C’est « 20 minutes MONDE » qui nous annonce que pour la première fois depuis 2019, Singapour a pendu un condamné à mort. Le premier d’une longue série, craignent les ONG de lutte contre la peine capitale.Â
Abdul Kahar Othman, un Singapourien condamné à mort en 2015 pour trafic de drogue, a été exécuté mercredi matin, selon une militante locale contre la peine capitale. « Repose en paix », a tweeté la militante Kirsten Han, « nous devrions tous avoir honte de ce que l’Etat a fait en notre nom aujourd’hui ».Â
En 2019, quatre personnes avaient été pendues, selon l’administration pénitentiaire.
Les autorités singapouriennes n’ont pas répondu aux demandes de confirmation, alors que le corps d’Abdul Kahar Othman est attendu au cimetière musulman de la ville. Le pays, conservateur au plan social, est doté de lois qui comptent parmi les plus répressives au monde en matière de stupéfiants. De plus en plus de groupes de défense des droits l’appellent à abandonner la peine de mort, et l’ONU avait aussi formulé un appel à la clémence dans cette affaire.
Quatre autres personnes pourraient être exécutées
Les autorités de Singapour insistent toutefois sur le fait que la peine capitale reste un moyen de dissuasion efficace contre le trafic de drogue et qu’elle a contribué à faire de Singapour l’un des endroits les plus sûrs d’Asie.
« Nous sommes préoccupés par la recrudescence des avis d’exécution cette année », a tweeté le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Nagaenthran K. Dharmalingam, un Malaisien souffrant d’un handicap mental et condamné pour trafic d’héroïne, pourrait être pendu dans les prochains jours après le rejet de son appel mardi. Par ailleurs, trois autres condamnés à mort ont vu leurs appels rejetés début mars.
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