Un an après la mise en place de l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) qui vise les consommateurs de drogue, le Syndicat de la magistrature – qui milite pour la dépénalisation et la légalisation – ne voit pas l’utilité de cette nouvelle mesure.
« On se félicite du nombre d’amendes, on montre les muscles et après ? C’est une nouvelle politique du chiffre », juge Thibaut Spriet, son délégué régional en Bretagne.
Ajoutant : « En 2007, c’était déjà la même chose. Le gouvernement a mis en place les ordonnances pénales délictuelles qui devaient permettre des procédures simplifiées pour s’attaquer à la demande afin de réduire les débouchés pour les vendeurs. Il y a eu beaucoup d’amendes prononcées, beaucoup de communication sur les chiffres, le bilan c’est que la consommation de stupéfiants a continué à progresser en France. Mais aujourd’hui on refait pourtant la même chose… »