Aviseur International renseigne sur la problématique de la drogue, du narcotrafic et sur les politiques mises en œuvre par les différents Etats. —————————————————– CONTACT par email: ns55dnred@outlook.fr ou WhatsApp: 33 (0) 6 84 30 31 81 ————- Suivez @MarcFievet sur TWITTER
En France, les contrôles aléatoires sont tellement rares que la sécurité est remise en cause et nos savants continuent de réfléchir et de se refiler le dossier de ministères en ministères puis de services en services pour savoir si l’on va équiper nos ports de systèmes performants de contrôles qui existent!
Que du bonheur pour les narcos qui savent pouvoir compter sur le pinaillage des administrations françaises pour les laisser continuer à exporter des cargaisons de drogues.
Le groupe américain ADVANCED WARNING SYSTEMS INC a proposé le dernier système de numérisation automatique IGRIS (INELASTIC GAMMA RAY IMAGING SYSTEM) utilisé par le Pentagone pour inspecter de près les marchandises et les conteneurs avec précision.
La nouvelle technologie IGRIS est utilisée par ‘Le Pentagone’, le ministère américain de la Défense (Joint Improvised Explosive Device Defeat Organization – JIEDDO).
Selon les explications fournies, le système IGRIS, grâce à ses générateurs de neutrons scanne la cible avec plus d’un million neutrons par seconde, ce qui permet de divulguer des détails précis (niveau moléculaire) de tout le contenu des conteneurs et strictement avec un système tridimensionnel précis et à une vitesse de 25km/h.
Le système de contrôle central envoie également une notification immédiate aux douanes, aux services de sécurité, aux organes de contrôle des drogues, aux départements ministériels et aux ministères souverains concernés.
Ce système devrait être adopté dans les ports, les aéroports et les postes frontières de tous les États responsables et conscients des graves perturbations causées par les fraudes, le narcotrafic et le terrorisme dans le monde d’aujourd’hui.
Les seuls à détecter les céramiques et autres polymères (couteau, armes à feu, etc…)
La juridiction interrégionale spécialisée de Lille a été saisie
Carole Etienne, la procureure de la République de Lille précise dans un communiqué que 1.065 kilos de drogue ont été saisis lors du déchargement d’un navire« ayant précédemment fait escale dans plusieurs ports du nord de l’Europe »
A l’AFP elle a précisé que la cocaïne se trouvait « au milieu d’un chargement de sacs de produits de traitement de l’eau » répartie dans 933 paquets.
La juridiction interrégionale spécialisée de Lille a été saisie
Carole Etienne, la procureure de la République de Lille précise dans un communiqué que1.065 kilos de drogueont été saisis lors du déchargement d’un navire« ayant précédemment fait escale dans plusieurs ports du nord de l’Europe »
A l’AFP elle a précisé que la cocaïne se trouvait« au milieu d’un chargement de sacs de produits de traitement de l’eau »répartie dans 933 paquets.
Depuis 2019, l’office des stups dresse un classement de ses cibles prioritaires, surnommé en interne le « top 25 » des trafiquants de drogue français.
Sans doute pour ne pas lui donner un caractère trop prestigieux, ce tableau, classé confidentiel, a été, cette année, sobrement rebaptisé « liste nationale ».
Pour intégrer ce cercle restreint des principaux narcos français, les prétendants doivent remplir un certain nombre de critères témoignant de leur puissance et de leur dangerosité : implications dans des règlements de comptes, capacité à se projeter à l’étranger, à corrompre des agents publics, des policiers, des douaniers, moyens logistiques, usage des technologies de dissimulation…(Et en capacité de rétribuer en cash les meilleurs avocats… Marc Fievet)
Voici les dix plus gros trafiquants de cette liste par Vincent Monnier
L’Office anti-stupéfiants a permis l’identification de près de 4 000 points de deal, 450 ont été démantelés, mais « Entre connaître des points de deal et conduire des opérations visant à leur démantèlement, ce sont deux étapes différentes, c’est un processus compliqué« , a rappelé Stéphanie Cherbonnier.
Corinne Cleostrate – DNRED
L’objectif de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) est de permettre « une meilleure coordination des acteurs chargés de la lutte contre les stupéfiants« , a expliqué à franceinfo sa cheffe Stéphanie Cherbonnier, mercredi 17 mars. Cet office, recomposé en février 2020, a pour but de mener des opérations anti-drogue, notamment pour « éradiquer les points de deal ».
QUID de l’incapacité de nos cyber-services pour supprimer les milliers de propositions de stups, d’armes et d’offres pédocriminelles ?
QUID de l’implantation des nouveaux points de vente ?
QUID du contrôle efficace possible dans nos ports maritimes ?
QUID de l’embouteillage des services judiciaires ?
QUID de l’économie souterraine qui alimente des quartiers défavorisés ?
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EXTRAITS
de
l’interview cocorico !
Par Jean-Michel Décugis et Damien Delseny
Il y a neuf mois vous avez fait de la lutte contre le trafic de drogue une priorité. Quel est votre bilan ?
Nous sommes en train de regagner le terrain. Et c’est sans précédent. Nous menons la bataille sur deux fronts : l’offre et la demande. L’offre, avec la lutte contre les trafics internationaux, les grossistes et tous les points de deal que nous avons recensés et ciblés, mais aussi en travaillant sur la demande, avec les consommateurs et les amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour usage de stupéfiants (NDLR : 200 euros et une inscription au fichier des antécédents judiciaires).
Cela signifie que la demande reste forte ?
Oui. La preuve, c’est que dans une année 2020 marquée par le confinement et le couvre-feu, les saisies de drogue ont été très importantes.
Est-ce lié, selon vous, à la création de l’Office anti-stupéfiants, l’OFAST ?
Il y a tout un dispositif. Avant, les services travaillaient en silo, l’ OFAST, voulu par le président de la République, c’est la task-force au service d’une mobilisation générale anti-drogue, une DEA (la Drug Enforcement Administration aux Etats-Unis) à la française. Dans chaque département, désormais, une cellule du renseignement opérationnel sur les stupéfiants coordonne l’action. Cela a contribué à démanteler 12622 réseaux l’an dernier.
Vous aviez recensé en septembre 3952 points de deal en France, combien ont été démantelés ?Quatre cent cinquante. Et nous allons accélérer la cadence. Justement, ces attaques contre la police vous les attribuez à la lutte contre le trafic de drogue ?Il y a un lien évident entre le trafic de drogue et la violence. Mais pas seulement contre les forces de l’ordre.Vous pensez aux règlements de compte et aux rixes entre bandes ?En tout cas, tous les règlements de compte commis pendant l’été étaient en lien avec le trafic de drogue, à l’exception des épisodes violents survenus à Dijon avec la communauté tchétchène. C’est une inquiétude et, en même temps, la conséquence du travail mené par la police sur le terrain. Il y a aussi les armes ?
Les dealers se sont beaucoup armés aussi. A titre d’exemple, en novembre 2019, quand on démantelait un trafic, 8% des personnes interpellées étaient porteuses d’armes à feu. Aujourd’hui, c’est 22%. C’est la preuve d’une militarisation du trafic de drogue.
Y a-t-il toujours une loi du silence dans ces quartiers ?De moins en moins, et je m’en réjouis. C’est tout l’intérêt de la plate-forme de signalement mise en place (moncommissariat.fr et la brigade numérique de la gendarmerie). Cela veut-il dire que les méthodes des trafiquants s’adaptent à la conjoncture ?Entre mars et juin, période de confinement, le trafic s’est effondré. Notamment en raison de l’arrêt du trafic aérien et de la limitation de la circulation routière. Mais, en réalité, ce trafic s’est transformé avec le développement de la livraison à domicile. On a vu arriver des plates-formes sur les réseaux sociaux comme sur Snapchat pour passer les commandes et, ensuite, des livraisons avec scooters, motos ou même voitures. Il y a aussi les livraisons par voie postale.Votre action vise aussi les consommateurs. Grâce aux AFD, les amendes forfaitaires délictuelles, peut-on dresser une cartographie précise de cette consommation, et un profil des clients ?J’ai demandé une analyse plus fine de cette question. Il y a d’abord une consommation de proximité par des habitants de ces quartiers populaires. Mais il y a aussi une population plus bourgeoise qui consomme et qui, elle, se fait livrer à domicile. La consigne que j’ai donnée, notamment à la préfecture de police de Paris, c’est aussi d’être présent dans les quartiers plus « huppés » pour contrôler ces livraisons à scooter ou moto. Arrêtons d’accepter la consommation mondaine de la drogue.Dans votre guerre contre le trafic, vous comptez aussi sur les élus ?Nous allons proposer aux 100 maires les plus concernés de travailler étroitement avec nous. Parce que nous avons besoin d’eux aussi pour un travail plus social, afin de sortir certains consommateurs de leurs addictions, de travailler sur la re scolarisation. Dans les écoles parmi les plus touchées, nous allons renforcer, avec Jean-Michel Blanquer, la vidéoprotection et les contrôles aux abords.Pour lutter contre ces équipes très organisées, il faut aussi du matériel. Où en est-on de l’utilisation des drones ?Cela va être débattu cette semaine devant le Sénat dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la sécurité globale. Pour l’instant, faute de cadre législatif, ils sont au garage. L’occupation des halls d’immeuble se poursuit même durant le confinement ou le couvre-feu…C’est un délit, mais il est difficile à réprimer puisque personne ne témoigne. Donc nous allons mettre en place en octobre, là aussi, un système d’amende forfaitaire, ce qui permettra de verbaliser mais aussi d’inscrire ces personnes contrôlées au fichier des antécédents judiciaires et ainsi de mieux identifier ceux qui travaillent comme petites mains dans les réseaux.A Paris, la consommation de crack reste un problème récurrent…Le problème du crack, c’est qu’il engendre une très forte dépendance. Les effets sur la santé physique et mentale sont dévastateurs et la détérioration de ceux qui consomment est rapide et souvent inéluctable. C’est une toxicomanie qui touche particulièrement des personnes fragilisées déjà, venant des classes populaires et parfois une population immigrée clandestine. L’intervention et le rôle de la police sont très compliqués. Il y a des saisies et des revendeurs arrêtés tous les jours, mais c’est une drogue très facile à fabriquer. Il faut travailler avec le corps médical et social des villes touchées pour pouvoir faire un accompagnement qui ne soit pas que policier.Vous parlez de prévention. Votre plan de bataille comporte-il un volet préventif ?Oui, et nous devons être plus efficaces sur la prévention. Nous n’avons pas encore gagné la bataille pour expliquer que la drogue, c’est vraiment de la merde. Le Premier ministre a donné son accord pour lancer une vaste campagne de communication sur le sujet. Il n’y en a pas eu depuis le début des années 1980. Il faut démontrer la nocivité absolue des stupéfiants dans le décrochage scolaire, dans les maladies psychologiques, dans les violences conjugales, dans les accidents de la route. La drogue n’est pas un produit sympathique. La drogue, c’est la mort.
Étant tous égaux devant la loi, merci de signer la pétition pour un contrôle dépistage de drogues sur l’ensemble de nos élus faiseurs de lois, des décideurs, des douaniers, des policiers, des gendarmes et des magistrats
« Il est clair qu’on ne pouvait pas moralement se permettre de laisser passer certaines choses. Les images sont pires que ce que j’ai déjà vu dans certaines séries » entame Frédéric Van Leeuw. Concrètement ? « Des règlements de compte, des tueurs à gage, des photos de victimes, des personnes qui sont envoyées d’un pays à un autre pour tuer quelqu’un, des messages qui disent que si on ne trouve pas une cible, on s’attaque à la famille. C’est une violence incroyable, un monde où la morale a totalement disparu. »
Les policiers ont intercepté au total 1 milliard de messages, dont la moitié a déjà pu être décryptée à ce stade. Pour donner une idée : 3 millions de messages cryptés, écrits, enregistrements ou photos, s’échangent chaque jour entre les utilisateurs de Sky ECC.
Belgique, plaque tournante du trafic de drogue
Si l’on peut parler en ces termes, 2020 a été une année record : 65 tonnes de cocaïne ont été saisies au port d’Anvers l’an dernier. C’était 62 en 2019 contre 50 en 2018. Un chiffre qui augmente donc d’année en année. Selon plusieurs experts, le port d’Anvers capitalise à lui seul 20 à 25% des importations européennes de cocaïne.
Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral.
« La lutte contre le trafic de drogue devrait devenir une priorité absolue dans le monde entier« , commente le procureur fédéral. « C’est en train de tout pourrir : il y a évidemment le côté catastrophique de la consommation de drogue, mais il y a aussi ces sommes d’argent extravagantes qui pourrissent des systèmes entiers et qui génèrent une extrême violence. La vie n’a plus de valeur avec cet argent. »
Des structures venues de l’étranger et dont les méthodes arrivent en Belgique pour notre interlocuteur : « Je suis allé au Brésil il y a deux ans pour un accord de coopération. Le parquet général de Brasilia m’a présenté des situations de violence que je pensais inimaginables en Belgique. Force est de constater qu’en deux ans, chez nous, les attentats à la grenade et les tirs à la kalachnikov deviennent quasiment hebdomadaires. »
Madame la directrice générale de la Douane française Isabelle Braun-Lemaire sera-t-elle comme son prédécesseur lointain l’énarque – IGF François Auvigne et tous ses successeurs qui ont refusé d’assumer les engagements pris par l’administration qu’elle dirige ?
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En France, dans la bibliothèque du Sénat
Elise Lucet : Invité de Pièces à conviction, Michel Charasse, bonsoir…
Michel Charasse : Bonsoir. Elise Lucet : Vous êtes l’ancien ministre du budget de 1988 à 1992 et sénateur du Puy de dôme, c’est la raison pour laquelle, nous sommes exceptionnellement au Sénat pour réaliser cet interview…Euh, vous ne souhaitez pas parler de, de l’affaire Marc Fievet…Est-ce que je peux vous demander quels étaient vos rapports, lorsque vous étiez ministre du budget avec ces aviseurs, je crois que vous avez souhaité les rencontrer, pourquoi ? Michel Charasse : Lorsque je suis arrivé au ministère du budget en mai…juin 88 , l’administration des douanes dont l’une des fonctions importantes est de lutter contre tous les trafics …de drogue, d’argent, euh, contre-façon..etc. prenaient par an à peu près 5 tonnes de drogue. Lorsque j’ai quitté le ministère le 2 octobre 1992, nous étions à 35 tonnes par an. C’est à dire multiplier par 5, par 7 pardon… Elise Lucet : Ouais ! Michel Charasse : En, en un peu plus de quatre ans………..Vous pensez bien que tout ceci a nécessité une organisation Elise Lucet:Honhon ! Michel Charasse : Ou une réu.. Ou .une réorganisation….Bien entendu ce n’est pas moi qui est tout inventé, mais j’ai donné à la douane beaucoup de moyens…avec l’argent du contribuable, pour en faire une véritable arme contre les trafiquants et notamment les trafiquants de drogues… Elise Lucet : Et parmi ces armes, il y avait les aviseurs Michel Charasse : Et parmi ces armes il y avait la collecte de renseignement et dans l’ensemble des renseignements, il y avait bien entendu les renseignements fournis par les aviseurs… Elise Lucet : Beaucoup ? Michel Charasse : Des aviseurs plus nombreux, mieux organisés, des relais mieux organisés par l’intermédiaire des , des, des correspondants que la douane pouvait avoir à l’étranger sous couverture planquée ou officielle, attachés douaniers dans les ambassades etc. etc…Donc bien entendu, on a dû beaucoup, enfin beaucoup a été dû aux renseignements… Elise Lucet : Ouais ! Michel Charasse : Et c’est d’ailleursparce que l’affaire a pris une ampleur importante pendant le temps où j’étais au ministère, en particulier avec la technique de ce que l’on appelle les livraisons contrôlées, c’est à dire l’infiltration de nos aviseurs ou quelques fois de douaniers d’ ailleurs, dans les réseaux de drogue … Elise Lucet : Ouais ! Michel Charasse : Et de fonctionnaires donc, de la douane, dans les réseaux de drogue..Euh, qui a conduit à… justement un incident grave. ..Euh…entre 90 et 92, qui s’est retrouvé devant le tribunal de Dijon, puisqu’à l’époque la législation française n’autorisait pas la livraison contrôlée,…le code pénal Elise Lucet : Vous parlez des quatre douaniers qui ont été incarcérés. Michel Charasse : Voilà, donc il y a eu l’affaire de Dijon et ces douaniers ont failli être condamné et ..euh, ils ne l’ont pas été que parce que d’une part j’ai fait voter la légalisation des livraisons contrôlées….Comme je l’ai déclaré un jour, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, Elise Lucet : Oui Miche Charasse : Quand on fait la guerre on fait la guerre… Elise Lucet : Ouais… Michel Charasse :On ne fait pas la guerre avec le, avec le code pénal dans la poche ou avec des prières ou la bible ou le portrait de Mahomet. Elise Lucet ; Donc si on veut coincer des trafiquants, il faut utiliser leurs méthodes ! Miche Charasse : Donc, très bien euh…Il faut utiliser leurs méthodes, il faut aller les chercher là où ils sont. Elise Lucet : Honhon. Michel Charasse : Vous savez ce sont des tueurs, je parle pas du petit, du petit merdeux, du petit dealer, du pauvre gamin… Elise Lucet : Non, non, on parle des Locatelli, des gens comme ceux qu’on a vu dans le reportage. Michel Charasse:Etc… je parle, voilà, des gros. Ce sont des tueurs ! Par conséquent, on va pas attraper les tueurs en leur récitant des cantiques. Elise Lucet : Alors, on en vient à la situation actuelle, si vous le voulez bien… Michel Charasse : On tire d’abord et on discute après………………………. Elise Lucet :……………….Euh, on va en venir à la situation actuelle si vous le voulez bien… Michel Charasse : J’ai sur ce plan là, quand on a affaire à des tueurs, une notion de l’Etat de droit qui est assez flexible… Elise Lucet :.Michel Charasse, pour terminer, on a bien compris que vous ne vouliez pas parler du dossier de Fievet, mais est-ce qu’il y a en France … des aviseurs de la douane et là je parle pas forcément du moment où vous, vous y étiez, qu’on a laissé tomber… Michel Charasse : ……………..A mon époque, je n’ai pas entendu dire qu’on avait laissé tomber qui que ce soit… Elise Lucet : Donc, on laisse pas tomber les aviseurs ? Michel Charasse :………Mais, on laisse tomber personne …Il faut laisser tomber personne. Lorsque vous êtes engagé dans une bataille….Euh, et ben…Euh…Euh, vous faites le nécessaire pour sauver tous vos soldats… Elise Lucet : C’est pas ce que Fievet a l’air de penser… Michel Charasse : (6 secondes de silence).Chacun pense ce qu’il veut, moi je vous dis simplement que quand on voit les résultats qu’on voit, il faut bien que…euh, l’administration des douanes soit soutenue par son ministre et qu’elle soutienne tous ceux qui collaborent, fonctionnaires ou non à ses activités. Elise Lucet : Michel Charasse, merci d’avoir répondu à nos questions.
Pour le délégué général de l’IPJ (Institut pour la Justice), Pierre-Marie Sève, la lutte contre le trafic de drogue est essentielle pour endiguer la montée de la délinquance, mais en venir à bout, nécessitera la mise en place de moyens colossaux.
Le trafic de drogue est également le financeur de phénomènes bien plus graves comme l’achat d’armes de guerre mais surtout le terrorisme.
La drogue irrigue la quasi-totalité de la délinquance et en constitue véritablement le système vasculaire.
Estimé à 3 ou 4 milliards d’euros et net d’impôts, le trafic de drogue fait vivre des dizaines de milliers de personnes dans toute la France et est en constante expansion.
Michel Aubouin, haut-fonctionnaire et préfet, a publié un livre «40 ans dans les cités» dans lequel il décortique le processus d’autonomisation des cités. Il annonce notamment que si un jour le gouvernement décidait de lutter contre le trafic de drogue, les cités pourraient entrer dans un mode insurrectionnel et «alors la France pourra trembler, car il ne s’agira plus d’opérations de maintien de l’ordre classiques mais d’opérations de guerre exigeant des moyens dont nous ne sommes pas sûrs de disposer».
Le ministre de l’Intérieur est prévenu, la guerre contre la drogue nécessitera de prendre des moyens encore jamais vus.
Un conteneur chargé de cocaïne et de café expédié du Guatemala faisait l’objet d’un suivi des agents de l’OFAST suite à une info transmise par un service de police étranger qui avait été prise très au sérieux.
Le conteneur qui renfermait cette cargaison de cocaïne, passé par Rotterdam au Pays-Bas puis par Anvers en Belgique a été débarqué mercredi, dans le port du Havre.
Chargé par un transporteur, il a été suivi par les policiers qui ont attendu la livraison pour interpeller trois hommes. Des exécutants connus des services qui sans aucun doute ne sont pas les donneurs d’ordre.
Travailler sur info de services étrangers…C’est bien!
Mettre en place les moyens de contrôler toutes les entrées de conteneurs sur les ports français seraient mieux! Que je sache, Gérald Darmanin, vous savez que la DNRED dispose de la CELTICS qui ne demande qu’à s’exprimer! Encore faudrait-il que les capacités de ce service, en sous effectifs reconnus, soient revus à la hausse. Mais, malheureusement je n’ai pas constaté que mesdames Isabelle Braun-Lemaire et Corinne Cleostrate se préoccupaient de renforcer les effectifs de la SURV!
Après avoir épuisé tous les recours en France, mes avocats ont adressé une requête à la Cour Européenne (CEDH) pour jugement inéquitable (maintien du secret défense sur mon dossier). La requête a été rejetée au bout de 4 ans sans explications et sans avoir motivé ce refus.
Les premiers partisans du trafic de conteneurs ont privilégié une stratégie que les autorités appellent «à l’intérieur du chargement», où la cocaïne est camouflée dans les exportations quotidiennes. La technique qui consiste de placer ses expédition de cocaïne au sein de la charge oblige les trafiquants à gérer des sociétés écrans, qu’ils créent eux-mêmes ou qu’ils achètent afin de pouvoir être les propriétaires d’entreprises ayant une longue histoire d’exportations propres. Ensuite c’est un jeu d’enfants que de cacher la cocaïne dans leurs exportations ostensiblement légales.
La plupart du temps, cela consiste simplement à fourrer des briques de cocaïne dans des boîtes de cargaison, mais dans d’autres cas, les trafiquants ont tout utilisé, des ananas évidés aux barils de produits chimiques dangereux, et ont même transformé chimiquement la cocaïne pour la déguiser en produits comme la nourriture pour animaux de compagnie ou les engrais. Quand aux cargaisons de bananes contaminées par la coke, c’est un secret de polichinelle et la fluidité est le ‘maître mot’ généralisé à Anvers, Rotterdam et dans les ports français!
Le chargement permet donc aux trafiquants d’avoir un contrôle direct sur l’expédition. Cependant, depuis que les autorités ont commencé à enquêter et à profiler les entreprises d’exportation à la recherche de schémas suspects, le risque d’interception a légèrement augmenté.
Cela a conduit à un changement vers la méthode de rip-off, où les trafiquants évitent le profilage en ouvrant les conteneurs d’exportations légitimes pour expédier les drogues, puis utilisent des scellés douaniers clonés pour dissimuler la falsification. Au départ, le rip-off était pratiqué par les petits trafiquants qui envoyaient des dizaines de kilogrammes. Mais à mesure que cette méthode gagnait en popularité, les expéditions ont augmenté en taille, les transports de plusieurs tonnes étant désormais monnaie courante. Dans la plupart des cas, les conteneurs sont contaminés car ils attendent d’être chargés, ce qui signifie que les trafiquants doivent accéder aux zones portuaires. Bien qu’il y ait eu au moins un cas de soi-disant «ninjas» glissant dans des ports cachés dans des compartiments secrets dans des camions, il est beaucoup plus facile de recruter des travailleurs portuaires. Au Pérou, par exemple, le contrôle violent exercé par le gang Barrio King sur les équipages de dockers lui a permis d’appliquer un quasi-monopole sur le trafic via le port de Callao. Cependant, dans d’autres cas, les trafiquants n’entrent jamais dans le port, comme au Costa Rica, où les trafiquants recrutent des chauffeurs corrompus, des entreprises de transport et des ouvriers de la cour à conteneurs pour charger de la drogue dans des conteneurs alors qu’ils parcourent la longue route entre la zone agricole de San Carlos et le port de Limón.
Des sources dans plusieurs pays affirment également que les trafiquants cherchent de plus en plus à éviter les risques liés au profilage en cachant des drogues dans la structure même du conteneur. Les trafiquants enfoncent des briques de cocaïne dans les cavités des murs, des plafonds, des planchers et des portes, ou dans l’équipement d’isolation ou de refroidissement des conteneurs réfrigérés – appelés «reefers». L’utilisation des structures de conteneurs réduit les risques que les autorités détectent de faux scellés douaniers, mais cela nécessite la complicité des personnes au sein des compagnies maritimes ou des chantiers de conteneurs. Certains narcotrafiquants ont contourné ce problème en créant des sociétés écrans pour altérer les conteneurs, comme au Costa Rica, où plusieurs sources ont décrit comment les trafiquants ont créé une société d’entretien des conteneurs pour masquer leurs activités.
Les autorités ont répondu à la montée en puissance de ces méthodes de trafic par l’utilisation de scanners dans les ports, qui sont déployés à la fois au hasard et à la suite du profilage des risques. Cependant, dans certains endroits, comme le port de Santos au Brésil, les trafiquants ont réagi en contaminant des conteneurs déjà inspectés – les ouvrant au dernier moment possible avant le chargement.
Comme les procureurs américains pensent que le chargement du MSC Gayane a effectivement eu lieu, une autre réponse à l’augmentation de la numérisation et à d’autres mesures de sécurité consiste à utiliser des dépotoirs ou à contaminer les conteneurs en mer après le départ du navire. Ce ‘modus operandi’ dépend généralement d’une corruption importante au sein de l’équipage. Mais les autorités de Guayaquil, en Équateur, signalent également que des bandes armées montent maintenant à bord des navires et forcent les équipages à prendre des charges sous la menace des armes. Les largages se produisent maintenant non seulement lorsque les navires se mettent en route, mais aussi lorsqu’ils traversent les eaux d’autres pays, des sources signalant que l’état de Falcón au Venezuela est un point chaud particulier. Pour l’instant, les autorités s’attaquent à cette méthode de trafic à l’aide de l’appareil GPS du navire, qui donne des informations sur la vitesse du navire. Si un navire ralentit ou s’arrête soudainement, une alarme retentit.
Les trafiquants, cependant, explorent déjà de nouvelles options, n’ayant qu’un seul objectif: l’efficacité!
Dans le même temps, en France, on continue de réfléchir et de se refiler le dossier de ministères en ministères puis de services en services pour savoir si l’on va équiper nos ports de systèmes performants de contrôles qui existent!
Que du bonheur pour les narcos qui savent pouvoir compter sur le pinaillage des administrations françaises pour les laisser continuer à exporter des cargaisons de drogues.
Dans le même temps, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur français actuel, laisse penser sur Twitter que les succès permis par EncroChat sont dus au seul travail des cybergendarmes français qui n’arrivent toujours pas à supprimer toutes les propositions de ventes d’armes, de stups et autres propositions pédocriminelles que l’on peut constater sur les grands réseaux sociaux.
@GDarmanin – Fierté
Partout dans le monde, des réseaux de trafics de stupéfiants d’ampleur tombent grâce aux cyber- gendarmes français qui ont pu infiltrer une messagerie cryptée utilisée par de nombreux narcotrafiquants. Plus de 1000 arrestations en découlent !
Le coup de maître des cyber-gendarmes français qui ont piraté le «WhatsApp des dealers»
En piratant la messagerie cryptée EncroChat, utilisée par des narcotrafiquants du monde entier, les cybergendarmes français ont déstabilisé.. A lire dans leparisien.fr
L’Europe est-elle le nouvel Eldorado des cartels mexicains ?Forbidden Stories et ses partenaires, dont la cellule investigation de Radio France, dévoilent comment des chimistes mexicains travaillent désormais aux Pays-Bas et en Belgique.
« C’est ici que ça s’est passé. » Willem-Jan Joachems se souvient parfaitement de ce 10 mai 2019. Pour ce journaliste d’une télévision locale de la région de Nord Braband, au sud des Pays-Bas, c’est un scoop qu’on n’oublie pas. « Le bateau était là, les enquêteurs étaient en train de relever les indices… et il a commencé à couler. » Ce jour-là, il était arrivé un peu plus tôt, sur le quai du port de plaisance de Moerdijk, pour assister au démantèlement d’un laboratoire flottant de méthamphétamine par les forces de police. Une découverte inédite à bien des égards : un laboratoire avait été monté de toutes pièces dans le ventre du navire, long de 85 mètres. Les enquêteurs y retrouvent plus de 70 kg de méthamphétamine, 150 litres d’huile de méthamphétamine… et trois Mexicains, âgés de 25, 28 et 38 ans. « Ils étaient en train de fabriquer la drogue« , raconte le journaliste néerlandais.
Les enquêteurs identifient leur ADN sur tois masques intégraux et des paires de gants. La police met également la main sur des téléphones et découvre des photos qui lui permettent de retracer l’activité des trois hommes au Pays-Bas. Le 12 décembre 2018, ils établissent une « liste de courses » incluant 30 kg d’aluminium, des thermomètres et des gants en latex. Courant mars, les chimistes ont maintenant de la poudre dans des verres doseurs. Un mois plus tard, une vidéo dévoile une large quantité de méthamphétamine sous forme de cristaux. Le laboratoire est découvert un mois plus tard. Candelario et les deux frères Ivan Diego et Victor Manuel sont reconnus coupables de « complicité de possession et de production de méthamphétamine en cristaux » le 19 mars 2020. Ils sont condamnés à quatre ans de prison ferme aux Pays-Bas.
Ce n’est pas la première fois que la police néerlandaise découvre des ressortissants mexicains dans un laboratoire de méthamphétamine. En février 2019, elle avait déjà arrêté trois hommes originaires du Mexique, dans un laboratoire produisant notamment de la méthamphétamine à Wateringen, en banlieue de La Hague. Ce ne sera pas la dernière non plus. Depuis le début de l’année, 32 laboratoires produisant de la méthamphétamine ont été démantelés. Du jamais vu. Les arrestations s’enchaînent. Parmi les suspects, un nombre important de Mexicains : 19, entre les Pays-Bas et la Belgique, selon le décompte réalisé par Forbidden Stories et ses partenaires. Le dernier démantèlement impliquant des mexicains date de la semaine dernière. Le 30 novembre 2020, deux d’entre eux ont été arrêtés dans la petite ville de Westdorpe, à la frontière belge.
Comment expliquer la présence de ces ressortissants mexicains, à des milliers de kilomètres de chez eux ? Pour qui travaillent-ils ? Où va cette drogue une fois produite ? Aux côtés de 25 médias partenaires, Forbidden Stories a enquêté sur le parcours de ces chimistes mexicains, au service des gangs néerlandais, déjà roi des drogues de synthèse en Europe.
Le navire de drogue MS Arsianco a été confisqué par la police. Il est situé près du port de Moerdjik et doit être vendu. / Benedikt Strunz/NDR
EncroChat, « c’est de l’or pour nous »
« URGENCE POUR LES UTILISATEURS D’ENCRO : des entités gouvernementales ont saisi illégalement notre domaine (…) Il vous est conseillé d’éteindre et de vous débarrasser physiquement de votre appareil immédiatement. »
Le message, envoyé en juin 2020 dans la précipitation et avec quelques fautes dans la version originale, est adressé par le fournisseur de téléphones chiffrés EncroChat à ses millions d’utilisateurs. Au siège de la société, c’est la panique. L’entreprise vient de réaliser qu’elle a été victime de l’opération de piratage la plus spectaculaire jamais menée par des polices européennes. Une catastrophe pour la société qui promettait à ses clients des communications ultra-sécurisées.
Les utilisateurs des téléphones EncroChat vont rapidement réaliser l’ampleur des dégâts : depuis plusieurs mois en réalité, les forces de l’ordre françaises et néerlandaises ont accès à toutes leurs communications. Un vrai problème si on est impliqué dans des activités criminelles, ce qui est le cas « d’une part très élevée d’utilisateurs » du service chiffré, selon les enquêteurs européens. Le jour de l’envoi du message à ses utilisateurs, EncroChat met fin à ses services. Une information judiciaire, notamment pour « fourniture d’un moyen de cryptologie n’assurant pas exclusivement des fonctions d’authentification ou de contrôle d’intégrité sans déclaration préalable« , a été ouverte à la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Lille.
Capture d’écran du message envoyé par EncroChat à leurs utilisateurs, avant d’arrêter leurs services, le 13 juin 2020. / Europol/Eurojust/Gendarmerie française
« C’est vrai : EncroChat, c’est de l’or pour nous« , reconnaît Andy Kraag, chef de la division d’enquête criminelle de la police néerlandaise. Et pour cause : en l’espace de quelques mois, des millions de messages sont interceptés en temps réel, avant leur chiffrement, par les enquêteurs en Europe.
Aux Pays-Bas, cela va notamment permettre le démantèlement en série de laboratoires de méthamphétamine. Et dans plusieurs cas, révéler la présence des ressortissants mexicains qui y travaillent. D’après les messages consultés par la police, ils seraient bien plus nombreux que les 19 déjà recensés par le consortium, le plus souvent recrutés comme chimistes.
Recrutés pour travailler dans la « construction »
Jesus P.V., 40 ans, était entraîneur personnel dans une salle de sport au Mexique. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré lors de son audition, dans l’affaire du laboratoire démantelé à Wateringen. D’après son témoignage, son destin bascule en janvier 2019 lorsqu’un client qu’il entraîne lui propose une opportunité professionnelle aux Pays-Bas – 2000 dollars par mois pour un emploi dans la construction, bien plus que les 700 à 800 dollars qu’il a déclaré gagner au Mexique. Mi-janvier, le coach fait ses valises et s’envole pour l’Europe. Mais la construction semble n’être qu’un paravent. Le jour de l’arrestation, un peu plus de 400 kg de crystalmeth sont retrouvés, et deux autres ressortissants mexicains sont interpellés avec lui dans le laboratoire, en banlieue de La Hague. Deux hommes, de 20 ans les aînés de Jesus P.V., qui auraient reçu le même type d’offre au Mexique. Lors du procès, l’un des condamnés a expliqué avoir tout découvert en arrivant aux Pays-Bas, sous-entendant qu’il n’avait aucune connexion ni savoir-faire en matière de production ou de trafic de drogue.
Les autorités douanières allemandes saisissent de plus en plus de méthamphétamine à la frontière avec les Pays-Bas.. / Benedikt Strunz/NDR
Dans une autre affaire, dite d’Achter-Drempt, on retrouve le même scénario : le ressortissant mexicain, arrêté lors de l’intervention policière, a expliqué durant le procès ne pas avoir compris dans quoi il s’embarquait réellement. Il pensait avoir été embauché pour cueillir des fruits en Europe. « Je n’y crois pas, tranche Kraag. Supposons que vous sachiez comment fabriquer de la meth en cristal, vous êtes un chimiste au Mexique. Vous ne serez alors pas envoyé dans un pays pour y cueillir des fruits. »
Dans l’affaire du « bateau-labo » de Moerdijk, la cour a déclaré que les trois suspects mexicains savaient produire de la méthamphétamine de « haute qualité« . « Après tout, ce sont eux qui ont fièrement photographié ces produits finis, comme [le suspect] l’a lui-même déclaré, pour informer et satisfaire leurs clients. » Par ailleurs, durant les interrogatoires, Ivan Diego a reconnu avoir reçu des instructions via WhatsApp pour produire la drogue. Des messages émanant de numéros mexicains, et enregistrés sous les pseudos « Angel », « Patrona » ou encore « Chalio ».
La loi du silence
Si les Mexicains arrêtés en Europe ne sont pas avares de détails pour expliquer les conditions de leur recrutement, c’est en revanche l’omerta totale quand se pose la question des donneurs d’ordre éventuels. Les avocats des ressortissants mexicains impliqués dans ces laboratoires européens, contactés par Forbidden Stories, ont refusé de répondre. Lors des procès, certains chimistes disent avoir été victimes de menaces : « La personne qui est venue le chercher à l’aéroport lui a dit qu’il n’y aurait pas de travail dans la construction, que ce serait un travail différent et qu’il devrait se taire (…) Il a ensuite été menacé avec des photos de sa famille« , peut-on lire dans le procès-verbal de l’affaire de Wateringen.
Les réseaux se dessinent cependant au gré des millions d’échanges sur EncroChat épluchés par les enquêteurs. « Grâce à tout ça, non seulement nous trouvons les chimistes sur place, mais aussi tout le réseau qu’il y a derrière », explique Andy Kraag. Ils découvrent notamment des acteurs indispensables de ces réseaux : les intermédiaires. À la demande des organisations criminelles néerlandaises, ce sont eux qui sont chargés de recruter ces chimistes au Mexique.
Présentation du service EncroChat sur leur site, maintenant fermé. / Capture d’écran EncroChat.fr via Internet Archive
À l’image de la mafia italienne
« Je cherche un chimiste, tu connais quelqu’un ? » Le message a été envoyé par un Néerlandais. À l’autre bout du fil, un intermédiaire (on parle d’un broker) mexicain. Qui met alors en branle le recrutement. « C’est aussi simple que cela« , lâche Andy Kraag.
Au Mexique, les cartels sont passés maîtres dans l’art du recrutement. Falko Ernst, chercheur spécialiste du Mexique pour L’International Crisis Group, partage une anecdote : « Ils ont scanné les universités mexicaines à la recherche de départements de chimie et ont repéré des personnes. » Une fois la recrue potentielle contactée, le broker lui fait une offre. La plus alléchante possible, car ces personnes détiennent un savoir clé. « Et si nécessaire, il y a aussi des menaces et des pressions derrière. »
Aux Pays-Bas, les gangs utilisent le même type d’intermédiaires, qui jouent un rôle essentiel. Toutefois, selon la police néerlandaise, cela ne signifie pas pour autant que les cartels mexicains ont une influence directe en Europe. Ces accords ne sont pas conclus directement entre les cartels mexicains et les organisations européennes. Les intermédiaires travaillent à leur propre compte : « Un cartel opère comme la mafia italienne. Vous payez pour votre adhésion, mais vous êtes indépendant. Un intermédiaire est aussi son propre patron. Vous pouvez donc être membre d’un cartel, tant que vous leur remettez une partie de ce que vous gagnez en travaillant avec les néerlandais« , explique Andy Kraag. Interrogé au sujet de ces connexions avec le crime organisé, une source au sein du gouvernement mexicain confirme à Forbidden Stories que des réseaux envoient bien des chimistes en Europe pour produire de la méthamphétamine : « Dans le cas des Pays-Bas, nous savons que cela se produit. »
Les intermédiaires font le nécessaire pour que tout se déroule sans accroc. Ils prennent notamment en charge le voyage pour l’Europe, en plus des salaires. D’après Andy Kraag, ils feraient passer la majorité de leurs recrues par l’Espagne grâce à des visas touristiques. De là, les chimistes gagnent les Pays-Bas. Avant que la pandémie de Covid-19 n’y mette un frein, certains intermédiaires faisaient même le déplacement avant de lancer officiellement les opérations. « Ils viennent aux Pays-Bas, font leurs affaires, inspectent le lieu. Le réseau néerlandais doit fournir les matières premières, le matériel, tout doit être correct. Et à la fin, le Mexicain dit : ‘Ok, voilà comment je peux produire [la drogue] pour vous.’« , décrypte le responsable de la police néerlandaise.
L’expertise mexicaine
Au Mexique, au cœur de la zona caliente, au sud de Culiacan, dans l’Etat du Sinaloa, cette recrudescence de chimistes mexicains en Europe ne surprend pas. C’est l’évidence, même, pour celui qui se fait surnommer « El Chapo Jr. » : « Nous envoyons les chimistes en Europe parce que nous, les Mexicains, sommes les meilleurs chimistes !« , explique cette petite main du cartel de Sinaloa à Forbidden Stories. Dans sa planque aux murs rose fluo, il emballe méticuleusement d’imposants cristaux de méthamphétamine. Plusieurs couches de protection – un sac en plastique, de l’aluminium, du scotch et un nouveau sac en plastique – pour que les chiens de la police ne sentent pas la drogue lors de son transport. « Nous avons de l’expérience. Et les Mexicains peuvent enseigner aux autres chimistes d’Europe, poursuit-il, toujours en conditionnant la drogue. Les ‘chimistes’ qui sont envoyés ne sont généralement pas des idiots, ils sont intelligents et éduqués. » C’est par exemple le cas d’un des frères condamnés dans l’affaire du « bateau-labo » à Moerdijk, qui affiche sur Facebook avoir suivi une formation à l’institut technologique de Culiacan au Mexique.
Celui qui se fait appeler « El Chapo Jr. » prépare l’envoi d’un pack de 30 kilogrammes de crystal meth vers Mexico, depuis la périphérie de Culiacán, Sinaloa. / Amrai Coen, Die Zeit
Dans son dernier rapport annuel, l’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) parle d’ailleurs de « spécialistes mexicains », capables de produire une méthamphétamine très pure, « comme celle que fabriquait Walter White dans [la série] Breaking Bad », explique Laurent Laniel, analyste scientifique à l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA). Leur expertise : « Produire de plus grandes quantités d’une meth puissante, grâce à des retraitements successifs, à partir de la même quantité d’un précurseur appelé BMK [benzyl methyl ketone]. » Un véritable coup de main, que seuls les chimistes mexicains maîtrisent à 100 %. « C’est comme pour le fromage. Si vous apprenez aux Japonais à fabriquer du fromage, ils finiront par y arriver. Mais ce ne sera pas un Leerdammer pour autant« , résume le porte-parole d’Andy Kraag, par une analogie très hollandaise. En échange d’un pourcentage du profit, qu’ils reversent aux chimistes et plus largement aux brokers mexicains, les narcotrafiquants néerlandais acquièrent ce savoir-faire unique.
« On parle ici d’organisations criminelles très structurées, très puissantes, avec à leur tête des narco-millionnaires qui ont fait fortune dans l’ecstasy et vivent dans le luxe« , rappelle Laurent Laniel. Selon les chiffres de l’ONUDC, la plupart des laboratoires démantelés produisant de l’ecstasy sont situés en Europe, principalement aux Pays-Bas et en Belgique. « Ils ont le matériel adhoc et toute une infrastructure d’approvisionnement en précurseurs chimiques venus principalement de Chine ou d’Inde. »
Une véritable industrie du crime valant des millions d’euros, maîtrisée de bout en bout. Laurent Laniel parle de « crime as a service » : « Ils fournissent tout ou embauchent les‘prestataires’ nécessaires : l’infrastructure pour les laboratoires, l’approvisionnement en précurseurs, les camions pour faire disparaître les montagnes de déchets que produit la meth, les bateaux avec skippers pour transporter la drogue et les collecteurs qui vont récupérer l’argent de la drogue. » Tout est déjà en place pour ajouter la méthamphétamine à leur offre. Conséquence : sur le terrain, le nombre de laboratoires démantelés augmente. Les saisies également : en juin 2019, la police néerlandaise mettait la main sur 2,5 tonnes du stimulant synthétique, cachée dans le port de Rotterdam. La plus grosse à ce jour en Europe.
La police néerlandaise possède son propre laboratoire de drogue, qui contient des objets provenant de diverses saisies. Le laboratoire est utilisé pour former les policiers. / Benedikt Strunz / NDR
Les Pays-Bas : « cuisine » du monde
La drogue issue des laboratoires néerlandais est expédiée à l’autre bout du monde. Le gramme de méthamphétamine peut s’écouler à plus de 500 dollars sur le sol japonais. Même tarif en Australie, à quelques dollars près. À titre de comparaison, la même dose coûtait 56 dollars aux États-Unis en 2017. « Pour ces laboratoires, produire à moindre coût grâce à la technique des Mexicains et l’exporter là-bas, c’est la garantie d’une marge économique énorme« , analyse Laurent Laniel.
Selon la chercheuse Anna Sergi, maître de conférences en criminologie à l’université d’Essex (Angleterre), une partie du prix exorbitant du gramme de méthamphétamine est dû au risque élevé que représente le trafic vers l’Océanie, et tout particulièrement vers l’Australie. « Ce risque d’expédition, associé à la distance, augmente les coûts pour les trafiquants et les importateurs et cela se répercute sur les consommateurs, qui paient beaucoup plus pour le ‘privilège’ de voir arriver la drogue sur place !« , précise la chercheuse. Mais d’autres éléments viennent peser dans la balance : une consommation importante, des connexions déjà établies grâce au trafic d’ecstasy et surtout, les forces de l’ordre australiennes qui ont les yeux rivés sur la Chine, d’où provient une grande partie de la méthamphétamine pour leur marché. « La police australienne a très bien combattu cela. De nombreux réseaux de production ont été démantelés, et on peut voir que l’approvisionnement venant de Chine a cessé. Ou du moins a considérablement réduit« , raconte Andy Kraag. Ici, les Néerlandais aidés par les Mexicains, prendraient donc leur place.
C’est aussi le jackpot pour les Mexicains : ils peuvent à la fois rentabiliser leur savoir-faire, moyennant la perte de quelques chimistes pendant un certain temps, et trouver de nouveaux débouchés pour leur propre méthamphétamine en poudre : « Les cartels ont des quantités gigantesques de ce qu’ils peuvent produire, or la demande actuelle est en Amérique. Ils recherchent donc de nouveaux marchés plus importants, ajoute Andy Kraag. Et c’est, par exemple, les 2,5 tonnes de méthamphétamine [en poudre] que nous avons trouvées à Rotterdam. » Une fois en Europe, elle serait cristallisée dans les laboratoires, prête pour l’instant à l’exportation. Mais ce que redoutent les autorités, c’est de voir la consommation sur place augmenter. Bien que son utilisation soit encore résiduelle en Europe, Andy Kraag ne cache pas ses inquiétudes : « Si notre production augmente énormément, alors [la méthamphétamine] est aussi plus facilement disponible et le risque de consommation grandit, explique l’enquêteur. Avec ces drogues-là, on peut devenir dépendant dès la première utilisation, (…)on ne pense plus à rien d’autre, on veut juste en prendre, on ne fonctionne plus normalement. Et là c’est juste foutu. Fini. »
Une guerre en préparation ?
En juillet dernier 2020, le piratage d’EncroChat a encore permis la découverte à la frontière belge de six conteneurs insonorisés transformés en cellules de prison. Un septième était lui devenu une chambre de torture macabre, équipée d’une chaise de dentiste et des pires ustensiles possibles : scie, scalpel, chalumeaux et différents types de pinces.
Photo de l’intérieur de la chambre de torture, retrouvée près de la frontière belge en juin 2020. / Politie Landelijke Eenheid
À l’heure actuelle, les gangs néerlandais sont dépendants du savoir-faire des cartels mexicains. Mais que pourrait-il se passer si ce n’était plus le cas ? La crainte est alors de voir cette alliance si profitable aujourd’hui, se transformer en concurrence demain : « Ce que je ne veux absolument pas, c’est que nous devenions l’un de ces pays capables de produire d’énormes cristaux de méthamphétamine, sans l’aide des mexicains. Dans ce cas-là, on ferait concurrence au Mexique. Je ne sais pas ce qui se passera alors, mais il y a des risques. Et nous voulons empêcher cela« , conclut Andy Kraag, le responsable de la police néerlandaise. Car « concurrence et violence vont toujours de pair dans le monde criminel« .
Kristof Clerix (Knack), Benedikt Strunz (NDR), PhilippEckstein (NDR), Wil Thijssen (de Volkskrant), Anne Michel (Le Monde), Mathieu Tourlière (Proceso) et Bart Libaut (Enquêteur spécialiste en sources ouvertes) ont contribué à cet article.
San José, 4 févr. (EFE) .- Les autorités du Costa Rica ont signalé ce jeudi la saisie de deux tonnes de cocaïne dans un conteneur qui transportait des ananas à destination de la Belgique.
Le ministère de la Sécurité publique a rapporté dans un rapport qu’à l’intérieur du terminal à conteneurs de Moín, dans la province de Limón (Caraïbes), des agents ont localisé mercredi dernier un conteneur soupçonné de contenir des marchandises illégales.
Ce conteneur devait être embarqué pour la Belgique et transportait de l’ananas comme cargaison légale.
2 000 colis contenant de la cocaïne, chacun pesant environ un kilo ont été saisis.
INFO TF1/LCI – Tueurs à gages, livreurs, gros bras… les nouvelles succursales des trafiquants de drogue
Extrait de l’article paru le 1er février 2021
DE PLUS EN PLUS PRO
Ce constat, très surprenant, vient d’être dressé par la police judiciaire française dans une note interne rédigée le 18 janvier dernier par le Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco), que nous avons pu consulter. « Cela illustre la porosité entre groupes criminels« , explique un fin connaisseur du milieu. « Cette sous-traitance n’est pas de bon augure« .
Dans une récente note confidentielle que TF1 s’est procurée, la police judiciaire française s’alarme de la professionnalisation constante des narcotrafiquants, constituant des filières spécialisées pour la vente comme pour les règlements de comptes. De quoi rendre la lutte contre le trafic de stupéfiants plus complexe.
L’aide de prestataires spécialisés dans l’acheminement
Le phénomène s’observe d’abord à travers la sous-traitance du transport de stupéfiants. Les réseaux font de plus en plus appel à des prestataires spécialisés dans l’acheminement – par la route, la mer ou les airs – du cannabis, de la cocaïne ou des drogues de synthèse. L’équation des trafiquants est simple : cloisonner pour réduire les risques d’arrestation.
Des vendeurs et des guetteurs recrutés
Pour améliorer un peu plus encore le maillage de leur territoire, les dealers s’improvisent également Directeurs des ressources humaines. Depuis peu, les voilà capables de recruter des vendeurs ou des guetteurs, là encore totalement étrangers, à leur groupe. Du jamais vu jusqu’alors.
Tueurs à gages et mercenaires ultra-violents
Conquérir et reconquérir des territoires. Devenir toujours plus riches et puissants. L’appétit des « barons » du stup est illimité. Et passe souvent par l’usage de la force. « Le recours à des individus sous contrat par des narcotrafiquants pour éliminer leurs concurrents s’est amplifié » note la police judiciaire.
« 88 tonnes de cannabis, 11,5 tonnes de cocaïne et 1 tonne d’héroïne », ce sont les premiers chiffres des saisies de drogue réalisées en 2020, livrés ce matin par Gérald Darmanin, qui restent très élevés pour le ministre de l’Intérieur et proches de ceux des années précédentes, malgré le contexte de la crise sanitaire.En clair tout baigne, alors qu’au bas mot, plus de 1.000 tonnes de haschich ont été consommé en France durant la même période, plus de 150 tonnes de coke et pas moins de 10 tonnes d’héroïne.
Les dernières données disponibles en termes de niveaux de consommation des drogues illicites en France proviennent de l’enquête Baromètre santé 2017qui précisait que le cannabis restait de très loin la substance illicite la plus consommée, aussi bien chez les adolescents qu’en population adulte, avec au total 18 millions de personnes à l’avoir déjà essayé et 45 % des individus âgés de 18 à 64 ans.
Alors, est-ce normal de mobiliser nos FDO dans un combat sans fin, en brisant la vie de toutes celles et ceux qui auront été et seront verbalisés, alors que ce sont pour la quasi totalité des citoyens respectables ? Assurément NON!
Pourquoi ne pas faire subir un test à tous les régaliens et à tous nos élus, aux artistes qui finissent toujours par nous dire qu’ils ont consommé, à nos animateurs des médias comme à tous nos dirigeants performants ? Allez Gérald, encore une petit effort, il suffira d’un décret, et hop, tous les citoyens sans test de contrôles anti-drogue seront verbalisés.
Il y a quelques semaines Aviseur publiait ces articles:
Pour 66% des Français, la pénalisation pour usage n’est pas efficace pour lutter contre la consommation de drogues.
Le dernier exploit de Gérald Darmanin dans l’arsenal répressif en instaurant une amende forfaitaire délictuelle, mise en place le 1er septembre 2020, n’est soutenu que par une hiérarchie policière préférant s’assurer de bonnes statistiques plutôt que de lutter efficacement contre la consommation de drogues qui explose, surtout auprès des adolescents.
La responsabilité morale de tous les tartuffes qui cautionnent encore cette politique rétrograde est engagée.
Trafic de stupéfiants et blanchiment ne se sont jamais aussi bien portés
Les abondantes publications des services officiels se glorifiant de résultats chaque année plus spectaculaires et en hausse constante pourraient laisser penser aux citoyens-électeurs lambda que la problématique drogue qui frappe nos sociétés est en passe d’être résolue.
Que nenni! Les drogues circulent librement comme n’importe quelle marchandise bien qu’elles soient liées à d’autres activités illégales (l’immigration clandestine, les réseaux de prostitution, le trafic d’armes), et rien n’est vraiment décidé pour contrôler efficacement les arrivages massifs de drogues via le trafic-conteneurs.
Le constat de l’Observatoire Géopolitique des Drogues, est accablant pour les décideurs des politiques menées puisque les quinze dernières années ont fait de l’Europe de l’espace Schengen le plus important marché de drogues de la planète.
Le blanchiment de l’argent issu des trafics a bénéficié de la mondialisation des flux financiers.
Aucune des mesures proposées mollement pour contrôler le recyclage de « l’argent sale » des trafics, ne s’est révélée efficace. L’absence évidente de volonté politique pour réguler les marchés et la financiarisation de l’économie laissent le champ libre au blanchiment. Profitant du laxisme en place, les établissements financiers empochent les retombées lucratives des opérations de transferts vers des « paradis fiscaux », qu’ils organisent au profit des gros narco-trafiquants. La drogue est devenue un paramètre déterminant dans l’économie de certains pays.
Que font nos services spécialisés?
Jusqu’à ce jour, ils n’ont pas démontré une réelle efficacité, se contentant de retirer du marché, dans le meilleur des cas, 10 % des drogues illicites qui abreuvent les circuits alimentant la consommation.
L’Office anti-stupéfiants est compétent en matière de lutte contre la production, la fabrication, l’importation, l’exportation, le transport, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition ou l’emploi illicites de stupéfiants, contre les opérations de blanchiment liées au trafic de stupéfiants et contre l’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme stupéfiants.
En liaison avec l’ensemble des administrations concernées, l’Office anti-stupéfiants est chargé de l’évaluation de la menace liée aux trafics de stupéfiants.
Pour accomplir cette mission, l’office, dans le cadre de la législation applicable, centralise, analyse, exploite et communique aux services de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des douanes et droits indirects, ainsi qu’aux autres administrations et services publics de l’Etat toutes documentations et données statistiques, en lien avec le service statistique ministériel de la sécurité intérieure, relatives à son domaine de compétence.
Dans le cadre de la législation applicable, les services de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des douanes et droits indirects, ainsi que les autres administrations et services publics de l’Etat susceptibles d’apporter leur concours à l’office lui adressent, dans les meilleurs délais, les informations relatives à son domaine de compétence dont ils ont connaissance.
Pour les infractions qui relèvent de sa compétence, l’office, dans le cadre de la législation applicable, adresse, aux services de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des douanes et droits indirects, et aux autorités judiciaires, toutes indications utiles à l’identification ou à la recherche des délinquants ainsi que, sur leur demande, tous renseignements nécessaires aux enquêtes dont ils sont saisis.
L’Office s’est substitué au 1er janvier 2020 à l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Octris) et à la Mission de lutte anti-drogue (Milad).
Responsable(s)
Cheffe de l’Office anti-stupéfiants
Stéphanie CHERBONNIER, contrôleuse générale des services actifs de la police nationale – 33 (0)1 49 27 49 27
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Adjoint à la cheffe de l’Office anti-stupéfiants
Samuel VUELTA-SIMON – 33 (0)1 49 27 49 27
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Déléguée de la directrice générale au pôle stratégie
Laurence LARHANT, administratrice des douanes et droits indirects (sur la photo derrièreFabienne Debaux) – 33 (0)1 49 27 49 27