‘Aviseur international’ ne reprendra pas, cette annĂ©e, l’ensemble des articles et communiquĂ©s de l’ensemble de nos rĂ©galiennes et des services de communication de nos diffĂ©rents ministĂšres.
Tous ne pouvant nous informer que d’une progression des saisies qui ne correspond qu’a l’explosion du trafic destinĂ© Ă satisfaire des consommateurs chaque jour plus nombreux.
Les mĂ©thodes et politiques mises en Ćuvre ne sont pas Ă la hauteur des enjeux sociĂ©taux du futur puisque seules la prohibition et l’aggravation des sanctions sont retenues pour lutter contre ce flĂ©au.
En 2004, Le dĂ©putĂ© Jean-Luc Warsmann prĂ©sentait, dans un rapport remis au ministre de l’intĂ©rieur, 44 mesures pour amĂ©liorer la lutte contre le trafic des stupĂ©fiants. Selon ce rapport il prĂ©cisait qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de renforcer les moyens de lutte en amont sur les routes de la drogue, qu’ il’ faudrait Ă©galement mutualiser davantage les moyens de lutte entre les pays europĂ©ens et gĂ©nĂ©raliser les enquĂȘtes sur le patrimoine et les ressources des trafiquants.
Le rapport prĂ©conisait Ă©galement de construire un dispositif de confiscation des avoirs rĂ©sultants du trafic de stupĂ©fiant en France comme Ă l’Ă©tranger. Enfin, le rapporteur estimait nĂ©cessaire de modifier les indicateurs d’activitĂ© de la lutte contre le trafic de stupĂ©fiants.
Ăa câĂ©tait en 2004 et depuis….les lobbyistes des rĂ©galiennes n’ont eu qu’une seule idĂ©e en tĂȘte, assurer aux services des rĂ©sultats toujours en progression et rendus plus faciles du seul fait de la loi du marchĂ©.
Comment lutter efficacement contre les drogues ?
Lors de la session extraordinaire qui sâest tenue du 19 au 21 avril 2016, lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies a actĂ© lâĂ©chec de la « guerre contre les drogues ». Conçue pour rĂ©duire drastiquement lâoffre de stupĂ©fiants, la mobilisation dâimportants moyens militaires et policiers nâa en effet pas produit les effets escomptĂ©s. On espĂ©rait que la contraction de lâoffre se traduirait par une hausse des prix et une diminution de la qualitĂ© susceptibles de dĂ©courager la consommation de drogue. Câest le contraire qui sâest produit : les prix des stupĂ©fiants ont baissĂ© alors mĂȘme que leur concentration en principes actifs augmentait.
âLa mise en Ćuvre de politiques associant prohibition et rĂ©pression a produit dâimportants dommages collatĂ©raux.â
Le coĂ»t de la « guerre contre les drogues » est par ailleurs sans rapport avec la taille du marchĂ© concernĂ© : 1 000 milliards de dollars sont dĂ©pensĂ©s chaque annĂ©e pour lutter contre le narcotrafic, dont le chiffre dâaffaires annuel est estimĂ© Ă 300 milliards de dollars. La mise en Ćuvre de politiques associant prohibition et rĂ©pression a enfin produit dâimportants dommages collatĂ©raux allant de la hausse spectaculaire des incarcĂ©rations aux Ătats-Unis Ă lâaugmentation rapide des contaminations par le virus de lâimmunodĂ©ficience humaine (VIH) en Russie et dans les pays dâEurope de lâEst.
Afin de limiter les ravages liĂ©s aux stupĂ©fiants, lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies a adoptĂ© une nouvelle approche faisant de la prĂ©servation de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© des individus le principal objectif des politiques de contrĂŽle des drogues. Elle a ainsi rompu avec la « ligne dure » qui sâĂ©tait progressivement imposĂ©e sous lâinfluence des Ătats-Unis.
Bonne annĂ©e 2023 Ă tous mes lecteurs, en espĂ©rant que le bon sens finisse par l’emporter.
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Merci pour votre travail qui n’a malheureusement pas suffit Ă convaincre les politiques, Ă croire que certains sont impliquĂ©s dans le trafic.
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