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ARGENTINE: scandale politique après une triple évasion

Par François-Xavier Gomez 29 décembre 2015 à 18:32
Anibal Fernandez (au volant) en 2010, a été mis en cause par un des évadés dans une interview. AFP
L’un des assassins échappés avait impliqué le chef de cabinet de la présidente Cristina Kirchner dans un trafic de drogue.

L’année 2015 avait commencé pour les Argentins avec la mort plus que suspecte, le 18 janvier, du procureur Alberto Nisman, qui menait l’enquête sur des attentats antisémites meurtiers à Buenos Aires en 1994. Elle s’achève avec une autre affaire qui mèle politique et criminalité : l’incroyable évasion, dimanche, de trois tueurs condamnés pour le triple assassinat, en 2008, de membres d’une supposée mafia revendant des produits pharmaceutiques. L’un des condamnés avait en juillet accordé une interview dans sa prison où il désignait comme parrain du narcotrafic rien moins qu’Aníbal Fernández, chef de cabinet de la présidente Cristina Kirchner entre 2009 et le mois dernier. L’accusation a pu peser lors des élections de novembre, à l’issue desquelles le candidat de droite anti-Kirchner Maurici Macri est devenu président. Quant à Aníbal Fernández, surnommé «le Morse» en raison de son épaisse moustache, il a perdu son duel face à la macriste María Angeles Vidal pour devenir gouverneur de la province de Buenos Aires.

Les trois condamnés à la prison à perpétuité, Victor Schillaci et les frères Cristian et Martín Lanatta, se sont fait la belle d’une prison de haute sécurité de General Alvear, à 200 km de Buenos Aires, avec une déconcertante facilité. Après s’être procurés une arme factice, ils ont menacé deux gardiens pour se faire ouvrir les portes et ont pris la fuite dans une voiture de l’administration pénitentiaire, en prenant un des matons en otage. Qu’ils ont libéré une fois dehors, avant de disparaitre. Le scandale est énorme en Argentine. La nouvelle gouverneure a dès lundi demis de ses fonctions la directrice provinciale des prisons, nommée par l’administration précédente. Le ministre de la Justice nouvellement nommé, Germán Garavano, a commenté : «Ma sensation, c’est que la fuite a à voir avec des strcutures de pouvoir mafieuses enkystées dans l’Etat, dans le cas présent le service pénitentiaire de [la province de] Buenos Aires.»

Le triple homicide de 2008 était lié à un trafic d’éphedrine, cet alcaloïde aux vertus dopantes bien connu des cyclistes, qui est aussi utilisé pour produire des drogues de synthèse, les méthamphétamines en particulier. Les trois victimes étaient liées à un distributeur de produits pharmaceutiques qui avaient fait fortune en revendant de l’éphédrine importée aux narcos mexicains. Leur société avait ainsi pu faire un don généreux à la campagne électorale de Cristina Kirchner, candidate en 2007 à la réélection.

François-Xavier Gomez

http://www.liberation.fr/planete/2015/12/29/argentine-scandale-politique-apres-une-triple-evasion_1423424

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ARGENTINA: irruption du narcotrafic dans la campagne électorale

Dimanche soir le programme de Lanata « Journalisme pour tous » a sorti une grave accusation contre Anibal Fernandez le secrétaire du gouvernement (poste de coordination interministérielle occupé dans le passé par le candidat présidentiel S. Massa): Un des condamnés du triple assassinat de trafiquants d’éphédrine qui avait fait du bruit en 2008 l’a mis en cause comme étant le commanditaire et principal bénéficiaire du trafic. Compte tenu du CV du personnage, ce genre de témoignage tardif est à prendre avec précaution (on se souvient du faux témoignage de Telleldin payé 400 000 dollars de fonds secrets par le juge Galeano, qui va d’ailleurs enfin passer en jugement ainsi que l’ex-président Menem et d’autres complices du sabotage de l’enquête initiale sur l’attentat de l’AMIA).

LIRE: http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-delarche/040815/irruption-du-narcotrafic-dans-la-campagne-electorale-argentine

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URUGUAY (Montevideo): l’Amérique latine face à la tentation du cannabis légal

Par AFP, publié le 30/01/2015 à 12:36, mis à jour à 12:36

Montevideo – C’est une petite graine, semée par l’Uruguay fin 2013: la légalisation du cannabis commence à faire son chemin en Amérique latine, même si, dans cette région aux prises avec le narcotrafic, certains pays refusent toujours d’en entendre parler.

L'Amérique latine face à la tentation du cannabis légal

Récolte de cannabis à Montevideo, le 10 décembre 2014

afp.com/Nicolas Garcia

« Quelqu’un doit commencer en Amérique du Sud« , avait dit le président uruguayen, José Mujica, en dévoilant son idée audacieuse.

Un an après la loi qui a fait du pays le seul au monde à réguler la production de marijuana, sa vente en pharmacies se fait toutefois encore attendre.

Mais, selon le Conseil national des drogues (JND), le pays de 3,3 millions d’habitants compte déjà 1.300 personnes inscrites comme auto-producteurs et six clubs de jusqu’à 45 consommateurs.

Ses voisins sont intrigués : « Comme l’Uruguay l’a fait et n’a pas encore souffert de graves conséquences négatives en termes de relations internationales, sanctions ou rejet au niveau domestique, c’est devenu une option à considérer pour les autres pays« , explique John Walsh, analyste au « think tank » Bureau de Washington sur l’Amérique latine.

« Le cas de l’Uruguay a inspiré de nombreux pays à envisager au moins de faire quelques pas dans cette direction« , renchérit Pien Metaal, experte du centre d’études Transnational Institute, à Amsterdam.

« Il n’y a plus de retour en arrière. (Le génie) est sorti de la bouteille et il n’y a plus moyen de le faire rentrer« , observe-t-elle malicieusement.

Fin octobre, le Chili est devenu le premier de la région à cultiver à des fins thérapeutiques le cannabis, qui reste pourtant considéré là-bas comme une drogue dure. Un projet de loi veut dépénaliser sa culture à usage personnel.

En Colombie, le Parlement débat d’un projet permettant son utilisation médicale, avec le soutien du président de centre-droit Juan Manuel Santos.

En Argentine, un projet de loi défendu par le secrétaire général de la présidence, Anibal Fernandez, souhaite dépénaliser la culture à usage personnel mais le gouvernement reste contre. En projet aussi, la dépénalisation de la consommation et son usage thérapeutique.

Dans plusieurs pays de la région, la possession de drogue pour usage personnel n’est de toute façon pas sanctionnée.

– L’exemple des États-Unis – 

Outre l’Uruguay, il y a, plus au nord, un autre cas emblématique, susceptible d’inspirer la région : celui des États-Unis.

Instigateur et soutien financier de la « guerre contre la drogue » (terme hérité du président Richard Nixon) sur le continent, le pays est confronté en son sein à des initiatives plus douces.

« Déjà quatre États ont régulé le cannabis à usage récréatif » (Washington, Colorado, Alaska, Oregon) et 23 l’ont légalisé à des fins médicales, souligne Pien Metaal.

« Cela décrédibilise un peu (les États-Unis) au moment de dicter aux pays d’Amérique latine, comme ils l’ont fait ces dernières décennies, leurs politiques en matière de drogue« .

Après avoir prôné la prohibition, « il est temps que les États-Unis fassent preuve de cohérence avec les pays de la région et arrêtent de prêcher quelque chose qu’ils ne peuvent appliquer chez eux« , juge le chilien Eduardo Vergara, directeur du centre d’analyses Asuntos del Sur.

Mais « la région reste divisée » et certains pays latinoaméricains freinent encore, fait-il remarquer.

« La légalisation des drogues n’est pas à l’agenda aujourd’hui« , déclarait récemment le ministre brésilien de la Justice, José Eduardo Cardozo, malgré le dépôt de projets de loi en ce sens.

Même position au Nicaragua, Panama, Mexique, Costa Rica, Venezuela ou Pérou.

Certaines voix défendent pourtant la légalisation, comme les ex-présidents brésilien Fernando Henrique Cardoso et mexicain Vicente Fox.

Et la demande d’une nouvelle approche monte dans la région, première productrice mondiale de cocaïne, victime de la violence liée au trafic.

Le tout-répressif a « échoué« , estime le président colombien. Un « échec complet » pour son homologue équatorien Rafael Correa. Sous l’impulsion de la Colombie, du Mexique et du Guatemala, l’ONU tiendra en 2016 une session spéciale sur ce thème.

Mais alors qu’aux États-Unis, la légalisation du cannabis est portée par un élan populaire, le changement prendra ici plus de temps.

« Le public est sceptique en Amérique latine: il n’est peut-être pas satisfait de la guerre contre les drogues, mais il tend à voir la légalisation comme permissive et défaitiste« , explique John Walsh, rappelant que c’est notamment le cas en Uruguay.

Par

source: http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/l-amerique-latine-face-a-la-tentation-du-cannabis-legal_1646566.html
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