CHILI: Interpol arrête Pasquale Florissant, courtier en cocaïne et fournisseur supposé de Federica Gagliardi, la « dame blanche »

Florissant Pasquale, 39 ans, un pasqflorissant italien considéré comme dangereux, était recherché par Interpol

Originaire de Trecase, près de Torre Annunziata, Pasquale Florissant était considéré comme l’un des «courtiers de cocaïne » les plus importants en Europe, en raison de ses liens en Espagne et en Amérique latine, pour approvisionner différents clans de la Camorra.

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L ‘opération qui a conduit à la capture de Florissant a été menée par Interpol Rome et Interpol Santiago, Chili.

silvio-berlusconi-federica-gagliardi_980x571Le trafiquant de drogue a été capturé à Iquique, port franc, dans le nord du Chili, près de la frontière avec la Bolivie et le Pérou.

Il est accusé d’avoir fourni de la cocaïne à Federica Gagliardi, la « dame blanche » qui faisait partie de la délégation italienne à la suite de Silvio Berlusconi lors du sommet du G8 de 2010 à Toronto, puis arrêté en 2013 avec des valises pleines de drogue.

source: http://www.ilmattino.it/napoli/cronaca/torre_annunziata_catturato_cile_broker_cocaina_dama_bianca-2158240.html

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OPERATIONS UNDERCOVER: qui se souvient de Fausto Cattanéo? A l’OCRTIS peut-être!

Afficher l'image d'origine«La lutte contre le crime organisé est impossible sans opérations undercover»

Fausto Cattanéo

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Casquette de base-ball et lunettes de soleil sur la visière, Fausto Cattanéo, 58 ans, a repris sa tenue de commissaire de la police antidrogue suisse. Pendant plus de dix ans, le Suisse-Italien a enfilé les habits des «parrains» ­ Rolex en or, fringues de luxe italiennes, «bague à 55 000 francs suisses prêtée par un ami joaillier» ­ pour «traiter d’égal à égal» dans des palaces en Suisse, à Miami, Istanbul, Rio de Janeiro, avec langoustes, champagne à gogo et cigares cubains. Agent undercover (sous couverture), en opérations financées par l’Etat et contrôlées par la justice. Pour décapiter les mafias, le représentant masqué de la loi a dû s’acoquiner avec les hors-la-loi, pseudo- conseillers financiers ou avocats véreux, capables de blanchir des millions de narcodollars en Suisse.

Jusqu’au vertige!

Replié dans une modeste maison rose de la banlieue de Locarno (Suisse), le retraité du double jeu a accroché ses trophées : médailles et écussons des polices antidrogue américaine et européenne, «cravate en or» des carabiniers italiens, faux passeport au nom de Pierre Consoli, «mon oncle préféré», une photo de son pote «Sam» de la DEA (douanes américaines) et de «Consoli» enlacés devant un monticule de paquets bruns d’héroïne iranienne : «100 kilos! Ça vaut 4 millions de dollars», siffle l’agent. Une belle prise et un réseau démantelé, à l’issue d’une infiltration ponctuée de péripéties et de gages, de mensonges et d’improvisations.

Flic par hasard à 27 ans, ce fils de bûcheron et de cordon-bleu, surnommé «Tato» (le petit dernier de quatre enfants), a remisé ses «deux rêves de jeunesse», pilote d’avion ou cuisinier. Le voilà commissaire, agent de sécurité de la Swissair, «à côté du cockpit», bombardé chef du service antidrogue de Locarno en 1975. Contre son gré. «Je ne connaissais rien aux stupéfiants.» Mais le polyglotte (cinq langues) n’y a pas coupé. Ramasser les cadavres de toxicos lui a donné la rage et la «force» de s’attaquer aux filières via les blanchisseurs helvètes implantés à Lugano, grosse place financière qui brasse de l’argent sale, aux portes de l’Italie, à 50 kilomètres de Milan.

Afficher l'image d'origineA ses débuts, en 1980, un versement à Lugano de 6 millions de dollars de La Paz le met aux trousses de «Miss Bolivie» et d’un fils Suarez, puissante famille qui détient le monopole de la cocaïne. Le commissaire s’infiltre à Miami pour les tractations avec le fils Suarez, puis en Bolivie pour embarquer la marchandise. Sur une piste d’atterrissage aménagée à Cochabamba, «c’est l’équipe paramilitaire de Suarez, les Fiancés de la mort, des fascistes italiens, suisses et allemands dirigés par Klaus Barbie alias Altman, qui charge les 600 kilos de pâte de coca». Au procès, à Miami, Suarez Junior a pointé deux doigts en direction de Cattanéo et «a fait mine de tirer».

L’agent undercover qui s’éclipsait au moment des arrestations n’a jamais compris pourquoi la procureure Carla Del Ponte (aujourd’hui présidente du Tribunal pénal international) a versé au procès du fils de Pablo Escobar son «journal de bord d’infiltré» du cartel colombien, une pièce d’ordinaire confidentielle. Au risque de l’exposer. Trop «incontrôlable» et jusqu’au-boutiste aux yeux de la magistrate. L’ex-commissaire dénonce sa «frilosité» : «La lutte contre le crime organisé est impossible sans opérations undercover.» Avant d’atteindre Escobar junior, le flic a passé une année à manipuler son ambassadeur, Mario Calderón, à le «tenir en dépendance psychologique», à jouer sur son point faible, l’alcool, pour mieux le lui reprocher ­ «je ne veux pas travailler avec un type qui boit» ­, jusqu’à l’arrivage à Francfort de 390 kilos de coke cachés dans les doubles fonds de barils de bile de taureau destinés à l’industrie cosmétique.Afficher l'image d'origine

Sans protection de l’Etat, Fausto Cattanéo, qui n’a toujours pas d’adresse publique mais une boîte postale, reçoit encore des menaces des trafiquants. L’ex-agent se fait du mauvais sang, pas tellement pour sa grande carcasse ­ 1,80 m et 80 kg ­ mais pour sa blonde femme brésilienne, Isabel Maria, qui l’a aidé voilà dix ans à traquer les cartels de Rio de Janeiro lors de son ultime opération dite «Mato Grosso», sabordée par des magistrats helvètes. Une enquête «trop dérangeante» qui a révélé de sales pratiques de flics des stups français, brésiliens, suisses et italiens. En 1991, l’agent undercover s’est immiscé entre deux acheteurs, des Napolitains de la Camorra et les fournisseurs boliviens, par l’entregent d’un «chasseur de primes».

A Rio de Janeiro, il mise sur une livraison de cinq tonnes de cocaïne du Brésil en Europe, évoquée dans les conversations téléphoniques. Et tombe amoureux d’Isabel Maria, une vendeuse de bijoux, qui l’a démasqué : «Tu es agent secret, toi !» Elle l’aide ensuite à traduire les écoutes.

En janvier 1992, un commissaire de l’office des stups français (Ocrtis) se plaint de Cattanéo au ministère public fédéral suisse : «Trois chasseurs de primes ne veulent plus travailler avec lui car il fréquente une prostituée.» «Des ragots qui auraient dû être traités par le mépris», peste encore l’ex-flic. Or, ses supérieurs l’ont éjecté de l’opération Mato Grosso et relégué à l’Institut de criminologie de Lausanne. Il enrage, enquête, tombe sur une histoire de ripoux. Un indic lui balance une livraison à Nice de 50 kilos de cocaïne montés par des «collègues» des stups français et suisses, avec pour livreurs deux chasseurs de primes qui ont empoché les 800 000 dollars de la vente.

( FRANCE (OCTRIS année 1989): un grand cru pour Mario Le Corff)

Cattanéo trouve les preuves et les apporte au juge suisse chargé d’une enquête interne sur son cas. Il doit encaisser la riposte : «La presse et la rumeur ont colporté que j’avais enfilé les habits des trafiquants, quitté le commissariat pour entrer dans l’organisation criminelle… Ma mère de 82 ans et mon frère juge sont morts dans le doute.» En 1993, Cattanéo plonge dans une «dépression vertigineuse» et oscille au bord du suicide, face au lac Majeur, le doigt sur la détente de son calibre 9 de service. Broyé et ruiné, avec 350 francs suisses par mois, le flic pleure, impuissant, à des milliers de kilomètres d’Isabel Maria, menacée à Rio et qui se cache dans les favelas, «les endroits les plus malfamés mais les plus sûrs», pour échapper à ses tueurs. Il repart au Brésil, se marie et exfiltre sa belle à bord «d’un bus plein de contrebandiers», 3 000 km jusqu’à Asunción, au Paraguay.

Le 27 juin 1994, l’enquête interne démontre que Fausto Cattanéo a accompli sa mission «en toute légalité».

Réhabilité, le flic opte pour la retraite anticipée avec plein salaire, l’équivalent de 40 000 F par mois.

A Locarno, Isabel Maria tient une boutique de fringues et Fausto Cattanéo se dope au vélo tout-terrain, grimpe 20 km à flanc du mont Motti, pédale 10 000 bornes par an pour se «gonfler» et raconte tout dans un livre sur ses opérations undercover (1). «J’ai été envoyé au feu sans protection. Qui peut prétendre sortir indemne de ce grand jeu ? Pour être crédible, il faut jouer avec ses tripes», écrit le flic suisse, qui en veut à l’Etat de l’avoir laissé tomber. «On sort rarement intact de ce genre d’exercices schizophrènes.».Fausto-Cattaneo

photo MARC VANAPPELGHEM

(1) Fausto Cattanéo. Comment j’ai infiltré les cartels de la drogue. Editions Albin Michel.

Fausto Cattaneo en 8 dates

15 février 1943 : Naissance au village de Mecolcina, en Suisse italienne.

1969 : Ecole des commissaires de police.

1975 : Chef du service antidrogue de Locarno.

1988 : Représentant de la Suisse

à l’étranger pour les enquêtes sous couverture.

1992 : Conflit avec sa hiérarchie sur l’opération «Mato Grosso» au Brésil.

1992 : Envoyé à l’Institut de criminologie de Lausanne. Mariage avec la Brésilienne Isabel Maria.

1994 : Réhabilité par une enquête interne.

2001 : Livre sur ses opérations d’infiltration des cartels

http://www.liberation.fr/portrait/2001/03/10/une-vie-stupefiante_357355

LIRE aussi:

REMEMBER l'Opération COTUGRE et ses suites: Alessandro Troja a été tué le 17 octobre 1990C’est Alessandro Troja qui permit l’arrestation de Claudio Pasquale Locatelli avec 42 kilos de cocaïne dans le sud de la France par l’OCTRIS de Mario Le Corff.

 

http://marcfievet55.skyrock.com/3176736767-REMEMBER-l-Operation-COTUGRE-et-ses-suites-Alessandro-Troja-a-ete-tue.html

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Le 27 novembre 1993, le commissaire Fausto Cattaneo, responsable du Service « Informations sur la drogue » de la police suisse, transmet un rapport à toutes les autorités judiciaires suisses compétentes, dont Carla Del Ponte, rapport qui restera sans suites. Malheureusement…


Un rapport dont le contenu a été repris dans un livre intitulé « Comment j’ai infiltré les cartels de la drogue », paru chez Plon en 2001 (dont a également été tiré le film Dirty Money, l’infiltré), où le commissaire Fausto Cattaneo explique que dans le cadre de l’opération Mato Grosso, infiltré parmi les trafiquants de drogue brésiliens auprès de qui il se fait passer pour un avocat mafieux, l’un d’eux, un certain Juan Ripoll Mary, lui parle de l’empire économique et financier de Silvio Berlusconi, qui serait impliqué dans le blanchiment d’argent des narcotrafiquants…

Source: http://adscriptum.blogspot.fr/2010/09/liceberg-silvio-berlusconi-la-partie.html

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MAFIA: les langues se délient peu à peu

Une assurance-vie nommée mafia

François-Xavier GIOT – L’Avenir

Prié de quitter la présidence du Conseil italien en 2011, Berlusconi est actuellement inéligible. Et ce, jusqu’en 2019.
Prié de quitter la présidence du Conseil italien en 2011, Berlusconi est actuellement inéligible. Et ce, jusqu’en 2019.-AFP

Depuis longtemps, des soupçons de lien avec la mafia pèsent sur Silvio Berlusconi.

Et s’il n’a jamais été inquiété, les langues se délient peu à peu.

Onze avril 2006: il capo di tutti capi, Bernardo Provenzano, le mafieux le plus recherché d’Italie est arrêté à Corleone, après 43 ans de cavale. La veille, Silvio Berlusconi a perdu les élections. Simple coïncidence? Pas du tout, si l’on en croit le documentaire décapant diffusé ce mercredi soir sur La Une, Berlusconi et la mafia, scandales à l’italienne.

Longtemps, des rumeurs et des interrogations ont pesé sur l’ascension fulgurante du Cavaliere, ce fils de petit banquier milanais devenu l’un des hommes les plus riches et, jusqu’il y a peu, l’un des plus influents d’Italie. Des rumeurs jamais étayées. Mais petit à petit, les langues se délient.

Dans la vie de Silvio Berlusconi, un homme tient un rôle prépondérant, un ami de longue date rencontré sur les bancs de l’université: Marcello DellUtri. Si le Cavaliere vient de Lombardie, Dell’Utri est originaire de Sicile, le fief de Cosa Nostra. Quand, dans les années septante, la mafia enlève de riches Italiens pour réclamer des rançons, Berlusconi le bâtisseur s’inquiète et fait appel aux services de son ami sicilien. Sa mission, assurer au futur président du Conseil italien et à sa famille une protection.

Silvio Berlusconi ne sera jamais inquiété. Mieux, il parviendra à transformer cette menace en une fructueuse collaboration pour les deux parties: une protection et des capitaux pour le Cavaliere, une redoutable «machine à laver» l’argent sale pour la mafia sicilienne.

Durant près de quarante ans, la collaboration s’est poursuivie. D’abord dans les affaires

LIRE plus:http://www.lavenir.net/cnt/dmf20150623_00668018

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PANAMA: la CIA et la DEA…omniprésentes!

Coke en Stock (LXX) : au Panama, les radars de Berlusconi et un drôle d’avion

Comme on a pu le voir hier, le Panama est un lieu de passage obligé de la cocaïne andine, et le pays est surtout devenu le lieu du blanchiment d’argent, les banques panaméennes lessivant visiblement à tour de bras depuis des décennies. La présidence qui vient juste de se terminer n’avait pas aidé vraiment à éclaircir la situation, embarquée dans une sombre histoire de fourniture de radars et d’hélicoptères italiens où le nom de Silvio Berlusconi est apparu. Comme est apparu aussi le nom de Seldon Lady, ce responsable de la CIA en Italie qui avait fui le pays après y avoir été condamné pour avoir embarqué un responsable islamiste et l’avoir fait torturé (en Egypte, et via la Roumanie). Lady a été remis aux autorités américaines et non extradé, preuve des liens entre l’équipe de Berlusconi et la CIA. Des liens entre le Panama et les USA qui conduisent à la réactivation d’une ancienne base militaire devenue par coup de baguette magique centre de recherches anti-drogues. Un endroit où un drôle d’avion a été aperçu… un appareil qui connaîtra un drôle de sort également, ce que nous verrons une prochaine fois. D’abord, je vous propose de regarder d’un peu plus près les côtes du pays….

Le Panama voit donc passer des centaines de petites embarcations près de ses côtes et se fait survoler par des avions se rendant de la Colombie au Costa-Rica, au Honduras (où l’on tue plus qu’en Irak), au Nicaragua, davantage épargné semble-t-il, au Guatemala ou au Salvador, voire au Mexique. Pas un n’échappe au trafic. D’où l’idée présidentielle de se munir de radars, qui viennent comme une évidence comme première arme anti-drogue en ce qui le concerne. Le pays a donc décidé d’en acheter… et d’hélicoptères rapides, également, pour poursuivre en mer les go-fast marins des trafiquants. Et les voilà qui arrivent enfin, ces fameux radars le 24 octobre 2011 : il y en a 19, accompagnés de 6 hélicoptères Agusta dernier cri (des Agusta Westland AW139). Des engins italiens, comme les fameux radars, construits par Finmeccanica. Au total, il y en a pour 250 milllions de dollars (et même 333 millions si l’on compte vraiment tout, paraît-il). Et un beau scandale à la clé, qui mouille directement le président milliardaire Martinelli, via son ministre de la sécurité Jose Raul Mulino et son ministre du Budget Alberto Vallarino, car le contrat ne prévoyait pas que cela : outre de généreux pots de vin, les maçons italiens avaient aussi été sollicités pour construire… des prisons (bâties par Svemark, via un contrat à 200 millions de dollars) ! Au milieu de cet énorme scandale, Valter Lavitola, qui se retrouve aujourd’hui accusé d’extorsion de fonds en complicité avec Giampaolo Tarantini et sa femme, envers l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi. Tarantini n’étant autre que l’homme d’affaires qui a fourni des prostituées pour les orgies qui avaient eu lieu au Palais Grazioli sous le nom de soirées « bunga-bunga » (tenues à la résidence de Berlusconi). D’où l’inquiétude de l’opposition panaméenne sur le choix de ce matériel purement italien qui va se révéler… inadéquat.

C’est l’ancien candidat à la présidentielle panaméenne qui avait mis le feu aux poudres en révélant en décembre 2011 les mails échangés entre Lavitola et Adolfo De Obarrio, le plus proche conseiller de Martinelli (en photo, Lavitola au milieu de Martinelli et Berlusconi). L’affaire s’était tassée quelque peu, mais elle avait resurgi en avril 2012 avec la découverte de nouveaux documents bien plus embarrassants : “une partie de l’argent a été remis directement au Président panaméen, dans une valise », révèlait le texte, qui précisait même le tarif : en deux paiements, « un de 530 000 euros et le second de 140 000 »... le Corriere insistant en affirmant que c’était à l’époque où Lavitola avait été reçu avec faste au Panama. Sur les 333 millions du contrat, 10% auraient été versés en commissions… à Berlusconi ou à ses amis… et au président panaméen, ainsi qu’à des proches, tel Rogelio Oruna, lepresentant de l’IBT Group, l’argent ayant transité semble-t-il entre les mains de Frankie Francisco Martinelli, le propre cousin du président. Ce dernier rejetant en masse les accusations en parlnt de « soap opera » à propos du scandale, selon lui orchestré par l’influent journal La Prensa. Qui révélait aussitôt un voyage impromptu en Sardaigne tenu du 18 au 21 août 2011, avec Martinelli, deux de ses ministres et un membre de la Cour Suprême, avec leurs épouses respectives.

L’affaire se résumant ainsi selon 20 minutes : « Valter Lavitola et un entrepreneur de Bari, Giampaolo Tarantini, sont soupçonnés d’avoir fourni à l’ex-chef du gouvernement italien des call-girls pour des nuits torrides entre juillet 2008 et avril 2009. Ils sont en outre soupçonnés d’avoir extorqué plus de 800 000 euros à Silvio Berlusconi pour mentir à la justice sur les agissements de ce dernier. A l’origine, Valter Lavitola et Giampaolo Tarantini espéraient en échange de la mise à disposition de prostituées décrocher des contrats avec des colosses publics comme Finmeccanica. Ces contrats étaient tombés à l’eau par la faute de l’une des « escorts », Patrizia D’Addario, qui a tout raconté à la justice. Huit personnes sont poursuivies dans le cadre de ce scandale, distinct du Rubygate, pour incitation et exploitation de la prostitution au bénéfice de Silvio Berlusconi. Enfin, depuis lundi, un autre chef d’accusation pèse sur Valter Lavitola. Soupçonné d’avoir remis au président du Panama et des membres de son gouvernement des pots-de-vins versés par des entreprises italiennes pour la réalisation de prisons dans ce pays, il est poursuivi pour « corruption internationale »« . Le problème n’étant pas que celui des pots de vins versés : les radars achetés à prix d’or, avec ou sans « escort-girls » à la clé, mais ils étaient surtout largement sous-dimensionnés avait révélé la presse panaméenne. C’est « SELEX Sistemi Integrati » la société – une filiale de Finmeccanica – qui a fournit 19 de ses radars Lyra Série 50, qui ont une portée d’environ 48 kilomètres pas plus, un peu moins de 30 miles. Dans quelle mesure seront-ils capables de « voir » au large des côtes, ces radars basés au sol, voilà la question, . Ils ne fournissent pas une couverture suffisante pour recouvrir la totalité de la côte, car s’ils vous garantissent des clichés de l’ensemble de la couverture du littoral, il y aura encore de vastes zones à découvert, » dont profiteront, invariablement, les trafiquants pouvait-on conclure ! Radars inefficaces et pays corrompu : voilà qui n’aide pas vraiment pour faire baisser le trafic de drogue ! Rien ne s’arrangeait, dans le pays !

Rien, car le président avait entre temps (et dès 2010) forcé la dose du libéralisme avec la loi N°30, surnommée « loi chorizo » provoquant une autre violence : « cela avait pris des jours à la société civil pour découvrir tout ce que comportait le document législatif, mais beaucoup étaient devenus furieux après l’avoir fait, en particulier, en ce qui concerne les dispositions de la loi anti-travail. Selon le chapitre 2, article 12 de la loi 30, « les employeurs ne sont pas obligés d’extraire de leur temps de travail des travailleurs pour qu’ils effectuent des réunions ordinaires ou extraordinaires. » Le chapitre 2 développant que lors d’une grève, les contrats de travailleurs en grève peuvent être suspendus, et que les entreprises peuvent même embaucher des remplaçants temporaires ». Le résultat ne s’était pas fait attendre : « Peu de temps après le passage du projet de loi, la Bocas Fruit Company, une filiale de Chiquita Brands, a annoncé qu’elle ne pourrait plus percevoir de cotisations syndicales, romptant le contrat qui avait fait avec le Syndicat des travailleurs des bananeraies de l’industrie (SITRAIBANA) et provoquant l’indignation parmi les es membres du syndicat ? Débutée le 2 juillet, la grève des travailleurs de 48 heures s’est rapidement transformée en un affrontement de 10 jours de division et, finalement violents entre Bocas et ses employés majoritairement indigènes. Lorsque Bocas a condamné la grève comme illégale, et annoncé un report de la rémunération et menacer de licencier ceux des travailleurs qui auront participé à la manifestation, les manifestants sont descendus dans les rues furieux (…) Dans l’ensemble, la correspondance officielle du gouvernement a décompté trois morts et plus de cent quarante blessés, mais des sources extérieures estiment que le nombres de victimes, en réalité, étaient considérablement plus élevé .. En mars de cette année, l’Organisation des Nations Unies a condamné le gouvernement panaméen pour son usage répété de la violence de la police et de la discrimination raciale à l’encontre de ses communautés autochtones. Malheureusement , le rapport de l’ONU n’avait apparemment pas d’effet visible, car d’innombrables civils, dont beaucoup étaient des indigènes , ont été aveuglés ou laissés dans un état critique en raison de la propension de la police à la violence »… L’ancien patron de supermarché souhaitait peut-être diriger ses citoyens comme ses caissières. Le 29 juin 2010, plus de 10 000 manifestaient à Panama City… contre les décisions de Martinelli. Bref, une violence inattendue était apparue du fait de décisions purement gouvernementales…

Et entre temps, les liens entre Martinelli et la DEA américaine s’étaient fortement grippés, nous avait appris en décembre 2010 le New York Times dans un article parlant de la défiance croissante de dirigeants sud-américains vis à vis des méthodes de l’anti-drogue US, qu’ils contestaient de plus en plus. Wikileaks avait révélé les documents compromettants. « La D.E.A. fait face à des pressions encore plus intense l’année dernière en provenance du Panama, dont le président de droite appuyée, Ricardo Martinelli, a exigé que l’agence lui permettent d’utiliser son programme d’ écoutes téléphoniques – connu sous le nom de Matador – pour espionner ses ennemis politiques de gauche qu’il croyait capables de comploter pour l’assassiner. Les États-Unis ont refusé, selon les câbles révélés, en reprochant que M. Martinelli, un magnat de supermarché, « ne fasse aucune distinction entre objectifs légitimes de sécurité et ses ennemis politiques », déclenchant ainsi des tensions qui durent depuis des mois. M. Martinelli, qui selon les câbles posséderait un « penchant pour l’intimidation et de chantage », a riposté en proposant une loi qui aurait mis fin au travail de la DEA avec des unités de police spécialement contrôlées (…) Et quand les Etats-Unis ont repoussé ces tentatives – telle celle de déplacer le système Matador dans les bureaux du procureur général politiquement indépendant – M. Martinelli a menacé d’expulser l’agence de drogue du pays en disant que d’autres pays, tel Israël, seraient heureux de se conformer à ses demandes de renseignements. Finalement, selon les câbles, les diplomates américains se sont interrogés sur ce qu’étaient les motivations de Martinelli. Voulait-il vraiment que la D.E.A. intervienne pour perturber les coups d’état présumés de ses adversaires ou était-il en essayant d’empêcher l’agence d’apprendre la corruption qui régnait parmi ses parents et ses amis ? Un câble a affirmé que le propre cousin de Martinelli a aidé à passer en contrebande des dizaines de millions de dollars provenant de la drogue passée par le principal aéroport de Panama chaque mois Un autre notait qu’ « il n’y a aucune raison de croire qu’il y aura moins d’actes de corruption au sein de ce gouvernement qu’avec le gouvernement précédent. « 

Voilà donc le pays pas davantage protégé des intrusions, en tout cas. Question avions, vous-ai-je dit précédemment, c’est un fort particulier qui nous intéresse au Panama. Revenons pour cela quelques années en arrière avec la décision de la part des Etats-Unis de retirer leurs bases militaires du pays. C’est en effet en 1999, à la suite du traité Torrijos-Carter que les USA ont décidé de quitter la base d’Howard, laissée aux panaméens (le canal lui-même étant restitué le 31 décembre 1999), le Southern Command allant s’installer à Miami. C’était le pivot des opérations de déstabilisation des pays d’Amérique du Sud. toutes les opérations de « cover-up » passaient par elle. C’est par elle par exemple qu’étaient passés les avions de l’Operation Blue Spoon devenue Operation Just Cause pour aller arrêter Noriega, une opération effectuée par des agents de la DEA. On y voyait atterrir et décoller des Corsair II mais aussi de gros porteurs à réaction, les C-141 Starlifters ou les C-5 Galaxy. Lors de l’Operation, deux F-117 effectueront leur première sortie armée. Officiellement, donc, les américains n’étaient plus sur place depuis 15 ans : ils s’étaient carrément installés en Colombie, au prétexte du « Plan Columbia » pour lutter contre la cocaïne, mais aussi pour surveiller son trafic en Golfe du Mexique, au Honduras, au Salvador, en République Dominicaine, au Belize, à Curaçao et Aruba, à Antigua et dans les Bahamas., la Quatrième Flotte de la Navy étant déployée en soutien. Comme le perçoivent certains, le déploiement d’un nombre conséquent de militaires us en Grande Caraïbe est bien plus une question de stratégie commerciale et de l’idéologie qu’une lutte véritable contre la drogue. Le Vénézuela, particulièment visé, étant l’objet d’une surveillance aérienne assidue à ses frontières.

La mort tragique de Torrijos dans un accident d’avion (selon l’économiste John Perkins elle aurait été provoquée par les USA !) va progressivement remettre en cause le traité signé par Jimmy Carter. Son successeur immédiat, Ernesto Perez Balladares puis surtout Mireya Elisa Moscoso Rodríguez (de 1999 à 2004) changeront la donne, Mireya en montrant une toute autre façon de voir, devenue essentiellement pro-américaine : six jours avant de quitter le pouvoir, elle graçiait en effet les terroristes Luis Posada Carriles, Gaspar Jimenez, Pedro Remon et Guillermo Novo Sampol, capturés au Panama pour avoir tenté d’assassiner Fidel Castro lors de sa visite au Sommet ibéro-américain au Panama. Un geste jugé scandaleux par beaucoup. Si c’est le propre fils de Torrijos qui devient président en 2004, les relations avec les USA ne se détériorent pas pour autant et l’élection de Ricardo Martinelli renoue davantage les liens. Ce dernier souhaite en effet ouvertement se rapprocher des USA pour qu’ils forment ses policiers pour lutter contre le trafic de drogue. C’est ainsi que l’ancienne base d’Howard s’était retrouvée sous Martinelli à nouveau utilisée au nom de la guerre à la drogue, le Panama ayant signé entretemps plus de 700 contrats d’aide pour lutter contre la drogue avec des agences américaines liées au Defense Department depuis 1999. Howard avait été rebaptisée « Multinational Counternarcotics Center » mais personne n’était dupe, à voir ce qui s’y pose depuis comme appareils.

D’autant plus que des bavures apparaissent dans ce déploiement de forces. Ainsi en mai 2012, où un erreur tragique sera vite enterrée par la presse. Les gens de la DEA ayant la gâchette bien facile, semble-t-il. « Le 11 mai, une unité anti-drogue de la DEA-hondurienne conjointe installée sur la Forward Operating Base de Mocoron lancée contre des présumés trafiquants de drogue tôt le matin dans la région de la côte Miskito. Dans l’obscurité avant l’aube, les artilleurs des hélicoptères et des soldats sur le terrain auraient tiré sur un bateau sur les rives de la rivière Patu, tuant quatre des passagers à bord. Il a été découvert plus tard que le bateau était tout simplement un navire de passagers, et il existe des preuves et une enquête crédible qui indique que les passagers n’étaient pas été impliqués dans le trafic de drogue. Le jugement hâtif, cependant, et la manière est dans lequel les rapports de presse ont au début utilisés des sources anonymes « officielles » qui caractérisaient le peuple Miskito en termes généraux comme étant des criminels, fait écho à une autre victime de la guerre de 30 ans contre la drogue : la vérité » écrit fort justement Larry Birns, directeur du Council on Hemispheric Affairs.

La « guerre à la drogue » étant aussi celle de la désinformation et de la manipulations des esprits, la presse US étant sur la sellette : ‘l’opération douteuse a présenté un nouveau modèle de tactiques de contre-insurrection sur la base de l’interdiction de drogues développée et perfectionnée par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les méthodes utilisées dans l’opération ne devraient pas venir comme une surprise, car il y avait des signes qu’un changement significatif de la méthodologie, conçu pour apporter la guerre aux trafiquants au Honduras , a participé à la décision. Dans un article du New York Times du 5 mai 2012 , « Les leçons de l’Irak Aide US Combat une guerre contre la drogue au Honduras ,  » Thom Shanker rapportait que la DEA américaine a récemment mis en place trois opérations avancée sur des bases – Mocoro de Puerto Castilla, et El Aguacate en régions éloignées du Honduras afin de mettre en œuvre les « missions de faible taille, avec un nombre limité de troupes, des partenariats avec des militaires et de la police étrangère forces qui prennent la tête des opérations de sécurité, et des objectifs étroitement définis, visant des insurgés, des terroristes ou des groupes criminels qui menacent les intérêts américains ». Selon Shankar, l’objectif de la base d’opérations avancée Mocoro était la Côte Miskito décrite comme une zone  » rouge/chaude  » pour le trafic de drogue. Les Miskitos , cependant, ont protesté contre l’attaque, et refusé d’être caractérisés comme des criminels ; ils auraient ainsi été naturellement disposés à prendre des dommages collatéraux de ces opérations, ou être accusés à tort de complicité. Au lendemain de la tuerie , un certain nombre de Honduriens et certains responsables américains anonymes ont dénigré la culpabilité sur les passagers du bateau ; le porte-parole du Département d’Etat et l’ambassade des États-Unis au Honduras ont affirmé que les agents de la DEA n’ont joué qu’un  » rôle consultatif  » à la mission. Des  » fonctionnaires  » anonymes des États-Unis immédiatement transmis un texte justifiant les dommages collatéraux, ou pour mettre de côté les euphémismes et être franc, le meurtre de deux femme enceintes et leurs deux enfants, et en blessant plusieurs autres qui étaient sur ​​le bateau de passagers sur les rives de la la rivière Patu. Par exemple , dans un article le 17 mai , le journaliste du Washington Post William Booth se réfère à l’anonymat des agents représentant les organismes d’application de la loi, et les diplomates qui ont été informés de la mission « Ces fonctionnaires anonymes ont monté une affaire contre l’innocence des victimes : « Les responsables américains ont déclaré qu’il n’était pas inhabituel pour les autorités locales de travailler avec des contrebandiers et ont également déclaré ils se demandaient pourquoi les civils innocents seraient sur ​​l’eau au milieu de la nuit .  » Le même jour , le journaliste du New York Times Damien Cave cité ces fonctionnaires anonymes comme disant  » Il n’y a rien dans le village local qui puisse être inconnu , une surprise ou un mystère à ce sujet. Qu’est-ce qui s’est passé, c’est que , pour la première fois dans l’histoire de l’Ahuas , application de la loi hondurienne a perturbé le trafic de stupéfiants . Avant même que l’armée hondurienne a eu l’occasion d’enquêter , le président hondurien Porfirio Lobo est allé vilipender les communautés de la côte Miskito :  » Nous avons un problème dans la côte Miskito parce que la communauté se range en masse pour défendre les trafiquants de drogue en raison de leur situation car ils vivent dans la pauvreté structurelle. «  Comme pour l’Irak et l’Afghanistan, la guerre à la drogue s’accompagne bien d’une guerre de l’information ! C’est bien le même schéma et ce sont bien les mêmes méthodes d’intoxication !!!

Des radars incapables de distinguer en tout le départ de bateaux de pêches porteurs de cocaïne, capables de traverser l’Atlantique malgré leur état déplorable comme le raconte ici SenegalInfos : « et ce n’est pas fini : le 07 juin 2008, plus grosse prise encore avec l’arraisonnement au large du vieux cargo Opnor, en très mauvais état (il datait de 1961 !), battant pavillon panaméen, véritable épave flottante de 412 tonnes, intercepté avec 3,7 tonnes de cocaïne à bord par la marine espagnole, visiblement très bien renseignée : il s’apprêtait à descendre tout son chargement via des pirogues sur le rivage, au même endroit, sur la plage de M’bour, décidément haut lieu du trafic dans le pays. Le bateau était parti du Venezuela, mais avait fait un détour par le Antilles néerlandaises. Son capitaine est hollandais et à bord il dispose de quatre marins ghanéens. Dès 2008, certains tirent donc la sonnette d’alarme au Sénégal : la circulation de la drogue y est devenue en à peine deux années dantesque ! ».  Le navire poubelle naviguant toujours en 2011, comme on le constater ici à La Palmas le 23 février… un navire couvert de rouille atterrissant au large de Mbour, où un juteux commerce de crevettes était en place : en fait de crevettes, l’une des fermes aquacoles sénégalaises dissimulait des tonnes de coke !!! Une ferme construite avec… des aides européennes, les trafiquant étant assez adroits pour berner tout le monde ! Avec au milieu du trafic, Walter Amegan, « échappé » de Mauritanie, qui croisait tranquillement à Saly Stéphane Alzraa, dont l’autre ami s’appelle Michel Neyret. Amegan ayant été relâché à Nouakchott suite à un procès tenu début 2010 où étaient venus plaider en sa faveur deux ténors : Jacques Vergès et Eric Dupond-Moretti, pas moins !!! A Sally, il croisait aussi le « correspondant téléphonique » de Nerey, à savoir Gilles Tepie. « Un trafiquant qui s’échappera in extremis de la traque de Neuilly portant sur la livraison de 110 kg de coke, grâce à un coup de fil donné par Michel Neyret en personne, cela on le sait, aujourd’hui, les faits sont là (et décrits aussi dans notre épisode précédent) » avais-je écrit en novembre 2011. Ce monde est bien petit, en fait !!! Comme l’avait aussi dit Paris-Match : « Pourquoi donc Neyret aurait-il été, seul, en vacances, au contact de deux trafiquants internationaux de cocaïne ? Quel rôle aurait joué Albert dans cette rencontre ? Mais surtout que serait venu donc faire dans ce rendez-vous un des protagonistes de l’affaire des 111 kg de cocaïne de Neuilly ? » soulignait l’hebdomadaire… découvrant comme beaucoup les ramifications d’un énorme trafic.

Mais Martinelli le sait, en fin de second mandat, il ne peut pas se passer des USA à moins d’embarrasser son successeur, qu’il espère de droite comme lui, bien sûr. Alors pour se montrer conciliant avec les USA ; il va leur faire un cadeau. Quelque chose de rare, puisqu’il s’agît d’un agent de la CIA… et pas n’importe lequel (…) « le 17 Juin un ancien agent de la CIA à Milan, en Italie, Robert Seldon Lady , a été arrêté au Panama en vertu d’un mandat d’Interpol . Lady et d’autres agents de la CIA avaient initialement été poursuivi en Italie pour leur rôle dans l’enlèvement illégal d’un musulman, Hassan Mustafa Osama Nasr, et de l’avoir envoyé dans le cadre du programme de restitutions extraordinaires de l’administration Bush dans l’Egypte de Hosni Moubarak, où il avait été torturé ». Voici qu’on retrouvait une vieille connaissance d’Agoravox avec Seldon Lady ! « Au moment de la déclaration de culpabilité devant la juridiction italienne, les 22 agents de la CIA n’étaient déjà plus en Italie. La condamnation de 9 ans de Lady, réduite à 6, avait déclenché l’intervention d’Interpol. Dans des circonstances normales , le Panama aurait dû l’envoyer en Italie pour y purger sa peine, mais à la dernière minute, le gouvernement de Martinelli a envoyé aux États-Unis à la place , où il allait retrouver la liberté et de l’impunité. Les Autorités italiennes exprimant leut frustration avec le Panama qui ne leur offrait même pas une raison valable pour ne pas extrader Lady » (*)

Au Panama, déboulent donc d’étranges engins, avec l’accord des américains qui les fournissent. « Les projets prévus par le Pentagone pour le Panama comprennent l’utilisation de drones de Stark Aerospace, une division d’Israel Defense Industries, ainsi que d’une mise à niveau vers les champs de tir. Stark est une petite entreprise basée dans le Mississippi dont l’activité principale est la production de drones y compris la surveillance non armée sur des véhicules ou un drone armé « Hunter » a-t-on pu lire. Cela a-été utilisée pour des missions de bombardement en Afghanistan et en Irak. Les champs de tir pollués étant mis à jour… Des terrains devenus une épine dans traité du canal dans la fin des années 1990 parce que des dizaines de milliers d’explosifs (dont certains mêlés à des produits chmiques) ont été laissés sur les zones de tir réel sur les rives du canal. Le nettoyage fait, on s’aperçoit qu’un autre avion fort particulier fait des visites régulières de la base d’Howard. Il ressemble à un avion civil, c’est un bimoteur DDHC-8-202Q blanc et bleu foncé, fabriqué à cinq exemplaires seulement et utilisé par le US Air Force Special Operations Command (AFSOC). L’avion a un double… chez les garde-côtes : équipés d’un radar de recherches Raytheon SeaVue 1022 sour le ventre et d’une tourelle vidéo Wescam 16DS, il s’apppelle DHC-8-202 « Coastwatch » ; un modèle repris par le United States Customs and Border Protection/Office of Air and Marine. Chez les militaires, l’un des jumeaux de l’AFSOC, le N355PH, a connu une drôle de fin : envoyé au Mali, il s’y est écrasé bêtement le 19 novembre 2009 à Tarakigné … son pilote ayant oublié de faire le plein !!! A son propos, le communiqué gêné de l’AFRICOM révélera une perle, en parlant de « 9 personnes à bord », blessées… et « 3 passagers seulement ». Ce qui faisait un « équipage » de 6, montrant que 4 personnes au moins à bord s’activaient à autre chose que piloter l’appareil ! Un superbe avion-espion, à vrai dire. Bourré d’électronique, valant… 7,2 millions de dollars pièce. Des avions immatriculés en « N » mais qui n’ont pas vraiment de propriétaire : à l’AFSOC ils volent pour le Special Operations Squadrons – l’ancien 318th SOS, devenu 524th SOS – au sein du 27th Special Operations Wing de la base Cannon AFB, mais n’ont pas pour autant de désignation militiaire… demeurant des appareils détenus par des sociétés privées… fantômes. De simples boîtes aux lettres, la plupart du temps. Les cinq exemplaires sont en effet censés appartenir en effet à une obscure société de leasing située à Wilmington, dans le Delaware. Sous deux appelations différentes : « Win Win Services LLC » et « Bam Leasing LLC« , pour ajouter à l’imbroglio. Voilà qui sent fort les opérations secrètes !

Ratatiner ainsi un engin de plus de 7 millions de dollars montre à quel point l’armée américaine se fiche pas mal de la formation de ses propres pilotes, ou plutôt qu’elle fait confiance à de drôles de loustics, le plus souvent des « contractants » le mot poli pour dire mercenaires. A un point tel que l’expérience désastreuse est pleinement reproductible : ce qu’un autre crash sidérant va démontrer avec éclat, celui de l’exemplaire N356PH, frère jumeau du précédent, qui s’écrase le 5 octobre 2013 en Colombie dans des conditions rocambolesques : or il avait décollé, justement, de la fameuse base d’Howard, et c’est cela aussi bien sûr qui nous intéresse, et que l’on verra un peu plus tard si vous le voulez bien…

(*) l’élection récente de son ex-second laisse envisager des liens renoués avec les américains, lasseés de la corruption de la famille Martinelli : « M. Varela, âgé de 50 ans, avait aidé M. Martinelli, un magnat de la grande distribution, à conquérir le pouvoir il y a cinq ans et avait été élu à la vice-présidence. Les rapports entre les deux hommes s’étaient rapidement dégradés et M. Varela avait rompu avec le président Martinelli en 2011. Il avait toutefois conservé son poste de vice-président après la rupture, mais perdu son portefeuille de ministre des relations extérieures. M. Varela est alors devenu un des critiques les plus acerbes du président sortant, l’accusant de dérive autoritaire et de corruption. Des rumeurs, venant selon lui de la présidence, l’ont associé à un réseau mafieux de blanchiment d’argent. L’ambassade des Etats-Unis à Panama a démenti que son visa américain ait été annulé« … Visiblement ce n’étaient pas que des rumeurs !

source:http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-lxx-au-panama-les-151366

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