BOLIVIE 🇧🇴 (INTERPOL – DEA) : chasse à l’homme pour retrouver l’Uruguayen Sebastien Marset Cabrera

Mobilisation de 2 250 policiers et plus de 144 véhicules

Son nom est associé à l’assassinat en Colombie du procureur anti-mafia paraguayen Marcelo Pecci, en mai 2022, comme l’un des cerveaux du crime.

Selon Eduardo del Castillo, depuis samedi « une série de perquisitions » a eu lieu dans le département de Santa Cruz, à l’est du pays et à la frontière du Brésil et du Paraguay, dans le cadre des recherches de Sebastian Marset, « trafiquant de drogue de grande valeur ». En fin de journée, Eduardo del Castillo a indiqué que les perquisitions avaient notamment permis la saisie de 17 fusils, un pistolet, 1 915 munitions et de gilets pare-balles.

« Cet individu est recherché par Interpol, la DEA, par des pays de la région, tels que l’Uruguay, le Brésil et le Paraguay », a ajouté le ministre.

« Nous avons mobilisé plus de 2 250 policiers, plus de 144 véhicules, nous avons réalisé plus de 23 opérations, six perquisitions et procédé à l’arrestation de 12 personnes », a précisé Eduardo del Castillo.

Sebastian Marset Cabrera, « aux multiples nationalités », se trouve « toujours » dans le département de Santa Cruz, avec son épouse péruvienne et leurs trois enfants, a-t-il affirmé.

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FRANCE 🇫🇷 (Douane Française) : Gaby, un ancien de la DNED (DNRED) nous a quittés

Gabriel Bastien vient de nous quitter.

Ancien directeur de la Direction Nationale des Enquêtes Douanière, la « fameuse » D.N.E.D., mais aussi Président des anciens combattants des Douanes.

Pour beaucoup, il restera une figure emblématique de la « maison »

Un des anciens agents qui a servi sous ses ordres a accepté de témoigner.

Un chef très près de ses hommes pour beaucoup, trop près pour certains. Mais désigné comme le chef de la meute, nous adhérions pleinement à ces trois engagements:

« On ne sort pas de la meute, on ne trahit pas la meute, on ne touche pas à l’argent….« 

Il a surtout apporté une certaine élégance, dans le quotidien, en menant continuellement les agents de l’institution vers l’excellence !
Lorsqu’il parlait à ses hommes, il parlait à ses petits…Lui seul était en mesure de nous envoyer là où il le fallait et quand il le fallait. En quelque sorte, il nous économisait, nous protégeait et nous défendait, il aurait même pu nous envoyer éteindre les enfers, nous y serions allés.
Avec le temps, le souvenir qui nous marque tous encore, c’est qu’il nous protégeait et ce n’est pas une vue de l’esprit. Avec pour précepte « N’obéis jamais à un con« , Il avait pris le rôle de meneur d’hommes, ce qu’il était naturellement, mais, en contre partie, cette belle réussite ne pouvait que motiver quelques jalousies de ses pairs.

Lui seul connaissait les secrets de la DNED et il est parti avec…!

Salut Gaby, repose en paix !

Ses funérailles se dérouleront le mercredi le 2 août  à 16 H 00 en l’Église de Poilhes – 34310.

Les porte-drapeaux, le bureau national, Alexis Lopez, Denis Millet, Serge Madelmont, Marc Fradet, Alain Cornille, Claude Fernandez et Isabelle Gasselin.

Lors d’une cérémonie de clôture du congrès de l’Association nationale des anciens combattants des douanes STIE, devant le monument dédié aux douaniers morts pour la France, dressé dans le parc du domaine de La Sauldre, à La Ferté-Imbault.

Cette cérémonie avait été présidée par Gabriel Bastien, président national de l’association.

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ALGÉRIE 🇩🇿(port d’Alger) : saisie de 35,9 kilos de cocaïne à bord d’un navire étranger

Les services de la police judiciaire de la sureté de la wilaya d’Alger ont découvert vendredi soir à (23h00) 35,9 kg de cocaïne qui étaient dissimulés au niveau d’un navire étranger qui avait accosté au port d’Alger », indique samedi un communiqué de la Direction Générale de la Sureté Nationale (DGSN).

« L’opération a eu lieu suite à des informations survenues aux services de la sureté nationale. »

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PORTUGAL 🇵🇹 : élargissement du champ d’application de la dépénalisation des drogues

Le parlement portugais a approuvé certaines modifications de l’ordonnance 94/96 du 26 mars 1996, plus connue sous le nom de « loi sur les stupéfiants ».

La nouvelle loi élargit le champ de la consommation personnelle et ne considère plus la possession d’une quantité supérieure à celle autorisée pour une consommation sur 10 jours comme une preuve de trafic. Cela signifie qu’à partir de maintenant, la police qui saisit des substances chez un consommateur devra prouver qu’elles étaient destinées au marché illicite, et non à la consommation personnelle, avant de l’inculper pour « trafic de drogue ».

Le gouvernement portugais a approuvé cette semaine le texte final de la nouvelle Loi sur les stupéfiants, fruit d’un projet de loi soumis au parlement en mars par un groupe de députés issus principalement du Parti social-démocrate (PSD). Cette loi a été approuvée par le parlement après quelques critiques de la part de la police judiciaire et du PSD lui-même.

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SINGAPOUR 🇸🇬 : première exécution d’une femme en près de 20 ans pour trafic de drogue

Dans cette ville-Etat qui a l’une des législations les plus dures au monde en matière de stupéfiants, Saridewi Binte Djamani a été condamnée pour le trafic de 30,72 grammes d’héroïne

Les exécutions judiciaires ont repris dans le centre financier asiatique en mars 2022, après une pause de deux ans pendant la pandémie de Covid-19. Depuis, quinze prisonniers ont été tués. Mercredi, Mohd Aziz bin Hussain, un résident de 57 ans, a été pendu pour le trafic d’environ 50 grammes d’héroïne.

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FRANCE 🇨🇵 (Douane – DI de Roissy) : deux douanières blessées par balles

Une Péruvienne, qui transportait 3 kilos de cocaïne, a blessé deux douanières, en leur volant une arme en allant aux toilettes, au T2E de Roissy, ce soir.

Une douanière a reçu une balle, a priori dans l’aine, prise en charge pas le SMUR, consciente, avec pv non engagé, transportée à Ballanger, doit passer une IRM. La 2e agente s’est blessée au genou en désarmant l’infractrice qui était en retenue douanière. La Péruvienne a visé le torse mais la douanière a eu le réflexe de taper sur l’arme pour faire baisser le canon.

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FRANCE 🇫🇷 (OFAST) : il y a déjà 17 ans, NS 55 rencontrait François Missen, le Prix Albert-Londres 1974

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FRANCE 🇫🇷 (OFAST) : le ruissellement de stups du quotidien pour nos régaliennes

Les douaniers de Chalon-sur-Saône ont saisi 101,19 kg d’herbe de cannabis ce mercredi 19 juillet 2023 sur l’autoroute A6. La marchandise, interceptée sur l’aire de Saint-Ambreuil, était dissimulée dans un camion frigorifique.

Poitiers : une centaine de kilos de cannabis découverts sous le plancher d’un camion

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DUBAÏ 🇦🇪 (Narco-business) : la note explosive de l’ODL (officier de liaison) de l’OFAST en poste à Dubaï

« Je m’y rendrai [à Dubaï, NDLR], c’est prévu dans un mois un mois et demi, on doit sans doute encore améliorer notre coopération policière et judiciaire, mais on n’a aucune raison de penser que ça ne se fera pas positivement », disait Gérald Darmanin, le 1er mars dernier, répondant aux questions des journalistes après une conférence de presse destinée à dresser le bilan – positif – de la lutte contre le trafic de drogue en France en 2022.

Car sur place, les narcos peuvent investir, blanchir et mettre à l’abri la manne démentielle amassée grâce au trafic : l’émirat n’est pas regardant sur la provenance des fonds. Dubaï est également un endroit calme, loin des règlements de comptes des cités, où les barons de la drogue français n’encourent aucun risque pour leur vie. Ils peuvent aussi, depuis quelques années, y croiser leurs « homologues » néerlandais, italiens, colombiens, au point qu’un « super cartel » a été démantelé à l’automne dernier.

Cinq mois ont passé depuis cette promesse. Le ministre de l’Intérieur ne s’est toujours pas rendu aux Emirats arabes unis afin de « tarir la source des malheurs », selon son expression. Aucun déplacement sur place n’est prévu dans son agenda. Et aucune des têtes de réseaux interpellées à Dubaï, devenu le refuge des narcotrafiquants français, n’a été extradée vers la France depuis cette déclaration. Pire, certains, visés par des notices rouges d’Interpol et interpellés sur place, ont été remis en liberté.

Coopération au point mort

La coopération entre les deux pays, pourtant essentielle à la lutte contre le trafic de stupéfiant en France dont Gérald Darmanin a fait « la mère de toutes les batailles », est au point mort et les autorités françaises présentes sur place tirent la sonnette d’alarme.

La présence d’autorités françaises sur place a permis de resserrer les liens avec la police locale, et de procéder à plusieurs arrestations. Sauf que ces arrestations, dont le ministère de l’Intérieur français se félicite, sont autant de coups d’épée dans l’eau. « A ce jour, aucun de ces narcotrafiquants n’a été extradé vers notre pays et plusieurs procédures à l’encontre d’individus particulièrement actifs et dangereux ont même été abandonnées par les autorités émiriennes invoquant à l’appui de leurs décisions des prétextes plus ou moins fallacieux », constatent les rédacteurs de la note.

A plusieurs reprises, les magistrats émiratis ont indiqué ne pas avoir reçu dans les formes les demandes d’extradition. Plusieurs personnes interpellées ont donc été libérées, et ne sont plus susceptibles de faire l’objet d’une nouvelle demande d’extradition par la France avant leur éventuelle condamnation (en leur absence donc) dans l’Hexagone. Soit pas avant plusieurs années. Contacté par « l’Obs », le ministère de la Justice français affirme pourtant avoir toujours transmis les dossiers complets et dans les délais impartis.

« Impuissance de la France »

Les magistrats peuvent-ils être corrompus ? Le système judiciaire des émirats est-il rétif à toute coopération avec la France ? Ces remises en liberté représentent un « signal fort d’impunité envoyé par les Emirats arabes unis à nos narcotrafiquants qui s’installent en nombre à Dubaï continuant depuis l’émirat à organiser et gérer trafics de stupéfiants, blanchiment d’argent, et assassinats dans les cités françaises », déplore la note.

« L’impuissance de la France à faire rentrer ces criminels est un très mauvais message envoyé aux “petits caïds” de ces mêmes cités qui défient l’Etat dans des zones de non droit de plus en plus nombreuses », écrivent les rédacteurs.

LIRE TOUT L’article de Violette Lazard

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FRANCE 🇫🇷 (OFAST – DNRED – GENDARMERIE) : aujourd’hui le narcotrafic est devenu «too big to fail»

En France, c’est la guerre à outrance qui ne fait qu’empirer la situation en confortant l’action des narcotrafiquants.

DICK MARTY

Docteur en droit, ancien procureur général du Tessin, conseiller aux Etats, conseiller d’Etat et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, pour laquelle il a mené différentes enquêtes qui l’ont fait connaître sur la scène internationale.

Par Dick Marti

Pour lutter contre les narcotrafiquants, il est nécessaire de mener une importante action de sensibilisation au niveau mondial, selon Dick Marty. Et il faut progressivement s’acheminer vers un marché contrôlé dans lequel la réglementation est définie en fonction de la dangerosité de la substance et de l’âge du consommateur.

Après des décennies de faillites ruineuses dans la réponse sociale au problème des dépendances, on doit le dire clairement: le prohibitionnisme en matière de drogue et la criminalisation des consommateurs sont une voie sans issue.

Plus, ils ont directement contribué à produire le plus important phénomène criminel de tous les temps, qui alimente toutes sortes d’autres trafics. L’argent de la drogue et les pratiques des organisations criminelles infiltrent l’économie avec un effet de contamination morale et de diffusion à grande échelle de la corruption. Les enquêtes n’atteignent presque jamais les hauts étages du crime organisé. La répression des petits poissons sert en revanche, presque cyniquement, à entretenir un certain niveau des prix et à assurer des profits fabuleux à ceux qui gèrent les grands trafics.

L’argent facile de la drogue est en fait devenu un facteur économique de grande importance, ce qui explique aussi pourquoi on ne s’attaque pas à la racine du problème. Si l’on pense que le chiffre d’affaires du trafic de drogue est estimé à environ 300 milliards de dollars par année, il est évident que cet argent est désormais devenu un véritable facteur de portée géopolitique. Il entretient de nombreux conflits, permet de financer des achats massifs d’armes de plus en plus sophistiquées, conditionne les choix de nombreux gouvernements, influence les structures socio-économiques. J’ai entendu récemment un chercheur affirmer que si le trafic de drogue était éliminé, la plupart des familles des cités entourant Marseille ne seraient plus à même de payer leur loyer.

Des ressources énormes sont investies dans la répression, alors que le crime qui en contrôle le trafic prospère. Les institutions et la structure sociale de plusieurs pays ont été bouleversées par les narcodollars et les narcotrafiquants.

Nous sommes tous conscients qu’il n’existe pas de solution facile ni de solution idéale.

Je pense cependant que toute nouvelle solution présuppose que l’on soit conscient de ce qui est en train de se passer et du gâchis auquel a conduit la politique actuelle.

Une importante action de sensibilisation au niveau mondial est nécessaire. Ce travail est en cours depuis longtemps. En 1984 déjà, Milton Friedman, Prix Nobel d’économie, écrivait que la prohibition de la drogue favorisait le crime, sans en diminuer l’usage, et imposait un coût aberrant à la société. Une position analogue a été prise, par la suite, par la célèbre revue The Economist, ce qui fit sensation. D’anciens chefs d’Etat se sont réunis en groupe de travail et ont pris position en faveur d’une nouvelle politique de la drogue et contre l’actuel régime de prohibition. Il est à peine besoin de rappeler ici le rôle important joué par Ruth Dreifuss dans ce contexte. C’est un travail difficile, qui demande beaucoup d’énergie et beaucoup de temps.

Il faut ainsi convaincre les politiciens un peu partout dans le monde.

La politique actuelle de la drogue est en effet ancrée, je dirai cristallisée, dans des conventions internationales qu’on ne pourra modifier qu’avec l’accord des principaux pays. Or, la peur de la drogue et les discours guerriers qui prônent la répression ont toujours la faveur de nombreux politiciens. Ce genre de discours, en effet, se prêtent bien à des tirades démagogiques et populistes, aujourd’hui plus que jamais à la mode.

Les chroniques parlementaires de ces dernières années démontrent, hélas, qu’à chaque fois que se pose un problème dans la société, il y a toujours de nombreuses voix, souvent majoritaires, pour proposer un durcissement des peines ou la création de nouvelles normes pénales. En Suisse, avant même de disposer d’une étude sérieuse quant aux conséquences sur la récidive de l’élimination des courtes peines de prison décidée lors de la dernière révision du Code pénal, il est devenu de bon ton, aussi bien à droite qu’à gauche, d’invoquer un retour à la case prison. C’est naturellement plus facile que d’essayer de comprendre les raisons profondes de certains comportements et de mettre au point les remèdes les plus efficaces. Il y a exactement deux cent cinquante ans, Cesare Beccaria publiait son ouvrage Dei delitti e delle pene. Il démontrait que ce n’est pas la sévérité de la peine qui retient une personne de commettre une infraction, mais bien le degré de probabilité de se faire prendre; un enseignement qui a maintenu une actualité étonnante. Cette vérité devrait être rappelée avec force aux décideurs d’aujourd’hui qui tendent à faire exactement le contraire: diminuer les moyens à la disposition de l’Etat pour le social, l’éducation et la prévention, et, par ailleurs, durcir la répression pénale.

La politique de la drogue exige une approche cohérente et crédible pour être efficace.

C’est loin d’être le cas aujourd’hui. La distinction entre substances légales et illégales apparaît aujourd’hui comme arbitraire, injuste et hypocrite. Je pense qu’il est nécessaire de mettre en œuvre une stratégie globale pour l’ensemble des substances psychotropes créant une dépendance. Cela ne veut nullement dire qu’on va traiter toutes les substances de la même façon. Il faut progressivement s’acheminer vers un marché contrôlé (cela existe déjà pour le tabac, l’alcool et les médicaments), dans lequel la réglementation est définie en fonction de la dangerosité de la substance et de l’âge du consommateur.

Dans de nombreux pays, les choses ont commencé à bouger. La distribution contrôlée d’héroïne a choqué au début, mais elle a démontré que, bien appliquée, elle contribuait à une réduction sensible des risques pour la santé, à une baisse de la criminalité et permettait une réintégration sociale qui ne paraissait guère possible auparavant. Quelques Etats ont libéralisé le cannabis. (…)

En matière d’addiction et sur la façon d’y faire face

J’ai beaucoup de doutes et, plus j’avance dans la connaissance de ce phénomène, plus les certitudes ont fondu comme neige au soleil. J’ai toutefois une conviction. La prohibition telle que nous l’appliquons est non seulement une faillite, mais elle entretient le phénomène criminel le plus important de tous les temps. Ce dernier a assumé une telle dimension que la lutte que nous menons actuellement contre le trafic de drogue ne peut pas et ne pourra jamais être gagnée.

Pourquoi? Parce que les intérêts du crime organisé sont aujourd’hui à ce point entremêlés avec ceux d’autres acteurs économiques, politiques et sociaux qu’une disparition des narcodollars entraînerait une réaction en chaîne désastreuse. Le directeur de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Antonio Maria Costa, a affirmé que les narcodollars ont contribué à sauver de la faillite des établissements bancaires de première importance lors de la tempête qui s’est abattue sur les marchés financiers mondiaux en 2008. Je laisse la responsabilité de cette affirmation à son auteur, qui n’est en tout cas pas le dernier venu. Ce qui est vrai, en tout cas, c’est qu’avec le prohibitionnisme le narcotrafic est en fait devenu aussi, comme certaines banques, too big to fail!

Seul un changement de paradigme est à même de nous offrir une meilleure perspective d’avenir.

Il faut attaquer le trafic sur le terrain qui lui a assuré son fantastique succès, le marché. Ce marché que nous avons soutenu, financé, entretenu et qui a ainsi conféré une énorme plus-value à des substances qui n’avaient que peu de valeur. Au lieu d’essayer d’éliminer ce marché par des tentatives qui jusqu’à présent n’ont eu d’autre effet que de le renforcer, il faut l’accepter comme une réalité, il faut l’occuper et le réguler. C’est finalement ce qu’on a fait avec l’alcool et le tabac.

La drogue est avant tout un problème de santé et il faut l’appréhender en tant que tel. 

Certes, ce changement d’orientation fondamental de la politique de la drogue n’est pas facile et n’est pas sans risque; des erreurs seront inévitables. Des expériences intéressantes sont en cours et les désastres que l’on nous a annoncés ne se sont pas produits. Comme l’a bien dit récemment un chercheur français, l’ampleur de la catastrophe actuelle est telle que le risque de faire pire est très faible.

En fait, il ne s’agit ni d’imaginer ni de réaliser une société sans drogue, celle-ci n’a jamais existé. Le véritable défi est d’accepter l’existence des drogues et d’apprendre à vivre avec. La régulation du marché – avec le contrôle de la production et de la distribution en tenant compte de la dangerosité des substances – permettrait de diminuer sensiblement les profits des narcotrafiquants. Mais cela contribuerait également à diminuer fortement les risques pour les consommateurs puisque, par exemple, la plupart des morts dues à la consommation de drogues ne sont en fait pas provoqués directement par la substance, mais par le fait qu’elle est frelatée.

Les ressources financières que l’on économiserait dans le domaine de la répression et du système pénitentiaire permettraient d’intervenir avec plus d’efficacité sur la demande.

Non plus avec le gendarme et la prison, mais avec une action de prévention cohérente.

Persister sur la voie actuelle serait en revanche reconnaître la victoire du crime organisé et lui assurer un avenir confortable. Le marché illégal de la drogue continuera à être florissant et à être présent partout, dans tous les milieux, même dans les structures les plus fermées et les mieux surveillées.

Les narcodollars, comme évoqué plus haut, alimentent une corruption économique et morale aux plus hauts niveaux. Cette corruption est à mon avis la menace la plus grave pour nos démocraties. Oui, plus grave que le terrorisme.

Extraits d’une conférence publique donnée à l’Université de Genève par Dick Marty.

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FRANCE 🇫🇷 : la MILDECA lance une campagne d’information et de prévention sur la cocaïne

Mis à jour le 26/07/2023

La cocaïne est une drogue illicite, au pouvoir addictif puissant. Il s’agit de la deuxième drogue illicite la plus consommée en France, derrière le cannabis. C’est un produit dont l’offre et la demande sont en expansion, alors que les risques liés à sa consommation sont conséquents.

Ainsi, le nombre de consommateurs ayant expérimenté la cocaïne a été multiplié par quatre ces 20 dernières années et 10% des 26-34 ans disent l’avoir déjà expérimentée. Elle est consommée pour ses propriétés psychostimulantes en contexte festif, sexuel ou professionnel.

La cocaïne continue de bénéficier trop fréquemment d’une image positive de « booster » qu’on arrête quand on veut. Or elle peut être à l’origine d’une forte dépendance. La consommation de cocaïne est responsable de 10 000 hospitalisations par an et le nombre de passage aux urgences pour consommation de cocaïne a été multiplié par 3 en 12 ans, dans toutes les régions, avec une accélération entre 2021 et 2022 (réseau de surveillance OSCOURS, santé publique France, 2023).

En cas d’AVC avant 50 ans, la consommation de cocaïne doit être systématiquement recherchée.

Sa consommation peut également entraîner de nombreuses complications sévères : troubles neurologiques, cardiologiques ou vasculaires, respiratoires, psychiatriques, infectieux, dermatologiques, ORL, etc.

Enfin, il n’existe aucun traitement de substitution pour accompagner le sevrage.

Toutes les informations relatives à cette campagne d’information et de prévention sur les risques liés à la cocaïne sont disponibles ici : https://www.drogues.gouv.fr/campagne-dinformation-et-de-prevention-sur-les-risques-lies-la-cocaine

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BELGIQUE 🇧🇪 (port d’Anvers) : cinq personnes soupçonnées de trafic de drogue arrêtées

Le juge d’instruction à Anvers a placé cinq personnes soupçonnées de trafic de drogue via le port d’Anvers sous mandat d’arrêt, à la suite d’une descente de police dans un hangar situé à Beveren (province de Flandre orientale) la semaine dernière. La chambre du conseil a également confirmé les arrestations. Plus de 11 tonnes de cocaïne acheminée par les ports belges ont été saisies uniquement au mois de juillet.

Lors de la descente à Beveren, une cargaison de 2,4 tonnes de cocaïne a été interceptée. La police a en outre saisi six véhicules, deux motos, plusieurs téléphones cryptés, une arme à feu, des brouilleurs, des munitions et 16.000 euros en liquide.

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FRANCE 🇨🇵 (Évreux) : une fusillade fait deux morts et un blessé

Deux personnes ont été tuées et une autre blessée dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juillet dans le quartier de La Madeleine à Évreux (Eure) dans une fusillade, dont les auteurs sont en fuite, a-t-on appris de sources policières ce mardi.

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FRANCE 🇨🇵 (DNRED – OFAST) : quelques suggestions de l’IA pour lutter contre le trafic de drogue

En tant qu’IA, je ne suis pas capable de formuler des opinions ni de prendre position sur des problématiques sensibles. Cependant, voici quelques pistes de réflexion sur les mesures qui peuvent être mises en place pour lutter contre le trafic de drogue :

– Développer une politique de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes et de la population en général, en informant sur les dangers de la drogue et en proposant des alternatives saines;


– Renforcer les contrôles aux frontières pour empêcher l’importation de drogue et la circulation à grande échelle sur le territoire;


– Renforcer la répression contre les trafiquants en intensifiant les enquêtes et les arrestations, confisquant les biens acquis illégalement et infligeant des peines sévères;


– Mettre en place des structures d’aide aux personnes dépendantes avec une approche médicale, psychologique et sociale pour les accompagner dans leur sevrage et leur réinsertion sociale;


– Coopérer avec les autres pays pour coordonner les actions de lutte contre le trafic transnational de drogue.

Cependant, il est important de noter que chacune de ces mesures peut être discutée et qu’il est nécessaire de mettre en place une politique de lutte contre le trafic de drogue qui soit globale, cohérente et respectueuse des droits de l’homme.

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NARCO-GÉOPOLITIQUE : la France au cœur du narco-business

L’analyse de et le point de vue de Marc Fievet

« Narco-État » : le terme est désormais très répandu pour qualifier un territoire où de colossales sommes d’argent issues du trafic de drogue structurent l’économie criminelle. Cette formule est parfois employée  désigner certains pays européens, y compris la France, la Belgique et les Pays-Bas.

En Conclusion

Les données analysées ici révèlent la relative inefficacité du dispositif répressif en France. En plus du débat sur la légalisation des drogues, une des pistes qui pourrait être privilégiée est la confiscation des avoirs criminels générés par le trafic.


Cet article, rédigé à l’aide de la revue de presse quotidienne du site crimorg.com a été co-écrit avec Mehdi Ajerar, spécialiste de la géopolitique du crime organisé et du terrorisme. Mehdi Ajerar a rédigé, à l’Université Paris 8, un mémoire de géopolitique sur les représentations criminelles du trafic de drogue à Saint-Ouen à l’Université Paris 8. Il est titulaire d’un master 2 de criminologie au CNAM et membre de l’association Crim’HALT.

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Le point de vue de Marc Fievet

Excellente analyse qui mérite une conclusion moins diplomatique que celle faite par Fabrice Rizzoli sur la relative inefficacité des régaliennes dédiées à cette lutte.

Ce n’est pas une relative mais une totale inefficacité qui, de plus, par leur engagement hyper médiatisé par des services de communication performants, ne fait que promouvoir les stups au détriment de la sécurité publique et sanitaire.

Les lobbyistes puissants des différentes régaliennes que sont la  Douane , la DNRED,  la Gendarmerie et les différents services de Police, tous sous pavillon de l’OFAST et …de la DEA, n’ont que faire d’agir efficacement pour faire diminuer le nombre de consommateurs de ces paradis artificiels.

En effet pour toutes les hiérarchies intermédiaires,  l’atteinte facile des objectifs fixés permet sans risque de satisfaire les demandes des Politiques transmises par des hautes hiérarchies qui elles, savent satisfaire les attitudes combattantes des agents de terrain qui à force de tangenter la ligne jaune la dépasse parfois allègrement pour « nettoyer » ce qui tombe toujours du camion.

Quand au coût réel de tous ces chasseurs de stups, il est difficile à chiffrer sachant que l’on jongle en permanence avec des budgets  considérables toujours assortis de fonds réservés qui bénéficient du sacro-saint ‘secret défense’. Circulez, il n’y a rien à voir ici !

Cette guerre insensée qui perdure depuis des décennies n’a jamais réussi à atteindre l’objectif premier qui était de faire baisser la demande. Mais y a t-il une véritable volonté de faire diminuer cette partie non négligeable de nos économies?  N’a t-on pas déjà réincorporé le chiffre de ces produits illicites dans le PIB? Cannabis, cocaïne et autres drogues génèrent en France une activité économique qu’on peut estimer à plus de 5 milliards d’euros en 2022. Dans ce cas précis, les stups, tant combattus, deviennent un ‘business’ reconnu et accepté par l’Insee.

Et ce ne sont pas nos grandes banques, plus vertueuses les unes que les autres qui, lorsqu’elles se trouvent dans l’obligation d’alerter des mouvements suspects au TRACFIN, n’hésitent pas, pour mieux s’en dispenser, d’ouvrir succursales et autres filiales dans tous les territoires considérés comme paradis fiscaux qui ne servent pas qu’à blanchir les gains du narco-business, mais aussi les détournements et retours sur commissions de la corruption institutionnelle que nous découvrons chaque jour davantage.

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KYRGYZSTAN 🇰🇬 : more than two tons of drugs seized since the beginning of 2023

More than two tons of drugs have been seized from illicit trafficking in Kyrgyzstan since the beginning of the year. Press service of the Ministry of Internal Affairs reported.

«The State Service on Drug Control summed up the results of its activities for five months. Since the beginning of the year, 604 drug crimes have been detected, more than 2 tons of narcotic drugs, psychotropic substances and precursors have been seized. During the reporting period, more than 160 events in the field of drug prevention were carried out,» the statement says.

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FRANCE 🇫🇷 (Bretagne) : sept personnes soupçonnées de faire partie d’un réseau interpellées

Dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue dans le Haut-Léon, sept personnes ont été interpellées dans le canton de Saint-Pol-de-Léon, le 26 juin 2023. Deux d’entre elles ont été placées en détention provisoire.

Après plus d’un an d’enquête menée par la brigade de recherche de Plourin-lès-Morlaix, sept personnes, âgées de 20 à 40 ans, ont été interpellées le 26 juin 2023, dans le canton de Saint-Pol-de-Léon, près de Morlaix (Finistère). Elles sont soupçonnées de faire partie d’un réseau de trafic de stupéfiants dans le Haut-Léon, explique la gendarmerie, confirmant des informations du Télégramme.

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