ÉTATS UNIS đŸ‡ș🇾 (New York) : l’ancien directeur gĂ©nĂ©ral de Citgo a aidĂ© Ă  blanchir l’argent de la drogue vĂ©nĂ©zuĂ©lienne, selon le tĂ©moignage d’un tĂ©moin

C’est Luc Cohen, dans BOURSORAMA qui rapporte qu’un tĂ©moin coopĂ©rant dans un procĂšs pĂ©nal dĂ©butant la semaine prochaine devrait tĂ©moigner qu’un ancien directeur gĂ©nĂ©ral du raffineur de pĂ©trole amĂ©ricain Citgo Petroleum a aidĂ© un trafiquant de drogue vĂ©nĂ©zuĂ©lien prĂ©sumĂ© Ă  blanchir de l’argent au milieu des annĂ©es 2000, selon des documents judiciaires.

Les procureurs dans le procĂšs de Carlos Orense, qu’ils accusent d’avoir expĂ©diĂ© des dizaines de milliers de kilogrammes de cocaĂŻne aux États-Unis, n’ont pas nommĂ© Citgo dans les documents judiciaires du 4 novembre, la dĂ©crivant seulement comme une filiale amĂ©ricaine Ă  100 % d’une sociĂ©tĂ© d’État vĂ©nĂ©zuĂ©lienne avec laquelle Orense avait des contrats de forage pĂ©trolier.

Un avocat d’Hugo Carvajal, un ancien directeur du renseignement militaire vĂ©nĂ©zuĂ©lien qui fait l’objet d’accusations distinctes de trafic de drogue , a Ă©tĂ© citĂ© par le Miami Herald mardi comme ayant dĂ©clarĂ© que la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Ă©tait Citgo PDVSAC.UL et que le directeur gĂ©nĂ©ral Ă©tait Luis Marin. L’avocat n’a pas rĂ©pondu aux demandes de commentaires.

Marin a été directeur général de Citgo de 2003 à 2005.

Lors de la sĂ©lection du jury lundi pour le procĂšs d’Orense Ă  New York, le juge du district amĂ©ricain Vernon Broderick a citĂ© Marin comme l’une des nombreuses personnes qui devraient ĂȘtre mentionnĂ©es au cours du procĂšs, qui pourrait durer jusqu’Ă  deux semaines.

M. Marin a dĂ©clarĂ© Ă  Reuters qu’il n’Ă©tait pas au courant de l’affaire et s’est refusĂ© Ă  tout autre commentaire.

Un porte-parole de Citgo s’est refusĂ© Ă  tout commentaire.

Des employĂ©s de Citgo – qui appartient Ă  la compagnie pĂ©troliĂšre publique Petroleos de Venezuela PDVSA.UL – ont Ă©tĂ© accusĂ©s d’avoir commis des actes rĂ©prĂ©hensibles dans d’autres affaires. Un ancien responsable des achats a plaidĂ© coupable en 2021 d’avoir acceptĂ© des pots-de-vin. Toutefois, aucun dirigeant de Citgo n’a jamais Ă©tĂ© accusĂ© de complicitĂ© avec le trafic de drogue.

FONCTIONNAIRES VÉNÉZUÉLIENS ACCUSÉS D’AVOIR ACCEPTÉ DES POTS-DE-VIN

Orense est accusĂ© d’avoir soudoyĂ© des chefs militaires vĂ©nĂ©zuĂ©liens pour assurer un passage sĂ»r Ă  sa drogue. Il a plaidĂ© non coupable de trois chefs d’accusation de complot d’importation de stupĂ©fiants et de possession d’armes criminelles.

Le ministĂšre de l’information du Venezuela n’a pas rĂ©pondu Ă  une demande de commentaire.

Les procureurs n’ont pas nommĂ© le tĂ©moin qui tĂ©moignera au sujet du directeur gĂ©nĂ©ral, mais dans le dossier du 4 novembre, ils l’ont dĂ©crit comme un ancien membre du service de sĂ©curitĂ© d’Orense de 2003 Ă  2010. Un agent de la Drug Enforcement Administration a Ă©crit dans une plainte de 2021 contre Orense que le tĂ©moin a Ă©tĂ© condamnĂ© pour fraude aux États-Unis en 2015 et qu’il est payĂ© pour coopĂ©rer avec les autoritĂ©s.

Dans la plainte, les procureurs ont dĂ©clarĂ© que le tĂ©moin coopĂ©rant devrait tĂ©moigner qu’Orense et un ancien chef du renseignement militaire vĂ©nĂ©zuĂ©lien se sont arrangĂ©s pour qu’un associĂ© d’Orense devienne le directeur gĂ©nĂ©ral de l’entreprise amĂ©ricaine.

Les procureurs ont Ă©crit que le directeur gĂ©nĂ©ral s’est ensuite arrangĂ© pour que sa sociĂ©tĂ© signe le contrat avec la sociĂ©tĂ© Ă©cran, qui pouvait alors Ă©chapper Ă  la surveillance pour le transfert de grosses sommes d’argent Ă  l’Ă©tranger parce que les fonds semblaient lĂ©gitimes.

Les avocats d’Orense ont dĂ©clarĂ© dans les documents du tribunal que l’activitĂ© dĂ©crite par les procureurs comme du blanchiment d’argent Ă©tait une « transaction commerciale lĂ©gitime »

Margulis-Ohnuma a nié les allégations contre Carvajal.

« Le gouvernement a tort: Le gĂ©nĂ©ral Carvajal n’avait rien Ă  voir avec les dĂ©cisions de Citgo et n’a rencontrĂ© Luis Marin que des annĂ©es plus tard », a dĂ©clarĂ© Margulis-Ohnuma.

Le Miami Herald a citĂ© Zachary Margulis-Ohnuma, l’avocat de Carvajal, qui a dĂ©clarĂ© qu’il Ă©tait Ă©vident que le chef du renseignement militaire auquel les procureurs faisaient rĂ©fĂ©rence Ă©tait son client. Le journal a Ă©galement citĂ© Margulis-Ohnuma qui a dĂ©clarĂ© que les procureurs faisaient rĂ©fĂ©rence Ă  Citgo et Marin.

M. Carvajal a Ă©tĂ© extradĂ© d’Espagne vers New York au dĂ©but de l’annĂ©e. Il a plaidĂ© non coupable.

Les accusations amĂ©ricaines de complicitĂ© officielle du Venezuela dans le trafic de drogue sont depuis longtemps une source de tension dans les relations glaciales entre Washington et le membre socialiste de l’OPEP. Le prĂ©sident Nicolas Maduro lui-mĂȘme a Ă©tĂ© inculpĂ© en 2020 sur d’accusations amĂ©ricaines de « narcoterrorisme », qu’il a qualifiĂ©es de fausses et de racistes.

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