De lui, on ne connaît que son identité, consignée dans une fiche du deuxième district de police judiciaire (2e DPJ) de Paris.
Un état civil réel, Cheikh N., deux alias, une date de naissance, une adresse à Sevran (Seine-Saint-Denis), une nationalité, sénégalaise, et une ville d’origine : Louga, à trois heures de route de Dakar, en direction de la frontière mauritanienne.
Le 9 septembre, les enquêteurs du 2e DPJ l’interpellent avec un complice pour trafic de stupéfiants. Les perquisitions permettent de découvrir près de 8 000 euros en liquide et l’attirail de fabrication du crack.
Trois jours plus tard, autre quartier, autre dealeur. Souleymane M. est arrêté en pleine rue dans le 15e arrondissement. Dissimulés dans ses sous-vêtements, des cailloux jaunâtres enrobés de plastique, des bonbonnes de crack. Les policiers, ceux du 3e DPJ cette fois-ci, remontent à son domicile et y découvrent les signes distinctifs des « cuisiniers » : des centaines d’euros en pièces, deux balances, du bicarbonate de soude et un cahier de comptabilité. Depuis deux ans, il fournissait une vingtaine de clients par jour aux portes sud de Paris, Choisy, Ivry, Italie, plus des livreurs. Sa nationalité : sénégalaise. Sa ville d’origine : Louga.
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