Les juges de la Cour pĂ©nale internationale de La Haye ont donnĂ© leur feu vert, mercredi 15 septembre, Ă l’ouverture d’une enquĂŞte sur les quelque milliers d’assassinats perpĂ©trĂ©s aux Philippines au nom de la « guerre contre la drogue » menĂ©e par le gouvernement de Rodrigo Duterte. Une bonne nouvelle pour des milliers de familles endeuillĂ©es.
Plus de 6 000 personnes ont trouvé la mort aux Philippines sous les balles de la police depuis l’arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte en 2016, selon des chiffres officiels. Mais des organisations de défense des droits de l’homme estiment que leur nombre est en réalité au moins trois fois supérieur.
Des crimes qui ne sont « ni légitimes » ni de « simples excès »
Ces meurtres commis par les forces de sĂ©curité peuvent-ils ĂŞtre qualifiĂ©s de possibles crimes contre l’humanité ? Oui, ont conclu les juges de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) mercredi 15 septembre après un examen prĂ©liminaire : il existe une « base raisonnable » permettant de parler de crimes contre l’humanitĂ©. Dans un communiquĂ©, ils prĂ©cisent que la « campagne dite de « guerre contre la drogue » ne peut pas ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme une opĂ©ration lĂ©gitime de maintien de l’ordre ». En conclusion, « les meurtres ne peuvent ĂŞtre considĂ©rĂ©s ni comme lĂ©gitimes ni comme de simples excès ».
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Guerre antidrogue aux Philippines: Duterte ne coopĂ©rera pas avec l’enquĂŞte de la CPI
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