17 décembre 2015
Une Caravelle portant le numéro de construction 184, qui avait volé pour la première fois le 12 octobre 1965 pour la Syrian Arab Airlines (d’inscription YF), puis après avoir été louée à plusieurs compagnie a été adoptée en 1984 par Air Calédonie, pour atterrir chez Aero Services en France, en 1990. L’un des deux avions tombé entre des mains colombiennes, après être devenu Air Entreprise International (AEI ici en haut à gauche la F-BJTU, qui sera aussi Air Charter) et ainsi enregistrée chez Iberoamericana de Carga portant l’enregistrement HK-3962X, puis HK-4029X. Son incroyable histoire figure dans un
magazine des narcotiques américains retrouvé après une longue recherche. Suivie par un Orion P-3 muni d’un radar lenticulaire, la Caravelle s’était en effet posée sur une piste en terre à Sombrerete, près de la Sierra Madre dans l’état de Zacatecas, au Mexique, en pleine nuit, à une heure du matin, le 4 août 1994. Elle était tellement surchargée qu’elle en a explosé son train avant et brisé son nez. Impossible de redécoller. Voilà qui n’est pas sans rappeler les déboires du Boeing 727 de Tarkint !
On enterre le biréacteur en plein désert !
Sur place, on décide de la découper au lieu de l’incendier, et d’enterrer les morceaux les plus grands, les plus petits étant brûlés ! Avant cela, trois Chevrolet Suburban avaient été nécessaires pour la vider : elle contenait en effet environ entre 8 et 10 tonnes de cocaïne ! La police arrêtera plus tard un convoi de 16 véhicules de la police des transports dans lesquels avait été transvasé les 3/4 de la drogue contenue dans la Caravelle. Les conducteurs de camion étaient tous… officiers de la police fédérale mexicaine ! C’était elle, l’organisatrice du réseau : l’avion avait vu entre temps ses ailes d’avion démantelées, ses équipements électroniques enlevés, et le reste avait été enterré dans le sable, comme on le retrouvera plus tard (voir l’image ci-dessous). L’opération avait en fait été élaborée de bout en bout, par le chef du bureau mexicain des narcotiques, Mario Ruiz Massieu, qui était en réalité le maître de tout le réseau de cocaïne du pays. Les investigations de la police américaine poussèrent plus haut encore, et conclurent également à l’implication du frère aîné du président mexicain, Raul Salinas de Gortari. Pour effectuer de tels transferts, il faut remonter jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Exactement comme pour ATT !!!
L’enquête démontra également que l’armée mexicaine avait participé au déchargement de l’avion, comme on a pu le voir. La corruption incroyable du gouvernement mexicain d’alors, aussi veniel que celui de Mauritanie sous ATT, avait rendu caduque la lutte contre la drogue ! Le public américain n’en saura rien : pour ne pas déclasser le Mexique de son titre accordé par Clinton « d’allié de lutte contre la drogue », on étouffera l’affaire Massieu, qui remontait pourtant jusque Amado Carrillo Fuentes, alors le « Maître des Airs » des vols de cocaïne dont il avait été l’initiateur avec Massieu. A l’époque, le chargement de chacune des Caravelle valait 200 millions de dollars... Pour des observateurs, le Mexique de 1994 était déjà une « narco-démocratie »… Fuentes aurait possédé à lui seul une fortune de 25 milliards de dollars ! De quoi acheter toutes sortes de collections ! Fuentes, mort pendant un opération de chirurgie plastique ratée, a laissé une descendance… qui continue son « œuvre » : son propre fils, qui a été arrêté le 2 avril 2009. Un des plus violents du moment. Un reportage télévisé, excellent, montre comment était mort Fuentes, très certainement d’une crise cardiaque durant l’opération de chirurgie esthétique, ou en raison d’une allergie à un sédatif ayant interféré avec ses prises de coke journalières, mais aussi comment ses chirurgiens, retrouvés par les amis du défunt furent sauvagement assassinés et leurs corps entassés dans des fûts ensuite rempli de béton. La vision d’un des cadavres encore replié dans sa gangue de béton glace le sang. Pour parfaire cette vision apocalyptique, lorsque la police remettra le corps de Fuentes passablement abîmé lors de l’opération et en cours de putréfaction, les parents venus chercher son corps s’apercevront que son cerceueil ne rentrait pas par le portillon de cabine du Learjet affrété pour le conduire sur son lieu d’enterrement: ils devront le monter à bord dans un boddybag noir, laissant le cercueuil sur place !!!
Pas la première à transporter de la coke
L’avion était la troisième Caravelle ayant servi à ce genre de transport. Ci-dessus, la HK-3857X, N°268, au départ une Sterling partie de Copenhague le 23 août 1993 pour Bogota via Malaga et le Cap-Vert. Elle est alors décapée et change de numéro pour devenir HK-3869. En 1994 elle est revenue 3857X chez Aerogolfo. Elle aurait elle aussi été enterrée au Mexique après un vol de drogue. » La première avait été la HK-3676X qui avait passé par des périodes sombres sous la marque Aerosucre Colombie, en 1994″. On ne s’était pas embêté en peinture, une méthode que tous les trafiquants futurs reprendront. L’article visible ici précise en effet que « vous pouvez noter que les couleurs Aerosucre sont en fait la même que Aero Lloyd, on a seulement effacé le nom et on a mis le drapeau colombien, pour vous donner un aperçu de la nature des affaires d’Aerosucre ». Un article qui décrit ici son périple : « le 4 août 1994, la Caravelle a quitté l’île colombienne de San Andres, l’un des points de départ pour les routes habituelles de trafic de drogue, a fait un arrêt quelque part au Panama et est entrée dans le ciel mexicain au niveau de la péninsule du Yucatan, et a continué tranquillement vers le centre du pays sans être inquiété. Mais le Service des douanes américaines détecté le vol, et l’a dit aux autorités mexicaines. L’avion a atterri sur la piste d’une mine de la société Zacatecas. à la périphérie de Sombrerete Lorsque les policiers sont arrivés à l’avion, il a été constaté que son intérieur avait vu ses sièges retiréspour accueillir les emballages de drogue : 2 tonnes et demi ont été trouvés à bord, mais il a été estimé que le dispositif en contenait dix , le reste de la charge n’ayant jamais été connu On pense que cet envoi était adressé à Amado Carrillo, « le seigneur du ciel », qui est alors responsable de leur transport aux États-Unis par d’autres moyens. En ce qui concerne les avions, les pilotes de l’armée de l’air mexicaine (FAM) ont été chargés de mener la Caravelle saisie à la base aérienne militaire de Santa Lucia, dans l’État de Mexico. »
La saga des modèles
« La deuxième était la Caravelle 10B3 de type, qui a commencé sa vie en 1966, avec le nombre de construction 211, le 20 Janvier elle avait été livrée à la compagnie aérienne finlandaise Finnair, réceptionnée sous l’immatriculation OH-LSH, etsurnommé « Kuopio » en l’honneur d’une ville de ce pays. L’avion a fourni un service sur des routes situées en Finlande et certaines en Europe (…) en août 1991, en fin de vie commerciale chez Finnair, elle a été vendue à la compagnie charter française Aero Service Europe, Ltd. et a reçu l’enregistrement F-GDFZ. L’avion est devenu un vétéran dans son pays natal, et commence alors la période triste où l’avion est tombé dans les mains colombiennes illégales. Notre deuxième Caravelle, a été emmenée en Colombie avec l’inscription HK-3836X, et inscrit au registre de la société SERCA Colombie en Avril 1993, huit mois après son apparition sur le circuit avec les compagnies aériennes d’Amérique du Sud, et en juin 1994 chez Express Jet Colombie et en décembre de cette année auprès de la SEC en Colombie, où elle a continué de porter le même registre. L’auteur note sur la photo visiible ici montre qu’ à travers les fenêtres se trouvait peut être vu la cargaison mystérieuse Le 11 mars 1995, la Caravelle 10B3 numéro de construction 211 et inscription HK-3836X est devenu le deuxième Caravelle à tomber au Mexique, quand elle a quitté la Colombie. Les autorités vont détecter l’avion sur son chemin à travers les cieux mexicains, et les avions du bureau du procureur général de la République (PGR) vont même réussir à filmer le vol et l’atterrissage sur un site connu comme étant Punta Baja, à Guaymas, Sonora, et également filmé comment l’expédition illégale a été placée dans plusieurs camions. La police et les forces militaires sont arrivées plus tard, seulement pour sécuriser la zone et de saisir l’avion,qui avait eu un atterrissage dur mais des dégâts modérés. Le personnel de FAM réussit à la faire rédécoller, et l’a emmenée à Sainte-Lucie, pour retrouver les autres Caravelle. »
La découverte de celui qui autorisait les vols en Colombie
Et l’affaire ne s’arrête pas loin et rejoint un des acteurs récents de la lutte antidrogue (du moins ce qu’il a toujours prétendu faire). Les avions partaient alors tous de Colombie. Avec des autorisations accordées facilement par le Directeur de l’Aviation Civile du moment dans le pays : un poste-clef, incontournable même pour délivrer les documents nécessaires ! Des tonnes de cocaïne seront ainsi transportées à bord de ses Caravelles et autres 727, depuis des aéroports clandestins. L’homme qui délivrait les fameux passes s’appelait… Alvaro Uribe. Oui, l’ancien président de Colombie. « Dans un document officiel, classé « sans vérification finale », datant de 1991 et rendu par la Defense Intelligence Agency (DIA), en page dix du numéro 82, Uribe est décrit comme collaborateur du cartel de Medellin, et ami intime de Pablo Escobar ; il aurait également aidé le cartel en ce qui concerne les lois sur l’extradition. L’accusation concernait notamment des permis accordés par Uribe – lorsqu’il était directeur de l’aéronautique colombienne – à des avions du narcotrafiquant Pablo Escobar. » précise Wikipédia. Uribe sera ensuite maire de Medellin et Gouverneur d’Antioquia, et développera les brigades paramilitaires Convivir, responsables de massacres épouvantables dans l’Uraba Antioquenio. Fuentes utilisera aussi de plus petits avions, ceux vus dans la propriété d’Escobar de type Cessna, qui transporteront généralement autour de 600 kg. Ils largueront la drogue en mer, parfois sur terre, aux environs des Etats de Veracruz, de Chiapas, de Oaxaca et de Guerrero. En somme, si Wikileaks avait existé en 1991, tout le monde aurait pu lire le rapport secret de la DIA américaine sur les activités réelles d’Alvaro Uribe…
Des transferts industriels de coke
Le but était d’amener directement au Mexique ou aux USA d’importantes quantités de cocaïne, en alternant avec de plus petits appareils. Le trafic avait été inauguré par l’américain Barry Seal, dont je ne répète pas la carrière, lisible ici. Escobar et les trafiquants colombiens faisaient dans l’industriel, travaillant en flux tendu, en quelque sorte, alternant petits et gros appareils selon la demande. Il existait pour Barry Seal d’autres points de chute, en Arkansas même ou ailleurs dans le pays (*) : « Selon Bo Abott, une des pistes d’atterrissage dans l’Arkansas réalisée pour livrer la drogue était juste au sud de l’Interstate 30 sud-ouest vers Memphis, Tennessee, appelé Marianna. Plusieurs autres témoins sérieux comme contacts m’ont écrit le même aéroport, et le rôle joué par la police de l’Etat pour protéger les opérations de drogue et d’armes. Abbott m’a décrit la manière dont la Police de l’état d’Arkansas avait bloqué les routes menant à la petite piste d’atterrissage lorsque les avions de cocaïne arrivaient.
J’ai un de ces cas décrits au printemps de 1982. Abbott a volé sur un Cessna 210 contenant 300 kilos de cocaïne (ici sa version pressurisée) de l’un de plusieurs entrepôts de Tocumen appartenant aux trafiquants de drogue Walter et Sonia Atala et sur les pistes de « cropdusters » (comme celui-ci) comme la piste d’atterrissage à Marianna, Arkansas. Il a fait une escale de ravitaillement au Belize, célèbre pour la transfert de la drogue chargée par avion, puis il s’est rendu à sa destination de Marianna. Un agent de la DEA de Memphis a pris la cocaïne apportée par Abbott, tandis que des soldats de la cavalerie d’état de l’Arkansas bloquaient la route menant à la piste d’atterrissage. Une semaine plus tard, Abott a redécollé avec six valises pleines d’argent, pour l’apporter à Cesar Rodriguez sur l’île de Contadora. Abbott dit que l’avion avait été fourni par Robert Corson par l’intermédiaire de Jim Bath de Houston. (Corson avait été impliqué dans des les scandales de prêts bancaires.) Il existe plusieurs points de chute répertoriés ici (*), pour les atterrissages comme pour les largages. Dans le chapitre, deux clichés de l’atterrissage de la N°232, décrit ci-dessous.
L’incroyable atterrissage de la Caravelle de Transapel
Des atterrissages en kamikaze, il y en eut d’autres. Tel celui de la Caravelle 10 R HK-3869 qui effectua pour Aerogolfo des vols en 1994 vers l’île colombienne de San Andrés, au large du Nicaragua, alors complètement aux mains des trafiquants, selon la DEA américaine. En juin de cette année-là, cette N° 232 se vit remettre un autocollant en faisant un avion de chez « Transapel », société de cargos colombiens de type Lockheed Electra, plutôt. Peu de temps après, le 4 août 1994, elle est retrouvée abandonnée sur la piste de Sombrerete, dans l’état de Zacatecas, au Mexique. Elle avait été suivie jusque là ou presque par un Lockheed P-3 Orion des douanes américaines depuis San Andrés d’où elle avait décollé, puis par un petit Cessna Citation du gouvernement mexicain qui avait pris le relais.
Son atterrissage fut on ne peut plus rude : elle grilla littéralement les pneus de son train principal, la rendant inutilisable et incapable de redécoller. On la voit ici entouré d’avions de la PGR mexicaine, notamment en Cessna 421. On pense qu’elle transportait ce jour-là entre 8,5 et 10 tonnes de cocaïne, dont seulement 2,5 tonnes furent retrouvées, ce qui fera accuser les agents fédéraux qui l’avaient prise en charge dès son arrivée et qui avaient donc détourné le reste. Selon la DEA la Caravelle aurait appartenu au baron de la drogue Amado Carrillo Fuentes, du cartel de Juaiez, surnommé le “seigneur des cieux”. Or ce dernier utilisait plutôt des Beechcraft 200 ou des Aero Commander, comme on peut le voir sur un extrait de vidéos montrant un rassemblement de ses appareils (d’autres 200 présents sur le cliché étant ceux de la PGR).
L’entrée en scène de Noriega
C’est Noriega qui avait intronisé Rodriguez comme dirigeant de la compagnie privée d’avions desservant l’île, la plupart véhiculant de la drogue à bord. Bref, le lien avec les leaders narco-trafiquants existait bel et bien ! Des liens associant des trafiquants et des hommes en vue : Bath étant lui-même un ancien directeur de la plus que controversée Bank of Credit and Commerce International (BCCI), dans laquelle il servait de représentant à Salem Ben Laden, le frère de l’autre, après avoir dirigé une banque à Houston où l’on trouvait John Connally ; et les saoudiens Ghaith Pharaon et Khalid bin Mahfouz. En 1981, il était à la tête de Skyway Aircraft Leasing Ltd, un broker de jets, fort lié à la CIA (u’on retrouvera dans l’affaire des 4,5 tonnes de coke du DC-9 coincé au Mexique). Il gérera aussi Southwest Airport Services, dirigeant ainsi le Houston Gulf Airport, tout en devenant le fournisseur attitré en kérosène de la base militaire d’ Ellington Field : bref, il avait le profil parfait de l’homme travaillant pour la CIA. Ce qu’il a été pendant des décennies maintenant !!!
La « corporacion »
L’autre version d’un Bo Abott de son vrai nom Basil Norris Abbott III, comme simple trafiquant démasqué est lisible ici. Mais il semble bien avoir été plus que cela, dans le jeu habituel des informateurs US. L’homme s’est en effet défini comme informateur de Ron Gospodarek, agent de la DEA… ce qui a été prouvé. Même chose pour le couple Atala, resté inconnu aux USA, et décrit comme piliers du trafic par Abott : or Michael Levine, l’ancien chef de la DEA à Buenos Aires, a lui aussi nommé Suarez et Atala comme les maîtres du trafic bolivien en 1993 dans son livre « The big white lie ». Dans cet ouvrage, Levine explique comment la CIA a créé » La Corporacion« , appelée aussi la « General Motors de la cocaïne, » qui a conduit directement à l’épidémie de cocaine/crack des années 80 aux USA. Selon l’ouvrage encore, Abbott explique « qu’ Atala avait un entrepôt dans une zone de libre-échange à Colon, au Panama, qu’il a participé à des vols de drogue à partir de cette installation. Colon étant devenu après un pôle majeur dans le commerce de la drogue dans l’hémisphère. Selon Abbott le gouvernement américain n’avait pas vraiment envie d’attraper les grands barons de la drogue. Au lieu de cela, l’objectif était de vérifier le trafic et de protéger certains courtiers. Il affirme que c’était bien la méthode de la CIA pour maintenir un contrôle politique sur les pays d’Amérique centrale et du Sud ». Abott avoue aussi dans le livre un soutien direct à Arce Gomez, le « ministre de la cocaïne » bolivien, et son aide flagrante aux escadrons de la mort de type néo-nazis. Tout est bien lié ! Arce Gomez, qui avait terrorisé la Bolivie, en ayant comme conseiller Klaus Barbie, sera extradé en 2009 seulement… après avoir reçu des cartels la bagatelle de 75 000 dollars tous les deux semaines en échange de sa collaboration !
Une armada aérienne pour les suivre, pourtant

Aujourd’hui, 10 sites exploitent ce système autour de la frontière mexicaine et en Floride et Lousiane (Deming, au Nouveau-Mexique, Eagle Pass, Marfa et Matagorda au Texas, Yuma et Fort Huachuca en Arizona, Morgan City en Louisiane, plus celui de Cudjoe Key, en Floride et un à Puerto Rico, à Lajas). En 2004, à Cudjoe Key, un des ballons a été équipé d’un émetteur de télévision pour transmettre le programme de « TV Marti » vers Cuba… en février 2013, comme l’année précédente, le Congrès avait recommandé d’arrêter le système en raison de ses coûts, mais il semble avoir échappé jusqu’ici au couperet financier. La question qui demeure étant pourquoi un tel déploiement de technique pour au final laisser passer plusieurs bi-réacteurs Caravelle ??? Aurait-on voulu rassurer le Congrès, pour lui prouver que l’argent octroyé était bien investi dans la lutte anti-drogue ? Ces ballons semblent avoir été maintenus comme supports de radars aériens, et l’un d’entre eux a récemment défrayé la chronique en s’échappant de son aire de fonctionnement, arrachant des lignes électriques avec ses câbles qui pendaient. Echappé de sa base située dans région de Washington, il a dérivé jusqu’au comté de Montour, dans l’État de Pennsylvanie.
L’imbroglio entretenu des immatriculations
Avait été également mis en place sous Clinton tout un système, dont les ravages continuent aujourd’hui, notamment la valse des numérotations d’appareils, jamais vérifiée par les officiels de l’aviation US (la FAA) : « Abbott m’a dit que la CIA volait des avions de l’aviation générale Aux États-Unis pour son utilisation propre (et celui du Conseil de Sécurité Nationale) et pour les envois de drogues illicites. Ce qui coïncidait avec ce que plusieurs d’entre mes informateurs m’avaient déclaré ces dernières années, et tel que l’avait décrit aussi Reed Terry, ancien de la CIA dans son livre « Compromised ». Certains des avions volés avaient été enregistrés au nom de la société Pacific Sea Food. L’avion volé avait été repeint et de nouveaux numéros de série lui avaient été appliqués, après quoi il avait volé en Amérique centrale et en Amérique du Sud avec des chargement d’armes, puis sur les vols de retour avec de la drogue. « L’opération « rachat » – « BuyBack » impliquait l’Operation Pacific Seafood Company de la CIA. La drogue était emballée dans des containers de crevettes et expédiés à divers endroits aux Etats-Unis. « Il s’agissait d’une opération commune DEA-CIA ; comme celle du « Snow Cone » – une opération voisine de contrebande de drogue en Amérique centrale ». De la drogue et des fruits de mer, des crustacés ou du poisson, pour déjouer l’odorat des chiens détecteurs. En Afrique, on effectuera la même chose avec les poissons des grands lacs… les fameux Tilapias. Avec un autre précurseur… anglais, Christopher Barrett-Jolley, qui travaillait pour le trafiquant belge Ronald Rossignol. A l’époque, pour embarquer des caisses de Kalachnikovs, on ne s’embarrasse pas trop : on les pose sur les sièges d’un BAC-101 qui était pourtant destiné à la ferraille… l’équilibrage d’un avion est tout un art, on le sait !!!
Des balises disséminées pour guider les avions
Pendant ce temps, la CIA ne chômait pas, en créant tout un circuit de passage d’avions déterminé par des points de contrôles savamment disséminés. Sans GPS, à l’époque, voilà qui aidait particulièrement bien les pilotes de nuit ! De véritables autoroutes à coke avaient ainsi été tracées… au détriment des brigades anti-drogues US : « Les différentes opérations sous Snow Cone comprennaient notamment le fonctionnement « Watch Tower », qui se composait de balises radio secrètes stationnées à des endroits éloignés les uns des autres entre la Colombie et le Panama. Les pilotes suivent les balises d’aide de la CIA pour voler de l’Amérique centrale au Panama au ras du niveau de la mer sans être détectés par des avions US d’interdiction de la drogue volant à haute altitude Les pilotes des vols de drogue suivaient les signaux basse fréquence émis par les balises pour atteindre leur destination d’Albrook Army Airfield au Panama. » L’infrastructure mise en place par la CIA était donc très lourde pour assurer le trafic !!!
L’armée de l’air mexicaine (FAM), elle, fera reprendre du service aux vieilles Caravelles saisies. Elles y ont gagné le surnom de « narcojets ». « La 232 est devenue l’enregistrement et la 211 a hérité du 10506 Elles ont été peints avec le schéma utilisé par les avions cargos de la FAM à l’époque : fuselage blanc, avec le fond en gris (seulement sur la 10507), avec un filet bleu sur les deux côtés... »
Ghostofmomo avec un coup de main de Falcon (sur les sources en particulier).
Les photos des Caravelle sont empruntées en grande partie l’ouvrage « CARAVELLE, LA FRANÇAISE DE LA JET SET » de John Wegg
(*) les différentes pistes utilisées par Barry Seal avec son Provider :
Firebird Lake Airstrip/Gila Indian Reservation, AZ
Homestead Air Force Base, FL area
Blue Grass Airport, Lexington, Kentucky
le compte rendu de la première Caravelle poursuivie
http://www.abqjournal.com/border/c1…
reportage sur Barry Seal
http://www.youtube.com/watch?v=Bicz…
documentaire sur Mena et le trafic de cocaïne :
1) http://www.youtube.com/watch?v=bZ-T…
2) http://www.youtube.com/watch?v=Mdai…
3) http://www.youtube.com/watch?v=WRxX…
4) http://www.youtube.com/watch?v=1NOf…
5) http://www.youtube.com/watch?v=g1qC…
6) http://www.youtube.com/watch?v=01y9…
sur les liens entre le Mexique actuel et la période des années 90 :
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