Ă Marseille comme ailleurs, les enquĂȘteurs dĂ©noncent facilement la tendance rĂ©formiste qui privilĂ©gie lâimmĂ©diatetĂ© de lâintervention Ă la lenteur des enquĂȘtes.
Lâun dâeux la juge avec sĂ©vĂ©ritĂ©Â : « Il est vrai quâune enquĂȘte au long cours pour faire tomber un rĂ©seau donne des chiffres moins impressionnants Ă transmettre Ă la presse que des petites saisies quotidiennes. »Â
Lassitude, colĂšre, dĂ©termination, fatalisme, toutes les Ă©motions traversent les rĂ©cits policiers quand il est question du trafic de drogue. Mais lâhumilitĂ© est la rĂšgle. « Je ne peux pas vous dire que jâai la solution, câest un trafic tentaculaire, ils ont une souplesse que nous nâaurons jamais, une logistique hallucinante, une organisation professionnelle, des moyens supĂ©rieurs aux nĂŽtres, un recours Ă lâachat dâarmes plus que prĂ©occupant et lâappĂąt du gain comme technique de recrutement redoutablement efficace », reconnaĂźt un policier de terrain.
Comprendre que mĂȘme le travail dâenquĂȘte, qui handicape parfois sĂ©vĂšrement les rĂ©seaux, a ses limites : « Ils ne mettent jamais trĂšs longtemps avant de remplacer ceux qui partent en prison, de rouvrir un point de deal ou de sâadapter avec dâautres moyens. »
Honte Ă tous ces mafieux en place !
Pour info, alors que Marc Fievet avait infiltrĂ© au plus haut niveau le narco-business occidental et que les connections avec les pouvoirs Ă©tablis pouvaient commencer Ă sortir….
Perpétuité que nos chÚres autorités lui ont mis sur la gueule.
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