La France n’a pas toujours rĂ©primĂ© l’usage et la commercialisation du cannabis. Entre 1912 et 1954, elle a mĂŞme organisĂ© son commerce au Maroc, alors sous protectorat français, par le biais de la RĂ©gie des tabacs et du kif, Ă qui elle concĂ©dait le monopole. Avant d’en interdire l’usage.
Si la France interdit le cannabis en le considĂ©rant comme stupĂ©fiant en 1925, par le traitĂ© de Genève, elle l’autorise cependant sous sa forme mĂ©langĂ©e kif-tabac, que la RĂ©gie produit et vend au Maroc.
La France n’a pas encouragĂ© et tirĂ© profil du commerce de la drogue que dans ce protectorat.
Elle l’a fait pour le cannabis en Tunisie, comme elle a exploitĂ© l’opium Ă Tahiti, en Indochine, en Inde. Des colonies ou des territoires oĂą les lois relatives aux stupĂ©fiants ne s’appliquaient pas. C’est ainsi que l’État français, jusque dans les annĂ©es 1950, tant qu’il demeurait une puissance coloniale, fera tout pour empĂŞcher la prohibition des drogues, et notamment l’opium, au niveau international. Le cannabis n’apparaĂ®t dans le jeu des prohibitions que tardivement, en 1961, presque par hasard, Ă la demande de l’Égypte, dont la population consomme de manière importante le haschich, Ă cette Ă©poque un mĂ©lange de cannabis et d’opium.
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