FRANCE 🇫🇷 (OFAST) : la politique mise en œuvre ne sert que les intérêts des services

Tous, oui tous, ministres en tête, sont devenus accrocs aux conférences de presse pour annoncer des saisies qu’ils disent toujours exceptionnelles, embarqués dans ces délires de communicants par des hauts-fonctionnaires qui ne pensent qu’à briller auprès d’eux.

C’est la réalité d’une situation devenue incontrôlable!

Le « triumvirat » dans une de ses dernières prestations

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En opposition, les propos tenus par le magistrat David Sénat sont accablants de vérité.

Trop souvent l’action publique se résume à la déploration du phénomène ou à l’autosatisfaction statique face aux quantités saisies, sans aucune vision dynamique qui verraient les réseaux attaqués en amont.

De fait, le discours public sur la cocaïne est depuis de nombreuses années dominé par la vacuité, et aussi une certaine forme de complaisance. La cocaïne, cette drogue jadis présentée comme étant celle des élites, des occurrences festives, des professions dites de haut niveau spécialement soumises au stress, est aujourd’hui devenue celle de la multitude, à la faveur d’une offre toujours plus abondante et de prix qui se sont de ce fait effondrés.

Au-delà des digues financières qui ont cédé, il faut surtout interroger les barrières morales qui se sont affaissées il y a déjà longtemps en se dissolvant dans un discours libéral et permissif dont les élites de ce pays ou certaines d’entre elles, ont été les promoteurs et les bénéficiaires à court terme. À moyen et long terme en effet, on doit en effet faire le constat d’un échec cuisant en termes de santé publique et de criminalité associée, constat qui nous voit nous indigner quand l’actualité nous rappelle que nous déplorons les conséquences d’un phénomène dont nous avons toléré ou plutôt chéri les causes.

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FRANCE 🇫🇷 OFAST [Dnred Douane – Gendarmerie – Police] : janvier, le mois des bilans

Aviseur international’ ne reprendra pas, cette année, l’ensemble des articles et communiqués de l’ensemble de nos régaliennes et des services de communication de nos différents ministères.

Tous ne pouvant nous informer que d’une progression des saisies qui ne correspond qu’a l’explosion du trafic destiné à satisfaire des consommateurs chaque jour plus nombreux.

Les méthodes et politiques mises en œuvre ne sont pas à la hauteur des enjeux sociétaux du futur puisque seules la prohibition et l’aggravation des sanctions sont retenues pour lutter contre ce fléau.

En 2004, Le député Jean-Luc Warsmann présentait, dans un rapport remis au ministre de l’intérieur, 44 mesures pour améliorer la lutte contre le trafic des stupéfiants. Selon ce rapport il précisait qu’il était nécessaire de renforcer les moyens de lutte en amont sur les routes de la drogue, qu’ il’ faudrait également mutualiser davantage les moyens de lutte entre les pays européens et généraliser les enquêtes sur le patrimoine et les ressources des trafiquants.

Le rapport préconisait également de construire un dispositif de confiscation des avoirs résultants du trafic de stupéfiant en France comme à l’étranger. Enfin, le rapporteur estimait nécessaire de modifier les indicateurs d’activité de la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Ça c’était en 2004 et depuis….les lobbyistes des régaliennes n’ont eu qu’une seule idée en tête, assurer aux services des résultats toujours en progression et rendus plus faciles du seul fait de la loi du marché.

Comment lutter efficacement contre les drogues ?

Lors de la session extraordinaire qui s’est tenue du 19 au 21 avril 2016, l’Assemblée générale des Nations unies a acté l’échec de la « guerre contre les drogues ». Conçue pour réduire drastiquement l’offre de stupéfiants, la mobilisation d’importants moyens militaires et policiers n’a en effet pas produit les effets escomptés. On espérait que la contraction de l’offre se traduirait par une hausse des prix et une diminution de la qualité susceptibles de décourager la consommation de drogue. C’est le contraire qui s’est produit : les prix des stupéfiants ont baissé alors même que leur concentration en principes actifs augmentait.

“La mise en œuvre de politiques associant prohibition et répression a produit d’importants dommages collatéraux.”

Le coût de la « guerre contre les drogues » est par ailleurs sans rapport avec la taille du marché concerné : 1 000 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour lutter contre le narcotrafic, dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à 300 milliards de dollars. La mise en œuvre de politiques associant prohibition et répression a enfin produit d’importants dommages collatéraux allant de la hausse spectaculaire des incarcérations aux États-Unis à l’augmentation rapide des contaminations par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) en Russie et dans les pays d’Europe de l’Est.

Afin de limiter les ravages liés aux stupéfiants, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une nouvelle approche faisant de la préservation de la santé et de la sécurité des individus le principal objectif des politiques de contrôle des drogues. Elle a ainsi rompu avec la « ligne dure » qui s’était progressivement imposée sous l’influence des États-Unis.

lire plus sur ce point de vue

Bonne année 2023 à tous mes lecteurs, en espérant que le bon sens finisse par l’emporter.

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FRANCE 🇫🇷 : pour Marie Ducamin, maire de Saint-Jacques, la légalisation du cannabis est une urgence 

Marie Ducamin, maire de Saint-Jacques

Ouest-France – Glen RECOURT.

Au pied de la mairie, entre la médiathèque et l’école primaire, des hommes vendent de la drogue en plein jour. Ce point de deal existe depuis une dizaine d’années. En juillet, un passant de 49 ans a même été tué dans cette rue. Les politiques sont-ils impuissants face au trafic ?

Sur le plan national, il y a des choses à faire : la légalisation de l’usage de cannabis est une urgence. Aujourd’hui, on démantèle un point de deal, il repousse ailleurs. Et il y a toujours plus de dealeurs et de consommateurs. C’est un échec. Si les gens pouvaient l’acheter légalement, on pourrait les accompagner dans une véritable politique sanitaire comme cela est fait pour le tabac ou l’alcool. En sortant de la logique répressive en cours depuis Sarkozy et en réinstaurant une police de proximité, je pense qu’on aurait plus de résultats.

Au risque de renouer avec un angélisme pour lequel, sur les questions de sécurité, la gauche a longtemps été critiquée ?

Est-ce que la répression marche ? On a la politique la plus répressive d’Europe et on a le plus de consommateurs. On reste sur des postures figées assez inhumaines : « ça n’est pas bien de fumer donc c’est interdit ». Ce n’est pas avec ce genre de raisonnement qu’on mène une politique. Ça m’attriste beaucoup parce que derrière tout cela, il y a des quartiers, des vies happées par le deal. Si on légalise, bien sûr, il y aura encore des dealers qui trouveront d’autres trafics. Mais une partie des jeunes se tournera vers autre chose.

Ce discours est-il audible dans le contexte actuel ?

La députée Caroline Janvier a rendu en mai 2021 un rapport parlementaire demandant une « légalisation encadrée ». Elle est LREM. Des collectifs de policiers aussi s’interrogent : pour eux, au quotidien, c’est très difficile. Ils voient bien qu’aussitôt un dealer arrêté, il est remplacé et que ça ne sert à rien. Quand Wilhem Houssin a été tué et que les auteurs présumés ont été arrêtés, j’ai pensé que le point de deal allait s’arrêter un moment. Le trafic n’a pas arrêté une seule seconde.

À ce moment-là, vos convictions n’ont pas vacillé ? Vous n’avez pas été gagnée par la colère ?

De la colère contre les jeunes qui deviennent suffisamment violents pour faire ça, oui. Mais c’est surtout beaucoup d’incompréhension et de tristesse. C’est difficile à dire mais ces jeunes, souvent cassés par la vie, sont aussi des victimes à leur manière. Quand l’émotion est retombée et que nous avons organisé des réunions publiques avec les habitants, le sentiment majoritaire, ce n’était pas la colère ou la vengeance mais la tristesse. J’ai trouvé cela extrêmement rassurant.

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