Y a-t-il encore unepolitique sanitaire en matiĂšre de drogue ? Peut-on rĂ©ussir Ă prendre en charge les consommateurs qui en ont besoin, tout en martelant leur responsabilitĂ© dans les trafics et les violences qui en dĂ©coulent ? Dans ce jeu dâĂ©quilibre entre santĂ© et sĂ©curitĂ©, aussi vieux que la lutte contre la drogue, le gouvernement penche dâun seul cĂŽtĂ©. Câest en tout cas ce qui est affichĂ© dans une communication politique toujours plus offensive.
Des opĂ©rations « place nette XXL », dĂ©fendues par le ministre de lâintĂ©rieur, GĂ©rald Darmanin, au « pĂ©tard du samedi soir [qui] a le goĂ»t du âsang sĂ©chĂ©â sur les trottoirs », dĂ©noncĂ© par son homologue Ă la justice, Eric Dupond-Moretti, la rhĂ©torique autour de la « guerre contre la drogue » dĂ©clarĂ©e par Emmanuel Macron en 2021, et du droguĂ© complice, sâest imposĂ©e.
Sans quâelle soit contrebalancĂ©e, au ministĂšre de la santĂ©, par un discours audible sur la prĂ©vention, lâaccompagnement, le soin.
Il existe bien une « Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives » (Mildeca) intégrant la dimension sanitaire, une stratégie sur cinq ans (2023-2027), des actions, des programmes déclinés localement, mais ils ne sont guÚre portés politiquement.
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