Aviseur International renseigne sur la problématique de la drogue, du narcotrafic et sur les politiques mises en œuvre par les différents Etats. ———- CONTACT par email: ns55dnred@outlook.fr ou WhatsApp: 33 (0) 6 84 30 31 81 Suivez @MarcFievet sur TWITTER
Les douaniers, aidés par des agents de la police fédérale ont d’abord trouvé 4,3 tonnes de cocaïne dans des conteneurs, à destination du Mozambique, en Afrique.
La drogue était cachée dans des boîtes de savon en poudre.
Au moment du déchargement du premier conteneur, une autre équipe de douaniers et de la police fédérale a localisé un autre conteneur contenant environ 700 kg de cocaïne emballés dans des boîtes de savon en poudre.
Ces derniers mois, les saisies records de drogues se succèdent sur le continent. Malgré l’épidémie de Covid-19, le trafic s’est intensifié, de nouvelles routes se sont créées et, surtout, la consommation locale s’accroît.
Plaque tournante de la drogue depuis 20 ans, l’Afrique est confrontée en 2021 à une augmentation sans précédent du trafic de stupéfiants.
Pour atteindre l’Europe, la cocaïne colombienne emprunte désormais presque systématiquement la route du Golfe de Guinée, avant de traverser le Sahel, où groupes jihadistes et milices ont la haute main sur tous les trafics. L’héroïne afghane, elle, emprunte la « route du Sud » plutôt que celle des Balkans, désormais plus sécurisée.
Si la majeure partie des drogues sont destinées aux marchés occidentaux, le commerce de produits dérivés – d’opioïdes notamment – pour la consommation locale explose. Alors que l’usage non-médical du Tramadol continue de faire des ravages en Afrique de l’Ouest, les héroïnomanes ont plus que triplé en Afrique de l’Est et australe et la consommation de cannabis reste toujours au dessus de la moyenne mondiale, avec un taux de prévalence d’environ 7 % chez les 15-65 ans.
El conflicto actual de Libia ha facilitado su transformación en un promisorio centro de tránsito de cocaína
En el transcurso de una semana se conocieron dos hallazgos de cocaína en dos contenedores de carga distintos con destino a Libia, un fuerte indicio de que tanto el país norteafricano como la región entera están convirtiéndose en nuevas rutas de tránsito para la cocaína hacia Europa y el Medio Oriente
La participation des Mozambicains au trafic d’héroïne et cocaïne est devenue une des composantes du PIB du pays.
Venant par voie maritime d’ Afghanistan via le Pakistan, avec transit par Dar-es-Salam, Zanzibar, Mocímboa da Praia et Pemba et destination pour l’Afrique du Sud et l’Europe, ce trafic se renforce depuis le milieu des années 1990, avec des flux annuels compris entre 10 et 40 tonnes.
Plus récemment, il a été rejoint par le trafic de cocaïne de Colombie via le Brésil, avec des plaques tournantes à Durban et Maputo, vers Pemba et Zanzibar, à destination de l’Europe. L’estimation basse des flux de coke se situerait aux alentours de 20 tonnes para an.
Corruption des autorités locales
Le rôle du Mozambique, qui dispose de plus de 2 400 km de côtes sur l’océan Indien, inquiète depuis des années les chancelleries occidentales. Dès 2009, des télégrammes diplomatiques américains révélés par WikiLeaks avaient fait du pays la « deuxième place africaine la plus active pour le transit des narcotiques » après la Guinée-Bissau. « Pas tout à fait un narco-Etat corrompu, mais la tendance est inquiétante », avait estimé l’un d’eux.
Selon John Hanlon, la situation ne s’est pas améliorée. « Depuis vingt-cinq ans, le trafic est contrôlé par quelques familles de commerçants locaux et étroitement régulé par le Frelimo, le parti au pouvoir », écrit le chercheur. La corruption des autorités locales et leur manque de moyens empêchent de lutter efficacement contre le trafic. « Certaines compagnies [maritimes] ne sont pas contrôlées et la corruption règle tous les problèmes », note M. Hanlon, ajoutant que « le Mozambique ne dispose pas de garde-côtes ».
Interception de deux suspects dans une entreprise de logistique de Johannesburg qui voulaient obtenir un devis pour l’envoi d’un colis en Grèce.
Des agents du SAPS (South African Police Service) ont trouvé la drogue ce mardi 15 décembre, cachée dans les accessoires de 10 vêtements que contenait le colis, avec l’aide de «Buddy», un chien renifleur de drogue. Deux personnes ont été arrêtées, un homme et une femme, pour possession de drogue illégale.
Le 10 septembre dernier, des agents du SAPS à Richards Bay, dans la province côtière du KwaZulu-Natal, limitrophe nord avec Eswatini (anciennement Swaziland) et le Mozambique, ont saisi 342,5 kilos d’héroïne.
Un rapport du projet Enact, financé par l’Union européenne (UE), publié en juin 2018, indique que le Mozambique est l’un des principaux couloirs du trafic d’héroïne en provenance d’Asie pour l’Afrique du Sud et l’Europe.
L’ONUDC et l’OFAST s’inquiètent de la possible arrivée massive de coke sur le territoire européen et la France.
De vraies pleureuses institutionnelles, incapables de faire prendre et prendre les bonnes décisions pour contrôler* enfin ces flux de drogues!
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par Stéphane Joahny
Que ce soit à Vienne, au siège de l’ ONUDC, (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) ou à Nanterre, dans les bureaux de l’OFAST (Office anti stupéfiant de la PJ française), la crainte d’arrivage massif de coke est partagée.
Après avoir été freinés par les restrictions liées à la pandémie, les narcotrafiquants vont-ils mettre les bouchées doubles pour écouler leurs stocks alors que, selon les estimations de l’OFAST, la consommation aurait reculé de 30% pendant le confinement en France?
Port de Santos
Dans cette perspective, les regards se tournent vers le Brésil et plus particulièrement sur le port de Santos, le plus grand d’Amérique du Sud avec un trafic de près de 7.000 containers par jour.
La nouvelle n’a pas franchi les frontières brésiliennes mais son directeur, Valter Barros Barbosa, âgé de 55 ans, a été assassiné le mois dernier sous les yeux de sa femme. La presse locale a aussitôt évoqué une piste, celle du PCC, acronyme de Premier commando de la capitale (« Primeiro Comando da Capital » en portugais). En quelques années seulement, ce gang brésilien qui regrouperait jusqu’à 20.000 hommes et qui est né dans les prisons du pays, a imposé le Brésil sur la carte du business mondial de la coke : la majorité de la cocaïne consommée en Europe – un marché estimé en 2017 à plus de 9 milliards d’euros – transitent par les ports qu’il contrôle…
Port d’Anvers
Anvers est le principal port d’entrée pour la cocaïne en Europe
Dans ce registre, Anvers en Belgique, principal port d’entrée pour la cocaïne en Europe devant Rotterdam et les ports espagnols d’Algesiras et Valence, est sans doute le meilleur indicateur.
En 2019, 16 tonnes en provenance du Brésil y ont été saisies, quantité à laquelle il faut ajouter 26 tonnes interceptées au Brésil et qui étaient destinées au port flamand.
Le constat est identique en France.
Mises à part les saisies de Fos et Marseille (plus de 3 tonnes confisquées en février et mars), tous les gros dossiers récents de trafic de cocaïne (700 kg en janvier en Gironde et encore 1.4 t le mois dernier au Havre où un docker a été assassiné le 12 juin dernier) trouvent leur origine au Brésil. « Depuis le début de l’année, 34.5 t de cocaïne ont été saisies en Amérique du Sud dans le cadre de notre programme de l’ONU, indique depuis Vienne le belge Bob Van den Berghe. 30 étaient destinées à l’Europe dont 9 au départ de Santos. Même si on surveille aussi l’Equateur, le Brésil est devenu le pays source n°1 ».
Le trafiquant brésilien Fuminho (« Fumette ») arrêté mi-avril
Cet immense pays a des frontières communes avec les trois pays producteurs de cocaïne sud-américains que sont la Colombie, le Pérou et la Bolivie et il dispose d’une large façade Atlantique pour faciliter le transport de la marchandise vers l’Europe, avec ou sans escale en Afrique de l’Ouest.
Plusieurs rapports établissent un lien entre la montée en puissance du PCC dans le trafic international de coke et l’implantation au Brésil de la mafia calabraise ‘ndrangheta, considérée comme la plus puissante au monde grâce à sa mainmise sur le marché de la cocaïne et ses nombreuses alliances.
Le rapport annuel d’Europol 2019 sur le marché de la drogue en Europe souligne d’ailleurs la présence « importante » de groupes criminels serbes autour du port de Santos au Brésil.
Un mois avant l’assassinat du superintendant de ce port, la police fédérale brésilienne avait pourtant marqué un point contre le PCC. Mi-avril, grâce à l’appui de la DEA américaine, elle obtenait l’arrestation et l’extradition depuis le Mozambique de Gilberto Aparecido dos Santos, 49 ans.
Comme les footballeurs, les trafiquants brésiliens se choisissent des noms de scène, Dos Santos répond à celui de Fuminho (« Fumette »).
Gilberto Aparecido dos Santos, aka Fuminho
Il a d’ailleurs été arrêté en possession de 100 g de cannabis mais aussi de 15 téléphones portables et de trois passeports. En fuite depuis 21 ans, Fuminho, qui s’est longtemps caché en Bolivie, est présenté comme le plus grand fournisseur de cocaïne d’Europe, jusqu’à une tonne de cocaïne par mois selon la presse brésilienne, et comme le bras droit de Marco Willians Herbas Camacho, alias « Marcola », chef suprême du PCC, qui purge des peines cumulées de 200 ans dans une prison de haute sécurité près de Brasilia.
Les autorités brésiliennes soupçonnent d’ailleurs Fuminho d’avoir planifié une spectaculaire évasion de son chef avec mercenaires armés, explosifs et véhicules blindés…
*Pourtant, pour répondre à cette crainte d’arrivage massif de coke sur le continent européen, il existe des systèmes qui, sans perturber le sacro-saint flux commercial, permettrait de contrôler l’ensemble des containers.
Advanced Warning Systems
Encore faut-il les faire installer!
Selon les explications fournies, le système IGRIS, grâce à ses générateurs de neutrons scanne la cible avec plus d’un million neutrons par seconde, ce qui permet de divulguer des détails précis (niveau moléculaire) de tout le contenu des conteneurs et strictement avec un système tridimensionnel précis et à une vitesse de 25km/h.
Un des narcotrafiquants les plus recherchés du Brésil a été arrêté lundi au Mozambique, ont annoncé les autorités brésiliennes, qui l’accusent d’avoir envoyé «des tonnes de drogue dans plusieurs pays».
Membre éminent du plus grand groupe du crime organisé du Brésil, le Premier Comando de la Capitale (PCC), Gilberto Aparecido dos Santos, connu sous le surnom de «Fuminho» (fumette) «était en fuite depuis plus de 20 ans», a expliqué la Police fédérale brésilienne dans un communiqué. «Il était considéré comme le plus gros fournisseur de cocaïne d’une faction criminelle présente dans tout le Brésil, tout en étant responsable de l’envoi de plusieurs tonnes de drogues à plusieurs pays», précise le texte.
La police fédérale du Brésil, la police du Mozambique, avec la participation de la DEA (l’Agence américaine de lutte contre le trafic de drogue) ont arrêté, lundi 13, l’un des criminels les plus recherchés du Brésil. Gilberto Aparecido dos Santos, alias Fuminho, qui était en fuite depuis 21 ans.
Le trafiquant, selon la police fédérale, est l’un des dirigeants du Premier Commandement de la Capitale (PCC) et figure dans la liste des plus recherchés établie par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique publiée en janvier.