cadre judiciaire et le cadre policier.«
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lu dans BFM
Etienne Liebig, Ă©ducateur des « GG », estime qu’il y a une vraie nĂ©cessitĂ© de prendre en charge les jeunes qui quitte l’Ă©cole pour entrer dans des trafics. Il estime qu’une fois qu’ils passent devant la justice, c’est dĂ©jĂ trop tard.
A Marseille, les rĂ©seaux qui se partagent le trafic de stupĂ©fiants sont dominĂ©s par « la loi de la violence », avec des clans de plus en plus « professionnels » et lourdement armĂ©s, explique la prĂ©fète de police des Bouches-du-RhĂ´ne, FrĂ©dĂ©rique Camilleri. Et les victimes sont de plus en plus jeunes, avec des guetteurs parfois Ă peine adolescents prĂ©sents sur ces points de deal directement visĂ©s par des fusillades.
Dans ces annonces, le garde des Sceaux a notamment Ă©voquĂ© la rĂ©forme de la justice pĂ©nale des mineurs, qui met notamment en place une procĂ©dure de jugement en deux temps et doit permettre une accĂ©lĂ©ration des jugements, le garde des Sceaux a fait part de son « optimisme rĂ©aliste »: « Nous serons prĂŞts le 30 septembre pour que les mineurs soient jugĂ©s dans des dĂ©lais rapides et nous espĂ©rons bien sĂ»r que cela aura un impact sur la dĂ©linquance ».
Un besoin d’Ă©ducateur pour Ă©viter le dĂ©crochage
Cependant, pour Etienne Liebig, éducateur, ce n’est pas sur ça qu’il faut des efforts pour sortir les jeunes des trafics dans ces quartiers.
“Je trouve que faire des lois sur ces toutes petites quantitĂ©s, je trouve ça un peu bizarre. Qu’on donne les moyens sur les quartiers aux gens qui sont lĂ pour qu’ils puissent bosser avec les mineurs. Parce que quand on fait du ‘chouffe’ par exemple, ça veut dire qu’on quitte l’école, qu’on commence Ă se dĂ©scolariser. Et aujourd’hui il y a un vrai problème, c’est qu’il y a des quartiers entiers oĂą il n’y a pas d’Ă©ducateurs qui peuvent continuer Ă suivre les jeunes qui se dĂ©scolarisent.
Tant que l’enfant n’a pas fait une connerie et n’est pas allé en justice, on ne peut pas le suivre. Il faut des éducateurs de rue, qui sont là en prévention, par exemple quand ils sont absents plus de trois jours à l’école, on signale. Parce que soit il a eu un décès dans son cercle proche, soit c’est qu’il est en train de décrocher parce qu’il a un autre intérêt. Et c’est là qu’il faut intervenir, dans la première semaine. C’est beaucoup plus difficile de ramener le gosse dans le droit chemin une fois qu’il a pris des habitudes et qu’il se dit, c’est bon l’école, c’est fini”