En Malaisie et à Singapour, deux récents faits divers dépassent les frontières des pays. Un homme, Nagenthran Dharmalingam, et une femme, Harun Jamani, sont condamnés à mort pour trafic de drogue. Mais l’un étant déficient intellectuel, l’autre une mère célibataire aux abois financièrement, la pertinence de ces condamnations pose question dans ces deux pays.
Et pour l’activiste Nathaniel Tan, qui a publié un édito appelant à la grâce de Nagaenthran, cette affaire en rappelle beaucoup d’autres : « En 30 ans, je n’ai jamais entendu parler d’un trafiquant au sommet d’un réseau arrêté en Malaisie ou à Singapour, ou bien même seulement recherché. Dans le cas de Nagaenthran, on parle de 42 grammes. 42 grammes ! Un homme handicapé en plus. Et ils parlent de lui comme si c’était Pablo Escobar, ou un cerveau du crime ! Et puis, la justice est censée être dissuasive, or on voit que toutes les condamnations n’ont jamais eu d’effet dissuasif vu le nombre de nouveaux cas. »Â
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