Le port d’Anvers est la principale porte d’entrée de la cocaïne en Europe et la Belgique est aussi l’un des premiers producteurs mondiaux de drogue de synthèse.
Cette (peu enviable) place de numéro 1 s’explique notamment par le fait que notre pays a choisi de miser sur la logistique pour développer son économie. Les volumes de marchandises qui rentrent sur notre territoire par Anvers sont colossaux et ont ouvert pas mal de possibilités pour les trafiquants.
C’est ce que confirme Frédéric Van Leeuw ex-procureur fédéral en passe de devenir le nouveau procureur général de Bruxelles. Quand on lui pose la question de savoir si on ne pourrait pas, demain, beaucoup mieux scanner tous les containers qui arrivent à Anvers, il explique : « Dans le meilleur des mondes, ça devrait être possible. Mais le problème, c’est que ça augmenterait alors d’un coup la durée de la logistique aussi pour toute une série d’autres marchandises. Et, du coup, ça rendrait Anvers moins compétitif par rapport à d’autres ports. Donc là, on paie un peu l’hypocrisie du libre marché. C’est-à-dire qu’un certain moment, au plus il y a de contrôles, au plus ça coûte cher, ça prend du temps et au plus nos ports et nos entreprises, quelque part, perdent un poste concurrentiel.«
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