En tous les cas,Yanick Philipponnat, journaliste  à  Midi Libre consacre ce 25 avril 2023 un papier sur ce HĂ©raultais incarcĂ©rĂ© depuis juin 2021 et qui est remis en libertĂ© deux mois avant son procĂšs. Ce dernier conteste formellement ĂȘtre le chef d’un rĂ©seau international de drogue et affirme travailler pour les douanes. Reste Ă La Cour de cassation de statuer sur la requĂȘte en nullitĂ© pour « dĂ©loyautĂ© ».
INTERVIEW d’Olivier par Marc Fievet en bas de page
L’article Ă©crit par Yanick Phiiplipponnat, journaliste Ă Midi Libre
EXTRAITS
Selon nos informations, le tribunal judiciaire de Montpellier a remis en libertĂ© le 19 avril quatre individus soupçonnĂ©s dâun vaste trafic international de stupĂ©fiants entre lâEspagne, lâHĂ©rault, la LozĂšre et la rĂ©gion parisienne. Le tout, lors dâune audience relais, alors quâils seront jugĂ©s dĂ©but juin, dĂ©lai lĂ©gal maximal avant lequel ils doivent comparaĂźtre.
Parmi eux, Olivier D., un HĂ©raultais de 46 ans, dĂ©signĂ© comme le chef du rĂ©seau par les enquĂȘteurs et qui se retrouve au cĆur dâun imbroglio judiciaire hors-norme. âDĂ©dĂ©â se prĂ©sente ainsi comme un aviseur des douanesâ : ces personnes qui infiltrent la criminalitĂ© organisĂ©e pour devenir informateur contre rĂ©tribution. Ce que contestent les gabelous. Mais jusqu’Ă cacher son existence comme le soutient la dĂ©fenseâ ?
Tentative de meurtre, coke, blanchiment et cryptomonnaie
Quand lâaffaire a Ă©clatĂ©, avec au dĂ©part une tentative de meurtre par arme Ă feu, les gendarmes de la section de recherches de Montpellier, au terme de plusieurs mois de surveillances, ont interpellĂ© une quinzaine de suspects. Pour eux, Olivier D., surnommĂ© Ă©galement âlâamiâ, sept condamnations au compteur, est Ă la tĂȘte dâun fructueux trafic de rĂ©sine de cannabis et de cocaĂŻne, si bien structurĂ© quâil irait jusquâĂ blanchir des dizaines de milliers dâeuros dans des sociĂ©tĂ©s immobiliĂšres en Espagne ou de la cryptomonnaie.
Des « informations prometteuses mais inexploitables »
« Les premiĂšres fois que lâon a dit quâil Ă©tait aviseur, ils nous ont ri au nez » dĂ©plore Me Luc Abratkiewicz, lâavocat du quadragĂ©naire. Qui a, depuis un an et demi, multipliĂ© les recours pour que les douaniers soient entendus. Sans succĂšs, mĂȘme si ces derniers ont fini par expliquer quâils avaient eu quatre rencontres avec DĂ©dĂ©. Mais ils le dĂ©nigrentâ : ses informations jugĂ©es « prometteuses » auraient Ă©tĂ© finalement « inexploitables ou fausses » de la part de celui qui est dĂ©crit comme un grand manipulateur et qui aurait seulement voulu Ă©viter dâĂȘtre interpellĂ©.
La juge dâinstruction, elle, a apposĂ© le âsecret-dĂ©fenseâ sur les identitĂ©s des agents des douanes.
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La suite intégrale de cet article
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A la lecture de cet article, Aviseur international, toujours surpris de lâutilisation du ‘secret dĂ©fense’ a rĂ©ussi Ă interviewer Olivier.
Marc Fievet – Suite Ă lâarticle paru ce mardi 25 avril dans le midi libre concernant les faits pour lesquels vous aviez Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© puis libĂ©rĂ© qu’avez vous Ă dire ?
Olivier: comme ce que je dis depuis le dĂ©but ⊠j ai Ă©tĂ© recrutĂ© par la DOD (Direction des OpĂ©rations DouaniĂšres) pour enquĂȘter sur l’OFAST (ex OCRTIS) et leurs informateurs en Andalousie, pas sur des trafiquants classiques . C’Ă©tait la condition! Mon aide ponctuelle ne devait concernait uniquement que ces gens lĂ qui font de l’incitation Ă l’infraction en organisant des remontĂ©es surveillĂ©es avec l’OFAST. J ai acceptĂ© de faire cela car un proche a Ă©tĂ© victime de ce systĂšme tout simplement.
Marc Fievet – Pouvez vous prouver ce que vous avancez ?
Olivier: tout Ă fait j’ai toutes les conversations avec la DOD le prouvant et j’ai proposĂ© maintes fois Ă la juge d instruction de les lui donner, mais la vĂ©ritĂ© ne semble pas l’intĂ©resser, elle veut juste me faire payer de m’ĂȘtre attaquĂ© Ă un aussi prestigieux service de police .
Marc Fievet – Pourquoi les douaniers nient en partie les faits en disant que vous leur avez transmis que des informations inexploitables ?
Olivier: c’est totalement faux et je peux le prouver ⊠AprĂšs ils mâavaient prĂ©venu que leurs patrons n’assumeraient pas une nouvelle guerre des services comme Ă lâĂ©poque de l’OCRTIS et de François Thierry si j’Ă©tais dĂ©couvert et ils m’ont tout simplement lĂąchĂ© !
Marc Fievet – Qu’avez vous Ă rajouter ?
Olivier: je n’ai jamais rien fait d illĂ©gal et j’ai toujours eu l’accord des douanes, avant, pendant et aprĂšs ! Je ne mens pas et je tiens Ă prĂ©ciser qu’il n’y a pas d’armes dans ce dossier; le seul revolver est en rĂšgle et il n’y a pas non plus de cryptomonnaie, ni de 350 kilos de cocaĂŻne Ă Barcelone ! C’est grave de travestir la vĂ©ritĂ© Ă ce point ! Je ne m’appelle pas « l’ami » non plus et mon avocat Me Abratkiewicz a Ă©tĂ© menacĂ© de 5 ans de prison juste parce qu il me dĂ©fend. C’est hallucinant ! Mais j ai confiance en la justice et je pense que si le prĂ©sident de la plus haute instance française s’est auto saisi du dossier ce n’est pas pour rien ! C’est trĂšs grave ce qui s’est passĂ© et lâacharnement que j’ai subi pour m’ĂȘtre attaquĂ© Ă ces gens là ⊠Je veux juste que la vĂ©ritĂ© Ă©clate et c’est bien parti pour âŠ
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