Les plus de sept millions de courriels du Parquet national colombien analysés par plus de 40 médias dont Narcodiario et infoLibre en Espagne, ont servi à décrire avec précision le nouveau panorama de la criminalité organisée actuelle dans le monde.
Les fuites placent l’Espagne au centre nĂ©vralgique du business, notamment comme point de rencontre de toutes sortes de brokers, importateurs, distributeurs de mafias internationales de la drogue, mais aussi comme porte d’entrĂ©e pour les flux venant d’AmĂ©rique du Sud et en tant que zone de production Ă©mergente avec l’installation de laboratoires dans lesquels des « cocineros » travaillent sans relĂąche.
Quant aux entrĂ©es, outre celles bien connues utilisĂ©es par les galiciens (voiliers, hors-bord, bateaux de pĂȘche ou narco-sous-marins), l’enquĂȘte #NarcoFiles dĂ©crit en dĂ©tail le chemin parcouru par les cargaisons de cocaĂŻne parmi les expĂ©ditions licites de bananes, Ă partir des ports d’UrabĂĄ (Turbo), souvent dominĂ©es par le Clan del Golfo, et destinĂ©es Ă diffĂ©rents pays europĂ©ens, comme le dĂ©crivent IrpiMedia et VorĂĄgine, deux des mĂ©dias associĂ©s Ă l’OCCRP , le consortium international de journalistes qui, avec le CLIP (Centre latino-amĂ©ricain d’investigations journalistiques), a coordonnĂ© la plus grande enquĂȘte journalistique conjointe sur le crime organisĂ© jamais rĂ©alisĂ©e Ă ce jour.
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