FRANCE 🇫🇷 (Enfants intoxiqués à la cocaïne) : « la moitié a moins de 6 ans » alerte une pédiatre du CHU de Toulouse

Des dizaines de mineurs hospitalisés pour des intoxications à la cocaïne entre 2010 et 2020 dont la moitié a moins de 6 ans. C’est l’édifiant bilan dressé par une récente étude menée par la pédiatre Isabelle Claudet, du CHU de Toulouse.

Même en 2020, année marquée par la pandémie de Covid-19, les empoisonnements ont continué de progresser. Cette année-là, le taux d’admission aux urgences pédiatriques pour ce motif était de 3,3 pour 100 000 admissions contre 2,8 pour 100 000 en 2019. 46% des enfants intoxiqués avaient moins de 6 ans, 16% de 6 à 13 ans, 38% plus de 14 ans. 

Des données qui ont été mises en parallèle avec les appels reçus dans les centres antipoison et de toxicovigilance sur la même période. Leurs données confirment cette tendance. En 10 ans, 48% des cas d’intoxication se sont produits les trois dernières années de l’étude entre 2017 et 2020. Le nombre total d’appels liés à une prise accidentelle de cocaïne par des enfants a été multiplié par 32.

Les cas les plus graves se sont produits les trois dernières années

Une drogue plus accessible

Pour Isabelle Claudet, cette augmentation d’enfants intoxiqués s’explique par la hausse de la consommation par les parents. « C’est beaucoup plus disponible qu’avant, ça circule beaucoup plus, avec une pureté qui a augmenté. La cocaïne est de meilleure qualité, pour un prix qui reste stable, voire a baissé.  » Elle est aussi beaucoup plus accessible, sa livraison s’étant « ubérisée » via « des centres d’appel dédiés. »

L’Occitanie, l’une des régions les plus exposée

La moitié des enfants intoxiqués a moins de 6 ans

Dans cette étude médicale, la moitié des enfants intoxiqués ont moins de 6 ans. « Je trouve inquiétant qu’en 2023, on ait autant de jeunes enfants qu’on retrouve dans nos unités intoxiqués à la cocaïne », alerte Isabelle Claudet. Plus des deux-tiers de leurs parents ont d’ailleurs avoué être des consommateurs réguliers.

Un tiers de ces enfants a donc fait l’objet d’un placement judiciaire selon l’étude. Les enfants intoxiqués « sont des enfants qu’on garde pour faire un bilan du contexte socio-familial, et prendre des mesures », souffle la pédiatre, qui affirme que « la plupart du temps, il y a un signalement qui est fait au Parquet. » « Après, en fonction de l’évaluation de la situation de la famille, ça peut aboutir à des placements des enfants, ou à des mises d’assistance des parents. »

L’importance de la prévention pour les parents

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