Un Etat défaillant, des services dépassés, une législation inadaptée
Du 28 au 30 septembre 2022, pas moins de trois ministres se rendront en Guyane pour assister aux «Assises de la sécurité», organisées conjointement par la collectivité territoriale de Guyane et la préfecture. Trois ministres pour des assises, sur un territoire situé à 8 000 km de l’Hexagone… la situation doit être grave. En effet, elle l’est, et elle est gravissime !
La situation en Guyane est celle d’une négation systémique des droits, un territoire où les systèmes de santé et d’éducation ne sont pas seulement délabrés mais dépassés et dont les services de tutelles sont désengagés. Où 40% de la population n’a pas accès à l’eau potable et /ou à l’électricité. Où le manque est la norme. Manque de structures, d’offres de formations, de moyens et de perspectives. Le taux de suicide est 10 à 20 fois plus élevé que dans l’Hexagone.
Entre immobilisme et aberration, les carences de l’Etat en Guyane sont nombreuses et révélatrices d’une gestion parisiano-centrée, déconnectée de la réalité et en tous points contreproductive.
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