CANADA: Girolamo Del Balso, mafioso montréalais, coupable de possession de 50 kg de cocaïne en Arizona

mafiosoGirolamo Del Balso

Vendredi, 8 avril 2016

Le mafioso montréalais Girolamo Del Balso pourrait passer les quatre prochaines années dans un pénitencier de l’Arizona, après s’être reconnu coupable de possession de 50 kilos de cocaïne dans le but d’en faire le trafic.

L’homme de 45 ans — le frère cadet de Francesco Del Balso, un des leaders du clan Rizzuto appréhendés et condamnés à la suite de l’opération Colisée de novembre 2006 — a enregistré ce plaidoyer mercredi à la cour supérieure du comté de Mohave.

Moins de deux mois après son arrestation, il a accepté une offre de règlement prévoyant une peine de quatre années d’incarcération, a précisé au Journal le procureur de la poursuite, Me Mark Barlow.

Le juge Steven Conn décidera le mois prochain s’il entérine la peine suggérée. Del Balso est passible d’une peine maximale de cinq ans.

L’accusation d’avoir transporté ou importé de la cocaïne à des fins de trafic, qui était passible d’une peine trois fois plus sévère, a été abandonnée à la suite des négociations entre la poursuite et la défense.

Imprudence au volant

Le 17 février, Girolamo Del Balso a été interpellé sur l’Interstate 40 par un patrouilleur de l’État pour avoir collé de trop près un autre automobiliste.

Trouvant son comportement «suspect», le «State Trooper» a requis l’assistance de la police de Kingman et d’un chien pisteur pour fouiller le véhicule du Québécois.

Le berger allemand baptisé Amigo a alors flairé 50 kilos de poudre blanche à l’intérieur d’un sac de sport, dans le coffre arrière de la voiture.

La valeur de la drogue, estimée à 3,7 millions $ US, était probablement destinée au marché canadien, d’après la police.

Cinq jours avant que son frère se fasse épingler, Francesco Del Balso — un lieutenant de l’ex-chef intérimaire de la mafia, Francesco Arcadi — avait été transféré en maison de transition, après plus de neuf ans d’incarcération.

Puis, le 1er mars, son ami et associé, l’aspirant parrain Lorenzo Giordano, a été abattu dans le stationnement d’un centre d’entraînement de Laval.

Ce meurtre a incité les autorités correctionnelles à rapatrier Del Balso au pénitencier de Drummondville pour qu’il continue de purger sa peine de 11 ans d’incarcération en meilleure sécurité, craignant que celui-ci subisse le même sort que Giordano.

par

http://www.journaldemontreal.com/2016/04/08/mafioso-montrealais-coupable-de-possession-de-50-kg-de-cocaine-en-arizona

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QUÉBEC (Montréal): Lorenzo Giordano, libéré d’office après avoir purgé au moins la moitié de sa peine de 15 ans

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L’un des derniers « hommes d’honneur » de la mafia montréalaise libéré

Un lieutenant de la mafia montréalaise, que la police a à l’oeil et qui pourrait, croit-elle, profiter de l’instabilité qui perdure au sein du crime organisé italien pour occuper un jour une place importante, sera libéré dans les prochains jours, non sans que de sévères conditions lui soient imposées

Lorenzo Giordano, dont nos sources disent qu’il est l’un des derniers « hommes d’honneur » de la mafia montréalaise, désigné ainsi à la suite d’un rituel, purge depuis 2009 une peine de 15 ans de pénitencier pour complot et gangstérisme, à la suite de son arrestation dans l’enquête Colisée.

Giordano, son bras droit de l’époque, Francesco Del Balso, et leur patron, Francesco Arcadi, étaient, parmi les six principaux acteurs accusés à la suite de la rafle antimafia, ceux qui ont reçu les peines les plus sévères. Une rumeur veut qu’ils aient pris le plus gros du blâme pour que leurs supérieurs hiérarchiques, Nicolo Rizzuto, Paolo Renda et Rocco Sollecito, écopent de peines moindres.

Giordano est libéré d’office après avoir purgé au moins la moitié de sa peine. Les commissaires aux libérations conditionnelles considèrent que le mafieux de 52 ans, dont la peine prendra fin en 2019, pourrait récidiver avant la fin de la peine et lui imposent donc de sévères conditions, comme ils le font généralement dans de tels cas.

Ainsi, Giordano devra éviter les cafés européens et toute personne ayant un casier judiciaire ou étant liée à une organisation criminelle, devra divulguer ses états financiers et, surtout, sera assigné à une maison de transition.

« Votre équipe de gestion de cas croit qu’aucun programme plus qu’une assignation à résidence limitera les risques que vous représentez. Des craintes demeurent ; des informations obtenues par la police concernant votre retour dans la communauté dans un contexte d’instabilité actuel au sein de la mafia et le fait que dans ce contexte, il y a la possibilité que vous puissiez assurer votre rôle d’autorité », peut-on lire dans la décision des commissaires, que La Presse a obtenue.

Un meneur influent

Des sources ont confié à La Presse au cours des dernières années que Giordano est très respecté dans le milieu criminel et aurait bâti des liens solides durant ses années de détention, où il a maintenu un comportement conformiste et respectueux, s’occupant notamment d’une ligue de soccer pour détenus et travaillant à l’entretien ménager et à la cafétéria, au pénitencier. La décision des commissaires aux libérations conditionnelles va dans le même sens.

« Vous êtes considéré comme un meneur positif en établissement. Vous êtes parfois appelé pour ramener l’ordre dans votre unité ou en cas d’incidents. »

« Votre dossier indique que vous avez maintenu des liens et que vous avez continué à interagir en institution avec des individus connus comme étant affiliés aux gangs de rue, aux Hells Angels et au crime organisé traditionnel italien. La sécurité préventive indique que vous avez pris part à plusieurs repas organisés par des codétenus, incluant des membres d’organisations criminelles. Vous avez expliqué que vous deviez être présent pour maintenir l’ordre parmi les détenus », peut-on lire dans le document.

On y apprend également que Giordano minimise son implication dans les gestes pour lesquels il a été condamné, qu’il ne s’identifie pas comme un membre de la mafia et qu’il admet seulement une relation d’affaires avec elle.

Le document révèle également qu’en 2011, Giordano aurait eu un contrat sur sa tête qui a forcé son transfert dans un secteur sécurisé, mais qu’aujourd’hui, rien n’indique que le complot est toujours valide.

Daniel Renaud
La Presse

Pour joindre Daniel Renaud en toute confidentialité, composez le 514 285-7000, poste 4918, ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.QUEBEC

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/affaires-criminelles/201512/03/01-4927330-un-important-lieutenant-de-la-mafia-libere.php

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