FRANCE 🇫🇷 (Douane française) : Jean Michel Pillon aurait-il profité de sa position pour monter des dossiers bidons

Jean-Michel Pillon, ancien directeur des douanes de Perpignan et directeur régional des douanes d’Occitanie basé à Toulouse (« renouvelé dans son emploi jusqu’au 30 avril 2024 » par arrêté du 17 juin 2022 publié au Journal officiel) a-t-il utilisé ses fonctions, et son accès à un précieux fichier d’évadés fiscaux, la liste Falciani (du nom d’un lanceur d’alerte employé par HSBC à Genève, et contenant 9 000 noms d’évadés fiscaux fournis aux services fiscaux français en 2008) pour aider le gouvernement espagnol à affaiblir le mouvement indépendantiste catalan, dans son « opération Catalogne », lancée en septembre 2012 ?

Deux médias catalans (la radio RAC1 et le quotidien La Vanguardia) l’affirment après une enquête menée conjointement. Comme le précise La Dépêche du Midi, le parquet espagnol enquête désormais sur cette sombre affaire franco-espagnole.

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DNRED (Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières): lorsque Jean Michel Pillon « traitait » directement avec « le Chacal »

ESPAGNE 🇪🇸 : l’ « espion français » au service de l’Espagne n’était autre que Jean Michel Pillon, l’ex-directeur des douanes d’Occitanie

Contacté par le commissaire Enrique Garcia Castano, qu’il a connu lorsqu’il a ‘travaillé’ contre le groupe terroriste basque ETA, avec la participation du GAL, Jean Michel Pillon a élaboré un dossier de 31 pages sur Xavier Trias et l’a remis au commissaire espagnol.

Le document établit l’existence d’un compte en Suisse estimé à 13 millions d’euros.

Problème : le document est falsifié.

Le maire de Barcelone, proche de Carles Puigdemont n’a pas de compte en Suisse.

Surnommé « l’espion français »

Le dossier et les fausses preuves sont communiqués à la presse sans que personne ne prenne le soin de vérifier la véracité des informations. Le journal conservateur El Mundo, très hostile au nationalisme catalan, publie les fausses révélations à sa une, en octobre 2014, à quelques semaines des élections municipales que Xavier Trias perdra pour quelques poignées de votes.

Mais le travail du directeur de la douane ne s’arrête pas là. Toujours selon La Vanguardia, il a fait croire dans un autre document que le fils de Jordi Pujol, président de la Catalogne pendant 23 ans, apparaissait dans la liste Falciani, qui réunissait les noms de milliers de titulaires de comptes en Suisse dans la banque HSBC. Celui que la presse catalane appelle désormais « l’espion français » a été chargé d’autres missions sans que l’on en connaisse les résultats.

Selon le journal barcelonais, Jean Michel Pillon aurait reçu pour ces différents travaux autour de 50 000 euros pris sur l’enveloppe des fonds réservés du ministère espagnol de l’intérieur. Si, à l’époque, Xavier Trias avait mis quelques mois à prouver qu’il n’avait pas de compte en Suisse, c’est la première fois qu’on apprend qu’un étranger a participé à cette sombre opération.

SOURCE 1

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DNRED (Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières): lorsque Jean Michel Pillon « traitait » directement avec « le Chacal »

Dans le livre   » L’INFILTRÉ » d’Hubert Avoine, retour sur les 25 dernières années de la lutte contre le narcotrafic avec l’OCRTIS, la DNRED, l’UDYCO (Unidad de Drogas y Crimen Organizado ) et le DEA

ocrtis1dnred11Résultat de recherche d'images pour "udyco"drugenforcementadministration

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avoine1Pendant six ans, le rôle d’Hubert Avoine a été de pénétrer les réseaux, d’identifier les intermédiaires, de recueillir des informations et de les transmettre.

Pour qui ? Pour quoi ? 

Il l’ignorait et n’avait pas à le savoir, persuadé que cela contribuait à un combat juste et nécessaire. Malgré les méthodes troubles qu’il lui arrivait d’observer, il a cru sincèrement au bien-fondé de ces missions.

Après tout, il travaillait directement sous les ordres de François THIERRY, le patron de l’ OCRTIS  (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) et  n’avait aucune raison de s’inquiéter quant à la légalité de ces opérations. Mais au fil des mois, le doute s’est épaissi et la méfiance a fini par s’installer. Hubert Avoine pense alors qu’il était devenu complice d’un système qui, au prétexte de lutter contre le trafic de drogue, contribuait à sa diffusion massive.

Jusqu’à la rupture, aussi brutale que violente.

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OCRTIS (actions d’infiltration): Hubert Avoine nous informe de la réalité d’un système qui, au prétexte de lutter contre le trafic de drogue, contribue en fait à sa diffusion massive

avoine1Pendant six ans, le rôle d’Hubert Avoine a été de pénétrer les réseaux, d’identifier les intermédiaires, de recueillir des informations et de les transmettre.

Pour qui ? Pour quoi ? 

Il l’ignorait et n’avait pas à le savoir, persuadé que cela contribuait à un combat juste et nécessaire. Malgré les méthodes troubles qu’il lui arrivait d’observer, il a cru sincèrement au bien-fondé de ces missions. Après tout, il travaillait directement sous les ordres de Francois THIERRY, le patron de l’ OCRTIS  (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) et  n’avait aucune raison de s’inquiéter quant à la légalité de ces opérations. Mais au fil des mois, le doute s’est épaissi et la méfiance a fini par s’installer. Hubert Avoine pense alors qu’il était devenu complice d’un système qui, au prétexte de lutter contre le trafic de drogue, contribuait à sa diffusion massive. Jusqu’à la rupture, aussi brutale que violente.

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À l’origine d’une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris pour « trafic de stupéfiants » et visant les méthodes de la police, Hubert Avoine raconte pour la première fois le détail de ses missions, d’abord pour l’Office français des stups, puis pour le département de la Justice américain.

Un récit sidérant, à la lisière du polar, qui pourrait dissimuler un des plus gros scandales de la Ve République.

LIRE PLUS: https://ns55dnred.wordpress.com/?s=ocrtis

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Au chapitre 11, la banque blanchisseuse HSBC apparait…

marcAviseur international avait publié sur ce sujet, avec cette préface:

« Et bien sûr,  notre TRACFIN ne savait rien , ni l’ex DG de la Douane française Francois Mongin, aujourd’hui  « Internal audit » chez HSBC! »

LIRE:

BLANCHIMENT (HSBC): l’argent de la drogue et 670 milliards de dollars blanchis 

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FRANCE: l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a-t-il laissé Sofiane Hambli porter plainte contre la DNRED?

ocrtis1La plainte de Sofiane Hambli, ex-importateur de cannabis et  ex-informateur privilégié des stups (OCRTIS), reflète les rivalités entre policiers et douaniers (DNRED) engagés dans la lutte antidrogue.

Les coups bas dans les services sont « monnaie courante » et la rivalité entre chefs des services est en France une réalité du terrain.

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La lutte contre le trafic de stupéfiants ressemble à un champ de bataille.

La dernière grenade dégoupillée a éclaté le 9 décembre 2016 avec cette plainte inédite visant les douanes. Elle émane de Sofiane Hambli, l’un des plus gros trafiquants de cannabis en France. Jusqu’à son arrestation cet automne, cet homme de 41 ans était un informateur privilégié des policiers de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), concurrent direct des gabelous (douaniers).LP/Arnaud Journois

Sofiane Hambli aurait préféré rester dans l’ombre mais son interpellation, consécutive à la découverte en plein Paris de 7 tonnes de résine de cannabis en octobre 2015, a ruiné son business lucratif, la vie de château et les arrangements à l’amiable avec François Thierry; désormais l’importateur dévoilé craint maintenant pour sa vie.

Et comme, c’est la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) qui l’a fait tomber puisque l’OCRTIS n’hésite plus à parler de piège tendu par les enquêteurs de la DNRED, la plainte que vient de déposer Sofiane Hambli n’a pu qu’être avalisée par l’OCRTIS, trop heureuse de se dégager du merdier dans lequel son directeur François Thierry l’a précipité.

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Lire l’article du Parisien:

http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-importateur-de-cannabis-attaque-les-douanes-25-12-2016-6492546.php

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Lire aussi l’article de l’Aviseur international

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FRANCE (Justice): « Sofiane HAMBLI contre la DNRED (Douane française) » ou « Descente chez les Tartuffes »

sophiane-hambliLe 9 décembre 2016, Maitres Joseph Cohen-Sabban et  Fabian Lahaie, les avocats de Sofiane Hambli, ont déposé une plainte contre les douanes françaises et plus particulièrement contre la DNRED.

Que va faire l’OCRTIS pour tirer d’affaires son indic, qui est, pour l’instant, le seul à pâtir de cette guerre des services français?

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dnred-nantesBien qu’inhabituelle, cette plainte, qui n’est pas sans rappeler celle déposée en son temps par Marc Fievet, l’agent infiltré NS55 de la DNRED, qui avait porté plainte contre X et qui se solda par une décision rendue par la Juge Sophie Clément absolvant aussi bien la DNRED, que Marc Fievet de toutes actions de narcotrafic, sans pour autant permettre à Marc Fievet d’obtenir enfin réparation des 3888 jours non stop passés en détention aussi bien en Espagne, en Angleterre,  au  Canada  et en  France.

En effet le NON-LIEU rendu par la Juge d’instruction parisienne Sophie Clément suite à son instruction qui s’était heurtée au SECRET DÉFENSE, se concluait par «  qu’il n’y a pas lieu de poursuivre quiconque pour complicité de trafic de drogue car « les investigations entreprises, les auditions réalisées, l’étude des documents figurant en procédure, ne permettent pas de caractériser à l’encontre de Marc Fievet les faits de trafic de stupéfiants « .

Lorsqu’il s’ est agi de condamner les donneurs d’ordre des actions d’infiltration de Marc Fievet, ce dernier ne peut être reconnu coupable de narcotrafic, mais lorsqu’il s’agit de trouver une solution pour réparer les manques importants d’assistance et de soutien à l’agent infiltré que fut Marc Fievet, les Douanes françaises continuent encore en 2016 à considérer que Marc Fievet ne peut bénéficier de cette décision de la juge Sophie Clément…

Cherchez l’erreur! 

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LIRE plus:

FRANCE (Justice): « Sofiane HAMBLI contre la DNRED (Douane française) » ou « Descente chez les Tartuffes »

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FRANCE (Justice): « Sofiane HAMBLI contre la DNRED (Douane française) » ou « Descente chez les Tartuffes »

sophiane-hambliLe 9 décembre 2016, Maitres Joseph Cohen-Sabban et  Fabian Lahaie, les avocats de Sofiane Hambli, ont déposé une plainte contre les douanes françaises et plus particulièrement contre la DNRED.

Que va faire l’OCRTIS pour tirer d’affaires son indic, qui est, pour l’instant, le seul à pâtir de cette guerre des services français?

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dnred-nantesBien qu’inhabituelle, cette plainte, qui n’est pas sans rappeler celle déposée en son temps par Marc Fievet, l’agent infiltré NS55 de la DNRED, qui avait porté plainte contre X et qui se solda par une décision rendue par la Juge Sophie Clément absolvant aussi bien la DNRED, que Marc Fievet de toutes actions de narcotrafic, sans pour autant permettre à Marc Fievet d’obtenir enfin réparation des 3888 jours non stop passés en détention aussi bien en Espagne, en Angleterre,  au  Canada  et en  France.

En effet le NON-LIEU rendu par la Juge d’instruction parisienne Sophie Clément suite à son instruction qui s’était heurtée au SECRET DÉFENSE, se concluait par «  qu’il n’y a pas lieu de poursuivre quiconque pour complicité de trafic de drogue car « les investigations entreprises, les auditions réalisées, l’étude des documents figurant en procédure, ne permettent pas de caractériser à l’encontre de Marc Fievet les faits de trafic de stupéfiants « .

Lorsqu’il s’ est agi de condamner les donneurs d’ordre des actions d’infiltration de Marc Fievet, ce dernier ne peut être reconnu coupable de narcotrafic, mais lorsqu’il s’agit de trouver une solution pour réparer les manques importants d’assistance et de soutien à l’agent infiltré que fut Marc Fievet, les Douanes françaises continuent encore en 2016 à considérer que Marc Fievet ne peut bénéficier de cette décision de la juge Sophie Clément…

Cherchez l’erreur! 

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secret-defense

Avis n° 2005-03 du 27 janvier 2005


NOR : CSDX0508078V


Vu la loi no 98-567 du 8 juillet 1998, et en particulier ses articles 4 (2e alinéa), 7 et 8 ;

Vu la lettre de saisine du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie en date du 16 décembre 2004 et la demande présentée le 17 novembre 2004 par Mme Sophie Clement, vice-présidente chargée de l’instruction au tribunal de grande instance de Paris, dans le cadre de l’instruction ouverte à son cabinet sur plainte de M. Marc Fievet concernant ses relations avec les douanes françaises ;

La Commission consultative du secret de la défense nationale, régulièrement convoquée et constituée, ayant examiné l’ensemble des documents classifiés qu’elle a recueillis au terme des investigations conduites par son président en vertu des pouvoirs que lui confèrent les articles 5 et 6 de la loi susvisée,

Emet un avis défavorable à la déclassification des pièces contenues dans le dossier établi au nom de M. Fievet, en sa qualité d’aviseur de la direction générale des douanes et droits indirects.

Fait à Paris, le 27 janvier 2005.

Pour la Commission consultative

du secret de la défense nationale :

Le président,

P. Lelong

SOURCE: http://www.admi.net/jo/20050211/CSDX0508078V.html


Revoir le reportage

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A lire:

infiltre2

Préfacé par Jean Henri Hoguet – ex DI-DNRED

Postfacé par Yves Bonnet – ex Directeur de la DST

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Plus d’infos avec le témoignage de Jean Henri Hoguet et Yves Bonnet.

 

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Revoir l’intervention de Marc Fievet sur LCP

LCPNS55

Emmanuel Fansten, journaliste à Libération, auteur de l’enquête – Dominique Perben, ancien Garde des sceaux et aujourd’hui avocat – Gilbert Collard, avocat, député RBM-FN du Gard et Secrétaire Général du Rassemblement Bleu Marine, auteur du livre  » Les dérives judiciaires : et si ça vous arrivait ?  » Paru aux Editions Eyrolles  – Marc Fievet, aviseur de la douane française, inscrit sous le matricule  » NS 55 DNRED « , auteur des livres  » Infiltré au coeur de la mafia  » paru aux Editions Hugo Doc, et  » Gibraltar « , paru aux Editions Michel Lafon.

Plus:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Fievet

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Fievet#La_justice_en_d.C3.A9saccord_avec_l.27administration

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Lutte antidrogue : l’importateur de cannabis attaque les douanes

Elle émane de Sofiane Hambli, l’un des plus gros trafiquants de cannabis en France. Jusqu’à son arrestation cet automne, cet homme de 41 ans était un informateur privilégié des policiers de l’Office central pour la répression du trafic illicite des

La plainte du trafiquant Sofiane Hambli, ex-informateur privilégié des stups, reflète les rivalités entre policiers et douaniers engagés dans la lutte antidrogue.

LIRE: http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-importateur-de-cannabis-attaque-les-douanes-25-12-2016-6492546.php

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OCRTIS (Sofiane Hambli): serré par la DNRED (douane française), il réclame l’impunité et fout le bordel entre les deux services.

Sophiane Hambli,Spécialiste du transport de drogue à travers l’Espagne et la France, Sofiane avait passé un accord avec la police. Serré par les douanes, il réclame effrontément l’impunité et sème au passage la zizanie entre les deux services.

Sofiane, la quarantaine et déjà un beau palmarès criminel derrière lui, sans compter les millions mis au frais, n’était pas une source de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) : considéré comme l’un des plus gros transitaires de shit marocain en France, logisticien respecté de Tanger à Malaga, il était la source. Et pas celle de n’importe qui puisque son officier traitant n’était autre que le patron du service, le commissaire François Thierry, l’homme chargé en France de fixer pour tous les policiers les règles présidant à l’encadrement des informateurs.

Sofiane est aujourd’hui en prison après un croche-pied historique des collègues de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) fait aux policiers; le commissaire, lui, attend de pied ferme l’occasion de s’expliquer devant les deux juges de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris chargés de démêler l’affaire, Baudoin Thouvenot et Marc Sommerer.

Lire l’article sur: http://www.marianne.net/trafic-drogue-indic-qui-revait-avoir-carte-tricolore-100244596.html

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FRANCE (Drogue): quand la police devient dealer

Publié: 27 mai 2016

LCPNS55Les invités d’Arnaud Ardoin

Emmanuel Fansten, journaliste à Libération, auteur de l’enquête – Dominique Perben, ancien Garde des sceaux et aujourd’hui avocat – Gilbert Collard, avocat, député RBM-FN du Gard et Secrétaire Général du Rassemblement Bleu Marine, auteur du livre  » Les dérives judiciaires : et si ça vous arrivait ?  » Paru aux Editions Eyrolles  – Marc Fievet, aviseur de la douane française, inscrit sous le matricule  » NS 55 DNRED « , auteur des livres  » Infiltré au coeur de la mafia  » paru aux Editions Hugo Doc, et  » Gibraltar « , paru aux Editions Michel Lafon.

Durant ce mois de mai, la justice a affaire à deux histoires de grands flics qui flirtent avec la légalité, deux histoires d’indics, deux histoires qui posent question du lien trouble entre policiers et voyous.

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francois-thierry-ocrtisOCRTIS France: lire ou relire l’audition de François Thierry au Sénat en janvier 2011 MERCREDI 26 JANVIER 2011 Présidence de M. François Pillet, sénateur, coprésident et de M. Serge Blisko, député, coprésident Audition de M. François Thierry, commissaire divisionnaire, chef de l’office central pour la répression du trafic des stupéfiants M. François Pillet, coprésident pour le Sénat. – Mes chers collègues, nous accueillons aujourd’hui M. François Thierry, Commissaire divisionnaire, […]

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 FRANCE (OCTRIS année 1989): un grand cru pour Mario Le Corff ET Pour mémoire, les drôles dessous d’une grosse saisie de cocaïne réalisée par l’OCRTIS Mercredi, 4 Mai, 1994 L’Humanité Le procès qui s’est ouvert hier à Grasse n’aurait été que celui de trafiquants pris dans le filet des stups si un commissaire suisse n’y […]

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Mardi, le commissaire divisionnaire Vincent Le Beguec a été nommé à la suite de la commission administrative paritaire (CAP) – l’instance chargée d’étudier les mutations dans la police. Pur flic de PJ, Le Beguec, 52 ans, arrive de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes (DIPJ). Auparavant, il a dirigé la brigade des stups de Lille, […]

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Dans les années 90, à Estepona (Andalousie), Marc Fievet, AKA ‘NS 55 DNRED’, gérait le restaurant Saint Georges, dont le co-propriétaire était la Douane française. Bien plus de 20 tonnes ont été importées d’Espagne pour le seul mois d’octobre 2015 ———————————- Par Emmanuel Fansten — 8 juin 2016 à 20:21

Après nos révélations sur les méthodes de l’ex-patron […]

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Publié le 31 mai 2016 dans Libertés publiques L’ancien patron des stups, François Thierry, est accusé d’avoir participé au trafic de cannabis en France. Sa condamnation éventuelle ne signera en aucun cas la fin de la corruption du secteur, conséquence directe de la prohibition. Par Édouard H. Scandale, stupeur et surprise dans

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Faut-il créer un parquet national antidrogue? « Il y a une réelle insécurité juridique pour les enquêteurs. Si on veut lutter vraiment contre le trafic, on ne va pas pouvoir continuer comme ça longtemps… », prévient un policier spécialisé. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° ENQUÊTE- Un grand flic charismatique mis en cause. Un indic qui passe aux aveux. Un ex-infiltré qui […]

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Par Catherine Fournier Mis à jour le 29/05/2016 | 07:04 , publié le 29/05/2016 | 07:04 C’est un petit monde où chacun a son surnom : Mohamed Benabdelhak, dit « le bombé », Djamel Talhi, alias « Johnny Depp », Mohamed Bouarfa alias « l’autruche » et Sofiane Hambli, aka « la Chimère ». Ce dernier, comme ses compères, appartient au cercle fermé des millionnaires du cannabis. Comme […]

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Il a travaillé en sous-main pour le compte de la France mais aussi pour les Etats-Unis : Stéphane V., jugé crédible par la justice, détaille les méthodes sans scrupules des Stups. Le témoignage de Stéphane V. est tellement compromettant qu’il a aussitôt provoqué l’ouverture d’une enquête préliminaire au parquet de Paris. Cet homme de 52 ans a […]

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En attendant, les trafiquants ont encore de beaux jours devant eux, puisqu’ils semblent décider de la quantité qui sera saisie, et quand. °°° Après la saisie de 7 tonnes de shit à Paris, la justice a mis son nez dans la lutte contre le trafic de stups. Où l’on découvre que les douaniers ont mis […]

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Par Frédéric Couteau lundi 23 mai 2016 AFP Un scoop retentissant dans Libération ce matin : le journal révèle et détaille par le menu « le rôle central de François Thierry, ancien numéro 1 de la lutte antidrogue, dans l’importation en France de plusieurs dizaines de tonnes de cannabis en lien avec un des plus […]

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les PIEDS NICKELÉS chez les narcotrafiquants °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° De la cocaïne saisie sur un voilier au large de la Martinique et entreposée sur la base militaire de Fort-de-France, le 17 avril 2015. (Photo douane française. AFP) Emmanuel FANSTEN ENQUÊTE La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé…
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« L’OCRTIS est devenu le premier narcotrafiquant de France! » dixit un ancien magistrat instructeur °°°°°°°°°°°°°°° Magouille institutionnelle, dossiers montés et arrangés, les « suceurs de roues » n’ont guère évolué depuis l’époque de Mario Le Corff. (Marc Fievet -NS 55 DNRED) LIRE: NARCOTRAFIC: quand Mario Le Corff de l’OCTRIS montait des opérations douteuses…Mais…

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Et s’il s’agissait d’une histoire « à la Michel Neyret » ? François Thierry était à la tête du prestigieux Office centrale de répression du trafic de stupéfiants (Ocrtis), c’est-à-dire la prestigieuse brigade des stups. Il a depuis été muté à la sous-direction antiterroriste… et ce n’est pas une promotion. Grand flic, il avait alors pour habitude de […]

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OCRTIS: le grand flic, son « indic » et les 15 tonnes de cannabis Publié: 7 avril 2016 

LE MONDE | 06.04.2016 à 11h28 • Mis à jour le 07.04.2016 à 07h35 Par Julia Pascual et Soren Seelow Au sièges des douanes, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le 18 octobre 2015, les sept tonnes de cannabis saisies la veille. | Benjamin Girette / IP3 Rarement les révélations d’un indic auront été attendues avec autant de fébrilité par […]

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FRANCE (Grand Bal des « Faux-culs »): tous, du BCS en passant par la DCPJ, la DNRED, l’ IGPN, l’ OCRTIS, le SIAT et … le Parquet vont rivaliser dans le port de « faux-nez »Publié: 4 mars 2016

Quand une saisie record révèle les liaisons dangereuses entre « stups » et « indics » °°° En octobre dernier, les douanes effectuent une saisie record de 7 tonnes de résine de cannabis dans l’ouest parisien. Problème : le trafiquant présumé est aussi un « indic » de l’Office central de lutte contre le trafic de stups. L’affaire était trop belle.Quatre […]

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OCRTIS France: le Commissaire Vincent Le Beguec va-t-il faire évoluer les méthodes de travail de l’Office Central de la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants ?

OCRTIS1 FRANCE (OCTRIS année 1989): un grand cru pour Mario Le Corff

ET

Pour mémoire,

les drôles dessous d’une grosse saisie de cocaïne réalisée par l’OCRTIS

Mercredi, 4 Mai, 1994
L’Humanité

Le procès qui s’est ouvert hier à Grasse n’aurait été que celui de trafiquants pris dans le filet des stups si un commissaire suisse n’y était allé de quelques confidences explosives.

De notre envoyé spécial à Grasse

Le procès qui s’est ouvert hier à Grasse (Alpes-Maritimes) pourrait avoir d’importantes répercussions. Tout démarre en février 1992 dans le département avec l’arrestation de plusieurs trafiquants de drogue. Ce jour-là, dans la petite ville de Cagnes-sur-Mer, des inspecteurs de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS) interceptent Vittorio Ceretta, un Calabrais de cinquante-deux ans, en train de remettre 63 kilos de cocaïne au conducteur d’un semi-remorque, Rosario Dioguardi, chargé de passer la frontière franco-italienne avec la marchandise.

Trois mois plus tard, nouveau coup de filet. 53 kilos de coke sont saisis et quatre autres personnes sont interpellées. Un couple d’Espagnols, Manuel et Manuella Munoz, ainsi que Drissia Bonacina et son époux suisse, Sergio Bonacina. Du beau travail donc, réalisé par les policiers français en relation avec leurs homologues brésiliens.

Tout irait pour le mieux et les autorités pourraient assurer que la répression du trafic porte ses fruits si Fausto Cattaneo, policier et suisse, commissaire de surcroît, ne dénonçait, dans un rapport en date du 27 novembre 1992 et adressé au Conseil d’Etat du canton du Tessin et au ministère public de la Confédération, les dessous de l’opération. A la lecture de ce volumineux rapport, on se dit effectivement que tout cela n’est pas bien propre.

Qu’écrit Cattaneo? Tout d’abord que la prise de cocaïne effectuée sur la Côte d’Azur est la ramification d’un trafic beaucoup plus important que le policier surnomme Mato Grosso, du nom de l’Etat brésilien dans lequel se fabrique une partie des produits acheminés par une filière colombienne. Le commissaire explique comment il a infiltré le réseau, parle de son travail avec les indics et les multiples problèmes qui ont surgi. Il raconte son contact avec un industriel brésilien lié à l’ex-président Collor et à Roméo Tuma, chef de la police, accusé de corruption et disposant de comptes bancaires à Genève «gérés, entre autres, par un fonctionnaire de la police genevoise».

Mais Cattaneo ne s’arrête pas là. Il dénonce également l’attitude et le rôle des services français – notamment d’un commissaire des stups parisien – accusés de l’avoir écarté de l’opération Mato Grosso: «Les services français et les indicateurs, ainsi que les éléments de la police fédérale brésilienne (…) se sont introduits entre fournisseurs et acheteurs en remplaçant les vrais trafiquants à l’origine du flux de drogue», écrit-il.

Et un peu plus loin, à propos de la cocaïne saisie près de Nice, on peut lire: «La drogue ne provenait pas des cartels colombiens ou des raffineries du Mato Grosso mais a été mise à disposition par la police brésilienne.» Les indicateurs ayant remis la cargaison avec l’accord des services français et brésiliens «ont encaissé environ 800.000 dollars qu’ils se sont partagés avec les fonctionnaires de police».

Le procès de Grasse, interrompu en milieu de matinée, après l’audition de trois témoins, pour cause d’enterrement du bâtonnier, ne pourra éviter de traiter des méthodes pour le moins surprenantes des enquêteurs. L’OCTRIS jure que ces pratiques lui sont étrangères, alors que deux des principaux accusés assurent que les indics ont été volontairement laissés en liberté. Il reste que le commissaire Cattaneo était absent et qu’il risque de le rester jusqu’à la fin du procès, prévue pour jeudi soir.

http://www.humanite.fr/node/78968

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Cent kilos de coke qui pèsent lourd

Jeudi, 5 Mai, 1994
L’Humanité

AU procès des trafiquants de cocaïne, à Grasse, c’était hier l’audition de Sergio Bonacina, considéré comme le chef du groupe appréhendé en deux temps dans la région niçoise, le 24 février et le 29 mai 1992, ainsi que 100 kilos de cocaïne. Sergio ne manque pas d’aplomb: «Les accusations de trafiquants portées contre moi viennent de la fantaisie de M. Cattaneo». Fausto Cattaneo est un commissaire suisse, auteur d’un rapport mettant en cause l’attitude des services français dans cette affaire, reliée selon lui à un trafic beaucoup plus important surnommé «Mato Grosso» et portant sur cinq tonnes de «coke».

Mais Cattaneo n’a pas été autorisé par sa hiérarchie à se présenter à la barre des témoins «pour des raisons de sécurité». Bonacina, de son côté, reconnaît s’être livré au Maroc au «trafic de stupéfiants mais, après ça, finito, basta!». Il avoue, en revanche, être un consommateur occasionnel de poudre blanche. Le président Acquaviva semble amusé par ses déclarations: «Vous avez pourtant une certaine stature dans les activités illicites.» L’homme nie tout. Il prétend être «un homme sous l’influence de sa femme». Mais cette dernière, présente dans le box des accusés, dit le contraire, se bornant à répéter que son mari en savait long sur toute l’opération et sur les contacts avec deux Sud-Américains, pourvoyeurs de drogue.

De ces deux Sud-Américains, il en fut longuement question lors de l’audition de Mario Le Corff, commissaire principal à l’Office central des stupéfiants. Ce dernier affirme que les prises effectuées en 1992 sur la Côte d’Azur n’ont rien à voir avec l’affaire «Mato Grosso». Pour lui, «le rapport Cattaneo relève de la mégalomanie». Tout s’est passé légalement, dans le cadre d’une livraison surveillée, c’est-à-dire sous haute surveillance policière, jusqu’à l’interpellation. Dans le cadre de l’enquête, plusieurs personnes étaient suivies. «Puis sont apparus des individus non identifiés que nous avons considérés comme étant sud-américains», dit le policier français. Malheureusement, ils ne seront jamais appréhendés, ce qui déclenchait de la part de la défense une vive polémique. Me Baudoux laisse entendre que les Sud-Américains travaillaient pour les policiers. Après deux jours de débats, le flou continue de régner dans ce procès. La seule certitude que l’on ait est que la Mafia est solidement implantée dans le sud de la France, région devenue privilégiée pour les trafics en tout genre entre l’Hexagone et l’Italie.

http://www.humanite.fr/node/79083

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Des trafics et une enquête qui intrigue

Samedi, 7 Mai, 1994
L’Humanité

Le procureur a requis des peines de douze à dix-huit ans de prison pour achat, importation et tentative d’écoulement de 117 kilos de cocaïne. La défense invoque un coup monté par les policiers français.

De notre correspondant régional.

ETRANGE procès en vérité que celui qui vient de se tenir dans les locaux du tribunal de Grasse, et dont le verdict a été mis en délibéré jeudi soir. Les personnes jugées l’étaient, selon l’acte d’accusation, pour achat, importation et tentative d’écoulement de stupéfiants. Le trafic portait sur 117 kilos de cocaïne. La France, et plus particulièrement la Côte d’Azur, n’étant qu’un lieu de transit avant l’acheminement vers l’Italie.

Des faits assez graves pour que le procureur de la République, Jean-Luc Cabaussel, requière des peines allant de douze à dix-huit ans d’emprisonnement, avec ce petit commentaire qui résume bien l’atmosphère: «Je suis toujours très satisfait de requérir face à des malfrats.»

Une phrase qui n’était pas gratuite. Depuis l’ouverture des débats, quelque chose semblait gripper la machine judiciaire. Plus exactement, un rapport établi par un commissaire suisse, Fausto Cattaneo, en partie corroboré par le numéro deux de la section antidrogue de l’office du procureur de la Confédération helvétique, Jacques-André Kaeslin.

Les deux hommes, dans deux notes séparées et officielles, soulignent les pratiques des services français et plus particulièrement de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS). Des révélations de taille comme celle lue par le procureur lui-même, à propos de la drogue saisie, qui «proviendrait des stocks de Marco Cavallero, numéro deux de la police fédérale des stupéfiants du Brésil, et aurait été importée, livrée et vendue par des informateurs».

Le procureur n’a pas soutenu la demande de supplément d’informations exigée par les avocats de la défense. «Ce serait énorme», dit-il: «Ce rapport, c’est un jet d’encre craché par un mollusque marin avant qu’il ne tombe dans l’épuisette.»

Que les accusés ne soient pas des enfants de choeur, ou plutôt de «Marie», selon les termes d’un défenseur, personne ne semblait le nier, sauf peut-être ceux qui attendent de connaître leur sort.

Selon Interpol, deux d’entre eux, Vittorio Ceretta et Stefano Fasanotti, seraient membres de la N’Dranghetta calabraise et un troisième larron, Renato Macri, appartiendrait à une organisation mafieuse dans le Piémont. Sergio Bonacina n’est pas non plus un inconnu pour les stups de différents pays et son épouse Drissia vivait auparavant avec un «mauvais garçon» en cheville avec des trafiquants basés en Amérique latine.

Mais l’audition de plusieurs policiers en qualité de témoins et notamment de Mario Le Corff, commissaire principal à l’Office central des stupéfiants, devait jeter le trouble.

A l’écoute de ces fonctionnaires, on avait une sensation de non-dit. Comme si certaines pratiques n’avaient pas à être évoquées. Comme si, la fin justifiant les moyens, seules importaient les «prises» record de drogue. Qui étaient les Sud-Américains, fournisseurs repérés dans cette affaire, jamais arrêtés ni photographiés de face contrairement aux autres protagonistes?

Je ne sais pas, répondait Le Corff, qui répétait devant le tribunal que dans cette procédure, aucun indicateur n’avait été utilisé. Mais selon Fausto Cattaneo (absent à l’audience), il s’agirait d’informateurs et il donne leurs noms. Mais le procureur, une fois de plus, s’est refusé à en tenir compte, ne serait-ce que pour que la lumière soit faite. «Ce rapport ne vient pas du ciel mais de l’enfer dans lequel se morfond Fausto Cattaneo.»

Les défenseurs avaient alors beau jeu de demander dans leurs plaidoiries si «l’efficacité de la répression permet tout», si la justice «allait servir le droit ou la pyromanie policière» ou encore de dénoncer «le mur de l’Etat policier».

Au mois de février déjà, à Marseille, dans un procès portant sur une saisie de 5 tonnes de hasch, les avocats des prévenus avaient invoqué un coup monté par l’OCTRIS… Ni la justice ni la police n’auraient à gagner à couvrir de tels agissements. Car si quelques «mules» tombent grâce à ces stratagèmes, ils n’ont pas d’effet sur les cartels qui continuent de proliférer tandis que les narcodollars pénètrent toujours plus l’économie mondiale.

C’est dire si le verdict du tribunal de Grasse, prévu pour le 24 mai, est attendu. Avec crainte ou espoir, c’est selon…

http://www.humanite.fr/node/79247

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OPERATIONS UNDERCOVER: qui se souvient de Fausto Cattanéo? A l’OCRTIS peut-être!

Afficher l'image d'origine«La lutte contre le crime organisé est impossible sans opérations undercover»

Fausto Cattanéo

°°°

Casquette de base-ball et lunettes de soleil sur la visière, Fausto Cattanéo, 58 ans, a repris sa tenue de commissaire de la police antidrogue suisse. Pendant plus de dix ans, le Suisse-Italien a enfilé les habits des «parrains» ­ Rolex en or, fringues de luxe italiennes, «bague à 55 000 francs suisses prêtée par un ami joaillier» ­ pour «traiter d’égal à égal» dans des palaces en Suisse, à Miami, Istanbul, Rio de Janeiro, avec langoustes, champagne à gogo et cigares cubains. Agent undercover (sous couverture), en opérations financées par l’Etat et contrôlées par la justice. Pour décapiter les mafias, le représentant masqué de la loi a dû s’acoquiner avec les hors-la-loi, pseudo- conseillers financiers ou avocats véreux, capables de blanchir des millions de narcodollars en Suisse.

Jusqu’au vertige!

Replié dans une modeste maison rose de la banlieue de Locarno (Suisse), le retraité du double jeu a accroché ses trophées : médailles et écussons des polices antidrogue américaine et européenne, «cravate en or» des carabiniers italiens, faux passeport au nom de Pierre Consoli, «mon oncle préféré», une photo de son pote «Sam» de la DEA (douanes américaines) et de «Consoli» enlacés devant un monticule de paquets bruns d’héroïne iranienne : «100 kilos! Ça vaut 4 millions de dollars», siffle l’agent. Une belle prise et un réseau démantelé, à l’issue d’une infiltration ponctuée de péripéties et de gages, de mensonges et d’improvisations.

Flic par hasard à 27 ans, ce fils de bûcheron et de cordon-bleu, surnommé «Tato» (le petit dernier de quatre enfants), a remisé ses «deux rêves de jeunesse», pilote d’avion ou cuisinier. Le voilà commissaire, agent de sécurité de la Swissair, «à côté du cockpit», bombardé chef du service antidrogue de Locarno en 1975. Contre son gré. «Je ne connaissais rien aux stupéfiants.» Mais le polyglotte (cinq langues) n’y a pas coupé. Ramasser les cadavres de toxicos lui a donné la rage et la «force» de s’attaquer aux filières via les blanchisseurs helvètes implantés à Lugano, grosse place financière qui brasse de l’argent sale, aux portes de l’Italie, à 50 kilomètres de Milan.

Afficher l'image d'origineA ses débuts, en 1980, un versement à Lugano de 6 millions de dollars de La Paz le met aux trousses de «Miss Bolivie» et d’un fils Suarez, puissante famille qui détient le monopole de la cocaïne. Le commissaire s’infiltre à Miami pour les tractations avec le fils Suarez, puis en Bolivie pour embarquer la marchandise. Sur une piste d’atterrissage aménagée à Cochabamba, «c’est l’équipe paramilitaire de Suarez, les Fiancés de la mort, des fascistes italiens, suisses et allemands dirigés par Klaus Barbie alias Altman, qui charge les 600 kilos de pâte de coca». Au procès, à Miami, Suarez Junior a pointé deux doigts en direction de Cattanéo et «a fait mine de tirer».

L’agent undercover qui s’éclipsait au moment des arrestations n’a jamais compris pourquoi la procureure Carla Del Ponte (aujourd’hui présidente du Tribunal pénal international) a versé au procès du fils de Pablo Escobar son «journal de bord d’infiltré» du cartel colombien, une pièce d’ordinaire confidentielle. Au risque de l’exposer. Trop «incontrôlable» et jusqu’au-boutiste aux yeux de la magistrate. L’ex-commissaire dénonce sa «frilosité» : «La lutte contre le crime organisé est impossible sans opérations undercover.» Avant d’atteindre Escobar junior, le flic a passé une année à manipuler son ambassadeur, Mario Calderón, à le «tenir en dépendance psychologique», à jouer sur son point faible, l’alcool, pour mieux le lui reprocher ­ «je ne veux pas travailler avec un type qui boit» ­, jusqu’à l’arrivage à Francfort de 390 kilos de coke cachés dans les doubles fonds de barils de bile de taureau destinés à l’industrie cosmétique.Afficher l'image d'origine

Sans protection de l’Etat, Fausto Cattanéo, qui n’a toujours pas d’adresse publique mais une boîte postale, reçoit encore des menaces des trafiquants. L’ex-agent se fait du mauvais sang, pas tellement pour sa grande carcasse ­ 1,80 m et 80 kg ­ mais pour sa blonde femme brésilienne, Isabel Maria, qui l’a aidé voilà dix ans à traquer les cartels de Rio de Janeiro lors de son ultime opération dite «Mato Grosso», sabordée par des magistrats helvètes. Une enquête «trop dérangeante» qui a révélé de sales pratiques de flics des stups français, brésiliens, suisses et italiens. En 1991, l’agent undercover s’est immiscé entre deux acheteurs, des Napolitains de la Camorra et les fournisseurs boliviens, par l’entregent d’un «chasseur de primes».

A Rio de Janeiro, il mise sur une livraison de cinq tonnes de cocaïne du Brésil en Europe, évoquée dans les conversations téléphoniques. Et tombe amoureux d’Isabel Maria, une vendeuse de bijoux, qui l’a démasqué : «Tu es agent secret, toi !» Elle l’aide ensuite à traduire les écoutes.

En janvier 1992, un commissaire de l’office des stups français (Ocrtis) se plaint de Cattanéo au ministère public fédéral suisse : «Trois chasseurs de primes ne veulent plus travailler avec lui car il fréquente une prostituée.» «Des ragots qui auraient dû être traités par le mépris», peste encore l’ex-flic. Or, ses supérieurs l’ont éjecté de l’opération Mato Grosso et relégué à l’Institut de criminologie de Lausanne. Il enrage, enquête, tombe sur une histoire de ripoux. Un indic lui balance une livraison à Nice de 50 kilos de cocaïne montés par des «collègues» des stups français et suisses, avec pour livreurs deux chasseurs de primes qui ont empoché les 800 000 dollars de la vente.

( FRANCE (OCTRIS année 1989): un grand cru pour Mario Le Corff)

Cattanéo trouve les preuves et les apporte au juge suisse chargé d’une enquête interne sur son cas. Il doit encaisser la riposte : «La presse et la rumeur ont colporté que j’avais enfilé les habits des trafiquants, quitté le commissariat pour entrer dans l’organisation criminelle… Ma mère de 82 ans et mon frère juge sont morts dans le doute.» En 1993, Cattanéo plonge dans une «dépression vertigineuse» et oscille au bord du suicide, face au lac Majeur, le doigt sur la détente de son calibre 9 de service. Broyé et ruiné, avec 350 francs suisses par mois, le flic pleure, impuissant, à des milliers de kilomètres d’Isabel Maria, menacée à Rio et qui se cache dans les favelas, «les endroits les plus malfamés mais les plus sûrs», pour échapper à ses tueurs. Il repart au Brésil, se marie et exfiltre sa belle à bord «d’un bus plein de contrebandiers», 3 000 km jusqu’à Asunción, au Paraguay.

Le 27 juin 1994, l’enquête interne démontre que Fausto Cattanéo a accompli sa mission «en toute légalité».

Réhabilité, le flic opte pour la retraite anticipée avec plein salaire, l’équivalent de 40 000 F par mois.

A Locarno, Isabel Maria tient une boutique de fringues et Fausto Cattanéo se dope au vélo tout-terrain, grimpe 20 km à flanc du mont Motti, pédale 10 000 bornes par an pour se «gonfler» et raconte tout dans un livre sur ses opérations undercover (1). «J’ai été envoyé au feu sans protection. Qui peut prétendre sortir indemne de ce grand jeu ? Pour être crédible, il faut jouer avec ses tripes», écrit le flic suisse, qui en veut à l’Etat de l’avoir laissé tomber. «On sort rarement intact de ce genre d’exercices schizophrènes.».Fausto-Cattaneo

photo MARC VANAPPELGHEM

(1) Fausto Cattanéo. Comment j’ai infiltré les cartels de la drogue. Editions Albin Michel.

Fausto Cattaneo en 8 dates

15 février 1943 : Naissance au village de Mecolcina, en Suisse italienne.

1969 : Ecole des commissaires de police.

1975 : Chef du service antidrogue de Locarno.

1988 : Représentant de la Suisse

à l’étranger pour les enquêtes sous couverture.

1992 : Conflit avec sa hiérarchie sur l’opération «Mato Grosso» au Brésil.

1992 : Envoyé à l’Institut de criminologie de Lausanne. Mariage avec la Brésilienne Isabel Maria.

1994 : Réhabilité par une enquête interne.

2001 : Livre sur ses opérations d’infiltration des cartels

http://www.liberation.fr/portrait/2001/03/10/une-vie-stupefiante_357355

LIRE aussi:

REMEMBER l'Opération COTUGRE et ses suites: Alessandro Troja a été tué le 17 octobre 1990C’est Alessandro Troja qui permit l’arrestation de Claudio Pasquale Locatelli avec 42 kilos de cocaïne dans le sud de la France par l’OCTRIS de Mario Le Corff.

 

http://marcfievet55.skyrock.com/3176736767-REMEMBER-l-Operation-COTUGRE-et-ses-suites-Alessandro-Troja-a-ete-tue.html

°°°

Le 27 novembre 1993, le commissaire Fausto Cattaneo, responsable du Service « Informations sur la drogue » de la police suisse, transmet un rapport à toutes les autorités judiciaires suisses compétentes, dont Carla Del Ponte, rapport qui restera sans suites. Malheureusement…


Un rapport dont le contenu a été repris dans un livre intitulé « Comment j’ai infiltré les cartels de la drogue », paru chez Plon en 2001 (dont a également été tiré le film Dirty Money, l’infiltré), où le commissaire Fausto Cattaneo explique que dans le cadre de l’opération Mato Grosso, infiltré parmi les trafiquants de drogue brésiliens auprès de qui il se fait passer pour un avocat mafieux, l’un d’eux, un certain Juan Ripoll Mary, lui parle de l’empire économique et financier de Silvio Berlusconi, qui serait impliqué dans le blanchiment d’argent des narcotrafiquants…

Source: http://adscriptum.blogspot.fr/2010/09/liceberg-silvio-berlusconi-la-partie.html

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NARCOTRAFIC: quand Mario Le Corff de l’OCTRIS montait des opérations douteuses…Mais ça c’était hier!

Des trafics et une enquête qui intrigue

Samedi, 7 Mai, 1994
L’Humanité

Le procureur a requis des peines de douze à dix-huit ans de prison pour achat, importation et tentative d’écoulement de 117 kilos de cocaïne. La défense invoque un coup monté par les policiers français.

ETRANGE procès en vérité que celui qui vient de se tenir dans les locaux du tribunal de Grasse, et dont le verdict a été mis en délibéré jeudi soir. Les personnes jugées l’étaient, selon l’acte d’accusation, pour achat, importation et tentative d’écoulement de stupéfiants. Le trafic portait sur 117 kilos de cocaïne. La France, et plus particulièrement la Côte d’Azur, n’étant qu’un lieu de transit avant l’acheminement vers l’Italie.

Des faits assez graves pour que le procureur de la République, Jean-Luc Cabaussel, requière des peines allant de douze à dix-huit ans d’emprisonnement, avec ce petit commentaire qui résume bien l’atmosphère: «Je suis toujours très satisfait de requérir face à des malfrats.»

Une phrase qui n’était pas gratuite.

Depuis l’ouverture des débats, quelque chose semblait gripper la machine judiciaire. Plus exactement, un rapport établi par un commissaire suisse, Fausto Cattaneo, en partie corroboré par le numéro deux de la section antidrogue de l’office du procureur de la Confédération helvétique, Jacques-André Kaeslin.

Les deux hommes, dans deux notes séparées et officielles, soulignent les pratiques des services français et plus particulièrement de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS). Des révélations de taille comme celle lue par le procureur lui-même, à propos de la drogue saisie, qui «proviendrait des stocks de Marco Cavallero, numéro deux de la police fédérale des stupéfiants du Brésil, et aurait été importée, livrée et vendue par des informateurs».

Le procureur n’a pas soutenu la demande de supplément d’informations exigée par les avocats de la défense. «Ce serait énorme», dit-il: «Ce rapport, c’est un jet d’encre craché par un mollusque marin avant qu’il ne tombe dans l’épuisette.»

Que les accusés ne soient pas des enfants de choeur, ou plutôt de «Marie», selon les termes d’un défenseur, personne ne semblait le nier, sauf peut-être ceux qui attendent de connaître leur sort.

Selon Interpol, deux d’entre eux, Vittorio Ceretta et Stefano Fasanotti, seraient membres de la N’Dranghetta calabraise et un troisième larron, Renato Macri, appartiendrait à une organisation mafieuse dans le Piémont. Sergio Bonacina n’est pas non plus un inconnu pour les stups de différents pays et son épouse Drissia vivait auparavant avec un «mauvais garçon» en cheville avec des trafiquants basés en Amérique latine.

Mais l’audition de plusieurs policiers en qualité de témoins et notamment de Mario Le Corff, commissaire principal à l’Office central des stupéfiants, devait jeter le trouble.

A l’écoute de ces fonctionnaires, on avait une sensation de non-dit. Comme si certaines pratiques n’avaient pas à être évoquées. Comme si, la fin justifiant les moyens, seules importaient les «prises» record de drogue. Qui étaient les Sud-Américains, fournisseurs repérés dans cette affaire, jamais arrêtés ni photographiés de face contrairement aux autres protagonistes?

Je ne sais pas, répondait Le Corff, qui répétait devant le tribunal que dans cette procédure, aucun indicateur n’avait été utilisé. Mais selon Fausto Cattaneo (absent à l’audience), il s’agirait d’informateurs et il donne leurs noms. Mais le procureur, une fois de plus, s’est refusé à en tenir compte, ne serait-ce que pour que la lumière soit faite. «Ce rapport ne vient pas du ciel mais de l’enfer dans lequel se morfond Fausto Cattaneo.»

Les défenseurs avaient alors beau jeu de demander dans leurs plaidoiries si «l’efficacité de la répression permet tout», si la justice «allait servir le droit ou la pyromanie policière» ou encore de dénoncer «le mur de l’Etat policier».

Au mois de février déjà, à Marseille, dans un procès portant sur une saisie de 5 tonnes de hasch, les avocats des prévenus avaient invoqué un coup monté par l’OCTRIS… Ni la justice ni la police n’auraient à gagner à couvrir de tels agissements. Car si quelques «mules» tombent grâce à ces stratagèmes, ils n’ont pas d’effet sur les cartels qui continuent de proliférer tandis que les narcodollars pénètrent toujours plus l’économie mondiale.

C’est dire si le verdict du tribunal de Grasse, prévu pour le 24 mai, est attendu. Avec crainte ou espoir, c’est selon…

PIERRE BARBANCEY

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