FRANCE (OCTRIS année 1989): un grand cru pour Mario Le Corff


DEAEn ce temps là, Mario Le Corff magouillait grave avec la DEA (Drug Enforcement Agency) pour se faire mousser.

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Il s’arrangeait aussi avec le juge Renard de Nice en charge du dossier de Claudio Locatelli!

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C’est Mario Le Corff de l’OCTRIS qui « organisa » l’évasion de Claudio Locatelli* afin de l’utiliser comme un informateur!

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*Le baron de la drogue italien Claudio Locatelli, 61 ans, a été condamné en septembre 2013 par les assises des Alpes-Maritimes à trois ans de prison pour s’être évadé il y a 24 ans de l’hôpital de Grasse (Alpes-Maritimes). Le ministère public avait requis dix ans de prison à son encontre, l’estimant en outre coupable du braquage d’un homme lors de son évasion.

source: http://www.leparisien.fr/nice-06000/evasion-en-1989-3-ans-de-prison-pour-le-baron-de-la-drogue-italien-claudio-locatelli-03-09-2013-3104217.php

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Un peu d’italien!

Operazione Cotugre

Agli inizi deI 1989 il « Bureau central des stups » di Parigi (OCRTIS) disponeva di
informazioni secondo cui un’importante figura di pregiudicato, tale Claudio Locatelli,
era giunto a Nizza per ricevere 42 kg di cocaina. Locatelli era uno dei luogotenenti
del noto boss calabrese Alessandro Barberi. Ex perito chimico per l’Enichem di Gela
Barberi era uno dei « colonnelli » del famoso clan della « n’Drangheta » dei Madonia
che si opponevaa quello di Salvatore lacolano in una guerra senza esclusioni di colpi.
Barberi gestiva il riciclaggio di forti somme di denaro sporco utilizzate per acquistare
cocaina in Sudamerica. ln pratica era il finanziatore di un narco businnes che ha poi
portato al ricupero di oltre un quintale e mezzo di stupefacente con partite sequestrate
in mezza Europa. ln tale contesto vennero a galla vari nomi, fra cui quello di Alfio
Caruso, un feroce assassino, latitante dopo essere stato condannato a 30 anni di
carcere per una serie di omicidi avvenuti in Sicilia.
Da tempo erano in corso intercettazioni telefoniche sul gruppo di Locatelli, ma i
francesi non disponevano di dati concreti per « chiuderc » l’ operazione. lnvece di
attendere pazientemente, come logicamente avrebbero dovuto fare, commisero una
serie di affrettati arresti e perquisizioni negli appartamenti occupati dagli uomini di
Locatelli. Il risultato fu pressoché nullo, i 42 chili non furono trovati.
Fra gli arrestati c’era il pluripregiudicato Alessandro Troja, trovato con un
documento faiso. Su di lui la polizia francese, l’OCRTIS, fece allora delle enormi
pressioni ottenendo le informazioni necessarie per incastrare il Locatelli.

A suivre…

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En ce temps la:

EN EUROPE ET AUX AMÉRIQUES

Trafiquants et corrompus

par Maurice Lemoine, juin 2001

« QUAND ils n’ont pas connu de fin violente, la plupart des trafiquants que j’ai fait mettre sous les verrous sont libres (…). Quant aux financiers dont les noms sont apparus dans le cadre des enquêtes sur le blanchiment de l’argent de la drogue, ils n’ont pas été inquiétés (1). » Commissaire de police suisse spécialiste de la lutte antidrogue, Fausto Cattaneo est l’un des agents de pénétration des réseaux de trafiquants les plus décorés de sa génération. Il raconte « les relations inavouables qui unissent les cartels de la drogue aux mondes de la banque, de la finance, de la politique et à certaines franges de la police et des services secrets ».

S’entrecroisent dans son ouvrage la nébuleuse des mafias, des magistrats frileux – parmi lesquels Mme Carla Del Ponte, actuelle procureur du Tribunal pénal international à La Haye -, le groupe Fininvest de M. Silvio Berlusconi, le Vatican, et une « morale de l’histoire » : « Tous les chemins mènent aux blanchisseries suisses. »

Tous les chemins mènent-ils également aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ? Oui, prétendent la légende noire de la « narcoguérilla » et quelques mouches du coche qui, sur ce pays, ressassent les lieux communs : les guérillas auraient « monté en puissance en même temps que s’estompait leur dimension idéologique et qu’elles dérivaient vers le crime organisé  (2). »

EXPOSANT l’exacte nature de leurs relations, Jean-François Boyer rappelle (3) comment les « commerçants » du cartel de Cali, à la fin des années 1980, prennent pied dans la haute Amazonie et acceptent les conditions que leur imposent les FARC. « Ils sont prêts à payer l’impôt révolutionnaire. » Toute autre démarche, M. Carlos Castaño, chef des paramilitaires, « possède ses propres laboratoires de cocaïne [et] semble jouer le rôle de juge de paix (…) lorsque se présente un conflit [entre narcos] ». Même si, comme le note l’auteur, quelques cadres des FARC, transgressant les règles de leur organisation, ont passé des accords contre nature, localement, avec les mafias.

Il relate comment, dans le Mexique de M. Carlos Salinas de Gortari, « les privatisations de la période 1989-1995 (…) ont permis aux narcos, avec la complicité de l’Etat et des narcopoliticiens, de devenir une puissance économique légale ». Rappelant que le système bancaire américain blanchit la moitié des 500 à 1 000 milliards de dollars issus des activités criminelles, l’auteur évoque le financement de la campagne électorale du président colombien Ernesto Samper, en 1994, par le cartel de Cali.

On est loin du parti pris d’un troisième ouvrage (4), propagandiste du concept de « narcoguérilla ». Ouvertement critiques à l’égard des négociations de paix entamées par le président Andrés Pastrana, les deux auteurs (ou l’un d’entre eux) se déshonorent en donnant pour représentatifs de pseudo-sondages publiés par une certaine presse colombienne : « Plusieurs enquêtes révèlent que (…) 60 % de la population ne souhaitent pas le démantèlement des paramilitaires (5) (…), une majorité de la population demande la participation directe de troupes américaines pour détruire la guérilla. » Passant rapidement sur le fait que « le cartel [de Cali] arrosait systématiquement toutes les couches de la société colombienne », ils se livrent à une défense sans nuance de l’ex-président Samper.

Leur ouvrage a évidemment déclen ché moins de réactions que La rage au coeur, récit autobiographique de la sénatrice colombienne Ingrid Betan court (6). Elle a fortement agacé ceux qui ne veulent voir dans la nation andine qu’une « démocratie » prise en otage par des « groupes criminels armés ». Or, si elle se montre très critique à l’égard des guérillas, la sénatrice lance de graves accusations contre une classe d’hommes politiques « sans envergure, sans idéaux, seulement épris de pouvoir et d’argent », dont l’ancien président Ernesto Samper (1994-1998).

Menant contre la corruption d’Etat une lutte courageuse, elle donne à voir l’un des ressorts, souvent sciemment dissimulé, d’une guerre civile qui n’en finit pas : « Le peuple colombien a aujourd’hui le sentiment d’être impuissant face à ces élus corrompus qui, sous prétexte de prendre en main son destin, le lui ont confisqué. »

Maurice Lemoine

(1) Fausto Cattaneo, Comment j’ai infiltré les cartels de la drogue, Albin Michel, Paris, 2001, 345 pages, 120 F.

(2) Yvon Le Bot, « Quel zapatisme après le zapatisme ? », Le Monde, 8 mars 2001.

(3) Jean-François Boyer, La Guerre perdue contre la drogue, La Découverte, Paris, 2001, 256 pages, 130 F.

(4) Alain Delpirou et Eduardo Mackenzie, Les cartels criminels. Cocaïne et héroïne : une industrie lourde en Amérique latine, PUF, coll. « Criminalité internationale », Paris, 2001, 228 pages, 148 F.

(5) Les paramilitaires se livrent actuellement à d’importants massacres de populations civiles dans le Sud Bolivar, le Cauca, le Putumayo, et ont littéralement investi, avec la complicité de la force publique, la ville de Barrancabermeja.

(6) Ingrid Betancourt, La rage au c ur, XO Editions, Paris, 2001, 249 pages, 119 F.

source: http://www.monde-diplomatique.fr/2001/06/LEMOINE/1666

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LIRE aussi:

FRANCE: Histoire secrète de la corruption sous la 5e République.

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