SIRIA 🇸🇾 (CAPTAGON) : personas cercanas a Bashar Al-Assad, incluido su hermano menor, Maher al-Assad, están detrás de este negocio que se ha convertido en el principal producto de exportación de Siria

El captagon, una de las drogas más famosas del mundo árabe en los últimos meses, ya se encuentra en Europa. En occidente se comercializaba como antidepresivo, pero lo acabaron prohibiendo por su alto potencial adictivo.

Ahora, se cree que su producción y distribución a gran escala por el Golfo Pérsico y el Levante es un tema de Estado. Ahora esta droga ha comenzado a extenderse por Europa.

La venta de este estupefaciente crece a un ritmo vertiginoso

En Francia las incautaciones han aumentado un 30 % en el último año. Los expertos, preocupados por los efectos de esta droga, han pedido a las autoridades que redoblen los esfuerzos en conciencias a la sociedad sobre sus efectos.

Una droga ‘del Estado’

«Nuestro estudio mostró que el captagon se ha convertido en la principal fuente de ingresos para el gobierno sirio», explicó a BBC Mundo, la investigadora del Newlines Institute for Policy and Strategy, que publicó una exhaustiva investigación sobre la producción de la droga en Siria, Caroline Rose.

«Todo sugiere que personas cercanas a Bashar Al-Assad, incluido su hermano menor, Maher al-Assad, que es el comandante de la Cuarta División Blindada del ejército (una unidad de élite), están detrás de este negocio que se ha convertido en el principal producto de exportación de Siria», agregó.

A pesar de estas declaraciones, el Gobierno sirio desmintió la producción y aseguró que los numerosos reportes y estudios señalados eran falsos.

Para desmentir la situación, el Ministerio del Interior del país publicó un comunicado en Facebook en el que explicaba que «Siria juega un papel importante en el apoyo a los esfuerzos de la comunidad internacional para combatir el crimen en general, especialmente la lucha contra el narcotráfico».

Sin embargo, la investigación de Caroline Rose no es la única. Informaciones de las guardias costeras de varios países, entre ellos Italia y Jordania, e investigaciones de The New York Times, del Proyecto de Reporte de Corrupción y Crimen Organizado (OCCR) y del Centro de Análisis e Investigaciones Operacionales (COAR), también llegaron a la misma conclusión.

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SYRIE 🇸🇾 : en pole position pour le captagon

La Syrie est le principal producteur de captagon et l’Arabie saoudite en est le principal consommateur.

Vendu sous la forme d’un petit comprimé blanc estampé d’un logo caractéristique représentant deux demi-lunes, le captagon est à l’origine un médicament qui a été commercialisé à partir du début des années 1960 en Allemagne et dont le principe actif est la fénétylline, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines. Interdit depuis, le captagon est aujourd’hui le nom de marque d’une drogue quasi exclusivement produite et consommée au Moyen-Orient. Elle contient souvent peu ou pas de fénétylline et est proche du «speed».

La valeur marchande du captagon produit en Syrie dépasse désormais de loin les exportations légales du pays et lui a valu d’être qualifié de «narco-Etat». Le rapport de New Lines documente comment des membres de la famille du président Bachar al-Assad et de son régime sont impliqués dans la fabrication et la contrebande de captagon. La formule variable du captagon complique la lutte contre ce trafic, relève New Lines. Asphyxié par les sanctions internationales imposées au régime depuis le déclenchement en 2011 de la guerre en Syrie, le gouvernement «utilise le trafic comme un moyen de survie politique et économique», selon le rapport.

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SYRIA 🇸🇾 : Narco-State Syria Ignores Allegations of Drug Trafficking

Mohammed Khaled Rahmoun – Syrian interior minister

« Syria plays an important role in supporting the International Community’s efforts in combating crime in general, especially fighting drugs trade. » Source: Syrian Ministry of Interior Facebook page, December 19, 2021

On December 19. the Syrian National Committee for Drugs, an office under the Syrian Ministry of Interior, held a meeting to discuss measures to combat drug trafficking. Interior Minister Mohammed Khaled Rahmoun acknowledged that Syria had become a transit point for the drug trade.

Damascus has long denied responsibility for making and exporting narcotics, and Rahmoun reiterated the explanation that Syria’s « geographical location » was to blame.

« Syria plays an important role in supporting the International Community’s efforts in combating crime in general, especially fighting drugs trade, » he claimed in a statement.

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SYRIA 🇸🇾 : On Syria’s ruins, a drug empire flourishes

Built on the ashes of 10 years of war in Syria, an illegal drug industry run by powerful associates and relatives of president Bashar Assad has grown into a multibillion-dollar operation, eclipsing Syria’s legal exports and turning the country into the world’s newest narco-state.

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AVISEUR INTERNATIONAL : les toutes dernières « NARCONEWS » via Twitter

SYRIE 🇸🇾 : la frontière entre la Syrie et le Liban est une zone de non-droit

Le Captagon, une manne pour Bachar el-Hassad et le narco-État syrien

«Je savais ce qu’on me demandait de faire. Ils voulaient l’ingrédient principal du Captagon. Et cette drogue est un sale business.» Ces mots sont ceux d’un homme, interrogé par le Guardian, qui a décidé de quitter la Syrie et sa ville de Lattaquié en 2015 pour gagner l’Europe, effrayé à l’idée de trafiquer de la fénétylline et de tremper dans ces mortelles affaires.

Lui a migré, mais beaucoup sont restés et sont entrés dans le jeu. Ainsi que l’explique le quotidien britannique, le Captagon est, pour la région syrienne comme pour son immédiate voisine libanaise, devenu une industrie florissante.

Dans des pays économiquement ravagés, cette «cocaïne du pauvre», utilisée à fins récréatives mais aussi parfois guerrières, est même l’une des industries les plus en vue, en croissance rapide. Au point, raconte le Guardian, de «rivaliser avec le PIB à plat du pays» et de devenir, pour Bachar el-Hassad et son clan, une précieuse source de revenus pour s’accrocher au pouvoir.

La frontière entre la Syrie et le Liban est une zone de non-droit, que le régime a tout intérêt à conserver en l’état.

Dans ce chaos administratif s’est organisé un cartel digne de celui de Sinaloa, au Mexique. Sur une route allant de la vallée libanaise de la Bekaa à la ville-frontière syrienne de Qousseir, les trafics vont bon train, les uns fournissant aux autres les ingrédients nécessaires à la confection du Captagon.

Des miliciens, des figures politiques locales ou des lignées de criminels ont mis la main sur le business –quiconque souhaite en croquer devra en payer le prix. «Ce sont des gens très dangereux», affirme un officiel libanais, interrogé à Beyrouth par le Guardian. «Ils n’ont peur de personne, ils se cachent à la vue de tous.»

Les regards se tournent également vers le port de Lattaquié, plaque tournante de cette chaîne du Captagon. Un cousin de Bachar el-Assad, Samer el-Assad, y règne en maître: selon le quotidien britannique, il fournit un accès aux réseaux et une protection contre une part du marché.

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LIBAN 🇱🇧 SYRIE 🇸🇾 : le Hezbollah a-t-il construit un empire de la drogue via sa «stratégie narcoterroriste»

Le Hezbollah est accusé d’exploiter le désarroi en Syrie en produisant de la drogue dans ce pays ravagé par la guerre avant de les exporter à des fins financières. Les agences de lutte contre les stupéfiants ont récemment déjoué plusieurs opérations de contrebande. (AFP)

Les fruits et légumes libanais ne sont plus les bienvenus en Arabie saoudite après que les autorités portuaires vigilantes du Royaume ont déjoué une tentative de contrebande de stupéfiants dans les grenades.

Le mois dernier, les douaniers du port islamique de Jeddah ont saisi plus de 5 millions de pilules de Captagon savamment cachées dans un envoi de grenade en provenance du Liban. Par ailleurs, des pilules d’amphétamine cachées dans une cargaison de grenade en provenance du Liban ont été saisies dans le port King Abdulaziz de Dammam.

Le Royaume a répondu à l’incident en interdisant l’importation et le transit de fruits et légumes en provenance du Liban.

Waleed Al-Bukhari, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, a révélé qu’il y avait eu des tentatives de contrebande de plus de 600 millions de pilules du Liban au cours des six dernières années.

La tentative ratée de faire passer les pilules d’amphétamines en Arabie saoudite est très probablement liée au groupe chiite aligné sur l’Iran avec une branche militaire active, a déclaré une source anonyme à l’Independent Persian.

La source a souligné l’association réputée du Hezbollah avec la contrebande de drogues, y compris les pilules de Captagon fabriquées en Syrie, une accusation que le groupe nie vigoureusement.

La source a ajouté que le Hezbollah, en vertu de son autorité sur les points de contrôle frontaliers «légaux et illégaux» entre la Syrie et le Liban, pouvait avoir un contrôle  sur toutes les opérations liées à la drogue.

Les responsables et les politiciens du Hezbollah n’ont pas encore commenté les accusations.

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NARCOTRAFIC (drogue en Libye) : la syrian connection

De nombreux vols entre les deux pays pourraient aussi servir un réseau de trafic de drogue. Le journaliste et analyste syrien Asaad Hanna assure que « la situation chaotique en Libye offre un marché idéal pour y distribuer et vendre ses drogues.

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ÉTATS-UNIS 🇺🇸 : L’amiral Craig Faller accuse Maduro de trafic de drogue

L’amiral Craig Faller, affirme avoir détecté une « augmentation alarmante du trafic de drogue de la Colombie au Venezuela » et que le régime de Nicolás Maduro utilise la vente de drogue pour « financer ses activités illicites ».

Les forces armées et les services de renseignement américains ont conclu que l’un des derniers canaux de financement du régime chaviste est la vente de drogue à l’étranger, via les routes des Caraïbes et d’Amérique centrale. Face au poids des sanctions, Maduro a eu recours, selon le parquet américain, à une augmentation du trafic de drogue, permettant même au Venezuela d’être un moyen de sortir des substances illégales en provenance de Colombie.

C’est lors d’une visite au Panama jeudi que Faller a fait cette déclaration.

La visite de L’amiral Craig Faller était destiné à renforcer la coopération dans la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et le trafic de drogue, neuf mois seulement après que le Commandement sud, qu’il dirige lui-même, a lancé une grande opération de lutte contre le trafic de drogue dans les Caraïbes et Amérique centrale.

Ces déclarations de Faller interviennent juste une semaine après que la Commission sur la politique de trafic de drogue sur le continent américain a envoyé un rapport officiel au Capitole dans lequel elle déclarait: «Le crime organisé, principalement, mais pas exclusivement, par le trafic illégal le trafic de drogue menace également les démocraties encore fragiles de la région. L’exemple le plus extrême est le Venezuela, une démocratie qui est devenue une dictature, défiant les sanctions financières avec l’aide non seulement d’autres États hostiles, tels que Cuba, la Russie et l’Iran, mais aussi d’organisations criminelles transnationales, y compris des trafiquants de drogue illégaux. et l’or ».

Selon cette commission bipartite qui rend compte aux deux chambres de la législature ici à Washington, «le Venezuela a longtemps été un refuge pour les groupes de guérilla colombiens. Au cours des deux dernières décennies, il est devenu un pays de transit de plus en plus important, en particulier pour la cocaïne destinée aux marchés européens. En outre, le bureau du procureur américain a déposé des accusations de trafic de drogue contre Maduro, 11 de ses collaborateurs et deux dirigeants de la guérilla des FARC colombiennes en mars. Le gouvernement nord-américain a également offert jusqu’à 50 millions de dollars (41 millions d’euros) pour des informations permettant la capture de n’importe lequel des accusés, 15 millions pour Maduro et 10 pour certains des autres, comme le «numéro deux» Diosdado Cabello.

Selon les enquêtes de l’accusation, le régime vénézuélien a inondé les États-Unis de cocaïne au cours des deux dernières décennies. Les procureurs estiment que les routes ouvertes par le régime que Maduro préside aujourd’hui avec l’aide de la guérilla colombienne ont permis d’injecter jusqu’à 250 tonnes de cocaïne sur le marché américain de la drogue. Si Maduro devait être extradé, il ferait face à un procès et à une peine maximale de 50 ans.

Ingérence iranienne

Il y a quelques mois, Faller avait déjà déclaré que le régime chaviste avait invité plusieurs centaines de responsables, de militaires et de techniciens de la République islamique d’Iran au Venezuela pour tenter de sauver le secteur du pétrole et des hydrocarbures de l’effondrement complet. Comme Faller l’a dit en mars, « ces derniers temps, il y a eu un pic des actions iraniennes pour introduire la Force Qods au Venezuela« . L’amiral a déclaré que le Pentagone « surveillait de près toute activité malveillante iranienne et sa fomentation d’insécurité et d’instabilité« . Avec l’Iran, a déclaré Faller, « tout est possible, et nous savons que l’un des satellites iraniens, le Hezbollah, a des connexions solides dans cette partie du monde« .

La compagnie aérienne iranienne qui a effectué les vols vers le Venezuela est la société d’État Mahan, sanctionnée en 2011 par le Trésor américain pour être une branche logistique de la Force Qods, une unité des Gardiens de la révolution islamique spécialisée dans les opérations d’interférence internationales, de l’Asie à l’Amérique. Les services de renseignement américains soupçonnent que cette route entre le Venezuela et l’Iran, avec des escales en Syrie, a été utilisée dans le passé pour le trafic de cocaïne et d’autres drogues, avec lequel la milice libanaise Hezbollah, soutenue et financée par l’Iran, a aidé Maduro blanchir de l’argent.

Sous la supervision du Southern Command et de l’amiral Faller, les forces armées américaines se sont mobilisées en mars dans les eaux internationales au large des côtes du Venezuela pour des opérations de lutte contre le trafic de drogue. Comme le disait alors Donald Trump à la Maison Blanche entouré du personnel de son gouvernement: « Nous ne pouvons pas permettre aux cartels de la drogue d’exploiter la pandémie pour mettre des vies américaines en danger« .

Des fantassins, des marins et des membres du Corps des Marines, de l’Armée de l’Air et de la Garde côtière ont ensuite été mobilisés dans un dispositif complexe pour interrompre trois routes de la drogue: du Venezuela aux îles des Caraïbes et en Amérique centrale, et de la Colombie à l’Amérique centrale.

L’objectif était de réduire l’arrivée de cocaïne, de méthamphétamines, de fentanyl et d’autres stupéfiants aux États-Unis. Après cette mobilisation, la présence de la Marine dans les Caraïbes pour des opérations anti-drogue a doublé. Certaines de ces routes, en particulier celles qui passent par voie terrestre, sont surveillées depuis les airs par l’armée de l’air.

Un helicóptero Chinook despega del USS Comstock en labores de apoyo al Comando Sur – Marina de EE.UU.

 

source

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NARCOTRAFIC: les routes de la drogue se multiplient en Afrique, avec le Maroc 🇲🇦 comme épicentre des expéditions de cocaïne vers l’Europe 🇪🇺 et le Maghreb

Photo tirée d’une video diffusée par LCI en novembre 2019

Par Abdelkader Abderrahmane

Analyste géopolitique et consultant international sur les questions de paix et de sécurité en Afrique

Le Maroc est depuis des décennies le plus grand cultivateur de haschich au monde.

Et si Rabat s’est engagé à partir de 1992 dans une «guerre contre la drogue», diminuant de manière considérable les surfaces de terres utilisées pour cette culture, la production de résine de cannabis n’a toutefois pas diminué dans les mêmes proportions.

En outre, au fil des années, du fait de sa position géographique et de sa longue histoire de producteur de cannabis, le Maroc est aussi devenu une voie de transit-clé pour d’autres trafics de drogues, telles que la cocaïne, l’héroïne et les drogues de synthèse. Ce faisant, le royaume chérifien est en passe de devenir aussi un pays de consommation, créant ainsi de nouveaux défis de santé publique pour la société marocaine et au-delà.

EXTRAITS des différents paragraphes

Histoire du cannabis

Les premières plantations de cannabis au Maroc sont apparues au XVe voire au VIIe siècles, sans doute introduites par les Arabes après leur invasion de l’Afrique du Nord. Au XIXe siècle, le sultan Moulay Hassan autorisa ensuite la culture du cannabis dans des zones restreintes. Cette politique fut poursuivie sous les protectorats espagnol et français, puis pour des raisons économiques, sous le règne du roi Mohammed V qui toléra lui aussi cette culture après l’indépendance du Maroc en 1956.

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Culture hybride

La raison pour laquelle la quantité de drogue n’a pas diminué en parallèle de la diminution des terres utilisées pour la culture du cannabis est essentiellement due à la nouvelle culture hybride du cannabis, de plus en plus utilisée par les trafiquants marocains. Selon Pierre-Arnaud Chouvy et Kenza Afsahi, auteurs de Le haschich marocain, du kif aux hybrides, c’est l’introduction de variétés hybrides, au rendement trois à cinq fois supérieur au cannabis traditionnel qui explique que malgré une baisse réelle des surfaces utilisées pour la culture du cannabis, la production de résine de cannabis demeure stable.

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De producteur de cannabis à consommateurs de drogues

En sus du trafic de résine de cannabis, la cocaïne ainsi que d’autres stupéfiants ont aussi fait leur entrée sur le territoire marocain depuis plusieurs années. Si la cocaïne demeure encore inaccessible pour la plupart des Marocains, au cours des quinze dernières années, le prix d’un gramme de cocaïne a toutefois considérablement diminué, coûtant aujourd’hui environ 600 dirhams (60 euros). Cette baisse est aussi une indication de la disponibilité croissante de la cocaïne au Maroc, en particulier au sein des classes moyennes. Ceci dit, le pays est surtout devenu une zone de transit vers l’Europe ou les pays du Golfe à travers les routes du Sahel, du Maghreb et maritimes.

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Drogues de synthèse

Mais comme dans le reste de la région du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest – voire à travers le monde –, c’est la présence croissante de drogues de synthèse qui est en train de faire une percée au sein de la population marocaine. Tramadol, Captagon, Rivotril, Lyric ou encore Artane (aussi connu sous le nom de Madame Courage) sont de plus en plus populaires parmi la jeunesse marocaine. Ces drogues de synthèse, telles que le karkoubi ou al shaghala anglyzyya (une colle) utilisée en Egypte ne sont pas sans conséquence pour la santé des utilisateurs souvent très pauvres. Le karkoubi, très répandu au Maroc, est un mélange de psychotropes, tels que le Xanax, le Valium ou le Rivotril. L’utilisation croissante de ce médicament est due au fait qu’il est facilement disponible ainsi qu’à son prix extrêmement bas, qui varie de 1 à 10 dirhams (0,50 à 1,00 euro) par dose selon les régions. Ces prix bas qui les rendent attrayants pour de nombreux consommateurs aux ressources et aux revenus limités représentent un énième défi sanitaire pour les autorités marocaines.

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Violence et questions sanitaires

Cette consommation croissante de drogues est devenue source d’inquiétude et de préoccupations pour les autorités marocaines et professionnels de la santé. Contrairement aux drogues traditionnellement dominantes, telles que le cannabis – il est estimé que près d’un million de Marocains sont des consommateurs réguliers de cannabis –, ces médicaments, qui devraient normalement être obtenus sur ordonnance, sont souvent utilisés à des fins récréatives et leurs effets addictifs ont des conséquences négatives sur la santé des utilisateurs, les rendant souvent très agressifs. La criminalité et la violence des jeunes sont d’ailleurs souvent imputables à la drogue. En outre, beaucoup au Maroc s’interrogent sur le fait que la consommation croissante de substances n’érode la morale culturelle et cultuelle.

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Business as usual

Comme l’indiquent les trafics de cocaïne et de drogues de synthèse provenant respectivement d’Amérique latine et d’Asie, le Maroc est devenu en quelques années un hub majeur pour toutes sortes de trafics de drogues liés à l’Europe et à l’Afrique de l’Ouest. Le fait que les Marocains consomment de plus en plus de drogues autres que le cannabis ne fait que renforcer cela.

Le trafic de drogues au Maroc a ainsi de beaux jours devant lui. Et si les difficultés de transports et d’acheminements vers l’Europe et ailleurs se dressent devant les trafiquants de manière régulières, ceux-ci ne sont pas à court d’idées pour poursuivre leurs activités illégales. Dans le passé, de la cocaïne a bien été trouvée dans des copies du Coran dont les pages avaient été arrachées au préalable !

Par ailleurs, le trafic de drogues de manière générale bénéficiant aussi à de nombreux notables, officiers de l’armée et autre fonctionnaires, il demeure donc très peu probable que cela cesse de sitôt.

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par Marc Fievet

Le Mahkzen est-il impliqué et jusqu’à quel niveau ?

Le rôle confirmé de la structure financière Attijariwafa Bank dans la dissimulation des fonds engrangés par le trafic de cannabis ne laisse aucune place au doute quant à l’implication personnelle du roi Mohammed VI dans ces activités criminelles.

En juin 2015, à Mornas, une bourgade du Vaucluse, les douaniers français mettent la main sur la somme rondelette de 300 000 euros en espèces à l’intérieur d’un véhicule.

L’affaire est confiée à des enquêteurs de Marseille, membres d’une section spécialisée dans la délinquance financière. En coopération avec leurs confrères de plusieurs pays d’Europe, un travail de fourmi permet de remonter la filière aux ramifications importantes et dont le quartier général se situerait au sommet de l’Etat marocain.

Comme toujours, la DG des douanes, bien qu’interrogée, n’avait pas souhaité communiquer.

La conférence de presse animée par Xavier Tarabeux, le procureur de Marseille, restera dans les annales de la justice française.

Les 300 000 euros saisis à Mornas, ce n’est donc que de la petite monnaie. Selon l’AFP, Xavier Tarabeux, qui représente le ministère public, annonce le chiffre faramineux de 400 millions d’euros qui ont été blanchis sur ces quatre dernières années.

Une partie aurait transité par la France où Attijariwafa Bank possède plusieurs agences.

Parce que si la presse française avait évoqué une «Hawala (système traditionnel de paiement informel dans la culture arabe)», les milieux initiés n’ignorent pas que la banque marocaine Attijariwafa Bank couvre un important flux financier, notamment en Afrique de l’Ouest. Malgré la bienveillance des autorités de ces pays et malgré le système de blanchiment efficace, les experts antiterroristes ont repéré, dès l’année 2012, les mécanismes frauduleux du financement de groupes terroristes proches du Makhzen tel le Mujao dont les mercenaires ont tenté d’infiltrer les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf en même temps qu’ils ont investi le nord du Mali avant de disparaître dans la nature…

Ou comment faire pour que ça fasse ‘Pschitt’ !

En novembre 2016, des dizaines de personnes ont été arrêtées en France, en Belgique et aux Pays-Bas, et la montée au créneau des relais de Mohammed VI ont réussi à liquéfier cette affaire d’État, à coups de gros millions ou de demeures somptueuses à Marrakech (Rien de plus anonyme qu’une SCI …), dans les limites de corruptibilité des responsables européens chargés de l’enquête et… comme il est toujours bon de le rappeler, la complaisance créent toujours beaucoup d’amis!

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AQMI, main dans la main avec les cartels de drogues

L’Ameripol s’est aussi penchée dans son rapport sur le conflit malien qui, pour les cartels, n’a fait qu’interrompre momentanément les principales routes de la cocaïne dans la région.

L’A-10 (autoroute 10), nom donné à cette route par les experts, est la voie la plus importante au large du 10e parallèle menant en Europe. Le rapport cite Alain Rodier du Centre français de recherche sur le renseignement, lequel assure que «les trafiquants ont démontré leur capacité à anticiper la politique internationale et continuent à faire des affaires à travers d’autres voies». Mathieu Guidere, spécialiste en géopolitique et en histoire immédiate du monde arabe et musulman, souligne, quant à lui, que «les trafiquants de drogues payent aux mouvement islamistes radicaux un droit de passage représentant 10% de la valeur totale de la cargaison. Certains groupes armés «facturent» plus pour garantir la protection du convoi».

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