PAYS-BAS 🇳🇱 (Rotterdam): 1.822 kilos de cocaïne saisis dans un conteneur transporté par un camion immatriculé en Belgique

C’est DHnet Belgique qui nous informe que c’est la police néerlandaise, bien rencardée, qui a intercepté samedi à hauteur de Barendrecht (près de Rotterdam) ce camion immatriculé en Belgique.

Le conducteur de nationalité roumaine a été arrêté.

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BELGIQUE 🇧🇪 (Limbourg) : saisie de 45 kilos de coke dans un bus

Quelque 45 kilos de cocaïne ont été découverts récemment dans un car de tourisme de la société allemande Flixbus, a annoncé vendredi Bruno Coppin, le magistrat chargé des relations avec la presse au parquet limbourgeois.

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EUROPE 🇪🇺 : la Commission propose une Agence européenne des drogues

La Commission européenne a proposé mercredi de renforcer le mandat de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, en le transformant en une Agence des drogues de l’Union européenne.

Cette agence serait capable d’émettre des alertes lorsque des substances dangereuses sont sciemment vendues à des fins illicites, de surveiller la polyconsommation (notamment la consommation de substances addictives légales en même temps que de drogues illicites), ou encore d’élaborer des campagnes de prévention au niveau européen.

Elle est appelée à travailler étroitement avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) ainsi qu’avec l’agence européenne de police criminelle Europol.

Actuellement, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), basé à Lisbonne (Portugal), fournit des données et des analyses scientifiques indépendantes pour soutenir l’élaboration de politiques de lutte anti-drogue au niveau de l’UE.

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COLOMBIE 🇨🇴 : le ‘Clan del Golfo’ est lié à cinq mafias dans le monde

Le Clan del Golfo, sous l’autorité d’Otoniel, avait la capacité de trafiquer chaque mois près de 20 tonnes de cocaïne

Le réseau du narcotrafiquant «Otoniel», arrêté le 23 octobre, entretient des connexions avec les cartels de Sinaloa et Jalisco, les mafias calabraise et sicilienne, ainsi que celles des Balkans.

«Nous avons des preuves que cette organisation criminelle a cinq alliances principales pour mener à bien ses exportations de cocaïne sous différentes latitudes», a expliqué le général Jorge Luis Vargas, au cours d’une conférence de presse au siège de la police à Bogota.

Au Mexique, le Clan del Golfo est lié aux cartels de Sinaloa et de Jalisco nouvelle génération. En Europe, il commerce «avec les mafias calabraise et sicilienne, de même qu’avec les réseaux de narcotrafiquants des Balkans, ces derniers se chargeant de fournir les pays d’Asie et plus particulièrement du Moyen Orient», selon le général Vargas.

Dairo Antonio Usuga, alias «Otoniel», a été arrêté le 23 octobre dans le nord-ouest de la Colombie, lors d’une vaste opération militaire.

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NARCO-LOGISTIQUE: les grandes routes du haschisch marocain vers ses fumeurs en Europe

Si le haschisch est cultivé au Maroc, son parcours pour arriver vers les consommateurs en Europe traverse plusieurs pays que ce soit par voie terrestre ou maritime.

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AVISEUR INTERNATIONAL : les toutes dernières « NARCONEWS » via Twitter

MAROC 🇲🇦 (Rabat) : depuis près d’un mois, grand bal des tartuffes au Parlement marocain

« Pour des raisons thérapeutiques », disent-ils… Depuis près d’un mois, le sujet du cannabis est au centre des débats au Parlement marocain. Non pour renforcer les contrôles et torpiller le trafic de cannabis, mais pour légiférer sur sa légalisation. Voilà qui va donner des « hallucinations » au voisin européen …

217 tonnes. C’est la quantité de cannabis et d’herbe, saisie par les services de la sûreté nationale et la surveillance du territoire national pendant le confinement sanitaire. 600 kg en octobre de l’année 2019, découverts, cette fois, par les gendarmeries de Narbonne et de Clermont-Ferrand. Trois mois plus tôt, 27,3 tonnes soigneusement dissimulées dans des véhicules de transport international, au port de Tanger-Med. En 2018, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) avait mis la main sur 52 tonnes de résine de cannabis. En 2017 : 700 tonnes, selon un rapport d’Etat américain sur le trafic de drogue.

Mais ce dernier rapport ne s’est pas contenté de jouer les comptables : il pointe les intérêts du Royaume dans ce trafic, insistant notamment sur les gains qu’il en a tirés en 2017 : le magot correspondrait “à 23 % du PIB marocain, soit plus de 100 milliards de dollars”. Une mine d’or pour le Maroc, mais un camouflet pour l’Europe: “principale destination de ce trafic, qui transite par l’Espagne, avant d’irriguer le Vieux Continent”, précise le rapport.

Il n’y a pas de fumée sans feu

Fait curieux : les autorités marocaines laissent faire les trafiquants, tout en s’empressant à pondre des communiqués victorieux sur la baisse de cette criminalité. Pourtant, il suffit d’un détour par le nord du pays pour le constater : les champs de cannabis s’étalent sur plusieurs hectares. Sans qu’il y ait un raclement de gorge de la part des autorités. Mais chut… Le dernier qui a joué à l’enfant d’Andersen – cet enfant qui criait : “le roi est nu” -, c’est l’Office des Nation-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) : depuis quatorze ans, il est interdit de réaliser des enquêtes de terrain.

Car rien ne doit venir souiller “le habits neufs de l’empereur”. Au Maroc, le cannabis n’obéit pas seulement à des intérêts économiques : il est cultivé principalement dans la région frondeuse du RIF. Là-bas, c’est le trafic qui permet de nourrir de nombreux habitants. Plus de 800.000 personnes, selon ce dernier rapport des Nations Unis. La moindre intervention des gendarmes contre les trafiquants attire des milliers de manifestants dans les rues. Depuis des décennies, le Royaume s’est retrouvé devant un choix cornélien : soit les priver de cette manne et prendre le risque de raviver les tensions, soit fermer les yeux et devenir lui-même complice. Tout compte fait, il a préféré verser dans le double jeu : l’interdire sur papier, pour faire bonne figure et le tolérer dans les faits, pour “acheter” la paix sociale. Question de stabilité du trône.

C’est sûrement pour rompre avec cette tactique que le royaume alaouite a décidé de tourner la page de l’illégalité du cannabis. Sous couvert de la dernière décision des Nations Unis de retirer cette drogue de sa liste de stupéfiants, députés et ministres marocains déboulent dans les machettes, pour puiser leur science dans la littérature médicale et préparer l’opinion : le gouvernement a conscience des vertus « thérapeutiques » du cannabis … “iI faudrait au Maroc un cadre légal et réglementaire sur ce sujet, car la répression seule a montré son inefficacité. Elle est injuste dans notre contexte“… “Il serait plus rentable, en termes de santé publique, d’être plus efficace dans la lutte contre le tabagisme…”, “Aujourd’hui, nous gagnerons tous si ce débat se faisait sereinement, loin de toutes polémiques politiciennes stériles”. Effectivement, tout le monde trouvera à y gagner : le Royaume peut compter sur les trafiquants pour renflouer ses caisses ( il pourrait gagner 1 milliard par an ) et les trafiquants peuvent compter sur le Royaume pour devenir … « officiels ». C’est royal !

Les régions concernées sont connues de tous les “aficionados” de « la marocaine » : Chefchaouen, Taounate ou Al Hoceima. Là-bas, il existe différentes qualités de poudres, appelées Chira. La plus communément produite est Sandouk, cueillie dans son état brut, puis transformée en poudre par les exploitants marocains ou des opérateurs étrangers.

Dans les rues pittoresques de Chefchaouen, grand fumoir à ciel ouvert, la beuh passe de mains en mains.

Les trafiquants courent les rues étroites. Souvent la barbe et à la casquette des policiers nonchalants. La dernière tendance ? Jouer les guides touristiques à travers les champs et les ateliers de transformation de la drogue. Pour vendre leur “science” à ces touristes qui ont les euro, mais pas le savoir-faire : comment la drogue est cultivée, comment elle est transformée, comment – surtout – repartir avec un « petit lot » et passer sous les radars des douanes : “si vous voulez acheter une grande quantité, je vous montrerais comment faire passer la marchandise en Europe, sans le moindre problème.

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EUROPE 🇪🇺 (Roumanie 🇷🇴 ) : lorsqu’une cargaison de 1.452 kilos d’héroïne débarquait à Constanta

BRAVO ! Mais quand allez-vous enfin vous décider aux contrôles systématiques des flux des conteneurs ?

En collaboration avec la police de neuf autres pays de l’UE, les autorités roumaines de Constanta ont intercepté une cargaison de 1452 kilos d’héroïne en provenance d’Iran qui se dirigeait vers l’Europe occidentale.

Europol, la DEA (Drug Enforcement Administration) des États-Unis et les services de Hongrie, d’Autriche, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Slovaquie, de Slovénie, de République tchèque et de France ont tous participé à l’opération, qui comprenait des descentes dans huit sites en Roumanie et à l’étranger et a conduit au démantèlement d’un réseau de trafiquants de drogue composé de ressortissants roumains et de citoyens étrangers.

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ESPAÑA 🇪🇸 (Madrid) : detenido uno de los principales capos europeos de la heroína que abastecía a los clanes de la droga de Cañada Real

Los agentes se han incautado de 26 kilos de heroína camuflada en carga legal de sacos de cemento y arena, transportados por empresas desde Países Bajos.

En total, nueve personas han sido detenidas en las localidades de Alcalá de Henares y Alovera, en las provincias de Madrid y Guadalajara.

El principal detenido, líder de la organización y asentado en la ciudad neerlandesa de Róterdam, fue arrestado tras desplazarse a España para coordinar personalmente la transacción de una importante partida de heroína. Era turco holandés y abastecía a los clanes de la droga de Cañada Real y pretendía impulsar la venta de heroína tras los meses de pandemia. La droga salía de Afganistán y llegaba a Irán donde las organizaciones tienen guarderías desde las que distribuyen a Europa por diferentes rutas.

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ROUMANIE 🇷🇴 (port de Constanta) : saisie d’une tonne 500 d’héroïne en provenance d’Iran

La police roumaine a récemment saisi près d’une tonne et demie d’héroïne.

La drogue venait d’Iran et était cachée dans un conteneur.

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EUROPE 🇪🇺 (opération PLATINUM-DIA) : en Allemagne 🇩🇪, Espagne 🇪🇸, Italie 🇮🇹 et Roumanie 🇷🇴, vaste opération policière européenne contre la ‘Ndrangheta

L’opération contre la ’Ndrangheta, dévoilée mercredi matin par la Direction nationale des enquêtes anti-mafia (DIA), vise deux clans de cette mafia, la famille Agresta et de la famille Giorgi, cette dernière accusée de trafic de drogue international, dans plusieurs régions en Italie et en Allemagne.

« Plus de 200 » membres de la DIA (Direzione Investigativa Antimafia), « une centaine » de policiers et gendarmes, soutenus par des hélicoptères et des unités cynophiles ainsi qu’un régiment militaire, ont été mobilisés sur le territoire italien, tandis que « 500 agents » y participaient dans les trois autres pays, ont précisé les enquêteurs italiens chapeautés par le parquet de Turin (Nord) . Johannes George Roth, procureur de Constance en Allemagne, a précisé de son côté que 33 mandats d’arrêt ont été délivrés pour cette opération : trois en Allemagne et trente en Italie, et que plus de 80 perquisitions ont été effectués.

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AERO-NARCOTRAFIC : des jets privés chargés de cocaïne voyagent du Brésil vers l’Europe

Les jets d’affaires sont dans le collimateur des autorités européennes après le démantèlement d’un réseau qui utilisait des avions privés pour faire passer de la cocaïne du Brésil au Portugal.

par KATYA BLESZYNSKA

Huit avions détenus par des sociétés opérant illégalement au Brésil ont été saisis lors d’une opération de police menée le 12 avril pour démanteler le réseau de contrebande, qui a été mis au jour après la saisie de deux avions privés, a rapporté le média brésilien O Globo.

En février, des agents de la police fédérale ont saisi une demi-tonne de cocaïne dissimulée dans un avion à l’aéroport international de Salvador, au Brésil, qui était destiné au Portugal. Les mécaniciens ont découvert la cocaïne – marquée de logos sportifs – après que le pilote eut signalé par radio à la tour de contrôle des problèmes techniques. Selon le journal portugais Correio da Manhã, l’avion appartenait à une compagnie charter.

Auparavant, en octobre 2020, les autorités de l’aéroport international de Lisbonne avaient découvert 175 kilogrammes de cocaïne à bord d’un jet d’affaires privé qui avait décollé de la ville brésilienne de Belo Horizonte. Trois personnes ont été arrêtées, selon le rapport d’O Globo.

Une source policière a déclaré à l’agence de presse Lusa que les autorités portugaises et brésiliennes avaient été alertées d’un potentiel trafic de cocaïne entre les deux pays via des jets privés, en raison de la diminution des vols commerciaux, a rapporté le média portugais Espresso.

Analyse criminelle InSight

Avec des agents portuaires européens en état d’alerte pour la cocaïne dans les cargaisons maritimes et des restrictions permanentes pour les voyages aériens commerciaux, les méthodes éprouvées de contrebande vers l’Europe depuis le Brésil ont été perturbées depuis le début de la pandémie. Mais le système de contrebande de cocaïne par avion privé montre que les trafiquants ont trouvé d’autres moyens d’atteindre les marchés lucratifs de l’Europe.

Au cours des cinq dernières années, le Brésil est devenu le principal point de transit de la cocaïne sud-américaine destinée à l’Europe. Le Portugal, quant à lui, est depuis longtemps un point de passage essentiel pour la cocaïne destinée à d’autres pays de la région.

Traditionnellement, la contrebande de drogue entre les deux pays a été facilitée par leurs grandes infrastructures portuaires. Toutefois, l’augmentation du nombre de saisies importantes de cocaïne dissimulée dans des cargaisons maritimes arrivant dans les principaux ports européens a conduit les groupes criminels organisés à explorer d’autres méthodes.

Les avions privés, malgré leur coût, sont devenus attrayants dans la contrebande transatlantique de drogue. En janvier 2018, les autorités d’un aéroport de Londres ont saisi 15 valises chargées de cocaïne et arrêté cinq passagers d’un jet privé qui avait décollé de Bogota. En 2019, un membre de l’armée de l’air brésilienne a fait passer près de 40 kilogrammes de cocaïne dans un avion militaire se rendant à Séville, en Espagne.

L’Afrique de l’Ouest a également servi de point de transit pour des jets transportant de la cocaïne sud-américaine vers l’Europe.

En 2009, un Boeing 727, qui aurait pu transporter jusqu’à 10 tonnes de cocaïne, s’est écrasé dans le désert au Mali. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a ensuite mis en garde contre les vols transatlantiques de drogue à destination de la région.

Les petits avions à réaction transportent de la cocaïne vers les États-Unis depuis les années 1970, et ils restent des véhicules de contrebande populaires dans la région. L’utilisation de jets privés pour les vols de drogue à destination de l’Amérique centrale et du Mexique a récemment augmenté. L’année dernière, la police guatémaltèque a mis sous séquestre au moins 15 jets, qui se déplacent plus rapidement que les avions à hélices légers généralement utilisés pour les vols de drogue et peuvent transporter davantage de cocaïne.

Des jets privés ont également transporté de la cocaïne et de l’argent de la drogue à travers les États-Unis, profitant d’aéroports plus petits avec moins de ressources de sécurité.
Un homme d’affaires californien a plaidé coupable en 2017 d’avoir utilisé des jets privés pour le trafic de milliards de dollars de drogue pour le compte du cartel mexicain de Sinaloa.

En plus d’avoir moins de sécurité en général, les aéroports qui reçoivent les jets privés évitent également d’interférer avec leur riche clientèle, ce qui les rend idéaux pour les trafiquants.

Les jets, cependant, sont des véhicules de contrebande coûteux, qui nécessitent souvent la complicité des pilotes. Dans le cas de la récente affaire au Brésil, les autorités affirment que plusieurs partenaires et exploitants d’avions étaient probablement impliqués.

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TURQUIE 🇹🇷 (cartel de Zindashti): le renseignement iranien serait-il impliqué dans le trafic international de la Turquie vers la Roumanie ?

La police turque a déclaré le 14 décembre qu’elle avait arrêté 13 membres d’un groupe criminel connu sous le nom de cartel de Zindashti travaillant en Turquie, accusés de collaboration avec les organes de renseignement de la République islamique d’Iran

L’agence de presse officielle du gouvernement turc, Anatoli, a déclaré que le ministère iranien des renseignements employait ce groupe criminel pour assassiner ou enlever des dissidents iraniens en Turquie au moins depuis 2015.

Selon les rapports des médias turcs ainsi que les vidéos diffusées par Sky News le 16 décembre, en Grande-Bretagne, l’enlèvement d’Habib Asyud ou Chaab, un séparatiste irano-arabe de premier plan de la province pétrolière du Khouzistan avec une importante population arabophone, était la dernière mission effectuée par le groupe criminel pour le compte du ministère iranien des renseignements.

Naji Sharifi Zindashti

A côté de ses associés dans le trafic de drogue, Naji Sharifi Zindashti, l’homme qui porte le nom du cartel, est également soupçonné d’avoir été à l’origine de l’assassinat du dissident iranien Masoud Mowlavi à Istanbul en novembre 2019.

En 2018, certains membres du groupe et Zindashti lui-même ont été arrêtés en Turquie parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir assassiné Saeed Karimian, fondateur et directeur de Gem TV, et d’autres meurtres liés au trafic de drogue. Ils ont été libérés après un certain temps, apparemment à la suite de pressions, de pots-de-vin et d’un manque de preuves adéquates.

Après sa libération, Zindashti est retourné en Iran et malgré ses condamnations pour trafic de drogue et le meurtre d’un gardien de prison dans le passé, Zindashti mène une vie libre en Iran. Des sources en Iran affirment qu’il collabore ouvertement avec le ministère du renseignement et y dirige même son commerce de la drogue. Il a construit des maisons dans son village natal et un bloc d’appartements à Urmia.

Certaines preuves ont maintenant fait surface qui montrent que le cartel de Zindashti pourrait également avoir été impliqué dans le meurtre du juge iranien Gholamreza Mansouri dans la capitale roumaine Bucarest en juin

Le juge fugitif accusé d’avoir reçu environ un demi-million de dollars de pots-de-vin, en fuite en Europe, a été retrouvé mort dans des circonstances suspectes à son hôtel.

L’assassinat du juge Mansouri à Bucarest peut avoir été commis par des hommes liés à Hossein Karimi-Rigabadi, le cousin maternel et beau-frère de Zindashti. L’implication de Karimi-Rigabadi peut expliquer les obscurités restantes dans le cas de Mansouri: les autorités iraniennes qui disent que Mansouri s’est suicidé peuvent l’avoir attiré d’Allemagne en Roumanie où les tueurs à contrat avaient de meilleures possibilités de l’abattre. Mansouri s’était rendu en Roumanie sur les conseils du ministère iranien des Affaires étrangères pour éviter d’être arrêté pour violation des droits de l’homme en Allemagne.

Gholamreza Mansouri, juge en fuite et initié du régime, tué à Bucarest en juin 2020

La façon dont la police et les tribunaux roumains ont traité l’affaire et le fait que l’ambassade d’Iran à Bucarest a ignoré l’avertissement de Mansouri concernant le danger pour sa vie font partie d’un puzzle créé par les organes de renseignement iraniens qui utilisent des groupes criminels à l’étranger, tels que le Zindashti, le cartel en Turquie et le cartel de Rigabadi en Roumanie pour effectuer leur sale boulot à leur place.

Karimi-Rigabadi a vécu à Bucarest pendant plus de 25 ans où il dirigeait l’un des principaux cartels de la drogue de la ville. Il a été recherché par la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis pendant de nombreuses années pour son rôle dans le trafic international d’héroïne et a finalement été arrêté en Autriche en mars 2007 et extradé vers les États-Unis .

Il a été libéré après cinq ans et est retourné en Iran où il vit actuellement.

Naji Sharifi Zindashti a été impliqué dans une opération massive de trafic de drogue en 2014 permettant à la police grecque de saisir plus de deux tonnes d’héroïne pure.

le navire Noor 1

L’arrestation à Istanbul du narcotrafiquant Serifi Zindashti, âgé de 44 ans – sur mandat d’arrêt émis par les autorités grecques – est le développement le plus significatif de ces derniers mois dans le cas du transport de 2,1 tonnes d’héroïne sur le le navire Noor 1, qui a été repéré en juin 2014 à Elefsina. lire plus

Des dizaines de personnes ont été arrêtées et une chaîne de meurtres suspects a eu lieu dans divers pays, dont la Turquie, où Zindashti et sa famille vivaient. Au moins 17 personnes liées à l’opération ont été tuées sur trois continents au cours des six dernières années.

Au cours des vingt-six dernières années, Zindashti, 46 ans, a été arrêté trois fois pour trafic de drogue et meurtre, mais à chaque fois, il a réussi à échapper à la punition. Il est le plus jeune enfant d’une famille aisée et bien connue du village de Mamkan dans la province de l’Azarbaïjan occidental en Iran.

Le père et le frère aîné de Zindashti, dissidents kurdes combattant pour le Parti démocratique du Kurdistan iranien, sont tous deux morts dans une rencontre armée entre les hommes du parti (peshmarga) et les Gardiens de la révolution de la République islamique en 1983.

La police iranienne a arrêté Zindashti en 1996 pour un trafic de drogue. Lui et son complice Esfandiar Rigi ont été condamnés à perpétuité, mais ont tué un garde lors de leur transfert au tribunal pour témoigner dans une autre affaire et se sont enfuis.

Rigi s’est rendu au Pakistan et Zindashti s’est enfui en Turquie où il s’est installé avec sa sœur dans un village près de la ville de Van et a commencé à établir son cartel de la drogue.

Zindashti’s villa in Istanbul

En 2001, Zindashti a déménagé à Istanbul où il a établi des relations avec le mouvement politique de Fethullah Gulen et a fait de généreux dons au groupe. Gulen, qui à l’époque était un religieux et une personnalité politique influente, soutenait l’étoile montante Recep Tayyip Erdogan.

Plus tard, les deux hommes forts de la politique turque se sont effondrés et Gulen vit maintenant aux États-Unis alors qu’Erdogan souhaiterait vraiment l’extrader.

En 2007, la police turque a arrêté Zindashti  avec plus de 77 kilos d’héroïne près d’Istanbul.

Selon certaines informations, Zindashti a affirmé qu’il s’appelait Kamal Sharifi-Seyedani et a coopéré avec les autorités pour identifier les itinéraires du trafic de drogue pendant l’enquête et le procès en échange d’une réduction de sa peine.

Le procureur chargé de l’affaire a demandé une peine d’emprisonnement à perpétuité, mais Zindashti, utilisant toujours son pseudonyme de Sharifi-Seyedani, a finalement été libéré, probablement en payant des centaines de milliers de dollars en pots-de-vin et en acceptant de témoigner dans l’affaire Ergenekon.

Pots de vin aux juges

Deux mois après sa sortie de prison sous un autre pseudonyme, Tarazi, il a témoigné contre les juges dans l’affaire du trafic de 350 kilos d’héroïne. Il a déclaré à la Cour que les juges avaient reçu 1,2 million d’euros de pots-de-vin pour permettre à tous les prévenus  de marcher librement.

Témoigner contre d’autres a endommagé la réputation de Zindashti parmi ses pairs et il est devenu la bête noire. La disgrâce parmi ses pairs lui a coûté cher quelques années plus tard quand ils l’ont soupçonné de les avoir vendus dans l’affaire de la découverte massive d’héroïne grecque Noor One, la plus importante jamais réalisée en Europe, qui a engendré des retombées sanglantes dans le monde entier et a déclenché des scandales de corruption politique qui font toujours rage en Turquie, en Grèce et au Moyen-Orient;

Esfandiar Rigi

L’une des personnes arrêtées par la police était Esfandiar Rigi, la personne qui s’était évadée avec Zindashti de prison en Iran des années auparavant. Rigi a fui la garde à vue de la police grecque et s’est rendu en Turquie où son vieil ami l’a aidé à se rendre à Dubaï où il vivait.

D’autres barons de la drogue qui avaient investi dans l’accord ont commencé à soupçonner Zindashti après l’échec de l’accord et les arrestations en Grèce et ont même assassiné par erreur sa fille Avin, étudiante universitaire, à Istanbul au lieu de lui quelques mois plus tard. Zindashti a affirmé qu’il avait averti les autorités turques et pensait que lui et sa famille étaient sous leur protection.

Zindashti, qui ne savait pas qui avait ciblé sa famille, a décidé l’élimination de ses anciens partenaires

La première cible, Murad Garki, a été tuée à Amsterdam, puis deux autres en Turquie. Les meurtres d’anciens associés, dont Esfandiar Rigi, connu sous le nom de Mohammad Diesel, se sont poursuivis en Turquie, aux Émirats arabes unis, aux Pays-Bas et en Iran.

Zindashti a finalement été arrêté en mars 2018 par la police turque lorsque la Grèce a émis un mandat d’arrêt international contre lui, mais a été libéré avec l’aide du politicien turc Burhan Kuzu, un haut fonctionnaire du Parti de la justice et du développement (AK) au pouvoir, et s’est rendu en Iran.

Kuzu avait déclaré au juge que la libération de Zindashti aurait un effet positif sur les relations turco-iraniennes.  Kuzu a-t il agi de sa propre initiative ou à la demande d’un responsable diplomatique ou de sécurité iranien. Le politicien turc a ensuite été jugé pour son rôle dans cette affaire.

Jusque-là, Zindashti semblait toujours fonder ses espoirs pour  un avenir en Turquie et… sur la scène politique turque, mais pas en République islamique.

Les médias turcs l’ont désigné comme l’homme derrière l’enlèvement d’Habib Asyud le 16 décembre et ont affirmé qu’il était lié au ministère iranien des renseignements.

Dans une interview vidéo avec un journaliste turc publiée sur YouTube  le 20 décembre, Zindashti a nié les allégations de collaboration avec le ministère iranien des renseignements, portées contre lui par Bakhtiar Forat, un parent arrêté en Turquie en novembre. Zindashti a déclaré que les aveux de Forat avaient été faits sous la torture et étaient sans fondement.

La Turquie a arrêté un certain nombre de citoyens turcs pour leur rôle dans l’enlèvement d’Asyud remis aux services de renseignement iraniens, vraisemblablement sur ordre de Zindashti.

A suivre

Shahed Alavi – Iran International staff journalist

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