THAÏLANDE 🇹🇭 (Bangkok) : en cavale depuis 5 ans, Richard Wakeling a été arrêté

Richard Wakeling, 55 ans, de Brentwood, Essex, a fui leRoyaume Uni en janvier 2018 à la veille d’un procès de 12 semaines.

Reconnu coupable en avril 2018 à Chelmsford Crown Court en son absence pour avoir tenté d’importer pour 8 millions de livres sterling d’amphétamines en suspension dans un liquide en 2016, il avait été placé sur la liste des personnes les plus recherchées par la NCA (National Crime Agency) et des appels ont été lancés pour obtenir des informations permettant de le retrouver.

Des agents de la police royale thaïlandaise l’ont arrêté dans un garage de Bangkok alors qu’il allait récupérer sa voiture après réparation. Il était en possession d’un passeport sous une autre identité.

Wakeling, qui vivait dans la ville balnéaire de Hua Hin, est aujourd’hui en détention et une procédure d’extradition est en cours.

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THAÏLANDE 🇹🇭 (CHIANG MAI) : la police détruit une vingtaine de plantations d’opium

Mercredi 8 février 2023, le général de division de police Prakob Phon Techa, commandant de la police des frontières de la région 3 a mené avec ses hommes une opération de lutte contre la drogue dans une zone couvrant les districts de Mae Taeng et de Chiang Dao dans la province de Chiang Mai.

Plus de 30 officiers de la 3e division régionale de la police des frontières ont découvert une vingtaine de parcelles de 30 à 50 m2 de culture de l’opiacé et un atelier d’extraction de la gomme d’opium.

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LOIS sur les DROGUES : l’Asie du Sud-Est à la croisée des chemins

Lu dans RFI

L’Asie du Sud-Est est une région du monde connue pour sa sévérité en matière de pénalisation de la consommation et du trafic de drogue. Mais l’année 2022 est pleine de surprises, avec une légalisation du cannabis en Thaïlande, des débats en cours en Indonésie et en Malaisie pour autoriser le CBD ou le cannabis thérapeutique, des démarches juridiques en Malaisie pour renoncer à la peine de mort obligatoire pour les trafiquants de drogue… Au beau milieu de cette vague progressiste, un pays persiste dans sa vision draconienne : Singapour, où rien que cette semaine, quatre hommes doivent être pendus pour trafic de drogue.

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ASIE (Triangle d’or 🇲🇲 🇱🇦 🇹🇭 ) : en Birmanie, le trafic de drogue explose

L’instabilité accrue en Birmanie depuis le coup d’État militaire d’il y a un an a entraîné une augmentation de la production de stupéfiants dans le pays et de leur trafic vers l’Asie du Sud-Est et au-delà, a déclaré un haut responsable de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Selon l’ONUDC, les autorités du Laos, de la Thaïlande et de la Birmanie ont saisi le mois dernier au moins 90 millions de comprimés de méthamphétamine et 4,4 tonnes de cristaux de méthamphétamine, fabriqués pour la plupart dans les zones frontalières reculées de l’État Shan birman.

Une production de drogue qui augmente…

“La production de méthamphétamine a augmenté l’année dernière à partir de niveaux déjà extrêmes en Birmanie et rien n’indique qu’elle va ralentir”, a déclaré Jeremy Douglas, représentant régional de l’ONUDC en Asie du Sud-Est.

“La drogue et les conflits restent inséparables en Birmanie, l’un alimentant l’autre”, a-t-il ajouté : “Le chaos et l’instabilité profitent aux trafiquants”.

La Birmanie est en proie à des difficultés économiques depuis le coup d’État, et M. Douglas a déclaré que les agriculteurs de l’État de Shan, qui n’ont pas d’autre choix, risquent de revenir à la culture de l’opium à court ou moyen terme.

Les saisies de méthamphétamine en cristaux ont diminué de 22% à 21,6 tonnes par rapport à 2020, mais sont restées nettement supérieures aux 18,2 tonnes interceptées par les autorités en 2019.

La production de drogue dans le Triangle d’or, comme on appelle la zone qui englobe le nord de la Birmanie et certaines parties du Laos et de la Thaïlande, est gérée par des gangs criminels asiatiques en partenariat avec des factions armées de certaines minorités ethniques birmanes.

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THAÏLANDE 🇹🇭 : les feuilles de ‘kratom’ deviennent légales

Les Thaïlandais sont désormais « autorisés à consommer et à vendre du kratom », a indiqué le porte-parole du gouvernement Anucha Burapachaisri dans un communiqué.

Les charges à l’encontre des personnes poursuivies vont être levées et plus de mille détenus vont être libérés, a-t-il précisé.

Les feuilles de kratom, dont le nom scientifique est Mitragyna speciosa, sont consommées depuis des siècles en Asie du Sud-Est pour leurs effets analgésiques et stimulants.

La substance était illégale depuis 1943 en Thaïlande.

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La France a interdit l’achat et la détention de kratom, une plante psychotrope

Sa consommation peut être « à l’origine de dépendance, de syndrome de sevrage, d’anorexie, de perte de poids, d’une décompensation psychotique et d’une hépatite toxique ».

Elle connaît un succès grandissant aux États-Unis et au Canada. Mais en France, il est désormais interdit d’acheter ou de posséder du kratom, une plante psychotrope originaire d’Asie du Sud-Est, « compte tenu des risques graves pour la santé » liés à sa consommation, a annoncé l’Agence du médicament (ANSM).

Cette plante ainsi que ses composés « ont été inscrits sur la liste des substances psychotropes » par un arrêté publié le 1er janvier.

« En conséquence, leur détention et leur achat sont maintenant interdits », souligne l’Agence nationale de la sécurité des médicaments

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AVISEUR INTERNATIONAL : les toutes dernières « NARCONEWS » via Twitter

NARCOTRAFIC (Cocaïne, héroïne, tramadol) : l’Afrique plus que jamais à l’épreuve du narcotrafic

Ces derniers mois, les saisies records de drogues se succèdent sur le continent. Malgré l’épidémie de Covid-19, le trafic s’est intensifié, de nouvelles routes se sont créées et, surtout, la consommation locale s’accroît.

Plaque tournante de la drogue depuis 20 ans, l’Afrique est confrontée en 2021 à une augmentation sans précédent du trafic de stupéfiants.

Pour atteindre l’Europe, la cocaïne colombienne emprunte désormais presque systématiquement la route du Golfe de Guinée, avant de traverser le Sahel, où groupes jihadistes et milices ont la haute main sur tous les trafics. L’héroïne afghane, elle, emprunte la « route du Sud » plutôt que celle des Balkans, désormais plus sécurisée.

Si la majeure partie des drogues sont destinées aux marchés occidentaux, le commerce de produits dérivés – d’opioïdes notamment – pour la consommation locale explose. Alors que l’usage non-médical du Tramadol continue de faire des ravages en Afrique de l’Ouest, les héroïnomanes ont plus que triplé en Afrique de l’Est et australe et la consommation de cannabis reste toujours au dessus de la moyenne mondiale, avec un taux de prévalence d’environ 7 % chez les 15-65 ans.

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THAÏLANDE 🇹🇭 : deux suspects allemands bientôt extradés en Allemagne pour trafic de drogue

Deux allemands arrêtés en Thaïlande devraient être extradés vers l’Allemagne car ils sont soupçonnés de faire partie d’un gang européen de trafiquants de drogue. Le général de division Phanthana Nutchanart a identifié les deux suspects comme étant Alex Kartun, 42 ans, ayant la double nationalité allemande et russe, et Alexander Wolfien, 38 ans, de nationalité allemande.

Une vingtaine de personnes soupçonnées d’être impliquées dans la production et la vente de cette drogue ont été arrêtées en Allemagne, mais les deux personnes détenues mardi se sont enfuies en Thaïlande il y a plusieurs années, a indiqué M. Phanthana. Les deux hommes doivent répondre en Allemagne de 14 chefs d’accusation liés au trafic de la drogue et de deux chefs d’accusation liés à sa production, a-t-il précisé.

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THAÏLANDE 🇹🇭 (Douane thaïlandaise) : saisie de 315 kilos d’héroïne avant de partir pour l’Australie 🇦🇺

Les douaniers thaïlandais ont saisi environ 315 kilos d’héroïne , ce qui porte à 2 tonnes le total confisqué depuis le début de l’année, ont indiqué les autorités mardi.

Drogue birmane

Ils n’ont pas précisé d’où provenaient les drogues, mais cette saisie intervient dans un contexte de crainte d’une augmentation de la production en Birmanie voisine, principal fournisseur de drogues illicites de la région, en raison de la grave instabilité qui a suivi l’éviction par l’armée d’un gouvernement élu en février.

Le directeur général du département des douanes, Patchara Anuntasilpa, a déclaré que 134 paquets d’héroïne emballés sous film rétractable, pesant chacun environ 2,4 kilogrammes, avaient été dissimulés dans une cargaison de peinture acrylique destinée à l’Australie.

Seaux de peinture

Il a déclaré que la drogue avait été découverte lundi parce que les paquets d’héroïne étaient placés dans des conteneurs en plastique carrés qui ressortaient sur les radiographies des seaux de peinture.

L’arrestation d’un suspect a permis d’identifier la personne qui l’avait engagé et qui s’est enfuie au Laos, a déclaré Wichai Chaimongkol, secrétaire général de l’Office de contrôle des stupéfiants.

La région du Triangle d’Or, où les frontières du Myanmar, du Laos et de la Thaïlande se rejoignent, est une importante zone de production d’opium et abrite de nombreux laboratoires qui le transforment en héroïne.

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THAÏLANDE 🇹🇭 (Tambon Ko Yo – Songkhla) : la police des frontières saisit 100.000 pilules de methamphétamine

La police des frontières a arrêté mardi un trafiquant de drogue et saisi 100.000 pilules de méthamphétamine dans le sud de la Thaïlande. Il a été arrêté lorsque la police a contrôlé sa « Toyota Fortuner » pour une perquisition sur l’autoroute 408 à Tambon Ko Yo à Songkhla.

La police de la patrouille frontalière de Songkhla a identifié le trafiquant de drogue comme étant M. Pipat Noopan, 50 ans, de Nakhon Si Thammarat.

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THAILAND 🇹🇭 (Nakhon Phanom) : Police bust 4 drug runners with 150 million baht of meth

770,000 pills of methamphetamine pills were impounded in Nakhon Phanom today in a bust of 4 suspected drug runners. Police and military cooperated to nab 4 men, aged 21 to 36 hailing from Mukdahan. Nakhon Phanom is a northeastern Thai province that borders Laos, separated by the Mekong River.

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THAÏLANDE 🇹🇭 (Région de Nong Khai – zone frontalière du Laos 🇱🇦) : le trafic de méthamphétamine profite du coup d’Etat birman 🇲🇲

Les saisies de « yaba » – nom local donné aux comprimés de méthamphétamine – sont déjà en nette hausse, avec un record de plus de 80 millions de comprimés sur les six derniers mois. 

Et l’ONU met en garde contre un prochain déluge en raison du coup d’arrêt donné à l’économie légale en Birmanie depuis le putsch du 1er février, suivi de condamnations internationales et de manifestations quotidiennes violemment réprimées dans tout le pays.

« Si ce qui est arrivé par le passé peut servir d’indicateur, nous devrions voir une nouvelle hausse de la production de drogues de synthèse« , estime Jeremy Douglas, représentant régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.

Les groupes du crime organisé et milices alliées transfrontalières s’attachent vraisemblablement à mettre à profit les troubles en Birmanie pour renforcer leurs positions, explique-t-il à l’AFP.

Bataille contre la meth

La méthamphétamine sous sa forme cristallisée, la plus puissante, est habituellement envoyée vers des marchés d’outre-mer, plus lucratifs, comme l’Australie et le Japon, même si la pandémie est venue entraver les transferts.

Des patrouilles renforcées à la frontière birmane n’ont guère dissuadé les trafiquants. Les autorités thaïlandaises estiment qu’environ trois quarts de la drogue entrant sur leur territoire transitent par le Laos. La bataille contre le trafic de meth entre les deux pays, séparés par le fleuve Mékong, pâtit d’un manque de personnels et d’équipements –matériel de vision nocturne, capteurs de mouvements, motos…

La baisse du niveau du fleuve causée par la sécheresse et les barrages hydro-électriques construits par Pékin en Chine et au Laos oblige l’unité de la Marine chargée de surveiller la frontière à accroître ses patrouilles terrestres.

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THAÏLANDE 🇹🇭 (province de Tak): des policiers seraient impliqués dans un trafic de méthamphétamine

Le chef de la police thaïlandaise a ordonné une enquête sur un lieutenant général et un colonel qui seraient impliqués dans la tentative de contrebande de 1,5 tonne de méthamphétamine dans la province de Tak.

L’enquête fait suite aux revendications des députés de l’opposition lors du débat de censure de la semaine dernière au Parlement.

Le général Pol Suwat Jangyodsuk a déclaré que la tentative de contrebande avait été déjouée le 18 octobre 2019, selon une source du Bangkok Post.

 

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THAÏLANDE 🇹🇭 (Bangkok): arrestation de Lee Chung Chak, citoyen de Hong Kong, ancien camarade de prison de Tse Chi Lop

Lee Chung Chak

Après l’arrestation à Amsterdam de Tse Chi Lop, présumé être le numéro un de la drogue dans le Triangle d’Or, c’est au tour de Lee Chung Chak, un deuxième haut dirigeant d’un vaste syndicat de la drogue, d’être arrêté, a déclaré un responsable thaïlandais des narcotiques, alors qu’un filet transnational se resserre sur le groupe Sam Gor, qui, selon la police, domine le commerce annuel de la drogue dans la région Asie-Pacifique, d’une valeur de 70 milliards de dollars.

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THAÏLANDE 🇹🇭 (Province de de Chai-Nat): un moine thaïlandais de la province de Chiang Rai arrêté avec 4,8 millions de pilules de méthamphétamine

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Entre-temps, les autorités ont saisi un colis contenant des millions de roupies indiennes, trouvé dans le compartiment à bagages d’un bus de Mae Sot à destination de la province de Chiang Rai mercredi.

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NARCOTRAFIC: les routes de la drogue se multiplient en Afrique, avec le Maroc 🇲🇦 comme épicentre des expéditions de cocaïne vers l’Europe 🇪🇺 et le Maghreb

Photo tirée d’une video diffusée par LCI en novembre 2019

Par Abdelkader Abderrahmane

Analyste géopolitique et consultant international sur les questions de paix et de sécurité en Afrique

Le Maroc est depuis des décennies le plus grand cultivateur de haschich au monde.

Et si Rabat s’est engagé à partir de 1992 dans une «guerre contre la drogue», diminuant de manière considérable les surfaces de terres utilisées pour cette culture, la production de résine de cannabis n’a toutefois pas diminué dans les mêmes proportions.

En outre, au fil des années, du fait de sa position géographique et de sa longue histoire de producteur de cannabis, le Maroc est aussi devenu une voie de transit-clé pour d’autres trafics de drogues, telles que la cocaïne, l’héroïne et les drogues de synthèse. Ce faisant, le royaume chérifien est en passe de devenir aussi un pays de consommation, créant ainsi de nouveaux défis de santé publique pour la société marocaine et au-delà.

EXTRAITS des différents paragraphes

Histoire du cannabis

Les premières plantations de cannabis au Maroc sont apparues au XVe voire au VIIe siècles, sans doute introduites par les Arabes après leur invasion de l’Afrique du Nord. Au XIXe siècle, le sultan Moulay Hassan autorisa ensuite la culture du cannabis dans des zones restreintes. Cette politique fut poursuivie sous les protectorats espagnol et français, puis pour des raisons économiques, sous le règne du roi Mohammed V qui toléra lui aussi cette culture après l’indépendance du Maroc en 1956.

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Culture hybride

La raison pour laquelle la quantité de drogue n’a pas diminué en parallèle de la diminution des terres utilisées pour la culture du cannabis est essentiellement due à la nouvelle culture hybride du cannabis, de plus en plus utilisée par les trafiquants marocains. Selon Pierre-Arnaud Chouvy et Kenza Afsahi, auteurs de Le haschich marocain, du kif aux hybrides, c’est l’introduction de variétés hybrides, au rendement trois à cinq fois supérieur au cannabis traditionnel qui explique que malgré une baisse réelle des surfaces utilisées pour la culture du cannabis, la production de résine de cannabis demeure stable.

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De producteur de cannabis à consommateurs de drogues

En sus du trafic de résine de cannabis, la cocaïne ainsi que d’autres stupéfiants ont aussi fait leur entrée sur le territoire marocain depuis plusieurs années. Si la cocaïne demeure encore inaccessible pour la plupart des Marocains, au cours des quinze dernières années, le prix d’un gramme de cocaïne a toutefois considérablement diminué, coûtant aujourd’hui environ 600 dirhams (60 euros). Cette baisse est aussi une indication de la disponibilité croissante de la cocaïne au Maroc, en particulier au sein des classes moyennes. Ceci dit, le pays est surtout devenu une zone de transit vers l’Europe ou les pays du Golfe à travers les routes du Sahel, du Maghreb et maritimes.

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Drogues de synthèse

Mais comme dans le reste de la région du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest – voire à travers le monde –, c’est la présence croissante de drogues de synthèse qui est en train de faire une percée au sein de la population marocaine. Tramadol, Captagon, Rivotril, Lyric ou encore Artane (aussi connu sous le nom de Madame Courage) sont de plus en plus populaires parmi la jeunesse marocaine. Ces drogues de synthèse, telles que le karkoubi ou al shaghala anglyzyya (une colle) utilisée en Egypte ne sont pas sans conséquence pour la santé des utilisateurs souvent très pauvres. Le karkoubi, très répandu au Maroc, est un mélange de psychotropes, tels que le Xanax, le Valium ou le Rivotril. L’utilisation croissante de ce médicament est due au fait qu’il est facilement disponible ainsi qu’à son prix extrêmement bas, qui varie de 1 à 10 dirhams (0,50 à 1,00 euro) par dose selon les régions. Ces prix bas qui les rendent attrayants pour de nombreux consommateurs aux ressources et aux revenus limités représentent un énième défi sanitaire pour les autorités marocaines.

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Violence et questions sanitaires

Cette consommation croissante de drogues est devenue source d’inquiétude et de préoccupations pour les autorités marocaines et professionnels de la santé. Contrairement aux drogues traditionnellement dominantes, telles que le cannabis – il est estimé que près d’un million de Marocains sont des consommateurs réguliers de cannabis –, ces médicaments, qui devraient normalement être obtenus sur ordonnance, sont souvent utilisés à des fins récréatives et leurs effets addictifs ont des conséquences négatives sur la santé des utilisateurs, les rendant souvent très agressifs. La criminalité et la violence des jeunes sont d’ailleurs souvent imputables à la drogue. En outre, beaucoup au Maroc s’interrogent sur le fait que la consommation croissante de substances n’érode la morale culturelle et cultuelle.

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Business as usual

Comme l’indiquent les trafics de cocaïne et de drogues de synthèse provenant respectivement d’Amérique latine et d’Asie, le Maroc est devenu en quelques années un hub majeur pour toutes sortes de trafics de drogues liés à l’Europe et à l’Afrique de l’Ouest. Le fait que les Marocains consomment de plus en plus de drogues autres que le cannabis ne fait que renforcer cela.

Le trafic de drogues au Maroc a ainsi de beaux jours devant lui. Et si les difficultés de transports et d’acheminements vers l’Europe et ailleurs se dressent devant les trafiquants de manière régulières, ceux-ci ne sont pas à court d’idées pour poursuivre leurs activités illégales. Dans le passé, de la cocaïne a bien été trouvée dans des copies du Coran dont les pages avaient été arrachées au préalable !

Par ailleurs, le trafic de drogues de manière générale bénéficiant aussi à de nombreux notables, officiers de l’armée et autre fonctionnaires, il demeure donc très peu probable que cela cesse de sitôt.

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par Marc Fievet

Le Mahkzen est-il impliqué et jusqu’à quel niveau ?

Le rôle confirmé de la structure financière Attijariwafa Bank dans la dissimulation des fonds engrangés par le trafic de cannabis ne laisse aucune place au doute quant à l’implication personnelle du roi Mohammed VI dans ces activités criminelles.

En juin 2015, à Mornas, une bourgade du Vaucluse, les douaniers français mettent la main sur la somme rondelette de 300 000 euros en espèces à l’intérieur d’un véhicule.

L’affaire est confiée à des enquêteurs de Marseille, membres d’une section spécialisée dans la délinquance financière. En coopération avec leurs confrères de plusieurs pays d’Europe, un travail de fourmi permet de remonter la filière aux ramifications importantes et dont le quartier général se situerait au sommet de l’Etat marocain.

Comme toujours, la DG des douanes, bien qu’interrogée, n’avait pas souhaité communiquer.

La conférence de presse animée par Xavier Tarabeux, le procureur de Marseille, restera dans les annales de la justice française.

Les 300 000 euros saisis à Mornas, ce n’est donc que de la petite monnaie. Selon l’AFP, Xavier Tarabeux, qui représente le ministère public, annonce le chiffre faramineux de 400 millions d’euros qui ont été blanchis sur ces quatre dernières années.

Une partie aurait transité par la France où Attijariwafa Bank possède plusieurs agences.

Parce que si la presse française avait évoqué une «Hawala (système traditionnel de paiement informel dans la culture arabe)», les milieux initiés n’ignorent pas que la banque marocaine Attijariwafa Bank couvre un important flux financier, notamment en Afrique de l’Ouest. Malgré la bienveillance des autorités de ces pays et malgré le système de blanchiment efficace, les experts antiterroristes ont repéré, dès l’année 2012, les mécanismes frauduleux du financement de groupes terroristes proches du Makhzen tel le Mujao dont les mercenaires ont tenté d’infiltrer les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf en même temps qu’ils ont investi le nord du Mali avant de disparaître dans la nature…

Ou comment faire pour que ça fasse ‘Pschitt’ !

En novembre 2016, des dizaines de personnes ont été arrêtées en France, en Belgique et aux Pays-Bas, et la montée au créneau des relais de Mohammed VI ont réussi à liquéfier cette affaire d’État, à coups de gros millions ou de demeures somptueuses à Marrakech (Rien de plus anonyme qu’une SCI …), dans les limites de corruptibilité des responsables européens chargés de l’enquête et… comme il est toujours bon de le rappeler, la complaisance créent toujours beaucoup d’amis!

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AQMI, main dans la main avec les cartels de drogues

L’Ameripol s’est aussi penchée dans son rapport sur le conflit malien qui, pour les cartels, n’a fait qu’interrompre momentanément les principales routes de la cocaïne dans la région.

L’A-10 (autoroute 10), nom donné à cette route par les experts, est la voie la plus importante au large du 10e parallèle menant en Europe. Le rapport cite Alain Rodier du Centre français de recherche sur le renseignement, lequel assure que «les trafiquants ont démontré leur capacité à anticiper la politique internationale et continuent à faire des affaires à travers d’autres voies». Mathieu Guidere, spécialiste en géopolitique et en histoire immédiate du monde arabe et musulman, souligne, quant à lui, que «les trafiquants de drogues payent aux mouvement islamistes radicaux un droit de passage représentant 10% de la valeur totale de la cargaison. Certains groupes armés «facturent» plus pour garantir la protection du convoi».

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