La lutte contre les drogues et les conduites addictives constitue une priorité de l’action publique, afin de protéger nos concitoyens, en particulier les plus jeunes.
Problématique sociétale complexe, elle concerne directement la sécurité et la santé des citoyens et suscite en permanence des débats. Elle engage de nombreux départements ministériels, acteurs institutionnels, professionnels et associatifs dans des champs d’action divers et dont les objectifs nécessitent d’être mis en cohérence.
La responsabilité de coordination et d’animation de cette politique publique est ainsi confiée à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, placée sous l’autorité du Premier ministre.
La MILDECA dispose de crédits interministériels rassemblés dans un objectif spécifique « impulser et coordonner les actions de l’État en matière de lutte contre les drogues et les toxicomanies », au sein du programme 129 « coordination du travail gouvernemental », destinés à soutenir l’action des ministères et de leurs services déconcentrés et d’accompagner les projets innovants sur l’ensemble du champ.
Une vingtaine de départements ministériels et 28 programmes sont ainsi mobilisés. Le présent document de politique transversale (DPT), dont la MILDECA est chef de file, permet de retracer l’effort global de l’État en faveur de la lutte contre les drogues et les conduites addictives à travers les budgets de ces différents programmes. Il convient
cependant de noter que le volet prise en charge sanitaire et sociale des usagers de drogue relève essentiellement du PLFSS.
Malgré les difficultés pouvant être parfois rencontrées par les responsables de programme pour identifier de façon précise les crédits consacrés à cette politique au sein d’actions plus larges, la construction du document de politique transversale donne aujourd’hui un panorama complet de la contribution de chaque ministère à la lutte contre la drogue et les conduites addictives.
Les objectifs et les moyens de cette politique sont détaillés dans des plans gouvernementaux successifs. Porté par un discours public clair sur les risques et les dommages des consommations de substances psychoactives et des usages à risque, le plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022, adopté par le Gouvernement en décembre
2018, a mis l’accent sur la prévention et a porté une attention particulière aux publics les plus vulnérables du fait de leur âge ou de leurs fragilités. Il a renforcé la qualité des réponses apportées aux conséquences des addictions pour les individus et la société et a témoigné d’un engagement fort contre les trafics. Il a prévu des nouvelles mesures pour la recherche, l’observation et le développement de la coopération internationale. Enfin, il a créé les conditions de l’efficacité de l’action publique au sein des territoires, par une coordination renforcée des services de l’État et l’association des collectivités et de la société civile. Il a été décliné de façon opérationnelle par les préfets sous forme de feuilles de route adoptées au printemps 2019. Il s’est articulé avec d’autres programmations stratégiques du Gouvernement adoptées depuis 2017 dans les domaines de la prévention, de la santé et de la sécurité notamment
(voir les contributions des programmes).
A l’échéance du plan national de mobilisation contre les addictions, les différentes composantes de l’action publique concourant à la lutte contre les drogues et les conduites addictives ont connu des avancées significatives, reflets de l’approche globale indispensable à l’efficacité de cette politique.
La population a été mieux informée sur les risques liés aux substances psychoactives par le déploiement au cours des cinq dernières années d’opérations de marketing social de grande ampleur sur le tabac (opération Moi(s) sans Tabac, campagne « Bonnes résolutions 2021 », dispositif multicanal Tabac Info Service, campagne Journée Mondiale de lutte contre le tabagisme du 31 mai) et sur l’alcool notamment. Les nouveaux repères de consommation à moindre risque d’alcool, établis par un comité d’experts réunis par Santé publique France et l’Institut national du cancer, ont ainsi été portés à la connaissance des professionnels de santé et du grand public.
Le service d’information du Gouvernement a orchestré en 2021 une campagne relative aux risques liés à l’usage de cannabis, composée de plusieurs volets.
Des campagnes digitales ont par ailleurs été diffusées par la MILDECA sur la MDMA, le protoxyde d’azote, le GHB / GBL et la cocaïne.
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