PERU 🇵🇪 (localidad de Itahuania, distrito de Fitzcarrald, provincia del Manu, región Madre de Dios) : Policía peruana captura una avioneta boliviana con más de 300 kilos de cocaína

La avioneta, de matrícula CP- 3185, de bandera boliviana, sería de propiedad de un ciudadano boliviano con residencia en el departamento del Beni (Bolivia)

Efectivos antidrogas de Perú intervinieron una avioneta boliviana con más de 300 kilos de clorhidrato de cocaína, en un aeropuerto clandestino localizado en medio de la selva agreste de la localidad de Itahuania, distrito de Fitzcarrald, provincia del Manu, región Madre de Dios.

Fuente

Región Madre de Dios

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ALGÉRIE 🇩🇿 (Alger) : le régime très embarrassé par l’interception en Espagne d’une cargaison de cocaïne à destination d’Oran

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune (droite) et le chef d’Etat-major Saïd Chengriha (gauche).

Six jours après l’interception de ces 322 kg de coacine dans le port d’Algésiras en Espagne, cachés dans un bateau de marchandises en route vers le port d’Oran, la réaction des officiels algériens se fait toujours attendre.

Cette affaire n’est pas sans rappeler, de par son mode opératoire, le scandale des 701 kg de cocaïne saisis en mai 2018 au port d’Oran, une affaire dans laquelle est impliqué Khaled Tebboune, fils de l’actuel président algérien, relaxé immédiatement après l’élection de son père.

Quelle est l’identité de l’importateur algérien de la cargaison de maïs brésilien où a été découverte, mardi dernier en Espagne, une quantité de cocaïne avoisinant les trois quintaux et demi? Voilà une question qu’ont évité de poser les deux ou trois médias algériens qui ont brièvement évoqué cette affaire, alors que les médias d’Etat ne lui ont même pas consacré un seul mot. Six jours après l’interception de ces 322 kg de poudre blanche dans le port d’Algésiras en Espagne, cachés dans un bateau de marchandises en route vers le port d’Oran, la réaction des officiels algériens se fait toujours attendre.

Ce silence quasi total prouve que ce nouveau scandale de narcotrafic est très gênant à plus d’un titre pour le pouvoir algérien. D’une part, il tombe au mauvais moment pour le chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha, qui a effectué il y a tout juste quelques jours une visite officielle au Brésil, dont est originaire la drogue en question. L’embarras est encore plus grand pour Abdelmadjid Tebboune, qui fait actuellement les yeux doux aux généraux en vue de briguer un second mandat, et qui risque de voir son projet sabordé par cette nouvelle affaire de trafic de drogue, dans laquelle son fils, Khaled, pourrait bien être impliqué jusqu’au cou.

La saisie de cette nouvelle cargaison de cocaïne à destination du port d’Oran ressemble à s’y méprendre au «scandale El Bouchi»

RAPPEL

«El Bouchi» (littéralement le boucher) et ses complices dans cette autre affaire, dont le fils de Tebboune et de hauts gradés de l’armée, parmi lesquels on compte l’ex-puissant patron de la police algérienne à l’époque, le général Abdelghani Hamel, des magistrats et des hommes d’affaires, ont été condamnés et emprisonnés. Seul Khaled Tebboune, membre influent de ce gang de narcotrafiquants, a été extrait du pénitencier El Harrach en février 2020, suite à une révision de son procès dans le sillage de l’élection, largement boudée par les Algériens, de son père à la présidence.

Lire beaucoup plus sur la corruption de ce pouvoir

Dès son élection, le président algérien Abdelmadjid Tebboune n’avait pas hésité à sortir de prison son fils, Khaled, impliqué dans une grosse affaire de drogue et pots-de-vin.

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FRANCE 🇫🇷 (Bercy – Ministère des finances) : confidences de NS 55 à bord d’un camping-car…

Bercy est une cathédrale. Un bâtiment froid et immense, une véritable forteresse qui semble imprenable et incarne la toute puissance de l’Etat. Même flanqué de sa remorque, le camping-car du narcotour de France installé au pied du ministère semblait bien minuscule face à la démesure de l’ogre des finances.

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ARMÉNIE 🇦🇲 (Erevan): saisie de plus d’une tonne de coke en provenance de l’Équateur

Les autorités d’Arménie ont annoncé mercredi avoir saisi plus d’une tonne de cocaïne, soit l’une des saisies de drogue les plus importantes dans l’histoire de ce petit pays du Caucase. La cargaison, en provenance d’Équateur, a été commandée par une compagnie arménienne et a été transportée jusqu’à l’Arménie via le Panama, l’Italie et la Géorgie, a indiqué dans un communiqué le service de sécurité nationale arménien.

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COLOMBIE 🇨🇴 (Bahia Malaga – Pacifique) : interception d’un très grand narco sous-marin avec 3.000 kilos de cocaine

This handout picture released by the Colombian Army shows a member of the Army standing on a submersible used to traffick drugs in Bahia Malaga, Valle del Cauca, Colombia on May 12, 2023. The largest drug shipment in Colombia’s history was seized with three tons of cocaine in the Pacific Ocean, according to the Colombian Navy. (Photo by Handout / Colombian Army / AFP)

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CANADA 🇨🇦 (GRC) – FRANCE 🇨🇵 (DG de la Douane) – UK 🇬🇧 (HM Customs and Excise) : ces régaliennes ne seraient elles peuplées que de BAD GUYS *, de taiseux corrompus et de soumis au devoir de réserve imposé ?

les interviews du spectre de la DNRED

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Sur les ondes canadiennes

et

sur les ondes françaises

Le dossier du spectre de la DNRED est classé secret défense…Pourquoi?

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  • BAD GUYS

Les synonymes en français :

Personne méprisable, dénuée de toute moralité, personne capable d’actes contraires à tous les principes moraux, saligaud, salopard, sale type

Les synonymes en anglais :

bastards, assholes, motherfuckers, scumbags, fuckers, bastard, jerks, sons of bitches, scum, pigs, swine, cocksuckers, bitch, rotten

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Avec le témoignage de l’ex Boss de la DNRED, Monsieur Jean Henri Hoguet

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Il semblerait que l’honneur ne soit pas une vertu connue par les DG Comolli, Viala, Duhamel, Cadiou, Auvigne, Mongin, Fournel, Crocquevieille, Gintz et Braun-Lemaire

avec

la médaille d’or pour l’énarque IGF François Auvigne

François Auvigne

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DOUANE FRANÇAISE 🇫🇷 (DNRED): le dossier de Marc Fievet est classé secret défense…Pourquoi?

Le champ d’ application “du secret de la défense nationale”, aux termes de l’ article 413-9 du code pénal, recouvre les renseignements, objets, documents, procédés, données informatisées et fichiers intéressant la défense militaire, la diplomatie, la défense civile, la sécurité intérieure, la protection des activités économiques, environnementales ou industrielles et la protection du patrimoine scientifique et culturel de la France.
La classification des informations est de la seule responsabilité de chaque ministre dans son domaine de compétence.

Le Premier Ministre est l’ autorité compétente pour définir les critères et les modalités des informations classifiés “très secret défense” qui concernent exclusivement les priorités gouvernementales majeures de défense.
La décision de classification est matérialisée par l’ apposition de tampons ou de marquages bien définis, destinés à traduire un niveau de classification “très secret défense”“secret défense” ou “confidentiel défense” .
L’ accès à un document classifié est alors limité aux seules personnes habilitées. Cependant, le fait d’ être habilité est une condition nécessaire mais non suffisante pour avoir accès à une information classifiée car il faut de plus que la personne puisse invoquer “le besoin d’ en connaître”. Si cette exigence est remplie par les nécessités des investigations conduites par les enquêteurs, le parquet ou le magistrat instructeur, seuls les premiers cités pourront avoir accès aux informations classifiées et cela à condition qu’ ils soient titulaires d’ une habilitation en cours de validité et du niveau des informations en question. Les magistrats, pour leur part, ne possèdent pas l’ habilitation requise et ne peuvent donc pas prendre connaissance des documents.
D’ autre part, il ne peut pas y avoir de déclassification d’ informations classifiées concernant de façon globale une affaire ou un dossier mais seulement une déclassification d’ un ou de plusieurs documents ou objets (logiciel informatique, prototype…).

En outre, une personne habilitée ne peut être déliée de ses obligations contractées au titre de son habilitation au secret défense. Ainsi, il est inutile de demander à une autorité administrative d’ autoriser l’ un de ses agents à venir déposer sur telle ou telle information encore classifiée. Il convient au contraire de demander la déclassification du document supportant cette information pour que l’ agent puisse ensuite s’ exprimer devant le juge si le dit document a été déclassifié.
Enfin, les règles relatives au secret de la défense nationale sont applicables en vertu de législations très diverses…

source

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AVIS
Avis n° 2005-03 du 27 janvier 2005

NOR: CSDX0508078V

Vu la loi n° 98-567 du 8 juillet 1998, et en particulier ses articles 4 (2e alinéa), 7 et 8 ; Vu la lettre de saisine du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie en date du 16 décembre 2004 et la demande présentée le 17 novembre 2004 par Mme Sophie Clement, vice-présidente chargée de l’instruction au tribunal de grande instance de Paris, dans le cadre de l’instruction ouverte à son cabinet sur plainte de M. Marc Fievet concernant ses relations avec les douanes françaises ;

La Commission consultative du secret de la défense nationale, régulièrement convoquée et constituée, ayant examiné l’ensemble des documents classifiés qu’elle a recueillis au terme des investigations conduites par son président en vertu des pouvoirs que lui confèrent les articles 5 et 6 de la loi susvisée,

Emet un avis défavorable à la déclassification des pièces contenues dans le dossier établi au nom de M. Fievet, en sa qualité d’aviseur de la direction générale des douanes et droits indirects.

Fait à Paris, le 27 janvier 2005.
Pour la Commission consultative du secret de la défense nationale:
Le président,
P. Lelong

source legifrance

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UK 🇬🇧 (NCA) : Hampshire trio jailed over South America cocaine smuggling plot

Three people from Hampshire have been jailed over a year-long drug smuggling conspiracy which ended with a man being caught bringing cocaine into the UK from Peru.

An investigation by the National Crime Agency showed that 44-year-old drug courier Glynn Davies, from Lymington, was working together with his girlfriend and business partner to sneak drugs into the UK, making multiple trips to South America in 2017 and 2018.

He was stopped by Border Force officers at Gatwick in July 2018 having arrived on a flight from Lima, Peru.

After a search they recovered two foil-wrapped packages inside his jeans.

Both contain a combined one kilo of high-purity cocaine, which would have been worth around £80,000 once cut and sold at street level.

NCA investigators found that Davies had been in contact with his girlfriend Sheena Spedding, aged 24 and also from Lymington, throughout the trip.

Phone analysis showed she had organised much of his travel and hotel arrangements, and he had sent her a picture of the drugs on Whatsapp.

NCA officers were also able to find evidence that the flights had been paid for by a man Davies referred to as his business partner, Lee Hollister, 35. Messages between the two showed Hollister providing Davies with advice, while his credit card and address were listed on the booking.

Searches of Hollister’s home address in Lymington identified numerous items associated with drug dealing, including scales and bags used for packaging up cocaine.

Davies had also made six previous trips to Lima in the previous year, on two occasions accompanied by Spedding. Hollister transferred £26,000 to them while they were there.

Further messages on his phone showed Davies had spoken to contacts in Peru about prices of product, and suggesting he wished to do business on a monthly basis.

When confronted with the evidence the NCA had gathered against them Davies and Spedding pleaded guilty to conspiring to import class A drugs.

Hollister, however, denied being part of the plot, but was found guilty by a jury at Croydon Crown Court on 2 December 2022. On 17 April 2023 at the same court he was jailed for 11 years. Davies was sentenced to nine years and four month in prison, while Davies got four years for her part.

NCA Branch Operations Manager Chris Duplock said:

“Our investigation proved that Davies, Spedding and Hollister worked together to import cocaine into the UK over a period of a year. They used contacts in South America to source the drugs, which would then be passed on to criminal gangs in the UK for onward distribution. No doubt they stood to make substantial profits.

“Working with law enforcement partners we are determined to target those involved in this type of criminal activity and stop drug traffickers before their product can reach the streets of the UK.”

20 April 2023

SOURCE

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PÉROU 🇵🇪 (Puerto Ocopa – Province de Satipo) : Santiago Contoricon Antunez, un chef indigène anti-coca, a été assassiné

Ruben Vargas, ancien ministre de l’Intérieur et expert des politiques anti-drogue, a affirmé sur Twitter que Santiago Contoricon Antunez a été assassiné par les narcos.

Santiago Contoricon Antunez a été abattu de plusieurs balles dans la tête par un homme dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile, dans la petite ville de Puerto Ocopa.

Source et plus

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NARCO-AVIONES : Uruguay pidió la extradición de un concordiense, pero en Argentina no hay nadie imputado

El Juzgado Federal de Concordia concedió la extradición de un ciudadano argentino, oriundo de Concordia, que es requerido para ser juzgado por las autoridades judiciales en la República Oriental del Uruguay.

Está acusado de ser parte de una organización vinculada al tráfico de cocaína. Se trata del Piloto Comercial de Primera Clase y Flight Instructor, Francisco Emanuel Fogel, que piloteaba un avión propiedad de otro concordiense.

Tras 6 allanamientos acontecidos en Concordia, el 28 de septiembre de 2021, en el marco de la investigación de una triangulación de tráfico ilegal de drogas mediante vuelos irregulares que transportaban estupefacientes desde Paraguay hasta su destino en Uruguay, utilizando al territorio argentino como base de abastecimiento logístico aéreo, Fogel había desaparecido de la ciudad por el término de un mes al menos. El piloto que será extraditado al Uruguay fue detenido en diciembre pasado, pero no está imputado por la Justicia Argentina, al igual de quienes serían “socios” en la supuesta logística que brindaban en la ruta del narco desde Perú, pasando por Bolivia y Paraguay, hasta su destino Uruguay.

Las explicaciones de la fiscal federal, Josefina Minatta.

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BOLIVIA 🇧🇴: la FELCN secuestró más de 347 kilos de cocaína y una avioneta en una pista clandestina del norte de La Paz

La Fuerza Especial de Lucha Contra el Narcotráfico (FELCN) informó sobre el secuestro de una avioneta que se encontraba en una pista clandestina en la provincia Abel Iturralde, del departamento de La Paz, además, se incautaron 347,4 kilos de cocaína en forma de ladrillos.

FUENTE

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GUYANE 🇬🇫 (aéroport Félix Eboué – Cayenne) : tous les passagers sont désormais contrôlés

Alors que les douaniers le demandaient depuis des années, « Ils » ont, enfin, fini par se décider !

Le nombre de passagers transportant de la drogue en provenance de Guyane est en chute libre, grâce au renforcement des contrôles mis en place par les autorités à l’automne 2022, selon les informations de franceinfo ce samedi 18 mars.

Depuis novembre dernier, tous les passagers sans exception sont contrôlés à l’aéroport Félix Eboué de Cayenne, de même que leurs bagages, sur les vols Air France et Air Caraïbes.

Ainsi, 3 147 passagers soupçonnés de faire passer de la cocaïne depuis Cayenne vers Paris ont été interdits temporairement de prendre un vol.

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FRANCE 🇫🇷 (DG de la douane – DNRED) : lettre ouverte au valet de plume Michel Baron (3 éme rappel)

A Roissy, on vient de constater avec effroi que ta politique du dédouanement ne faisait pas des merveilles. Sale coup pour la Douane, mais comme l’a dit Gabriel Attal, c’est pas une dérive individuelle qui jettera le discrédit sur l’ensemble des agents qui, chaque jour, luttent sans relâche contre tous les trafics…

Lyrique Gabriel Attal, mais, le « sans relâche » était vraiment de trop!

Comme tu ne me réponds pas, je te fais parvenir à nouveau cette lettre ouvert à toi adressée.

Mon cher Michel

Mon cher administrateur des douanes

Mon cher chef du bureau de la politique du dédouanement

Mon cher menteur

Mon cher tartuffe

Relisant tes écrits, j’ai pu constater que tu étais particulièrement performant dans l’art de la rhétorique mensongère.

Le 10 avril 2020, je t’avais écrit une lettre ouverte, que je t’ai envoyée à nouveau le 21 décembre 2021 mais tes nombreuses occupations ne t’ont pas permis de trouver le temps d’y répondre.

Ce 21 septembre 2022, je te la fais à nouveau parvenir, espérant que cette fois-ci, tu n’auras pas l’attitude d’un de tes prédécesseurs Gérard Schoen qui avait préféré s’enfuir en courant lorsque j’avais cherché à le rencontrer.

J’ai mis quelques photos pour te permettre de reconnaître tes semblables !

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Ô, mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, constater une fois encore tes savantes manœuvres pour dégager la responsabilité de l’administration des douanes ne m’ont permis que de faire un constat, accablant pour toi, comme pour tes prédécesseurs Elizabeth Melscoet, Thomas Charvet et le gredin Erwan Guilmin : vous êtes des menteurs institutionnels !

Erwan Guilmin

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, sais tu que je ne peux accepter cette infamie savamment distillée par tes écris mensongers. Il m’est insupportable de constater qu’après avoir été encensé puis encouragé à infiltrer et infiltrer encore, tu ne souhaitais que flétrir tant de lauriers amassés. Mes actions qu’avec respect toute la hiérarchie de la DNRED admirait, mes informations précises qui tant de fois ont permis des saisies importantes, tant de fois valorisaient un service… aux actions que tu ne connais même pas ! Tu m’as trahi comme tu as trahi l’honneur de la douane tout entière en déformant sciemment l’action que j’ai menée suite aux volontés ministérielles de Michel Charasse.

Gérard Schoen

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, toi qui occupe un haut rang d’administrateur, comment peux tu l’occuper sans honneur? Tu as préféré emprunter les affabulations de tes prédécesseurs pour m’écarter de toutes réparations. Seras-tu un sprinter comme ce faquin de Gérard Schoen si tu me rencontrais ou préférerais-tu jouer les timides méprisants et dédaigneux, comme le fit Corinne Cleostrate, et t’éloigner sans me regarder ?

Corine Cleostrate

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, relire encore que toutes les turpitudes subies ne seraient la résultante que d’une erreur d’appréciation de ma part sur l’engagement de la douane sur lequel j’étais persuadé pouvoir compter, me trouble. En homme d’honneur que je suis, habitué à la parole donnée, il m’était difficile d’imaginer que tant de bassesses pouvait t’habiter.

Thomas Charvet

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, je te croyais honnête et factuel, n’hésitant pas à t’informer avant de m’emballer dans des écrits totalement infondés. Non, tu n’as rien demandé, te permettant alors de tordre le cou à la vérité des faits.

Mon cher Michel, mon cher administrateur des douanes, mon cher responsable des affaires juridiques et contentieuses, mon cher menteur, mon cher tartuffe, merci de transmettre mes meilleures civilités à ton entourage…douanier. »

Marc Fievet

Plus sur Marc Fievet

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COLOMBIE 🇨🇴 (Bogota) : quand le futur président Álvaro Uribe n’était que directeur de l’aéronautique civile

Sur les 413 registres de propriété et d’exploitation d’avions accordés par Álvaro Uribe en tant que directeur d’Aerocivil (1980-1982), de nouveaux noms liés au trafic de drogue sont ajoutés.

Ce deuxième volet révèle comment les affaires de ces personnages mènent Tomás et Jerónimo Uribe Moreno, fils de l’ancien président, et Lucía Gaviria Jaramillo, mère du mannequin Natalia París.

Le jour où Carlos Eduardo Restrepo Gaviria a été capturé par le FBI, il séjournait avec sa fiancée à l’hôtel Mayfair à Miami. C’était l’été 1987. Le raid faisait partie d’une opération d’infiltration appelée « Cashweb Expressway », la plus grande affaire de blanchiment d’argent de l’agence à ce jour, selon Edwin Meese, procureur général à l’époque.

Restrepo, 37 ans, a été décrit comme l’un des plus grands blanchisseurs du cartel de Medellín et a été arrêté avec sa partenaire María Mendoza, 32 ans, et six personnes. L’enquête, qui a commencé en 1984, a pénétré les plus hauts niveaux des réseaux de blanchiment d’argent de ce cartel, selon Meese.

Trois ans plus tôt, le 21 août 1981, Álvaro Uribe, alors directeur de l’Aéronautique civile, avait accordé à Carlos Restrepo Gaviria un registre de propriété pour un avion privé. C’était un Learjet 25-D, de la compagnie canadienne qui porte le même nom et qui fabrique des avions de luxe.

L’avion, d’une capacité approximative de 8 à 10 passagers, était immatriculé dans le comté de Dade en Floride, aux États-Unis, sous l’immatriculation HK2624, selon les registres Aerocivil détenus par Cuestión Pública. C’est le même comté où l’opération Cashweb du FBI a commencé.

Lors de son procès à New Heaven, dans le Connecticut, les procureurs ont accusé Restrepo d’avoir blanchi plus de 10 millions de dollars provenant de la vente de cocaïne à New York. Le Colombien aurait secrètement remis l’argent à des agents infiltrés dans des valises, des cartons et des paniers, entre novembre 1986 et peu avant son arrestation. Restrepo a plaidé non coupable, affirmant qu’il n’était qu’un homme d’affaires.

Les agents ont saisi 21,5 millions de dollars sur les 200 millions que cette organisation aurait blanchis pour Pablo Escobar, le clan Ochoa Vásquez, Carlos Ledher et Rigoberto Correa.

Ce dernier est le frère de feu le capo Ramiro Arturo « Pablo » Correa Arroyave, dont le clan est passé de record de trafic de cocaïne dans les années 80 à mégacontractant d’État à Antioquia, comme l’a révélé ce média en 2021

Beaucoup plus en castillan

Los narcoregistros que dieron Álvaro Uribe y la Aerocivil

(21/09/2022)

Entre 1980 y 1982, Álvaro Uribe, entonces director de la Aerocivil, otorgó 413 registros de propiedad y explotación de aeronaves a cientos de personas y empresas. Entre ellos, a 8 vinculadas con el narcotráfico, como Martha Upegui de Uribe, conocida como la “reina de la cocaína”, y Julio Roberto Silva, un esmeraldero también relacionado con el tráfico de drogas. Para entonces, ya se conocían las actividades ilícitas de varios de ellos.

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ARGENTINE 🇦🇷 (trafic de cocaïne) : les douanes argentines ciblent le fleuve Uruguay

La Direction générale des douanes argentines a créé un groupe de travail au sein de sa structure pour surveiller le trafic de drogue via le fleuve Uruguay, a-t-on annoncé vendredi. La nouvelle équipe renforcera les contrôles sur les transbordements régionaux, où plusieurs conteneurs de cocaïne ont récemment été détectés.

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ECUADOR 🇪🇨 : ONU elogia método para eliminar drogas

Las autoridades ecuatorianas han reconocido que el país se ha convertido en una zona de tránsito y almacenamiento de drogas, especialmente cocaína, y el principal punto de despacho hacia Estados Unidos y Europa, entre otros destinos.

QUITO — La Oficina de las Naciones Unidas Contra la Droga y el Delito (UNODC) aseguró que un método pionero propuesto por Ecuador para eliminar cocaína mediante la fundición con cemento y su encapsulación en celdas subterráneas es rápido, eficiente y respetuoso del ambiente.

En diálogo con The Associated Press, Luisa Fernández -coordinadora del Programa Regional Manejo Seguro y Eliminación de Drogas Incautadas y Precursores Químicos de la UNODC-, señaló que esa oficina regional ha recibido muchas solicitudes para conocer esta nueva práctica.

Destacó que el 17 de marzo está prevista una reunión en Quito con autoridades de Guatemala, Honduras y Perú. “No significa que lo vayan a utilizar por normativas internas, pero quieren conocerlo”, dijo.

Fernández aclaró que este método que se aplica en Ecuador desde abril del año para eliminar la creciente cantidad de cocaína decomisada no se puede aplicar con otras drogas como la marihuana.

Las autoridades ecuatorianas han reconocido que el país se ha convertido en una zona de tránsito y almacenamiento de drogas, especialmente cocaína, y el principal punto de despacho hacia Estados Unidos y Europa, entre otros destinos.

Eso puso al país ante muchos retos, entre ellos el almacenamiento, seguridad y destrucción de las incautaciones de drogas que pasaron de un promedio de 60 toneladas al año a más del triple en 2022.

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ÉQUATEUR 🇪🇨 (Guayaquil) : saisie d’environ 8,8 tonnes de cocaïne dissimulées entre des bananes dans un conteneur à destination de la Belgique

C’est Le MONDE qui précise que la drogue était dissimulée entre des bananes à l’intérieur d’un conteneur, dans le port de Guayaquil.

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ÉQUATEUR 🇪🇨 (province de Sucumbios) : un laboratoire de cocaïne détruit dans la jungle équatorienne

L’installation secrète était située près du village de La Barquilla, à 15 kilomètres de la frontière colombienne. Dans le cadre d’une mission portant le nom de code ‘Opération Pulley’, les autorités ont fait une descente dans le laboratoire et ont immédiatement arrêté une personne sur place. 15.000 litres d’acétone, 2.500 litres de produits chimiques et 416 litres de carburant ont également été saisis, ainsi que l’équipement utilisé pour la fabrication de la drogue.

plus et video

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COKE EN STOCK; le retour (très bientôt ici)!

Le brusque décès en novembre 2021 d’Elyan, la directrice tant appréciée du site Cent Papiers, qui venait de perdre tragiquement quelques semaines auparavant un de ses fils dans un accident automobile, a mis fin brusquement à l’aventure  et à l’existence du site. Cela a été un tel choc que s’est aussi interrompu définitivement quelques mois plus tard, en avril 2022, faute de pouvoir gérer son hébergement, la série Coke en Stock. Elle avait été relocalisée au Québec depuis 2015 mais avait débutée ailleurs (chez Agoravox) début 2011, voici bientôt 12 ans donc. Le dernier épisode paru de la série chez Cent Papiers étant le N°372, paru le 28 avril 2022, (« Coke en stock (CCCLXXII) : au Paraguay, un responsable resté trop longtemps ignoré » (2)) qui portait sur le pus grand fournisseurs d’avions de trafiquants, appelé Emir Adel Chehab. Les textes le concernant n’étant pas restés longtemps en ligne, je vais résumer qui il était lors de la reprise de la série; Je remercie ici Marc Fievet de m’avoir offert l’hébergement dans ce site où il a ses fidèles lecteurs.

J’avais acheté à sa sortie en 2003 son premier ouvrage (l’Aviseur, première édition) et avait été séduit par la qualité et la véracité du récit ainsi que la sincérité de son auteur; Un jour Marc m’a proposé de reprendre mes textes au sein de son site, j’en ai été flatté et depuis nous nous sommes rencontrés et sommes devenus amis, Marc ne me décevant jamais sur ses avis et ses prises de position. Nous espérons tous deux endiguer le fléau qu’est la cocaïne, dont les chiffres de production qui ne cessent d’augmenter nous effraient un peu plus chaque jour. Personnellement, par goût pur de l’aviation, je me suis surtout concentré sur sa circulation par jet privé, un fléau discret qui perdure et qui ne semble toujours pas interroger les médias habituels, pour des tas de raisons, l’une d’entre elles étant l’extrême proximité avec le pouvoir : plusieurs fils de présidents (Suriname, Honduras), ou d’anciens présidents eux-mêmes (Honduras) sont sous les verrous pour trafic de cocaïne, Au Belize, dans le Quintana Roo et au Guatemala, on a dénombré en 2021 plus d’une cinquantaine de jets ou de gros bimoteur ayant servi à la transporter, la plupart brûlés sur place une fois arrivés…

Quand donc va-t-on enfin s’intéresser sérieusement à ce trafic si spécialisé, qui se joue à la base aux USA, avec la revente de vieux avions à des trafiquants notoires, la plupart mexicains (mais on compte parmi les revendeurs un belge d »origine devenu une vraie vedette dans plusieurs épisodes : l’un de ses appareils s‘est embourbé le 15 décembre 2021 au Guatemala, les trafiquants l’ont depuis découpé à la tronçonneuse pour permette au suivant de se poser !), certains de ces brokers en aviation ayant été révélés dans la série depuis des années maintenant (à gauche, ç’en est un autre, le N774MB retrouvé le 21 août 2022 dans le Peten; sa cabine complètement désossée pour gagner du poids; comme il est de coutume pour ce genre de mission de la dernière chance) ?

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STUPÉFIANTS : aujourd’hui le narcotrafic est devenu «too big to fail»

Déjà publié sur « Aviseur International » le 28 mars 2015.

Depuis rien n’a changé ni évolué dans le bons sens. En France, c’est la guerre à outrance qui ne fait qu’empirer la situation en confortant l’action des narcotrafiquants.

DICK MARTY

Docteur en droit, ancien procureur général du Tessin, conseiller aux Etats, conseiller d’Etat et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, pour laquelle il a mené différentes enquêtes qui l’ont fait connaître sur la scène internationale.

Par Dick Marti

Pour lutter contre les narcotrafiquants, il est nécessaire de mener une importante action de sensibilisation au niveau mondial, selon Dick Marty. Et il faut progressivement s’acheminer vers un marché contrôlé dans lequel la réglementation est définie en fonction de la dangerosité de la substance et de l’âge du consommateur.

Après des décennies de faillites ruineuses dans la réponse sociale au problème des dépendances, on doit le dire clairement: le prohibitionnisme en matière de drogue et la criminalisation des consommateurs sont une voie sans issue.

Plus, ils ont directement contribué à produire le plus important phénomène criminel de tous les temps, qui alimente toutes sortes d’autres trafics. L’argent de la drogue et les pratiques des organisations criminelles infiltrent l’économie avec un effet de contamination morale et de diffusion à grande échelle de la corruption. Les enquêtes n’atteignent presque jamais les hauts étages du crime organisé. La répression des petits poissons sert en revanche, presque cyniquement, à entretenir un certain niveau des prix et à assurer des profits fabuleux à ceux qui gèrent les grands trafics.

L’argent facile de la drogue est en fait devenu un facteur économique de grande importance, ce qui explique aussi pourquoi on ne s’attaque pas à la racine du problème. Si l’on pense que le chiffre d’affaires du trafic de drogue est estimé à environ 300 milliards de dollars par année, il est évident que cet argent est désormais devenu un véritable facteur de portée géopolitique. Il entretient de nombreux conflits, permet de financer des achats massifs d’armes de plus en plus sophistiquées, conditionne les choix de nombreux gouvernements, influence les structures socio-économiques. J’ai entendu récemment un chercheur affirmer que si le trafic de drogue était éliminé, la plupart des familles des cités entourant Marseille ne seraient plus à même de payer leur loyer.

Des ressources énormes sont investies dans la répression, alors que le crime qui en contrôle le trafic prospère. Les institutions et la structure sociale de plusieurs pays ont été bouleversées par les narcodollars et les narcotrafiquants.

Nous sommes tous conscients qu’il n’existe pas de solution facile ni de solution idéale.

Je pense cependant que toute nouvelle solution présuppose que l’on soit conscient de ce qui est en train de se passer et du gâchis auquel a conduit la politique actuelle.

Une importante action de sensibilisation au niveau mondial est nécessaire. Ce travail est en cours depuis longtemps. En 1984 déjà, Milton Friedman, Prix Nobel d’économie, écrivait que la prohibition de la drogue favorisait le crime, sans en diminuer l’usage, et imposait un coût aberrant à la société. Une position analogue a été prise, par la suite, par la célèbre revue The Economist, ce qui fit sensation. D’anciens chefs d’Etat se sont réunis en groupe de travail et ont pris position en faveur d’une nouvelle politique de la drogue et contre l’actuel régime de prohibition. Il est à peine besoin de rappeler ici le rôle important joué par Ruth Dreifuss dans ce contexte. C’est un travail difficile, qui demande beaucoup d’énergie et beaucoup de temps.

Il faut ainsi convaincre les politiciens un peu partout dans le monde.

La politique actuelle de la drogue est en effet ancrée, je dirai cristallisée, dans des conventions internationales qu’on ne pourra modifier qu’avec l’accord des principaux pays. Or, la peur de la drogue et les discours guerriers qui prônent la répression ont toujours la faveur de nombreux politiciens. Ce genre de discours, en effet, se prêtent bien à des tirades démagogiques et populistes, aujourd’hui plus que jamais à la mode.

Les chroniques parlementaires de ces dernières années démontrent, hélas, qu’à chaque fois que se pose un problème dans la société, il y a toujours de nombreuses voix, souvent majoritaires, pour proposer un durcissement des peines ou la création de nouvelles normes pénales. En Suisse, avant même de disposer d’une étude sérieuse quant aux conséquences sur la récidive de l’élimination des courtes peines de prison décidée lors de la dernière révision du Code pénal, il est devenu de bon ton, aussi bien à droite qu’à gauche, d’invoquer un retour à la case prison. C’est naturellement plus facile que d’essayer de comprendre les raisons profondes de certains comportements et de mettre au point les remèdes les plus efficaces. Il y a exactement deux cent cinquante ans, Cesare Beccaria publiait son ouvrage Dei delitti e delle pene. Il démontrait que ce n’est pas la sévérité de la peine qui retient une personne de commettre une infraction, mais bien le degré de probabilité de se faire prendre; un enseignement qui a maintenu une actualité étonnante. Cette vérité devrait être rappelée avec force aux décideurs d’aujourd’hui qui tendent à faire exactement le contraire: diminuer les moyens à la disposition de l’Etat pour le social, l’éducation et la prévention, et, par ailleurs, durcir la répression pénale.

La politique de la drogue exige une approche cohérente et crédible pour être efficace.

C’est loin d’être le cas aujourd’hui. La distinction entre substances légales et illégales apparaît aujourd’hui comme arbitraire, injuste et hypocrite. Je pense qu’il est nécessaire de mettre en œuvre une stratégie globale pour l’ensemble des substances psychotropes créant une dépendance. Cela ne veut nullement dire qu’on va traiter toutes les substances de la même façon. Il faut progressivement s’acheminer vers un marché contrôlé (cela existe déjà pour le tabac, l’alcool et les médicaments), dans lequel la réglementation est définie en fonction de la dangerosité de la substance et de l’âge du consommateur.

Dans de nombreux pays, les choses ont commencé à bouger. La distribution contrôlée d’héroïne a choqué au début, mais elle a démontré que, bien appliquée, elle contribuait à une réduction sensible des risques pour la santé, à une baisse de la criminalité et permettait une réintégration sociale qui ne paraissait guère possible auparavant. Quelques Etats ont libéralisé le cannabis. (…)

En matière d’addiction et sur la façon d’y faire face

J’ai beaucoup de doutes et, plus j’avance dans la connaissance de ce phénomène, plus les certitudes ont fondu comme neige au soleil. J’ai toutefois une conviction. La prohibition telle que nous l’appliquons est non seulement une faillite, mais elle entretient le phénomène criminel le plus important de tous les temps. Ce dernier a assumé une telle dimension que la lutte que nous menons actuellement contre le trafic de drogue ne peut pas et ne pourra jamais être gagnée.

Pourquoi? Parce que les intérêts du crime organisé sont aujourd’hui à ce point entremêlés avec ceux d’autres acteurs économiques, politiques et sociaux qu’une disparition des narcodollars entraînerait une réaction en chaîne désastreuse. Le directeur de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Antonio Maria Costa, a affirmé que les narcodollars ont contribué à sauver de la faillite des établissements bancaires de première importance lors de la tempête qui s’est abattue sur les marchés financiers mondiaux en 2008. Je laisse la responsabilité de cette affirmation à son auteur, qui n’est en tout cas pas le dernier venu. Ce qui est vrai, en tout cas, c’est qu’avec le prohibitionnisme le narcotrafic est en fait devenu aussi, comme certaines banques, too big to fail!

Seul un changement de paradigme est à même de nous offrir une meilleure perspective d’avenir.

Il faut attaquer le trafic sur le terrain qui lui a assuré son fantastique succès, le marché. Ce marché que nous avons soutenu, financé, entretenu et qui a ainsi conféré une énorme plus-value à des substances qui n’avaient que peu de valeur. Au lieu d’essayer d’éliminer ce marché par des tentatives qui jusqu’à présent n’ont eu d’autre effet que de le renforcer, il faut l’accepter comme une réalité, il faut l’occuper et le réguler. C’est finalement ce qu’on a fait avec l’alcool et le tabac.

La drogue est avant tout un problème de santé et il faut l’appréhender en tant que tel. 

Certes, ce changement d’orientation fondamental de la politique de la drogue n’est pas facile et n’est pas sans risque; des erreurs seront inévitables. Des expériences intéressantes sont en cours et les désastres que l’on nous a annoncés ne se sont pas produits. Comme l’a bien dit récemment un chercheur français, l’ampleur de la catastrophe actuelle est telle que le risque de faire pire est très faible.

En fait, il ne s’agit ni d’imaginer ni de réaliser une société sans drogue, celle-ci n’a jamais existé. Le véritable défi est d’accepter l’existence des drogues et d’apprendre à vivre avec. La régulation du marché – avec le contrôle de la production et de la distribution en tenant compte de la dangerosité des substances – permettrait de diminuer sensiblement les profits des narcotrafiquants. Mais cela contribuerait également à diminuer fortement les risques pour les consommateurs puisque, par exemple, la plupart des morts dues à la consommation de drogues ne sont en fait pas provoqués directement par la substance, mais par le fait qu’elle est frelatée.

Les ressources financières que l’on économiserait dans le domaine de la répression et du système pénitentiaire permettraient d’intervenir avec plus d’efficacité sur la demande.

Non plus avec le gendarme et la prison, mais avec une action de prévention cohérente.

Persister sur la voie actuelle serait en revanche reconnaître la victoire du crime organisé et lui assurer un avenir confortable. Le marché illégal de la drogue continuera à être florissant et à être présent partout, dans tous les milieux, même dans les structures les plus fermées et les mieux surveillées.

Les narcodollars, comme évoqué plus haut, alimentent une corruption économique et morale aux plus hauts niveaux. Cette corruption est à mon avis la menace la plus grave pour nos démocraties. Oui, plus grave que le terrorisme.

Extraits d’une conférence publique donnée à l’Université de Genève par Dick Marty.

SOURCE

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