Des policiers sous pression et courtisés par les criminels
Combien de policiers travaillent à lutter contre la corruption justement ? Une cinquantaine, « complétée par des enquêteurs des directions déconcentrées de la police judiciaire, qui elle aussi traite ponctuellement des dossiers de corruption« , note Eric Snoeck.
Outre la lutte contre la corruption, l’OCRC est également chargé de lutter contre les fraudes des marchés publics et des subsides. Le dossier Nethys en passe d’être bouclé, c’est l’OCRC; les perquisitions au Parlement wallon à Namur il y a deux semaines, c’est entre autres l’OCRC. Une cinquantaine d’enquêteurs, est-ce suffisant ?
« On a réinvesti, mais je peux témoigner du fait que ces collègues travaillent sous une pression en effet très importante. D’une part, le nombre de dossiers liés à la corruption a augmenté, notamment en raison de l’émergence de la criminalité organisée. Je ne sais pas s’il y a plus de corruption, mais elle a été rendue plus visible« , reconnaît Eric Snoeck.
« D’autre part, la corruption est aussi de plus en plus complexe. Le temps où on remettait une enveloppe sous la table à un fonctionnaire, je ne dis pas que ça n’existe plus, mais on est aussi en face d’un certain nombre de flux financiers complexes, internationaux. Donc oui, on a réinvesti et en effet, je pense qu’on va devoir revoir assez vite notre dispositif à ce niveau-là parce que les enquêteurs sont confrontés parfois avec les magistrats à des choix qui sont parfois cornéliens« , poursuit-il.
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