NARCO-LOGISTIQUE : la Tanzanie đŸ‡č🇿 et le Kenya 🇰đŸ‡Ș saisissent de temps en temps des tonnes de marijuana et des kilogrammes d’hĂ©roĂŻne, mais les trafiquants continuent d’affluer

Le rapport 2021 sur la stratĂ©gie internationale de contrĂŽle des stupĂ©fiants du Bureau des affaires internationales des stupĂ©fiants et de l’application des lois montre que l’emplacement du pays, la porositĂ© des frontiĂšres et la corruption persistante prĂ©sentent des dĂ©fis pour l’interception de drogues. La Tanzanie reste le pays de transit important de la rĂ©gion pour les drogues illicites, permettant leur exportation vers le Kenya, l’Ouganda et l’Europe.

« Les trafiquants transportent l’hĂ©roĂŻne via de petits navires vers Zanzibar et la Tanzanie continentale et au-delĂ  des frontiĂšres terrestres de la Tanzanie avec le Kenya et le Mozambique vers des destinations en Europe et en AmĂ©rique du Nord« , indique le rapport.

L’usage domestique de drogues dans le pays est Ă©galement en augmentation. En avril 2020, la Drug Control and Enforcement Authority (DCEA) de Tanzanie a saisi 300 kilogrammes d’hĂ©roĂŻne Ă  Dar es Salaam et arrĂȘtĂ© un NigĂ©rian et deux ressortissants tanzaniens. La saisie reprĂ©sente l’une des plus importantes de l’histoire de la Tanzanie.

Le rapport indique que les trafiquants de drogue utilisent des incitations financiĂšres pour influencer les politiciens, les forces de l’ordre et d’autres personnes en position de pouvoir.

En aoĂ»t, la DCEA a saisi plus de cinq tonnes mĂ©triques de marijuana Ă  la suite de multiples enquĂȘtes sur les drogues. En septembre, la police tanzanienne (TPF) a saisi 51 kg d’hĂ©roĂŻne et arrĂȘtĂ© huit suspects.

Washington, dans le rapport, dit Ă©galement qu’il y a des indications que la consommation de drogue domestique est Ă  la hausse en Tanzanie.

« En juin 2020, la Tanzanie a ouvert une clinique de mĂ©thadone dans la rĂ©gion de Tanga, Ă  la frontiĂšre avec le Kenya. Les contacts suggĂšrent que la clinique servira un nombre croissant de personnes souffrant de troubles liĂ©s Ă  l’utilisation de substances, probablement dus aux trafiquants qui paient les employĂ©s en stupĂ©fiants au lieu d’argent,  » Ça disait.

En fĂ©vrier 2019, la DCEA de Tanzanie a arrĂȘtĂ© un homme d’affaires de premier plan, Abdul Nsebo et son Ă©pouse Shamim Mwasha pour trafic prĂ©sumĂ© d’hĂ©roĂŻne. En octobre, la DCEA a dĂ©truit 120,9 kg d’hĂ©roĂŻne et de cocaĂŻne.

En aoĂ»t 2019, un tribunal fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain a condamnĂ© 10 citoyens tanzaniens pour leur participation Ă  un rĂ©seau transnational de trafic d’hĂ©roĂŻne. Parmi eux se trouvait Ali Khatib Haji Hassan, un baron international de la drogue dĂ©signĂ© et sanctionnĂ© par le dĂ©partement amĂ©ricain du TrĂ©sor, qui a Ă©tĂ© extradĂ© vers les États-Unis avec deux associĂ©s en 2017.

Le rapport a Ă©galement pointĂ© du doigt le Kenya dans le commerce de la drogue, notant que sa position gĂ©ographique dans l’ocĂ©an Indien et son important lieu de transit aĂ©rien international en font une cible attrayante pour les trafiquants de stupĂ©fiants transportant des drogues d’Asie et d’AmĂ©rique latine vers l’Europe et la pĂ©ninsule arabique.

« La croissance de l’abus de drogues illĂ©gales dans le pays, en particulier dans les zones cĂŽtiĂšres, est une prĂ©occupation. Le gouvernement du Kenya et la sociĂ©tĂ© civile mettent l’accent sur la vigilance contre la menace de la drogue, rejettent publiquement le commerce illicite des stupĂ©fiants et soutiennent les efforts de rĂ©duction de la demande et de santĂ© mentale, mais la corruption officielle est un facteur majeur dans l’efficacitĂ© de toutes les initiatives du gouvernement kenyan« , indique le rapport.

Washington affirme que le Kenya reste un pays de transit pour une variĂ©tĂ© de drogues illicites, dont l’hĂ©roĂŻne et la cocaĂŻne, et que la consommation nationale de drogues augmente dans le pays. Les prĂ©curseurs chimiques utilisĂ©s pour produire de la mĂ©thamphĂ©tamine et d’autres drogues illicites transitent Ă©galement par le Kenya.

« L’hĂ©roĂŻne en provenance d’Asie du Sud-Ouest entre au Kenya Ă  la fois par expĂ©dition directe Ă  travers l’ocĂ©an Indien via l’Asie du Sud et, de plus en plus, depuis des pays du sud, comme la Tanzanie et le Mozambique. La majeure partie de l’hĂ©roĂŻne entrant au Kenya est destinĂ©e aux marchĂ©s internationaux, principalement l’Europe. La cocaĂŻne entre au Kenya principalement par transbordement via l’Éthiopie depuis l’AmĂ©rique du Sud« .

Selon un rapport d’Interpol de septembre 2018, les trafiquants de drogue utilisaient la cĂŽte est-africaine comme voie de transit ouverte pour le trafic de drogue illicite en provenance d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran, d’Inde, du BrĂ©sil, de Bolivie et du PĂ©rou avec des destinations telles que l’Afrique du Sud, l’Europe, les États-Unis et l’Asie.

 

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