« C’est un mĂ©tier oĂą l’on parle peu, on Ă©crit peu ».
De l’omerta des ports aux « lĂ©gendes » sans visage, l’organisation opaque et « borderline » de la crème des douaniers se dessine au procès de six cadres jugĂ©s Ă Paris pour corruption lors d’importations frauduleuses.
Devant le tribunal correctionnel depuis le 9 mai, les plus hauts gradĂ©s de la Direction nationale du renseignement et des enquĂŞtes douanières (DNRED) maĂ®trisent le verbe et l’attitude, costumes impeccables, chaussures Ă©lĂ©gantes et attachĂ©s-case, pour Ă©voquer leur mĂ©tier. Leur subordonnĂ© Pascal Schmidt est plus agitĂ©.
« Je n’arriverai pas Ă trouver les mots » dit-il, dansant d’une jambe sur l’autre, remontant ses lunettes en tentant d’expliquer sans trop en dire ce milieu oĂą « tout est anormal, hors des normes ».
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