Nous avons déjà vu que le Honduras a été de la partie, alors que le Guatemala et le Venezuela ont été abondamment cités eux aussi. Et nous n’en étions alors qu’au milieu de l’été !!! Dans la deuxième partie du mois, l’avalanche a continué, preuve que le Covid 19 n’a en rien ralenti de ce trafic devenu dantesque avec ces jets, dont certains achetés plus d’un million de dollars sont incendiés par les narcotrafiquants une fois leur tâche effectuée, comme s’il s’agissait d’un kleenex à se débarrasser.
On notera cette fois l’apparition d’un modèle d’avion inusité jusqu’ici, venu du Brésil mais retrouvé planté… au Guatemela !
Un avion de plage
Le 11 août, c’est une autre vision encore : sur une plage, un cockpit caractéristique émerge à peine des vagues. Nous sommes sur la côte de la péninsule de Paraguana au Venezuela, cette avancée vers la mer de l’Etat de Falcon (l’île d’Aruba se trouve à 27 km de là seulement), toujours avec un avion qui provenait du Mexique et qui avait tenté de se poser sur la plage. C’est à El Conejal, sur la plage d’Ibrahim, exactement dans la municipalité de Buchivacoa. Son cockpit à l’ancienne, chromé nous laisse entrevoir un un vieux Sabreliner 75A de 1978 (380-25, ex N50PM Philip Moriss) qui était encore il y a peu bleu et blanc.
C’est le N400RS (ici à droite), devenu intégralement blanc pour l’occasion. Selon les vénézuéliens, ce sont des avions de l’armée qui l’ont forcé à atterrir ainsi, ce que rien encore ne prouve encore une fois: l’avion s’est en tout cas crashé, ses deux pilotes ont été tués lors de la tentative d’atterrissage ou en voulant voler trop bas au ras des flots.
Les pilotes ne semblaient pourtant pas des novices : « l’un des défunts avait environ 38 ans, avait le teint blanc, les cheveux noirs et portait un pantalon noir et une chemise blanche à rayures bleues et rouges. L’autre, âgé d’environ 54 ans, avait le teint blanc, les cheveux gris, portait un pantalon noir et une chemise orange » raconte ici /nuevodia.com. L’avion connaissait le chemin : le 15 juin il avait effectué une liaison entre Toluca et Chetuma, deux fiefs narcos comme on le sait. Sans trop de surprise, on apprend qu’il avait appartenu ces derniers mois à Technical Aviation LLC, déjà moult fois cité ici comme fournisseur d’avions narco, qui l’avait acheté aux américano-mexicains de T-Air LLC pour le revendre… à d’autres mexicains le 8 juin 2020… (T-Air le possédant depuis 2017 semble-t-il).